Pareil pour ton assurance
Qui ça se retourner contre tout ce qui peut lui permettre de récupérer tout ou partie de ce qu’elle a déboursé
La FFME annonce la fin des conventions sur les sites d'escalade
Si tu n’as pas d’assurance c’est toi qui assume direct
Certes
Pour sans doute moins que ce que va devoir casquer l’assureur
Si, bien sûr. Cependant (de mémoire et avec des lacunes), d’une part le coût de l’assurance accident pour le non-salarié est vraiment minime, d’autre part il «suffit» de travailler 8h par semaine chez le même employeur ou d’être au chômage pour être automatiquement couvert.
Certes, minime ne veut pas dire nul, mais comparé aux impôts, à l’assurance maladie, etc. ce n’est vraiment pas grand chose, de l’ordre de 25CHf par mois (comparativement au coût de la vie et au salaires, je dirai l’équivalent de ~10€ en France).
C’était obligatoire, il y a longtemps pour être licencié. Ça été cassé. Mais à y bien regarder, à l’aune de la situation actuelle, c’est sur que c’est moins scandaleux de faire payer l’assurance d’autres (c’est pas moi, m’sieur, c’est la législation qui est comme cela).
Dans les cas d’accident récents qui ont conduit au déconventionnement, les accidentés étaient bien assurés par ailleurs, mais c’est bien l’assureur de la FFME qui a payé car leur assureur s’est retourné contre la FFME … Donc pas besoin d’en prendre une de plus, c’est peut-être vrai, sauf que dans les faits de l’escalade sportive, c’est l’assureur de la FFME qui paye … (et il n’est sans doute pas scandaleux d’avoir payé une autre assurance de la FFME qui n’a rien sorti … non ?)
Le seul vrai baisé de l’histoire, c’est le licencié de la FFME qui prend l’assurance de la FFME … Et très personnellement, j’ai toujours pris mon assurance à la FFME en plus de la licence par soucis communautaire, alors même que j’ai toujours fait agir une autre assurance que j’ai par ailleurs lorsque j’en ai eu besoin (par aspect pratique de la déclaration, pas par choix idéologique, et s’il avait fallu (ou s’il faut dans l’avenir) compléter certains montants, je n’hésiterai pas une seconde évidement) …
C’est facile de critiquer aujourd’hui la législation. Elle était là avant les grimpeurs et la FFME. Que la FFME n’ait pas réussi à modifier la législation, qu’elle n’ait pas eu le nez creux pour le faire quand elle le pouvait, etc, etc, soit.. La FFME a choisi la voie du sport « normal » de masse, mais n’a jamais bénéficié de cette masse finalement. Et si seulement la moitié du million « prétendu » de grimpeurs était licencié et assuré à la FFME, nous n’aurions aucun des problèmes actuels de l’équipement/rééquipement, de la représentativité, de la convention, de la compétition, etc, etc, etc, …
Ah bah oui, mais voilà, c’était plus facile de cracher sur la FFME ou de rester dans son coin et de savourer sa sacrosainte liberté de choix …
Savourons maintenant. La porte de sortie sera donc le report sur les collectivités territoriales de la responsabilité de pratique quand elles l’accepteront.
Nous sommes une communauté de grimpeurs divisés car chacun est tellement certain du bien fondé de ses choix individuels. Et l’individualisme inhérent au pratiquant des sports de montagne (ou ce communautarisme si on prend chaque micro-communauté (club, asso, groupement d’individus dans son coin)) provoque divers choses absolument géniales comme d’avoir aujourd’hui des sites dont on ne veut surtout pas diffuser les infos (ça a toujours été), etc, mais dont la responsabilité de pratique est prise par l’ensemble de la société !
Génial comme attitude « adulte et responsable » ! C’est certain que le pratiquant de sport de montagne, sévèrement burné qu’il est peut s’enorgueillir de son autonomie !
Le seul vrai baisé de l’histoire, c’est le licencié de la FFME qui prend l’assurance de la FFME … Et c’en est d’autres qui viennent pleurer sur les divers forums, articles de journaux, blog, and so on ?
Cette histoire et ce qu’on en lit maintenant est à pleurer et à gerber en même temps.Chacun dans son coin, tous les grimpeurs sont attachants, gentils, ouverts, solides, blablabla … mais au niveau macro du groupe des grimpeurs, après bientôt 30 ans d’appartenance à ce groupe, je trouve que nous sommes finalement une sacré bande de connards.
Sûrement (en tout cas on peut le penser, l’ idéaliser, ou l’ espérer).
Tu as oublié: égoïstes, égocentriques et radins (mais c’ est délicatement dit dans ton texte…)
Facile à dire… Si on nous expliquait clairement, quand on prend la licence, quels sont les tenants et les aboutissants de ces histoires d’assurance auxquelles personne ne comprend rien (la preuve: cette discussion) peut-être les choses seraient-elles différentes.
il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Dans le cas de cette conversation, le point de l’assurance a été d’emblée très bien explique par Claude Vigier dans un des textes mis plus haut.
Comment est gérée en montagne la responsabilité en cas de blessures graves, qui semble être le problème des sites d’escalade conventionnés ?
Si différence il y a, à quoi tient-elle ? A l’équipement ? Pourtant en montagne il y a bien des relais parfois ?
La loi montagne prédomine au delà de 1500m d’altitude.
J’en retiens qu’un projet de loi est dans les tuyaux pour justement (voir mon post précédent) classer les sites naturels en terrain à risque.
Mais je pense que les politiques ne sont pas chauds car les risques de voir des assureurs de RC individuelles se retourner contre l’Etat sont dans les têtes.
Oui facile à dire. Si chacun prenait le temps de s’informer …
Et ce ne sont pourtant pas les innombrables explications qui sont parues sur le sujet (articles dans des journaux, tables rondes, débats, blogs, associations dont c’est l’objet, forums internet, …) depuis l’accident de Vingrau, depuis 10 ans donc, qui manquent … Exemple :
https://www.tl2b.com/2016/10/la-pratique-de-lescalade-en-sites.html
Cette même discussion ?
Mais tu as raison sur le fond. Peut-être était-ce du à la compétition des licences entre FFME et FFCAM ? Et il est vrai que l’argument : « si tous ensemble nous assurons ce risque lié à la convention, alors, il est économiquement faible » n’a jamais été employé formellement et ouvertement (que je sache).
Il y a tout de même une notion de « normalité » dans celle de gardien de la chose. Si tu vas dans un couloir d’avalanche de pierres, il est normal qu’elles tombent, elles ne font que leur parcours « normal » de haut en bas.
La haute montagne est spécifique :
C’est peut-être facilement passé parceque la haute montagne est souvent (parfois ?) dans le domaine public (et que le domaine privé a généralement comme propriétaire une collectivité, voire l’état). D’où un déplacement de la notion de gardien de la chose : genre une pierre déplacée par les mouvements de ta corde sur une cordée en dessous (avec le même modulo de la notion de « normalité » : l’assiette de glace en cascade).
Mais ce n’est peut-être pas si simple ces 1500m : voir les sujets sur la Tournette.
Lire à ce sujet (par exemple) :
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01664155/document
http://doc.sportsdenature.gouv.fr/doc_num.php?explnum_id=258
Cette phrase me fera réfléchir, c’est sûr ! :
" Accepter l’intervention judiciaire a posteriori est peut-être le prix à payer pour éviter l’intervention étatique a priori, qui entraînerait presque à coup sûr la disparition de ce qui fait que la montagne nous attire encore, et réduirait celleci à n’être qu’un terrain de sport ou de loisirs aseptisé. " Bénédicte Cazanave, alors magistrate au Tribunal de Grande Instance de Bonneville.
Bénédicte Cazanave.
Excuses moi, mais c’est une amie et ça me fait vraiment bizarre de voir son nom ainsi orthographié
Pardon … Je me suis bien dit qu’il fallait relire le nom original avant de l’écrire ! Désolé.
Pas grave, je pense que j’étais le seul à qui ça piquait les yeux.
Tu vois, je trouve que ça illustre parfaitement l’idée que je me fais du sujet : c’est assez complexe, et si l’on veut que les pratiquants et/ou licenciés s’impliquent sur le sujet, il faut du temps ou de la compétence préalable.
Du coup pour élargir le champ des intéressés, un recueil des tenants et aboutissants juridiques de la problématique « sites conventionnés », fait par exemple par le FFME, serait bienvenu je trouve. L’ouvrage que tu indique doit effectivement contenir des éléments de rélfexion tangibles qui pourraient y être inclus.
Si le problème existe depuis 10 ans, peut-être qu’ils ont fait qqchose de la sorte ?
Oui enfin, pour arriver à la conclusion : 100 000 licenciés ne peuvent assurer « 1 000 000 de pratiquants » sur les sites conventionnés, faut pas être sorti de Saint Cyr non plus.
Il s’agit d’une digression sur la haute montagne, rien à voir avec le sujet d’origine ! Et en plus, je mets là cette remarque juste parceque j’ai un doute au vu de la lecture récente d’un article, ce n’est ni une vérité absolue, ni une remarque éprouvée par une jurisprudence qui n’a peut-être même pas eu lieu.
Faut p’têt pas se cacher derrière son petit doigt : le problème existe est est connu depuis très longtemps de certains (30 ans ?), il est sorti au grand jour suite à l’accident de Vingrau (2010). Nombreux sont ceux qui ont écrit au sujet du cas spécifique de l’assurance FFME pour les sites conventionnés.
D’ailleurs question : l’assurance couvre la pratique. Que chacun choisisse son assureur, c’est très bien. Mais que la FFME prenne une assurance spécifique et que cette assurance soit payée par les pratiquants de manière obligatoire (à l’occasion d’un permis comme l’évoque Claude Vigier ?), est-ce que cela a été envisagé ? A un million de pratiquant, à dix euros chacun par an, ça couvre 3 à 5 accident comme Vingrau tous les ans, c’est déjà bien, non ?
Je me demande où ils sont les 1 million de pratiquants en extérieur et sur des falaises en dessous de 1500m.
D’où tiens-tu ce chiffre? C’est sûr que si l’on englobe les grimpeurs de SAE et les écoliers-collégiens-lycéens qui font un cycle d’escalade en SAE, on y arrive peut-être mais je doute que la pratique en falaise soit de cet ordre.
C’est le chiffre couramment employé depuis quelques années. Il provient des estimations de vente des fabricants … Du coup, oui, il est (archi-)faux. Je mets souvent des guillemets autour. Je vais les remettre.
La source : https://lafabriqueverticale.com/wp-content/uploads/2016/11/2016-FIFAS-Etude%20escalade.pdf
Rhaaaâ, le contexte pour envisager des solutions est complexe. Faut suivre un peu
J’ai l’impression que tu as reçu mon message d’avant comme péremptoire. C’est toujours le même souci avec l’écrit, il manque le ton de voix.
C’est sans doute pour ça que ça continue à donner lieu à si peu d’échanges…(là c’est un peu péremptoire je te l’accorde d’avance)
Il va bien falloir qu’un jour, d’une façon ou d’une autre, les grimpeurs crachent au bassinet…