Pulsion de mort et inconscient en montagne

Oublie ce mythe.
L’inconscient n’intervient pas plus dans les rêves que dans la vie courante (= dans les pensées conscientes).
Quand tu sais comment fonctionnent les rêves, tu peux quasiment les prévoir (au moins prévoir une dizaines de scénarios ou de thèmes probables).

je vois pas où est le problème : si tu identifies un gros danger, et que tu y vas quand même, il y a plein de raisons, on est d’accord ? il dit juste que dans ces raisons, il y en a des inconscientes. Sauf POur toi, tu maitrises peut etre 100 % de tout ton cerveau, tout ton corps.
Mais nous humbles humains, il y a des choses qui nous échappent. c’est bon d’y réfléchir je trouve.

En toud cas pour ceux qui sont conscients qu’ils vont en montagne poussés par leur pulsion de mort, c’est bénéfique : ils font plus gaffe !
[mode blague]Perso si je réalisais que mon inconscient était piloté par une pulsion de mort, je tenterai l’exorcisme ou le désenvoûtement

Oui bien sûr qu’on n’est pas complètement maître de ses choix, tellement de choses nous impreignent, c’est bien de pouvoir prendre du recul par rapport à celles nous empêchant d’être bien dans nos baskets ou nous amenant à faire des choses néfastes pour nous-même, mais perso je ne me vois pas décortiquer chacune de mes actions.
Bon je vous quitte, j’ai un enduit de mur à passer.
(j’espère que c’est pas un truc de pulsion de mort)

:joy:

Là tu parles des tiens !!!

Je ne te parle pas des mélanges d’idées à l’endormissement, mais de l’ouverture la plus totale du champ des impossibles. Mes rêves s’apparentent plus au monde d’Alice, en plus fou, qu’à un résumé de ma journée ou de mon état du moment.

Sauf que la plupart du temps ce n’est pas du tout inconscient !
Le plus souvent, ce sont des raisons tout a fait rationnelles : si on ne descend pas ici, ça signifie qu’il faut tout remonter pour redescendre par l’itinéraire de montée, c’est fatiguant, ça prend du temps, et on va louper l’apéro chez Dédé. Et comme il ne s’est rien passé dans toutes les autres situations de ce genre qu’on a connu, pas de raison qu’il se passe qqch, et on y va. Sauf que « toutes les autres situations de ce genre » sont au nb de 3, et donc si on a un problème cette fois-ci, ça fait 1 fois sur 4 (risque de 25%). Mais on ne prend pas le temps d’évaluer correctement ce risque (ben oui, perte de temps, faut pas louper l’apéro), on fait confiance à notre instinct (forgé par l’habitude prise par les 3 bonnes expériences passées), et on y va.

mais personne ne le fait (ou ne peut le faire) correctement justement à cause de tas de processus inconscients : héritage culturels, génétique, fatigue ce jour là, présence d’autres, habitude, etc.
Sauf Bubu qui maitrise tout, met tout en équation et arrive même à prédire ses rêves.
C’est le sens de cet article il me semble. La pulsion de mort n’est qu’un facteur (si ca se trouve minime) parmi ceux là, rien de plus et pas de quoi s’offusquer je trouve

Un psychanalyste s’interesserait d’ailleurs à ces réactions véhémentes il me semble… :grinning:

ben justement l’article écrit par des sommités explique bien que ce n’est pas « la plupart du temps » des raisons simples mas au contraire la plupart du temps un faisceau de raisons, dont certaines inconscientes. OUblie la pulsion de mort si a te gêne (pas évoquée par l’article) , il y en d’autres pas plus reluisantes : besoin de valorisation, etc etc, en effet un peu marronier

Il y a malentendu : je ne critique pas l’article de McCAMMON, avec lequel je suis d’accord, mais les autres articles mis dans les posts suivant, concernant la pulsion de mort.

J’ai toujours adoré skier en poudreuse, y compris avant de comprendre ce qu’est la mort. Et pour mon plaisir, pas besoin de pentes ou de danger, juste de la poudreuse. D’ailleurs, même les skis ne sont pas vraiment nécessaire : une luge fait l’affaire.
En vieillissant j’appréhende mieux les risques, et change ma pratique, voir y prend moins de plaisir.

Je ne prétends pas donner une liste exhaustives des raisons qui me font aimer la poudreuse, mais les «pulsions de morts» n’en font clairement pas partie.

Et sinon, comme je m’ennuie un peu : [quote=« Toscano, post:24, topic:201987 »]
Certaines réactions irrationnelles ici
[/quote]
Très joli de la part de quelqu’un qui se base sur 3,5 exemples pour en tirer une vérité générale et invalider les contres-exemples qu’on lui donne.

On constate des corrélations sur des (très) grandes cohortes, avec des études en double (ou triple) aveugles par exemple pour les placebos. De plus, tout scientifique sérieux parlera de risque augmenté, de proba, etc.
Oui, on peut fumer comme un pompier et vivre jusqu’à 110 ans, cela n’empêche pas que fumer diminue l’espérance de vie et augmente le risque de cancer. Un (contre) exemple n’a pas valeur de généralité.

Peut-être la question se trouve-t-elle dans la réponse ?
Indice : j’ai entendu la même phrase (pas le passage sur la montagne hein, mais sur le «éclairant») à propos de l’Inédie … Attention, je ne dis pas que tout ce qui est qualifié de «non démontré mais éclairant» est forcément une ineptie. Seulement que ce genre de phrase est le niveau 0 de l’argumentation.

Je ne crois pas avoir vu que Bubu déniait avoir un inconscient. Seulement le fait que 100% des alpinistes avait le même inconscient : des pulsions de mort. Peut-être que pour lui la poudreuse représente le lait maternel … ou le pastis :wink:

Pleins d’autres choses à reprendre, mais c’est sans doute inutile. Deux-trois miroirs magiques pour rigoler :

  • «Ça vous fait si peur que ça» de vivre dans un monde complexe ? Que les comportements humains conscients comme inconscients soient variés et que tout ne se résume pas à un seul concept simpliste ?
  • Ne pouvez-vous pas être «libre, ouvert à toutes les recherches», «parfaitement dépourvus de préjugés» ?
  • «Mais par ces temps de ésotérisme imbécile, de croyances non-etayées, et de calomnies contre la science (et de tout ce qui en est proche, comme l’esprit critique, l’argumentation, les preuves, la réflexion et la vérité), il est bon de revenir à ces fondamentaux.»

Bref, tu redis ce que j’ai dit : impossible de prouver que manger gras augmente le cancer. On constate des choses.

On est pas dans un jury de thèse : moi je n’argumente rien, je ne dis pas que ca existe, que c’est présent chez tous. Je dis que que dans le mécanisme de nos décisions, très compliqué ca peut être une clé de plus. Si tu veux refuser cette clé, très bien !

Ben ouais, et moi je le balayerai pas d’un revers de main, si lui trouve ça éclairant, pourquoi lui dire « c’est pipeau, pas démontré »

En tous ca c’est rigolo de voir que la place de l’inconscient dans nos êtres et nos décisions est depuis un siècle toujours aussi débattue…

Donc si tu es d’accord avec cet article, tu es d’accord qu’il y a des mécanismes inconscients. C’est donc ce concept de « pulsion de mort » qui te dérange. Mais je vois pas en quoi il serait plus dérangeant que « le désir de séduction » ou la « sensation de rareté »

Ce n’est pas le problème du concept de pulsion de mort. Je crois bien que certains ont des tendances suicidaires inconscientes.
Ce que je réfute, c’est le fait que quiconque faisant une erreur ayant des conséquences sur son intégrité, est forcément soumis à ces pulsions.
En gros qu’on ne puisse pas y échapper.
Une nouvelle forme du destin, permettant de se dédouaner des ses erreurs, de son manque de préparation, de son manque d’autonomie : « ce n’est pas de ma faute, c’est ma pulsion de mort ».

ok je comprends mieux. Mais quand je dis que c’est éclairant, c’est pas pour juger les autres « de toute façon il le cherchait », ou pour se dédouaner, au contraire… Ca permet clairement d’avoir une pièce de plus dans le puzzle pour essayer de s’y retrouver. Et puis dans mon esprit c’est plus compliqué que des tendances suicidaires.

J’ignorais que le Laplanche et Pontalis était en ligne. Merci.

Une digression sur la pulsion de mort en montagne a été déplacée ici à partir d’un sujet sur « Avalanches et prise de décision » : Avalanches et prises de décision

Oui c’est moi.

Et toi que faisais tu à Ljubljana ?

Ce n’est que la pointe de l’iceberg. Le texte cité apparaît sous un sous sous-sous titre : la sublimation de l’agressivité, où il est question de violence codifiée, d’excès autorisé par la loi (élément masochiste) et de cette fameuse pulsion de mort.

Mais tout ceci me rappelle aussi une phrase de Marco Siffredi qui recommandait d’éviter le style " viens chérie on va mourir ensemble ".


EDIT : Quant à la seconde partie du message (Siffredi…), noter que ce message date du temps où le titre du sujet était « Suicide en montagne et sports à risques ».

Un concert avec une équipe de ton orchestre (Slowind…)

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Bonjour,

D’ailleurs, presque toute activité, que ce soit en montagne ou ailleurs, amène des dangers. Dans ces réflexions nombrilistes, je vois surtout un risque à ce que les gens aillent encore plus mal, en ne sachant plus quoi faire, voire en décidant d’essayer de ne plus rien faire. C’est l’activité qui nous fait vivre, c’est la conscience des risques qui nous permet de les éviter.

Heu, j’ai plutôt l’impression que ce sont les élucubrations injustifiées qui dérangent. Peu importe qu’il s’agissent de croyances religieuses basées sur l’interprétation d’un vieux texte écrit par des humains à une époque où ils n’avaient pas les moyens de comprendre ce qu’ils constataient, ou des pseudo-observations scientifiques basées sur 4 ou 5 cas sans comparaison ni statistique.

Voilà un exemple bien choisi : les ayatollahs du bricolage vont te dire que tes produits ne sont pas assez écologiques, que ton mur n’est pas certifié, et que tu risques d’avoir un accident ou de t’empoisonner. Ou comment faire vivre les gens dans la terreur au lieu de leur laisser faire toutes les expériences raisonnables dont ils ont besoin pour que leur vie soit agréable.

Bernard

Je veux bien croire que l’être humain est un chouïa différent d’un campagnol ou d’une paramécie, mais
un truc me fait tiquer sur cette « pulsion de mort » dans l’inconscient. C’est inconscient, on peut donc fortement supposer que c’est forgé dans notre animalité (dans le sens primitif, naturel et on n’y peut rien) et un petit peu peaufiné par notre éducation personnelle.
Quand je regarde la vie foisonnante autour de moi, qui s’accroche vaille que vaille à son existence, lutte quotidiennement et cherche continuellement à perdurer, se reproduire et rester éternelle, j’ai comme un doute sur le bien-fondé de ce concept.

Je ne parle pas des pensées suicidaires qui relèvent du conscient, ni du sens du sacrifice (qu’on retrouve aussi chez des animaux inconsciemment) qui peut être imposé ou choisi.
Pour conclure je ne comprends pas.