Pour moi on mélange deux choses.
Déjà sur la composante sociale de la pratique.
Je ne dis pas le contraire, mais il y a plusieurs moments et endroits où on peut trouver cette composante. Sur le fond je suis entièrement d’accord, d’ailleurs le premier conseil d’entraînement que je donne à qui que ce soit c’est de grimper avec plus fort que soit, et si je ne pouvais en donner qu’un seul ce serait celui là.
Par ailleurs il y a d’autres manières de sociabiliser que de crier les méthodes dans le dos de quelqu’un de manière non sollicitée, ou de retrousser les manches pour lui « montrer comment on fait » J’ai déjà eu des discussions sympas avec des gens en salle de bloc sans qu’il ne soit jamais question de méthodes.
Ensuite sur l’entraînement :
Il y a plein de manières de faire une séance de bloc. Déjà dans une optique d’entraînement, ce qui compte ce n’est pas d’enchaîner, mais bien de progresser, ce n’est pas la même chose en fonction du contexte !
Ça peut avoir un intérêt de chercher à résoudre un problème tout seul en cherchant ses propres solutions motrices. Au bout d’un moment bien sûr on cherchera de l’aide si on ne comprend vraiment pas un mouvement. Mais comme dit Alain Connes pour l’apprentissage des maths, si on ne passe pas un moment à buter sur un problème avant de regarder la solution, ça ne sert (souvent) à rien. Je pense que ça s’applique en partie en escalade. Si on n’a pas buté un moment, le moment « eurêka » si propre à un apprentissage de qualité est moins marqué.
Bref, un outil d’entraînement, plein de manières de l’utiliser différentes, et c’est pour respecter ces différentes approches que dans mon entourage il est d’usage de ne pas donner les méthodes à quelqu’un de manière non sollicitée.