Résistance des goujons

Cette résistance n’est vraie que lorsque tout va bien (spit bien posé, pas de faiblesse dans le rocher, etc…) ce n’est jamais garanti. Il faut considérer ce chiffre comme une valeur maximale théorique, ça ne veut pas dire qu’un spit résiste à cette charge.

heu… non! Les spits et autres scellements résistent dans les faits à des valeurs supérieures à 15 Kn à l’arrachement et 25 Kn tonnes au cisaillement (quand le caillou va bien, certes), je vois pas pourquoi ça serait une valeur « maximale théorique »…

Non, pour ça y’a J2

Encore du J2LH … du n’importe quoi … comme d’hab !
les valeurs de résistance des goujons sont des valeurs pour l’industrie, c’est à dire avec des marges de sécu énormes! Donc un goujons donné pour 25KN par hilti ou autres, pour l’arracher ou le casser … prévoit plutôt 50kn que moins avant de tout péter! A 25kn tu as aucune chance!
Je fais l’impasse sur des poses de matos dans des matériaux inadaptés naturellement …!

Et même probablement plus.

C’est une donnée théorique du fabriquant mais celui-ci ne te garanti pas que le rocher n’aura pas un défaut. Ce n’est pas parce que tu as un spit dans un rocher qui te semblera bon que ce spit tiendra 25kN.

Et bien fait l’essai avec des spits que tu as posé, pris au hasard dans des voies. Fais leur supporter la charge à laquelle ils doivent normalement résister tu peux être sûr que tu vas en faire sauter quelques uns, probablement pas beaucoup, mais tu vas en faire sauter. Et je parle de spits que tu aurais posés récemment, pas de vieux clous rouillés d’il y a 20 ans.

Tu as recopié :

et c’est exactement le sens de ce que je disais même si c’est largement exagéré, heureusement qu’on peut faire confiance à des points uniques sinon il faudrait tous les doubler, pas seulement les relais.

[quote=« J2LH, id: 1526214, post:4, topic:134687 »]

Et même probablement plus.[/quote]

Je dis que ça tient plus que 15 et 25 (ce qu’impose la norme), et tu me réponds « et même probablement plus »…

L’industrie applique (souvent) un coefficient de sécurité de 3.
la valeur gravée est (souvent pour l’élingage) la valeur d’usage et non la valeur de rupture .( par exemple pour certains maillons rapides)
Pour les amarrages, les conditions de pose sont également définies: béton de xx résistance, etc.
Après pour le blabla ,faut voir les grimpeurs!!! :rolleyes:

ma façon d’écrire était maladroite mais je dis la même chose que toi.

Posté en tant qu’invité par Évidence:

arrêtez donc d’écrire ! ce n’est pas le sujet.

J’aime bien quand J2 donne des conseils à Bruno :lol:

Où as tu vu que je lui donnais des conseils ? [modéré]
Si on peut faire confiance aveuglément un point qui semble bon, qu’il tiendra toujours la force indiquée par le fabriquant, je ne vois pas l’intérêt de relier les deux points d’un relais.

La résistance d’un point, c’est d’abord la façon dont l’équipeur l’a posé et surtout la qualité du rocher.
Après, on peut commencer à se poser la question de la résistance du point lui-même.

On m’a toujours dit que la qualité d’un goujon résidait dans celle de sa bague d’expansion, cette petite pièce d’un gramme qui conditionne la tenue d’une tige de 100g !

[quote=« FMJ, id: 1526415, post:12, topic:134687 »]La résistance d’un point, c’est d’abord la façon dont l’équipeur l’a posé et surtout la qualité du rocher.
Après, on peut commencer à se poser la question de la résistance du point lui-même.[/quote]
Exactement.

Le fabriquant fait des goujons qui résistent à 25kN en théorie et même bien plus en pratique mais ça c’est quand le rocher est bon, quand le point est bien posé. Sur le terrain, même quand le rocher semble bon, même quand les points semblent en bon état, il y en a toujours quelques uns qui cèderont avec des forces inférieures à 25kN. Le point peut tenir 25kN, la belle affaire si le rocher dans lequel il est fixé ne tient pas 25kN.

À propos des normes, des coefficients de sécurité, de l’industrie and so on …

C’est l’arrêté du 18 décembre 1992 relatif aux coefficients d’épreuve et aux coefficients d’utilisation applicables aux machines, accessoires de levage et autres équipements de travail soumis à l’article L. 233-5 du code du travail pour la prévention des risques liés aux opérations de levage qui détermine ces coeff et tout le toutim.

Coeff pour l’industrie, en gros :

  • accessoires de levage métallique = 4
  • câble = 5
  • textile = 7 (et heureusement, mais malgré cela, il m’est arrivé de lever un GBA béton de 5 tonnes avec 2 élingues une tonne neuves. Avec les angles vifs des rebords bétons, mes élingues ont fait scroutch avant d’avoir dit ouf !)

Ce coeff et la résistance réelle donne la CMU (Charge maximale Utile) de l’objet et doit être marquée dessus.
Les coefficients applicables pour les essais de service sont de 1,1 à 1,7 fois la CMU selon ce que c’est et si c’est dynamique ou statique.
Ceci est valable pour l’industrie, et uniquement pour l’industrie. La norme en vigueur pour les connecteurs EPI est la NF EN 362 Février 2005
Équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur - Connecteurs.

Pour le sport … il s’agit de la norme EN 12275 … Elles sont assez différentes ! En particulier, on y parle de Charge à la Rupture (CR), déjà pas tout à fait la même chose …

Autrefois … avant 2006, les maillons rapides Peguet (la majeure partie des maillons rapides, même si personne ne connaît la marque !) étaient marqués sur le corps 550Kg pour l’industrie alors que le même maillon pour l’escalade était noté 2200kg … chez votre vendeur montagne.

Aujourd’hui, dans un soucis d’uniformisation (lire les nombreux travaux de la commission sur le rapprochement des normes EPI dans l’UE), sur les mousquetons qui ont la double norme, il ne reste que le marquage montagne. Sur un mousqueton à 2200Kg, il n’y a d’autre sécurité que les 3 sigmas des protocoles de test …

Idem sur les goujons, 25KN, c’est la résistance théorique d’une tige de 12 …

Et à l’usage, quand on tire avec un spit de 12 et un tirefor 3T, il arrive qu’il s’arrache bien avant que la clavette de sécurité de surcharge du tirefor se casse …

En montagne, les indications de résistance sont des indications de charge maximale mécaniquement admissible. En industrie, les indications de charge utile sont des indications de charge maximale réglementairement admissible. Ne jouez pas avec des coeff de sécurité lorsqu’il n’y en a pas.

Par contre, en montagne, on a un amortisseur de chute qui s’appelle la corde.
1 Une corde transmet bien moins au point, même avec les effets poulies. C’est son boulot. Notez cependant qu’en vieillissant, le paramètre amortissement est plus impacté (càd diminution dramatique, ou augmentation de la force choc, c’est comme vous voulez) que le paramètre résistance (càd la corde casse). J’ai déjà donné un paquet de sources sur les forums sur le vieillissement des cordes.
2 et c’est de loin le plus important : un corps humain soumis à plus de 6KN de force commence à avoir des séquelles (genre le dos en vrac et une invalidité permanente ou temporaire) et au-delà de 12KN, il est mort. 6KN, c’est la limite acceptable en industrie pour un corps de 80Kg (normes sur les absorbeurs de chute EN355).

600Kg, ou même 1200kg, c’est en-dessous de la résistance des mousquetons et des spits …

Posté en tant qu’invité par Évidence:

Les 3 sigma expliquent pourquoi il faut avoir 2 points.

[quote=« Alexis, id: 1526486, post:14, topic:134687 »][/quote]

Merci pour toutes ces précisions. C’est très clair, et doit nous inciter à la prudence.

Posté en tant qu’invité par équipeur:

Je n’ai toutefois jamais vu un goujon qui pétait, surtout en travaux accro ou les charges sont souvent très fortes. J’ai donc confiance dans mes goujons de 10 dans du bon rocher bien entendu.

Par contre en travaux accros, des arrachages de goujons, j’en ai déjà vu. Quelquefois avec les vibrations des machines, souvent dans du rocher qui n’inspire pas.
Mais on triple voir quadruple les protections et en cas de doute, il ne faut pas hésiter à forer avec le marteau pic pour enfoncer des tiges de fer de 30 à 6o cm de profond!

Les adeptes de slarkline n’hésite pas avec raison à multiplier les points d’ancrage. je ne sais pas à combien ils tirent sur leur sangle?

Posté en tant qu’invité par lololefreerider:

[quote=« Bruno, id: 1526209, post:3, topic:134687 »]

Encore du J2LH … du n’importe quoi … comme d’hab !
les valeurs de résistance des goujons sont des valeurs pour l’industrie, c’est à dire avec des marges de sécu énormes! Donc un goujons donné pour 25KN par hilti ou autres, pour l’arracher ou le casser … prévoit plutôt 50kn que moins avant de tout péter! A 25kn tu as aucune chance!
Je fais l’impasse sur des poses de matos dans des matériaux inadaptés naturellement …![/quote]
Pas d’accord il n’y a pas de coefficient de sécurité (ou d’ignorance). Les valeurs données sont des valeurs de rupture sur éprouvettes dans des conditions données (béton de telle résistance en MPa). Les valeurs réelles peuvent être supérieures ou pas (notamment en toit). Le plus grand risque n’est effectivement pas la rupture sauf dans le cas d’atmosphères particulières ou d’association malheureuse (acier/ inox par exemple).

j’aurai tendance à dire que les valeurs données sont des valeurs de rupture garanties: le spit ne pètera pas en dessous de cette valeur.
Comme les tests qui valident les valeurs sont destructifs, ils ne valident donc pas une charge de rupture sur le spit en question mais sur un spit qui respecte les mêmes spécifications. Je pense donc qu’il y a effectivement un coef de sécu qui est appliqué par les constructeurs pour garantir les irrégularités de production?

Posté en tant qu’invité par lololefreerider:

Non. C’est la statistique qui le dit (3 ou plutôt 6 sigma). Il n’y a pas de coefficient de sécurité à la rupture. Il ne faut pas confondre avec les charges en service continu.
Il suffit d’aller voir sur les sites des fabricants en question. C’est plus ou moins bien expliqué.
Dans le même ordre d’idée, il est possible de leur demander la résistance à la rupture de leurs produits dans tel ou tel support (calcaire urgonien, granit chamoniard): peu de chance d’avoir une réponse, leurs produits sont développés pour le béton.