Se vacher au relais

En quoi les talkies vont changer quelque chose dans la situation de @Gros
Quand le second est en bout de corde, il avance. Ni plus, ni moins. Que le leader soit au relais ou non, ne change pas grand chose au fait que le second doit avancer. Qu’elle serait les autres options du second. Se décorder ? Avec très peu d’habitude, on se rend aisément compte que le leader n’est pas au relais (et sans avoir besoin de parler).
Même si ce type de situation est stressante, il y a de multiples points bétons entre le leader et le second. Les risques sont donc tout de même limités, et en aucune mesure comparable avec l’apinisme où le solo encordé a 2, est une pratique « classique ».

Ho effectivement ça va rien changer du tout : juste que le leader est au courant qu’il n’est plus assuré depuis le relais et qu’il va potentiellement être tiré en arrière par son second qui chuterait.
Si @Gros s’en prend une en partant du relais, son leader va faire une super drôle de tête en volant lui aussi, tiré par la corde.

De mon point de vue, et dans le cas de Gros, les talkies apportent une information nécessaire, la communication que la cordée en entier doit avoir plus de vigilance.

Ensuite ma copine et moi on fonctionne de la sorte, ça nous convient très bien.
Ha et on a chacun une longe double aussi qui nous sert à nous vacher en arrivant au relais ou sur les points en cours de voie pour se reposer ou analyser la suite. ça nous convient aussi très bien.

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Dans ce cas, je devrais prendre une 2x80 m :smile:
Rater un relai, c’est un peu ma spécialité.
Je préfère avoir des friends pour faire un relai improvisé (déjà une sangle peut suffire dans certains cas). Ou si c’est improtégeable mais équipé sur goujons/pitons, relai sur 1 point, ou 2 points si je prends le temps de coupler 2 points successifs avec la corde. Mais quand ils sont à 4-5m, ça signifie encore plus de manip nécessitant du mou ou de ne pas tomber pour ne pas faire de choc au second, alors que le second est en corde tendue, éventuellement dans une traversée ascendante.
Il n’y a pas de problème à faire relai sur 1 point pour faire monter le second jusqu’au niveau du relai qu’on a loupé, lui demander de le chercher, et de s’y vacher, pour qu’il assure de nouveau le leader pour la fin de la longueur où le leader a improvisé un relai. Ce n’est pas toujours possible, parfois on a pris une variante qui nous éloigne de l’emplacement du relai qu’on a loupé, mais déjà ça restreint le nb de cas où on est obligé de faire relai sur 1 point en y faisant monter le second.
Bien sûr que je préfère monter jusqu’au relai suivant avec le second en corde tendue. Mais faut-il avoir assez de dégaines, et assez de force pour faire toute la longueur avec 50 ou 60m de tirage.

Je grimpe aussi avec une 2x60 m, mais c’est pour d’autres raisons : grimper dans des voies équipées à 55m, coupler des longueurs ou des rappels (mais pas par erreur), avoir toujours 55m quand la corde vieillit pour être serein dans les rappels de 52m, etc.

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Dans la situation de Gros , le talky permet d’éviter cette situation , il suffit de prévenir le leader qu’il ne lui reste plus ou moins 5 m pour le mettre en alerte de recherche de relais. C’est en général ce que l’on fait de vive voix quand c’est possible dans la zone critique de fin de corde . Ceci dit la corde de 2x60m risque de se généraliser dans le futur.

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Je ne ferais pas l’injure au compagnon de cordée de @Gros de croire qu’il n’avait pas compris qu’il avait sauté un relais et que les 2 avançaient corde tendue.
Il n’avait simplement plus le choix, comme @Gros. Il doit continuer d’avancer pour trouver un relai. @Gros doit avancer pour que son compagnon puisse avancer.

Ce genre de situation (corde tendu) est relativement classique, et se gère bien. A fortiori en voie sportive où les risques sont limités.

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? ?

Ben non. Si le compagnon de @Gros a raté un relai, il faut qu’'il avance jusqu’à en trouver un autre. Ni plus, ni moins. Les talkies ne changeront rien à cela, hormis en faisant l’hypothèse que @Gros sait depuis le bas ou se trouve le relai et peut lui indiquer son erreur en temps réels. Je n’imagine même pas de grimper dans ces conditions, avec un second me prenant la tête tous les 5m pour me piloter, alors qu’il est en bas (et donc ne connait strictement rien de la situation du leader, et encore moins l’emplacement du relais).

Vous faites bien semblant d’inventer des solutions à des faux problèmes.
Néanmoins, on peut également faire l’hypothèse que le leader est compétent.

Et je trouve mieux et plus sécurisant pour ma part de dire à mon leader « Bout de corde je pars » et de ne pas lui laisser la surprise. Mais ça n’engage que moi et finalement ce n’est pas le sujet du topic.

En Alpinisme, il est tellement courant de partir à corde tendue que je ne communique que rarement cette information. Je l’ai communiquerais plus souvent en voie sportive car la situation est moins courante.

Pour éviter les problèmes incompréhension, j’ai appris à pratiquer sans avoir besoin de communication verbale, idem pour mes compagnons de cordées habituels.
De toutes façons, il n’y a pas grande chose à communiquer verbalement qui ne soit pas discernable par la corde.

Comme pour beaucoup de chose, grimper en corde tenue nécessite un peu d’habitude et de pratique. Il y a des avantages et des inconvénients. Mais, cela n’est pas fondamentalement rédhibitoire en terme de sécurité.

@Schnockeloch, limités, je ne dirais pas cela. Pour le second, oui. Il va chuter plus longtemps, mais ne devrait pas se faire trop mal. Par contre, si le premier chute car tiré par une chute du second, il part comme une balle vers le bas. Dans l’exemple cité, le départ du 6b était raide, quoiqu’avec des poupées de silex, alors que le 6a était dans du mauvais rocher (sortie dans du pudding aux Gillardes), plutôt en diagonale, plutôt peu continu, donc peu équipé, et avec un grosse vire (ben oui, là où se trouvait le relai ! :innocent:).

En plus dans le cas présent, paye la différence de poids ! Une bonne grimpeuse ne pèse pas un quintal en général. Elle a parfaitement senti qu’elle était corde tendue, j’ai un peu renaclé au départ pour me lancer dans le 6b (en plus, j’ai noté dans la sortie qu’on était sous la pluie …).

Cet accident dans cette configuration est déjà arrivé à une connaissance : corde tendue, longueur dure sous longueur facile, chute du second. Le leader a pris un vol de l’espace avec accélération dans du facile : il s’est écrasé avec plus de violence encore. Il s’en est fallu de très peu qu’il ne soit accidenté du rachis. Et sans différence de poids. Alors dans notre cas, je l’aurais sans doute tuée. Elle en avait parfaitement conscience, et moi aussi. Communiquer oui, mais pour dire quoi de plus ?

Clairement pas. Ne connaissant pas la voie, j’ai attendu que la corde se tende, mais du coup, elle avait déjà passé le surplomb quand la corde s’est avérée à bout. L’info bout de corde ou presque bout de corde lui serait arrivée trop tard. Dans le pudding de sortie, le rocher est pas très bon, et dans ces voies, je ne prends pas de coinceurs ou de friends : je suis presque certain qu’elle n’avait aucun moyen de construire un relais dans le coin.

Je suis bien d’accord avec ça. Maintenant, c’est sûr que les talkies, c’est bien aussi : ça permet de se rassurer l’un l’autre à défaut de doubler une information que tu as déjà par la corde.

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Je trouve que c’est risqué.
Comme on est HS, je limite les dégâts :

Avant que le second ne cesse d’assurer il faut qu’il soit à cent pour cent sûr de la situation du premier. Pas d’accord avec ton histoire de prise de décision suite à l’appréciation de la vitesse de défilement de la corde (bien que ce soit un indice, bien sûr).

oui à la fin!
extrait des conquérants de l’inutile

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Apres avoir refuse pendant plus de 10 ans d’acheter des talki (ma femme avec qui je grimpe me le demandait souvent) j’ai finalement franchi le pas cette annee. Pour une cordee de niveau heterogene c’est franchement super. Certe on fait principalement du trad (en falaise ou en alpi) et c’est donc un peu different de la grande voie tout equipee. La communication est hyper facile avec les talki et cela permet d’eviter des situations stressante et potentiellement dangereuse pour la cordee. De plus, cela permet souvent de gagner en efficacite et donc d’aller plus vite.

Dans ma jeunesse j’ai beaucoup grimpe avec mon pere (qui avait un tres tres gros niveau en alpi) et en effet on n’avait quasiment jamais besoin de communiquer par la parole. Je me souviens de journees entieres ou l’on ne s’est dit que quelques mots dans toute la journee. Mais l’experience ma montre que cela n’est pas le cas de toutes les cordees.

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Ah ouf. Merci :sunglasses:

Avec le topo de C2C tu aurais vu que la longueur fait 45m , c’est pas vraiment la mer à boire de savoir en tant que second qu’il reste à peu près 5 ou 6 m de corde, et de prévenir le leader qu’il est sensé trouver un relais , soit par la voix si cela est possible ,ou par la corde en augmentant le tirage . La voie sportive malgré un équipement béton , ne nous met pas toujours à l’abri d’un comportement à risque.

Yzavéka, tauraipu, yzauraidu… on n’est pas dans les Andes, ici.

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Je grimpe malheureusement avec une photocop du schéma du topo papier au fond de la poche. Tu dis que c’est mieux d’utiliser C2C ? :smiling_imp:

Avant mon passage, le topo, c’était ça : Camptocamp.org

Il n’y avait pas ces informations.

Après mon passage : Camptocamp.org, je n’ai toujours pas mis ces informations.

Aujourd’hui, le topo est pas trop mal : Camptocamp.org

Comme quoi, les topos collaboratifs, c’est bien ! Quoiqu’en disent les détracteurs du projet … :innocent:

C’est bien vrai. Comme quoi, quelle que soit la précision (ou le raffinement) du topo, une sortie, ça se prépare … :innocent:

Je ne fais clairement pas parti des bons élèves, je suis plutôt un instinctif : clairement, ça gène ta progression, tu reste un éternellement un élève-aspirant, tu ne deviens jamais bon, mais au moins, l’aventure est toujours présente ! :grin:

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Pour moi, c’est un peu pareil. Du genre « Bah ! On verra bien… »

Bein mes talkies, ma copine et moi, dès qu’on met le pied sur du rocher c’est l’aventure et l’éclate, j’ai heureusement pas encore atteint le niveau de blasitude…blasité…blasisme ?! de certains !:grin: et le fait de péter des horaires où tout devrait pourtant rouler, dans du facile en plus, et de finir à la frontale pour chercher les derniers rappels, c’est bien l’fun !! tant que l’aiguille de la sécurité est pas trop dans le rouge, c’est sourire sur les visages!

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Pour revenir au début du sujet (je n’ai pas tout lu en détail), il faut aussi considérer la résistance des matériaux.
Je partage des pratiques/avis de guide.

En aparté on ne twiste plus une sangle comme il y a 20 ans car lorsqu’un point pète, il y a beaucoup trop de mou libéré sur la sangle et l’effort sur le 2° point est très élevé. Il faudrait faire par ex un cabestan pour bien ajuster le mousqueton principal sur la sangle triangulée.
Pour un relais béton de grande voie (plaquettes récentes, …), il faut comparer la résistance d’un spit (2,2 tonnes) à celle d’une sangle de triangulation (1 tonne c-à-d la moitié ce celle d’une sangle dès lors qu’on fait un noeud).
La conclusion est qu’on ne triangule plus quand le relais est béton car sa résistance est beaucoup plus faible que celle d’un spit (et car dans la plupart des cas, une sangle en V ne sollicite pas exactement en même temps les 2 points).
On préfère donc relier les 2 points avec 2 mousquetons à vis et 1 anneau de corde (ou sangle sans noeud) pour faire l’équivalent d’un relais chaîné.

Quand on arrive au relais, on peut se vacher sur 1 point, relier les points du relais, compléter son assurage sur le 2° point avec la corde et cabestan. Si le second nous entend (et selon l’avis de chacun), on peut lui dire « relais vaché », mais sinon on ravale la corde. Quand on est en bout de corde, on lui redonne 2m de mou (comme ça le second ne grimpe pas).
On installe le descendeur sur le point bas, on ravale le mou et le second sait qu’il est assuré et peut grimper.

Sur coinceurs, on triangule.

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Ce n’est pas faux…
Mais comme la discussion sur les conceptions à propos de l’aventure était aussi intéressante en soi, même si elle était une digression du sujet sur le relais, elle a profité de la nuit pour se transformer en un sujet spécifique.