Noeud en bout de corde

Je vais être honnête j’ai remonté un moment le fil et je n’ai pas retrouvé ton post je crois ?
Par contre j’ai vu un de tes posts où tu dis :

Concrètement si tu appliques le cadre que j’ai posté, que tu partes du postulat que tu fais le noeud « sauf si » ou que tu partes de son contraire « je ne fais pas le noeud sauf si »; si tu fais ton analyse de risque au départ de ton rappel, tu feras généralement la même chose, et parfois dans « je ne fais pas sauf si » tu retrouveras l’autre méthode en faisant le noeud en cours de route loin du bout car ton analyse aura évolué.

Partant de là ce que j’essaye de faire passer comme message, et qui est à l’origine des différences culturels DE escalade/DE guide, c’est qu’il faut s’adapter à son contexte :

-> Quand ta pratique majoritaire est l’alpinisme et que ce sont en grande majorité des petits rappels ponctuels (parfois 3/4 d’affilés quand vraiment ça enchaine ;p ) et/où des rappels « faciles » (peu raides, bonne visi sur la corde et la zone d’arrivée, rappel court par rapport à la longueur de corde); que dans beaucoup de cas le risque principal n’est pas d’arriver en bout de corde mais là défaillance d’un relai, les chutes de pierres, le coincement de corde.
Alors ça n’est pas déconnant de prendre l’option « je ne fais pas le noeud sauf si » pour éviter de sortir le bazooka 90+% du temps pour tuer un chocard. Et surtout il est primordial vu l’environnement souvent complexe (conditions changeante, matériel pas forcément à demeure, terrain pas/peu purgé, …) d’être dans une démarche prudente vis à vis du rappel, en alerte maximal durant toute la manip jusqu’à la toute fin, et de toujours faire l’analyse de risque avant de commencer (car bien plus à gérer que le noeud).

-> Quand ta pratique majoritaire est l’escalade (y compris en montagne) et que tu fais beaucoup de descentes en enchainant de nombreux rappels, dans un terrain souvent raide (car ce sont les meilleures lignes de descente) et avec des rappels longs (il faudrait d’ailleurs un jour se questionner sur l’impact sécu de faire des rappels de 45m et + avec des cordes de 50m… Même si des rappels plus courts font perdre un peu de temps parfois…); régulièrement dans un terrain moins complexe (ce n’est pas péjoratif simplement conditions moins changeantes, matériel plus souvent à demeure, terrain plus souvent purgé).
Alors ce n’est pas déconnant de prendre l’option « je fais le nœud sauf si » et d’en faire un automatisme. Ce qui n’empêche pas d’accorder de l’importance à l’analyse de risque ! Et d’opter pour une descente prudente en surveillant ses brins, ce qui éviterait bien des galères et des accidents si cette attitude était plus fréquente :slight_smile:

Ne pas oublier non plus qu’on n’est pas enfermé dans une position, on peut aussi adapter la sienne au contexte dans lequel on évolue au moment du rappel…

Tu n’es pas concerné mais ce qui serait bien ce serait de sortir du discours diffamatoire contre BA et moi présentés comme de vilains guides plein d’égo… Et d’arriver :

  1. à comprendre que c’est la position de la formation initiale guide qu’on présente ici, pas notre sauce perso…
  2. par conséquent être capable de se poser 2mn et faire preuve d’un minimum d’ouverture face à ces questions de contexte…
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Désolé j’aurais du mettre un lien vers le message, il n’était même pas si haut mais c’est vrai qu’on s’y perd avec tous les intervenants…

Merci déjà pour ta réponse cela dit

J’avais vu passer aussi oui :slight_smile: J’ai l’habitude de ce cadre ayant subi nombre de « AMDEC » dans ma vie antérieur :rofl:
Pour le coup ça colle très bien avec ces histoires de contexte, la gravité ne change jamais en cas d’arrivée en bout de corde libre… Par contre si tes relais sont tous à 15m de ton bout de corde, que tu descend prudemment et avec un autobloquant, que tu contrôle visuellement le bout de corde avant ou durant la descente… Tu as une criticité assez faible. En même temps si tu es sur du terrain peu raide avec risques de chutes de pierres et coincement, tu vas aggraver la criticité associée en faisant ton nœud en bout de corde (pour toit mais aussi potentiellement pour les autres car sur les chutes de pierre, ton nœud attraperas plutôt des pierres sous toi…).
Donc reste à faire son analyse de risque en fonction du contexte (de l’activité et de la cordée) et voir comment on souhaite agir.
Et je préfère me répéter : ça ne me gêne pas qu’on préfère continuer à garder l’automatisme sur des terrains où le risque est beaucoup moins critique… Ce qui me gêne c’est l’impossibilité de comprendre l’autre point de vue dans un autre contexte que le sien :wink:

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Franchement, vous allez mettre des noeuds en bout de corde dans les 5 rappels de la dalle du Claps ( saut de la Drôme ) ?
C’est déja assez pénible sans …
Peut y avoir des exceptions à des règles dont on conçoit bien l’utilité.

Pourquoi pénible dans ce cas précis (je n’y suis jamais allé) ? Si c’est l’histoire de faire/défaire le noeud ça prend littéralement 5sec avant de lancer la corde ou quand tu la passe dans le maillon.

Après comme dit 18 fois avant dans une ligne de rappel nickel et parcouru en ligne droite ça a pas grande utilité mais dès que tu sais que tu vas devoir chercher les relais ou que tu ne sais pas bien si tu vas en trouver un ou sur quoi tu vas atterir c’est pas une grande perte de temps par rapport au risque encouru

Pour le Claps, la grande question c’est pourquoi descendre en 5 rappels quand avec 1 mini rappel (ou desescalade), tu arrives sur un chemin qui te ramènes en bas.

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Au claps, dalle peu inclinée, visibilité sans problème.
En revanche, pour la descendre en 5 rappels, il doit falloir sauter quelques relais.
https://www.camptocamp.org/routes/54775/fr/pic-de-luc-le-claps-la-grande-dalle

J’aime pas trop les rappels mais le chemin est Très pénible. Pas expo mais on peut glisser à chaque pas.
Donc 7 rappels pas inclinés ( et non 5 en effet pourtant c’est frais de juin :woozy_face:), certains encombrés et cailloutis.
Testé les 2.
C’est pour moi un contre exemple ( caricatural ?) de l’absolue nécessité du noeud en bout de corde.
Et trop feignant pour enkiter ou équivalent.
Mais chacun.e comme il le sent.

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Un dogme, ce n’est pas une simple certitude personnelle, mais une proposition à laquelle tous doivent obligatoirement adhérer sans discuter. Est alors formellement exclue toute autre proposition, considérée comme déviante, absurde et indécente - ce qui justifie à l’égard de ces dernières les insultes les plus méprisantes et les caricatures les plus excessives.

Sans compter les multiples propos modérés dans cette discussion…

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C’est fou d’en arriver la, quand même.

Perso, je fais quasi systématiquement un noeud, mais je pratique aussi avec des gens qui n’en font quasiment jamais. Personnellement, je trouve que le fait de réfléchir au risque d’arriver en bout de corde sans nœud est plus important que de faire le nœud lui-même.

On a l’impression que certains veulent vraiment imposer leur pratique aux autres, jusqu’à s’opposer aux formations professionnelles, alors que ça reste l’une des particularité intéressante de l’alpinisme : la liberté de choisir sa façon d’affronter des difficultés et des risques tout à fait inutiles

Enfin tout le monde sera d’accord pour dire qu’il faut finir son 8 avant de grimper et faire le double check. Ça n’empêche malheureusement pas tous les accidents.

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Tellement d’accord avec ça.
J’ai l’impression que le solo amène moins de polémique que ces noeuds. Dans tous ces cas ce sont des choix personnels, avec conscience de l’acte et du potentiel risque et qui n’impacte directement que le grimpeur.

Alors qu’ils auraient juste pu faire un nœud de chaise.

Ok je sors :innocent:

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Je te propose d’envisager que ceux qui s’opposent sont peut-être issues de formations professionnelles de la verticalité ou la corde n’est pas juste un élément servant éventuellement à enrayer une chute. :wink:

Mais on est d’accords, vous choisissez bien de canner comme vous voulez.

Pour me taper en ce moment des formations grimpe dispensées par des personnes venant des travaux accro, quelle cata !
C’est là où tu vois que c’est deux milieux que rien ne réuni, même si ils partagent la verticalité.

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On vient aussi de formations professionnelles, pour ma part le De escalade en milieux naturels, autre point de vue que ce qui est enseigné au De guide, pratiques et terrains de pratiques différents mais pas si éloignés non plus.

Sur le principe je suis d’accord sauf que l’expérience montre que ça marche pas super bien.

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C’est clair, mais c’est surtout pour protéger les salariés, dans un cadre où on est plus dans le loisir, avec des environnements complexes, du monde partout, du bruit, de l’outillage potentiellement dangereux…
Donc forcément des procédures qui paraissent chiantes et lourdes mais qui sont globalement justifiées dans ce cadre

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Personnellement je fais plus systématiquement un noeud en bout de corde rappel qu’un double check (que je fait jamais de mon initiative pour etre honnête) comme quoi on peut tous etre c*n

C’est marrant, mais c’est un des seuls rappels où j’ai mis des noeuds au bout car on a attaqué les rappels de nuit (on a attaqué un peu tard la grimpe, on a flâné),et que je ne voyais pas les relais (que je cherchais désespérément à la lumière de mon téléphone).
Venant du canyonisme, je préfère (et j’aime) les rappels plutôt qu’une potentielle descente de chemins merdiques.

Bof, je vois très souvent le double check qui n’est pas fait.
Généralement les jeunes le font, les vieux ne le font pas. J’imagine que les vieux l’ont pas appris,et qu’ils grimpent comme ils l’ont toujours fait.

Ah. Toujours une frontale en fond de sac (le prochain topic de Valcibiere).

tu as oublié le « avec des piles neuves »…c’est là où ça a foiré.

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