Remontée sur corde

La raideur est proportionnelle à la section de la corde (donc le diamètre au carré). Une corde de diamètre 17mm est 2 fois plus raide que 2 cordes de 8,5mm

2 Likes

La technique du noeud en buté sur le maillon est utilisée en escalade/alpi quand on descend sur corde à simple + cordelette de rappel.
Par contre avec une corde à double ou jumelée, on essaie de profiter des 2 cordes pour :

  • limiter l’élasticité, pour limiter les problèmes lorsqu’on baisse la charge dans la corde lorsqu’on se pose sur une vire puis qu’on continue (le cas extrême étant le passage de la lèvre d’un surplomb à partir d’une vire ou dalle), ou lorsqu’on se pose pour dénouiller la corde puis qu’on continue
  • limiter l’usure de la corde si elle touche le rocher, en répartissant la charge sur les 2 brins et en doublant la surface de contact (donc on divise la pression sur la gaine par 4)
  • augmenter le frottement dans le descendeur (des fois il y en a trop, ça dépend)
  • augmenter la prise en main (même avec des gants)
  • garder les 2 brins ensemble, surtout lorsqu’il y a du vent. Si on ne descend que sur un brin, l’autre brin va faire sa vie, même si on le passe dans un mouskif au baudard. Il risque de s’entortiller autour de l’autre brin, se coincer un peu partout, on risque d’emmener des pierres en le ramenant. Et arrivé au relai, le bout sera inaccessible (dans certains cas une corde libre est emmenée quasi à l’horizontale par le vent).
    Ca m’a valu un coincement de corde cette année. Certes avec corde à simple + cordelette, mais gros tortillons de la cordelette autour de la corde à cause du vent. C’était bon tant que je tenais la cordelette tendue (elle passait dans le descendeur), mais dès que j’ai enlevé le descendeur elle a commencé à s’entortiller, des tortillons ont passé un bombé lors du tirage, c’était fini, corde coincée.

Mais je suis d’accord que sous certaines conditions, avec un descendeur bien dimensionné, ça ne pose pas de problème de descendre sur 1 brin de 8,5 mm voire 7,9 mm.
Ce que le grimpeur n’appréciera pas, c’est de devoir emporter du matériel dédiée pour la descente en rappel alors qu’il a déjà un assureur pour corde à double/jumelée. Si on lui dit d’emporter en plus du matos spécial pour descendre sur 1 brin de corde fine, il va grogner. Une fois dans cet état, tu ne pourras plus lui faire emmener en plus 1 ou 2 bloqueurs efficaces pour une éventuelle remontée sur corde, c’est susceptible ces bêtes-là.

3 Likes

Les problèmes posés par le terrain et la physique de notre monde sont les mêmes pour les lézards , les rampant et les crapauds, donc ne voit rien qui justifie l’emploi de la descente en double chez une de ces 3 espèces.

Enfin le fond de mon propos n’était pas la. Il était dans le manque de compétences globales avec les cordes et le manque de matos pour situation d’exceptions chez les grimpeurs.

1 Like

Les grimpeurs n’aiment pas se charger. Ça se comprend, étant donnée la loi de M. Newton. Aussi, les grimpeurs ne vont pas se charger d’un tas de quincaille supplémentaire pour remonter 20 ou 40 m de rappel deux fois dans leur vie.

2 Likes

Je sais bien ça. Mais pr moi ce n’est pas un argument valable.
Et la formation ça ne coûte pas de masse il me semble.
Et si tu es formé tu prendras un peu plus de matos…car quand tu sais faire il y a pas de raison de pas se donner les moyens de gagner en secu.

1 Like

on en parle ici aussi :
Rappel sur 1 brin
Rappel sur un brin
Corde chauffée par descente en rappel sur un brin

On retrouve exactement le même problème avec l’auto-sauvetage en crevasse. Je suis d’accord qu’il existe en escalade et en alpinisme un laxisme et/ou une méconnaissance par rapport à ces pratiques (réchappe, remontée sur corde à simple ou double, mouflage, etc). La grande différence avec la spéléo est que d’un côté ce n’est pas indispensable à la progression (on peut miser sur sa bonne étoile), alors que de l’autre c’est indissociable.

1 Like

Là remontée sur corde est en escalade ce que le dégagement d’équipier du bas vers le bas est la speleo. Ce sont des techniques d’exceptions , et il me semble ( j’ai pas fait de sondage) que bcp des speleos savent faire un dégagement ce qui est pas le cas de la remontée chez les grimpeurs.

en effet. C’est enseigné dans tous les stages de perf en spéléo, et bien sûr dans la formation d’initiateur. Pas sûr que ça le soit dans les stages grimpe et alpi …

J’y penserai la prochaine fois que je partirai en gv, de prendre un shunt, 2 poignées, 4 ficelous et 2 poulies, pour si jamais ça m’arrive…

1 Like

2 tiblocs et 2 ficelous suffisent. 200 gr à tout casser.
Moins lourd que la part de cake aux fruits confits que tu emportes, ou que le telephone dernier cri pour appeler les secours

2 Likes

Une réaction tt a fait typique, ne surtt pas se remettre en question ca pourrait être positif.

Après chacun fait bien comme il veut…m’enfin déclencher un secours pour une remontée sur corde ça fait cher le gramme le matos…

2 Likes

On a aucune info sur la personne, et entre remettre en question et partir avec du matos de travaux accros il y a un monde. Une remontée sur corde avec ce qu’on a pour le rappel (le reverso en inversion et le ficellou au dessus) + une sangle de pédale ça se fait même si ce n’est pas évident. On a aucune idée des conditions dans lesquelles ils se sont bourrés mais ça ne t’arrête pas pour tout mélanger et cracher un peu de venin sur les grimpeurs…

2 Likes

Si ce sont des adeptes du Light, ça devait tourner entre 55 et 70°.

1 Like

Je ne commente pas particulièrement le fait divers du 1er post. Je me permets d’intervenir suite aux messages de réaction qui considère la remontée sur corde comme une épreuve extrêmement difficile.

Ces réactions sont en parfaite corrélation avec ce que j’observe régulièrement dans le monde de la grimpe. Un manque de formation et connaissance technique sur corde. Et ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit (un petit homme de paille) j’ai pas préconisé de grimper avec un baudar cordiste sur le cul.

Pour le contexte, j’ai été grimpeur/alpiniste (je le suis tjr) mais j’ai élargi mes horizons en faisant de la verticalité mon métier. Et ca ma permis de comprendre que j’ai été un gros nul, que je comptais surtt sur ma bonne étoile en me disant j’ai lu des trucs j’arriverai à les mettre en œuvre. Maintenant j’ai une boite à outils techniques plutôt bien garnis et j’ai compris que sans matos tu ne fais rien. Le mot matos n’est pas un gros mot.

Mais j’ai bien conscience que ce que je raconte ne fera pas changer les plus ancrés dans leurs certitudes mais si il y a un ou deux ajoutent quelques merdouilles au baudar et qui s’entraine avec, ce sera une bonne chose.

Il me semble avoir fait le tour de ce que je voulais dire.

5 Likes

Reverso et autobloquant textile ça fonctionne même très bien ! Au guide on réalise des manips de secours avec ça et ça fonctionne très bien : déblocage d’une personne en rappel depuis le haut, depuis le bas, descente en fractionnement pour aller moufler au plus près, débrayage d’un second bloqué ou blessé…
La « bête » remontée sur corde avec Reverso et autobloquant textile est efficace et rapide quand elle est maîtrisée, ce qui demande simplement de se former puis se maintenir à niveau.
C’est là qu’effectivement il y a des lacunes (plutôt que sur le matériel), quand on voit le nombre de pratiquants et encore plus d’encadrants qui n’ont pas ces connaissances acquises.

7 Likes

Tes premiers messages étaient loin d’être neutres et même plutôt génériques à propos de tous les grimpeurs. Qu’il y ait un manque de formation de certains pratiquants c’est certains, même si les clubs font ce qu’ils peuvent pour y remédier. Je ne parlerai pas de la Spéléo je ne cotoie les pratiquants que de loin mais pour voir de près des canyonistes le ratio n’est pas meilleur (voir pire avec le fait que tu peux avoir un mec qui installe pour un groupe de 6…).

Pour les manips il faut peut être aussi accepter que l’on optimise en fonction du matos spécifique de la pratique et de ses conditions d’usage. Il y a en pratique escalade un certain nombre d’équipements qui permettent déjà de pas mal se débrouiller. Quant à l’enkitage c’est vrai que c’est plus récent comme usage mais aussi pas forcément la panacée dans tous les cas.

D’autre part il ne faudra jamais oublier les notions d’épuisement ou de stress qui peuvent engendrer le déclenchement d’un secours plutôt que la prise de risque d’un suraccident, et ça c’est aussi des pros de la verticalité qui le conseillent en formation.

1 Like

pour moi ça l’est.
J’ai testé « en vrai », sur paroi verticale en situation réelle avec 1 ficelou et un reverso (ce que j’ai toujours avec moi). Faire 5m a été physique et long. Ça ne m’étonne pas que des grimpeurs appellent les secours s’ils ont 40m à remonter.
Perso je pense que ça doit me prendre bien plus d’1h. Sans être fatigué par une journée de grimpe, ni pressé par la nuit.
Après, si les secours sont intervenus c’est qu’ils pensaient cela nécessaire. Ils auraient aussi pu dire « démerdez vous » s’ils pensaient que les grimpeurs s’en sortiraient.

Le canyon est un nid à comportement à risque. L’activité semble tellement facile d’accès qu’on voit tout et n’importe quoi…et franchement je vais finir par croire au miracle.

En effet, dans mes messages « j’attaque » les grimpeurs en général. Il y a bien entendu des personnes formées et efficaces, mais ce n’est pas ce qui me saute au nez.

Et bien sur que si on ne sent pas un auto secours il faut demander de l’aide. Mais c’est quand meme un gain d’autonomie et sécu de savoir faire quelques trucs de base. Je ne demande pas de savoir faire un balancier avec passage de 4 noeuds.

Peut-être que ta technique est à affiner.
Confectionner un torse de fortune, abaisser au max le point de fixation du « bloqueur » ventral, faire une pédale à la longueur adaptée, pas faire des mouvements en hyper extension (genre le genou sous le menton)…

Si tu as le physique pour faire des GV (meme facile) tu l’as certainement pour remonter sur corde.