Je ne comprends pas : Si des grimpeurs trouvent de la motivation et du plaisir ainsi, ou est le problème?
Jugez que les priorités de certains valent moins que les siennes, n’est-ce pas aussi une manière de les écraser?
Je ne comprends pas : Si des grimpeurs trouvent de la motivation et du plaisir ainsi, ou est le problème?
Jugez que les priorités de certains valent moins que les siennes, n’est-ce pas aussi une manière de les écraser?
Il y a des équipeurs compulsifs à qui ça donne de l’urticaire s’il y a plus de 5 m entre deux points. Faut absolument remplir les blancs.
Pour les compulsifs, on peut leur trouver du boulot. La voie des Grands Toits à Archiane par ex.
Ci-joint la copie du topo Coupé :
ça semble être de l’artif non ?
Dans un autre style: Bob Downing SENECA ROCKS, W.VA.: It is hard to miss Seneca Rocks. \n It is a giant slab of bare white sandstone with sheer cliffs, towering 900 feet above the surrounding valley in the Allegheny Moun…
Seneca Rocks with sandstone cliffs is a West Virginia landmark with rich...
« More than 75,000 pitons were reportedly installed on Seneca Rocks by the soldier climbers in 1943-1944. One area at Seneca Rocks has been dubbed the Face of Thousand Pitons. The military training ended July 1, 1944. »
ça semble être de l’artif non ?
Les voies ouvertes dans les grandes parois dans les années 70 étaient TOUTES ouvertes en artif ou du tire-clous à 90%. C’est à partir des années 80 et surtout 90 qu’elles ont été libérées. Se rappeler que Tom Frost, Royal Robbins, Chuck Pratt et Yvon Chouinard ont ouvert le Nose en 1964, encordés à la taille !
Pour mémoire, avant les années 80, il n’était pas question de voler dans des baudriers qui n’étaient pas ceux d’aujourd’hui (et tous n’en avaient pas), idem pour les appareils d’assurage.
bah du coup si des anciennes voies d’artif sont rééquipées car maintenant passées en libres (pour certaines), ça fera plutôt moins d’équipement
Et non car les pitons étaient réutilisés tout au long de l’ascension, y compris pour les répétitions, donc il ne reste généralement pas grand chose en place à part ceux qu’on n’a pas pu enlever.
Et c’est comme ça que certaines voies de libre ont été créées par les passages en artif : les poses successives de pitons créant des trous (pin scars) de plus en plus exploitables. Ex célèbre : Senerity crack.
Je ne comprends pas : Si des grimpeurs trouvent de la motivation et du plaisir ainsi, ou est le problème?
Jugez que les priorités de certains valent moins que les siennes, n’est-ce pas aussi une manière de les écraser?
Le problème c’est une question de valeurs. Grimper des voies pour afficher sa supériorité, outre le fait d’être animée par des motivation malsaines, repose sur des valeurs plutôt honteuses. Est-il vraiment nécessaire de le préciser ?
Est-il vraiment nécessaire de le préciser ?
Ben oui !
Si untel fait telle voie pour rouler des mécaniques, je m’en fiche complètement. Si ça lui fait plaisir… À condition qu’il laisse les lieux propres et qu’il n’enquiquine pas les autres. Ensuite, s’il la ramène au bistrot du coin, non seulement je m’en fiche mais ça me fait plutôt marrer.
Valeurs honteuses valeurs honteuses… N’exagérons rien.
Juste de l’ego parfois un peu surdimensionné.
Tant que ca ne fait de mal à personne
(Ma réponse s’adresse plus à Martin qu’à toi)
Je suis d’accord avec vous deux, mais je ne souhaite pas forcément que les rééquipements soient fait pour leur rendre service. Si c’est le cas, ça ne m’empêchera pas de dormir, mais je pense juste que ce serait dommage !
Si des grimpeurs trouvent de la motivation et du plaisir ainsi, ou est le problème?
Tout à fait : aucun problème, si ce n’est peut-être que cela confine à se réserver en quelque sorte un itinéraire et de fait le prestige lié à son engagement, mais passons.
Jugez que les priorités de certains valent moins que les siennes, n’est-ce pas aussi une manière de les écraser?
Tout à fait : et cette remarque peut s’adresser réciproquement à ceux qui veulent maintenir l’équipement d’origine vs ceux qui souhaiteraient quelque chose de plus sécurisé
un bon exemple avec Le Fish a la Marmolada, ou encore les voies de Kaspar Oschner au Wendenstocke.
Mais là, ce sont des voies qui n’intéressent pas vraiment le commun des mortels
https://www.giornaletrentino.it/cronaca/trento/la-marmolada-da-leggenda-la-via-attraverso-il-pesce-1.691728
Et pourquoi elles ne l’intéresseraient pas ?
Le commun des mortels, c’est une définition un peu floue et personnelle.
Admets on que ce soient des voies franchement élitistes, on retrouve la même problématique dans tous les niveaux, quelques exemples respectifs :
Les voies engagées existent dans tous les niveaux… Ce sont des voies qui intéressent le commun des mortels. Peut être pas tout le monde, mais elles ne sont pas qu’une affaire de haut niveau.
Ce qui me fais penser que l’engagement, c’est aussi une question de niveau : Une longueur en V sera moins engagée pour un grimpeur de 7 que pour un grimpeur de 4 …
De là à penser que seuls les grimpeurs de 6b+ devraient juger de l’équipement des longueurs de 6b+ …
J’en dirais pas tant, j’ai un souvenir de la L1 de la Charbonnier-Lainez bien plus engagée que les longueurs en 7 sup d’autres grandes voies. Oui ce n’est que du 4b, mais on a 3 ou 4 points pour presque 35 mètres sur le rocher du Dévoluy, terreux, graveleux, certaines prises sont a tiroir, et si tu tombe tu sais que tu te fous au tas. Évidement on se met pas dans le rouge physiquement, mais l’engagement et l’exposition se ressentent même dans le facile.
L’escalade est multiple et variée, vouloir écraser l’histoire des ouvertures ( voies engagées ou non ) pour tout normaliser au nom de la sécurité, c’est se priver de cette richesse! Si on aime pas engager, on a le droit de pas faire de voies engagées, si on aime pas les spits, on a le droit de pas en trouver dans les itinéraires ouverts sans. Le tout étant de bien comprendre que chacun trouve son plaisir d’une certaine manière, et c’est pas forcément la même que son voisin. A partir de là, tous les styles de voies doivent pouvoir cohabiter, engagées, suréquipées ou non équipées, c’est surtout une décision de l’ouvreur qui laisse par là une sorte de signature.
L’escalade est multiple et variée,
Le tout étant de bien comprendre que chacun trouve son plaisir d’une certaine manière, et c’est pas forcément la même que son voisin. A partir de là, tous les styles de voies doivent pouvoir cohabiter, engagées, suréquipées ou non équipées, c’est surtout une décision de l’ouvreur qui laisse par là une sorte de signature.
Donc, à ton sens, il ne faudrait pas modifier l’équipement originel d’une voie. Sauf choix de l’ouvreur, évidemment.
Pour moi, ça m’irait bien. Mais je ne pense pas que tout le monde soit d’accord avec ça …
c’est ça, au final pourquoi est ce que ça ne fonctionnerait pas ?