Et non car les pitons étaient réutilisés tout au long de l’ascension, y compris pour les répétitions, donc il ne reste généralement pas grand chose en place à part ceux qu’on n’a pas pu enlever.
Quel ré-équipement pour les voies historiques engagées ?
Et c’est comme ça que certaines voies de libre ont été créées par les passages en artif : les poses successives de pitons créant des trous (pin scars) de plus en plus exploitables. Ex célèbre : Senerity crack.
Le problème c’est une question de valeurs. Grimper des voies pour afficher sa supériorité, outre le fait d’être animée par des motivation malsaines, repose sur des valeurs plutôt honteuses. Est-il vraiment nécessaire de le préciser ?
Ben oui !
Si untel fait telle voie pour rouler des mécaniques, je m’en fiche complètement. Si ça lui fait plaisir… À condition qu’il laisse les lieux propres et qu’il n’enquiquine pas les autres. Ensuite, s’il la ramène au bistrot du coin, non seulement je m’en fiche mais ça me fait plutôt marrer.
Valeurs honteuses valeurs honteuses… N’exagérons rien.
Juste de l’ego parfois un peu surdimensionné.
Tant que ca ne fait de mal à personne
(Ma réponse s’adresse plus à Martin qu’à toi)
Je suis d’accord avec vous deux, mais je ne souhaite pas forcément que les rééquipements soient fait pour leur rendre service. Si c’est le cas, ça ne m’empêchera pas de dormir, mais je pense juste que ce serait dommage !
Tout à fait : aucun problème, si ce n’est peut-être que cela confine à se réserver en quelque sorte un itinéraire et de fait le prestige lié à son engagement, mais passons.
Tout à fait : et cette remarque peut s’adresser réciproquement à ceux qui veulent maintenir l’équipement d’origine vs ceux qui souhaiteraient quelque chose de plus sécurisé
Mais là, ce sont des voies qui n’intéressent pas vraiment le commun des mortels
https://www.giornaletrentino.it/cronaca/trento/la-marmolada-da-leggenda-la-via-attraverso-il-pesce-1.691728
Et pourquoi elles ne l’intéresseraient pas ?
Le commun des mortels, c’est une définition un peu floue et personnelle.
Admets on que ce soient des voies franchement élitistes, on retrouve la même problématique dans tous les niveaux, quelques exemples respectifs :
- D+ : Le Temple (Candelle), de souvenir on se ruine pas en dégaines.
- TD : Arête Ouest (Jonte), pas faite mais unanimement reconnue pour l’engagement.
- TD+ : Parfum d’opale (3 becs) : première longueur de 45 mètres 9 points, la derniere 7 points dont 2 pitons pour 40 mètres.
- ED- : Ni dieu ni Maître (Croix de Fer ): 9 dégaines max.
- ED : Les naufragés (Verdon) : je reprends une expression qui m’a fait rire « un troisième point planté a l’autre bout du cosmos ».
- ED+ : Directe Volpi (Val Vierge) : 7 dégaines (40 mètres le 7a+ final)
Les voies engagées existent dans tous les niveaux… Ce sont des voies qui intéressent le commun des mortels. Peut être pas tout le monde, mais elles ne sont pas qu’une affaire de haut niveau.
Ce qui me fais penser que l’engagement, c’est aussi une question de niveau : Une longueur en V sera moins engagée pour un grimpeur de 7 que pour un grimpeur de 4 …
De là à penser que seuls les grimpeurs de 6b+ devraient juger de l’équipement des longueurs de 6b+ …
J’en dirais pas tant, j’ai un souvenir de la L1 de la Charbonnier-Lainez bien plus engagée que les longueurs en 7 sup d’autres grandes voies. Oui ce n’est que du 4b, mais on a 3 ou 4 points pour presque 35 mètres sur le rocher du Dévoluy, terreux, graveleux, certaines prises sont a tiroir, et si tu tombe tu sais que tu te fous au tas. Évidement on se met pas dans le rouge physiquement, mais l’engagement et l’exposition se ressentent même dans le facile.
L’escalade est multiple et variée, vouloir écraser l’histoire des ouvertures ( voies engagées ou non ) pour tout normaliser au nom de la sécurité, c’est se priver de cette richesse! Si on aime pas engager, on a le droit de pas faire de voies engagées, si on aime pas les spits, on a le droit de pas en trouver dans les itinéraires ouverts sans. Le tout étant de bien comprendre que chacun trouve son plaisir d’une certaine manière, et c’est pas forcément la même que son voisin. A partir de là, tous les styles de voies doivent pouvoir cohabiter, engagées, suréquipées ou non équipées, c’est surtout une décision de l’ouvreur qui laisse par là une sorte de signature.
Donc, à ton sens, il ne faudrait pas modifier l’équipement originel d’une voie. Sauf choix de l’ouvreur, évidemment.
Pour moi, ça m’irait bien. Mais je ne pense pas que tout le monde soit d’accord avec ça …
c’est ça, au final pourquoi est ce que ça ne fonctionnerait pas ?