Résistance des goujons

[quote=« lololefreerider, id: 1526640, post:20, topic:134687 »]Non. C’est la statistique qui le dit (3 ou plutôt 6 sigma). Il n’y a pas de coefficient de sécurité à la rupture. Il ne faut pas confondre avec les charges en service continu.
Il suffit d’aller voir sur les sites des fabricants en question. C’est plus ou moins bien expliqué.
Dans le même ordre d’idée, il est possible de leur demander la résistance à la rupture de leurs produits dans tel ou tel support (calcaire urgonien, granit chamoniard): peu de chance d’avoir une réponse, leurs produits sont développés pour le béton.[/quote]

Et pour aller plus loin, les produits spits sont développés pour une certaine classe de béton. Tous les ouvrages n’utilisent pas le même béton qui n’a pas les même résultats lors des tests à la compression à x jours … Y’a tout un joli florilège de normes sur la question.

Autre chose :
Pour info, sur l’ensemble de la production Fixe qui est tout de même un gros fournisseur des spits posés en falaise, soit 18 modèles de « spits », il n’y en a que trois qui soient marqués CE …

D’autre part, les spits sont livrés avec un écrou marqué de classe |8| qui signale une bonne qualité … Quand cet écrou est perdu, les équipeurs remplacent cet écrou avec un qu’ils achètent chez Babou ou Monsieur Bricolage … Qui au mieux est un écrou de classe 4 (non marqué), ce qui diminue par 2 la résistance à l’arrachement des filetages du bouzin. Ce étant, on a des spits arrachés, pas cassés, ce qui est un problème marginal. Non respect des règles de l’art, mais marginal.

Enfin, tout dépend aussi de la configuration de la sollicitation du spit. Je vous invite à regarder ce document sur des essais par des élagueurs allemands : http://www.treemagineers.com/downloads/Go_Configure_Arborist_News.pdf
Ils pètent des mousquetons avec leur mauvaise corde …

Posté en tant qu’invité par kikouyou:

Tout à fait …dans une voie équipée de spits et autres gougons , il y en a toujours un qui est mal installé , c’est là , un autre facteur risque …

Le spit non, le rocher peut être.

[quote=« J2LH, id: 1526675, post:23, topic:134687 »]

Le spit non, le rocher peut être.[/quote]

Le spit aussi. Relis.

Oui, peut être également mais ça me semble très nettement plus rare.

Merci pour l’info Alexis, je n’avais pas pensé à une validation statistique des charges de rupture.

Posté en tant qu’invité par Évidence:

C’est difficile de réaliser une contrôle destructif de manière exhaustive.

[quote=« J2LH, id: 1526689, post:25, topic:134687 »]

Oui, peut être également mais ça me semble très nettement plus rare.[/quote]

Oui, 3 ou 6 sigma … :lol:

Posté en tant qu’invité par Évidence:

[quote=« Alexis, id: 1526728, post:28, topic:134687 »]

[quote=« J2LH, id: 1526689, post:25, topic:134687 »]

Oui, peut être également mais ça me semble très nettement plus rare.[/quote]

Oui, 3 ou 6 sigma … :lol:[/quote]
+1

:lol:

Posté en tant qu’invité par Evidence:

C’est l’histoire de la faillite d’une entreprise qui voulait tester toutes ses allumettes avant de les vendre. :wink:

Posté en tant qu’invité par Kif39:

Bonjour, je suis nouveau sur le forum, mais la justification de goujons c’est mon métier.

Dans l’industrie:
Pour essayer faire « simple » quand un fabricant communique sur une résistance de service (ou ELS), il peut mettre les coefficients de sécurité qu’il souhaite, souvent on est de l’ordre entre 3 à 5 par rapport à la résistance du béton de résistance à la compression 25 N/mm².

Sur les charges ultimes (ELU) c’est beaucoup plus précis, le coefficient de sécurité sera de 1.5 à 2.3 suivant les marques et le type de fixations.

Tous ces éléments se trouvent dans les Agréments Technique Européen (ATE) qui permettent d’obtenir le marquage CE.

Tout cela est assez loin du monde de la grimpe car pour valider un goujon pour la fixation de plaquette, on prend quelques types de roche, on pose avec les plaquettes et on tire pour voir si on dépasse 2500daN. Si on dépasse, c’est OK.
On ne parle plus du tout de coefficient de sécurité.

Vous pourrez trouver des résultats de est du les site de l’ENSA: http://www.ensa.sports.gouv.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=219&Itemid=537

Bonne fin de journée.

En en revient toujours au même, c’est le goujon qui est certifié, pas le rocher dans lequel il est placé.

Merci pour les infos Kif39 par contre j’ai une question bête:

sur la doc ENSA ils parlent de tests en traction à 2200 daN mini. Il me semble que les normes sur les goujons sont à 1500 daN en traction, et 2500 en cisaillement? Ce qui semblerait indiquer un certain coefficient de sécurité?

Après la question du cailloux est un autre problème qui a à voir avec l’ancrage dans sa globalité, si on prend le goujon intrinsèquement je suis preneur d’infos.

Salut,

Je me penche actuellement dans le cadre de projets pédagogiques avec mes élèves sur la réalisation d’un testeur d’ancrages d’escalade en falaise, capable de soumettre un ancrage à une force Axiale de 2500 DaN ou plus et de mesurer la déformation.

J’ai besoin d’un renseignement sur la norme UIAA 123 :

Une fois que j’ai chargé 2500kg sur mon point, je considère qu’il a réussi le test :
S’il n’a pas bougé du tout
S’il s’est déformé et qu’il revien à sa forme d’origine (limite elastique) ?
S’il s’est déformé de manière irréversible qu’il est tout tordu (donc fragilisé) et qu’il tiens encore c’est bon ?

J’ai cherché sur UIAA, il renvoient sur la norme EN 959:2007 que j’arrive pas à trouver…

/viewtopic.php?pid=1874220

Les extracteurs existent déjà, regarde de ce coté là peut être?

Posté en tant qu’invité par kif39:

Je n’ai pas la norme sous la main , mais tous les essais que j’ai vu notamment ceux de l’ENSA occasionnent de très fortes déformations.
Surtout pour les goujons car on tire sur la plaquette, on voit très vite une torsion.
Le test est validé s’il n’y pas de rupture.
On teste à 1500 daN en traction mais il est toujours préférable d’atteindre 2500daN, car il s’agit de d’effort oblique.
C’est pour ça qu’il ne faut jamais tester les vrais points dans les voies à ces niveaux de sollicitions, car on fragilise .

Pour les valeurs de rupture on verra des ruptures entre 3000 daN et 5000 daN.
Si on regarde les résultats de l’Ensa, pour le W-FAZ/A4 M10 on a arrêté l’essais sans rupture à 2200daN alors que la fiche technique donne 760daN de charge de service et le logiciel Profix donne 1060daN de charge ultime.
Attention aux goujons extra courts 40-50mm, on économise de la batterie, mais le rocher doit vraiment être béton pour encaisser les efforts prévus.

En gros si on utilise un goujon assez long (surtout en roche tendre) et de bonne qualité (marquage CE et agrément technique européen) et qu’on le pose correctement il n’y a aucun risque à court terme.

Aujourd’hui les problèmes qui se posent sur les goujons et scellement en falaise n’est pas tant leur résistance mécanique mais plutôt leur résistance à la corrosion (très vaste sujet…).
La norme EN 959 est d’ailleurs actuellement en révision.

idem pour les allumettes :stuck_out_tongue: ça ne marche qu’une fois!!

Posté en tant qu’invité par herve:

Pour info, j’ai testé différents goujons de 10 mm acier à l’arrachement, dans les Calanques, et la tige a cassé à 1500 kg chaque fois.

Posté en tant qu’invité par Kif39:

Hervé,
je trouver les valeurs super basses pour du M10.

Pour ceux que je connais la rupture acier de 5% des goujons W-FA/A4 est de 3000 daN pour le M10 et 4400 daN en M12.
C’était quoi comme goujons?
T’as tiré sur le goujon ou la plaquette?