Mise en garde de l'UIAA sur la corrosion des ancrages

La Commission Sécurité de l’UIAA vient d’émettre une nouvelle mise en garde à propos du risque très important de corrosion sous contrainte des ancrages d’escalade.

Nous vous prions de lire et relayer ce message de prévention car un accident grave peut arriver dès maintenant!
Tous les ancrages en acier inoxydables sont concernés et ce type de corrosion (corrosion sous tension) n’est pas détectable à l’œil nu!

L’alerte est disponible ici en français:
http://theuiaa.org/upload_area/Safety/Anchors/UIAA-ATTENTION-AUX-ANCRAGES-EN-ESCALADE.pdf

et anglais:
http://theuiaa.org/upload_area/Safety/Anchors/UIAA-WARNING-ABOUT-CLIMBING-ANCHORS-FAILURES.pdf

Merci de nous tenir informé en cas d’incident: anchors[at]theuiaa.org

J’ai vu la liste de pays…
Et pas en France ?
Pourtant, les Calanques auraient toutes les conditions requises, non ?

Ben dis donc…
Merci d’avoir ouvert un compte et venir nous en avertir, en tout cas.

[quote=« Paul G, id: 1777567, post:2, topic:158073 »]J’ai vu la liste de pays…
Et pas en France ?
Pourtant, les Calanques auraient toutes les conditions requises, non ?[/quote]

L’ENSA surveille avec des ancrages témoins dans les Calanques depuis 2 ans: pas d’attaque de corrosion sous contrainte pour l’instant…

J’ai vu cette étude menée par l’ENSA sur une quarantaine d’ancrage mis en place en 2013 pour une durée de 10 ans. Mais est-ce que de cette étude de terrain menée dans un endroit spécifique des Calanques (type de rocher, exposition, distance de la mer, etc), des conclusions identiques peuvent être tirées pour toutes les Calanques et le Cap Canaille ?

hola,
je reléve deux alinéas qui m’ont surpris , et que je trouve très opportuniste (encore une création de marché a venir :lol: :lol: :lol: ):
« ● Cela signifie que la communauté des grimpeurs doit commencer à payer pour l’équipement, alors
que cela a été « gratuit » jusqu’à aujourd’hui. »
« ● L’équipement de nouvelles voies et le rééquipement des voies existantes pour tenir compte des
risques de la corrosion générale ainsi que de la CSC va impliquer des investissements très
importants en temps et en argent pour l’installation d’ancrages appropriés. Mais le coût initial sera
vite compensé par l’augmentation de la durée de vie des nouveaux ancrages et la diminution de la
probabilité d’accidents et de blessures. »

La communauté des grimpeurs en France ne paye t’elle pas déjà sur certains sites ou régions? (a travers du matériel fournis pas des associations qui sont financées via l’argent public; la « réhabilitation du caroux » financé avec l’argent public 200 000 euros; projet de la route de la grimpe financé par l’état,conseil general PO ,conseil régional languedoc roussillon;falaise de st chinian …etc)
Ca sent l’inflation sur les licences ou la création d’un permis de grimper! :smiley:

A priori, si je comprend bien, ça ne concerne pas les broches scellées qui ne subissent pas de contrainte ?
Pour les calanques, on a quand même le recul de plusieurs dizaines d’années d’utilisation … Si les points se cassaient au bout de quelques mois, on s’en serait rendu compte, non ?

Faux !
Les broches scellées contiennent des contraintes non négligeables dues à la fabrication: pliage,… et peut-être d’autres contraintes liées à l’installation: éventuellement martelage, dilatation en raison du changement de température,…
Dans les sites concernés, les broches scellées et les goujons vissés sont attaqués par la CSC de la même façon.

Grimpez sur coinceurs !
:smiley: :smiley: :smiley:

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Je ne comprends pas pourquoi seul l’inox est mis en cause. A priori, des goujons galva (la grande majorité) seraient bien plus attaqués…
Je ne comprends pas la liste des pays… On peut retrouver les mêmes conditions que celles énoncées dans énormément plus de pays et bien sûr, en France aussi.
30 km des côtes… puis 100 km dans le tableau… La température n’importe pas, puis elle devient un critère fondamental ? Faudrait savoir…
Beaucoup d’imprécisions dans ce document qui cherche visiblement à semer la panique.
Les recommandations aux grimpeurs sont passablement incohérentes avec les conclusions de l’ « étude » (qui, soit dit en passant [b]devrait[b] être documentée ici de manière précise) : le grimpeur ne peut pas détecter la CSC, mais doit se dire que potentiellement, tous les points peuvent péter sous son poids… Autant ne rien dire.
Un problème, éventuellement nouveau, ou nouvellement détecté, apparaît. Ok, il faut alerter, mais la manière de le faire ici me semble tout à fait inadaptée. La politique de communication de l’UIAA laisse franchement à désirer car le résultat de ce papier, ça va être panique chez les grimpeurs non équipeurs et alerte non prise au sérieux chez les équipeurs qui connaissent le matos par… manque de sérieux du document

Sardaigne mais pas Corse ni France ?
Portugal et Italie mais pas Espagne ?
Bizarre.
Combien de points impactés dans leslieux cités.
Un peu plus de précision sur lieux, dates et nombre de points rendrait le dossier plus sérieux.
Toutes les marque incriminées ou seulement les Raumer ???

Juste en passant, le karst n’est pas une roche

Vos remarques me permettent de clarifier certains points:

  • la corrosion sous contrainte CSC est une corrosion très différente de la corrosion classique « la rouille » et l’acier galvanisé est surtout attaqué par la corrosion classique. Il peut ou pas être attaqué également par la CSC. Ce n’est donc pas une solution valable pour ces endroits.
    Les aciers inox ne sont en principe attaqués que par la CSC, ce qui est beaucoup plus critique car l’aspect n’est pas rouillé.

  • la liste des pays contient les lieux où la CSC est fortement suspectée -à notre connaissance- ou confirmé par des analyses. Mais on ne peut rien exclure dans les autres pays.

  • la distance aux côtes est volontairement imprécise car nous n’en savons rien et ne voulons pas donner de distance arbitraire. Ce problème peut potentiellement concerner énormément de sites.

  • le nombre de points varie pour chaque site. Impossible de donner des valeurs pour ce phénomène qui dépend de beaucoup de facteurs et rend donc sa répatition aléatoire.

  • toutes les marques sont concernées.

Où peut-on trouver la méthodologie de votre étude et les données scientifiques à partir desquelles l’UIAA tire ces conclusions ?
Que répondez-vous à la question de la stratégie de communication que j’ai évoqué au dessus et notamment au fait qu’ a partir du moment où il est extrêmement difficile de détecter la CSC à l’œil nu, comment un grimpeur peut-il de lui même évaluer les risques ? Ne vaudrait-il pas mieux dire : ne grimpez plus en bord de mer, il y va de votre vie… ?

Autre question : D’où sortez-vous que l’équipement a été gratuit jusqu’à aujourd’hui ? Les grimpeurs payent des topos et des licences et donc, payent les points. Les équipeurs mettent très souvent la main à la poche pour équiper leurs voies (sans parler du temps qu’ils y passent)…

Posté en tant qu’invité par Inox:

ça sent le rapport fait à la va vite sans connaissance approfondie de la chimie de la corrosion. Pourtant bien connue dans l’industrie…Et l’incompétence est noyée au travers de termes techniques….pour faire un bel enrobage et faire passer la pilule: une nouvelle norme qui ne tiendra pas compte des spécificités des milieux et qui poussera à du surdimensionnement et des coûts déplacés. Et on commence pas faire peur à tout le monde avec des termes techniques que la plupart de comprennent pas. Classique, quoi…
Encore des rapports de cadres techniques de bureau éloignés du terrain…
Quant au protocole de l’ENSA avec les points posés dans les Calanques, il fait doucement rire: tous au même endroits, plantés sans avoir demandé des conseils et retour d’expérience aux équipeurs locaux ( l’ENSA ferait-elle preuve de mépris ou pédanterie ???) …qui utilisent l’inox depuis au moins 20 ans avec des goujons et des broches…Peut-être que l’ENSA devrait réfléchir à ce ce qu’est une démarche scientifique d’investigation en ingénierie ainsi qu’un protocole expérimental rigoureux. Pour dégager des conclusions rigoureuses et fiables, une analyse fine des phénomènes s’impose; varier les rocher, exposition, planter BEAUCOUP de points pour une approche statistique indispensable pour en dégager des conclusions fiables et lisser les aléas…Récupérer les points pour des analyses structurales au microscope et analyser la présence de corrosion ( superficielle, en profondeur invisible ( corrosion sous contrainte, intergranulaire etc…)), faire le lien avec la composition chimique des roches.
On peut aussi éviter d’attendre comme des couillons pendant 10 ans…: recréer des conditions proches en laboratoire en accélérant les processus ( température, salinité etc, …) , varier les contraintes mécaniques, influence des soudures, jouer sur la composition chimique de l’environnement en laboratoire. C’est que l’on fait dans un laboratoire de recherche quand on a compris les mécanismes de corrosion…
c’est plus facile de se cacher derrière une nouvelle norme dans laquelle la FFME va s’engouffrer pour justifier ses déconventionnements.
En fouillant un peu, certains font croire que la solution ce sont les broches aux TITANE: très cher. Pour Madagascer et la Tailande. Les broches utilisées ne sont pas forgées d’une pièce. Il y a une SOUDURE…Hérésie totale . Et oui, c’est moins cher de couper de la tige en titane ( facilité de fabrication) et le plier et la refermer par une soudure que de forger d’une seule pièce à l’unité…La corrosion adore les zones de soudure. C’est connu dans l’industrie…Dans 20 ans, on nous dira que le titane c’est de la merde parce que ça corrode aussi ( mais on ne comprendra pas le rôle néfaste de la soudure…par méconnaissance…)

Petzl sort depuis 20 ans des broches très cher forgées d’une seule pièce ( donc sans soudure) en inox 316L Collinox P55 12 euros pièce. Pour l’industrie. Ce n’est pas un hasard ( choix de l’inox et prix…). Il y a eu des retours là dessus à Madagascar et en Thailande avec ce type de broches ?

Bref, un rapport UIAA bien creux…

ah oui, ça, c’est juste énorme !

Excusez moi de ne réagir que sur ce point :

[quote]Cela signifie que la communauté des grimpeurs doit commencer à payer pour l’équipement, alors
que cela a été « gratuit » jusqu’à aujourd’hui.[/quote]
.

Nous payons déjà à travers nos clubs qui financent de l’équipement, nous payons avec l’achat de topos, nous payons à travers les impôts quand l’équipement est subventionné de manière publique.

Alors, dire que les grimpeurs doivent payer, non, ça suffit on paie déjà assez comme cela.

:slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Inox:

Un lien intéressant qui fait penser que certains sont devenus un peu « phobiques » et imposeraient leurs vues suite à des accidents/ruptures avec des matériaux qui n’auraient pas dû être utilisés dans certains environnements. Mais de là, à généraliser leurs « conclusions » qui pourraient se révéler un peu trop hâtives…
/viewtopic.php?id=273654

Déja, pour l’histoire de dire que les goujons ne doivent plus être utilisés car ils se dévissent, ça fait un peu sourire…il suffit de mettre un second écrou qui fait contre écrou…basique mais efficace. On le fait déjà en falaise sur des points où les grimpeurs sont souvent en repos et gesticulent bcp !
Dans les aiguilles rouges: question à MIPI: était ce de l’inox lors des ouvertures il y a 30 ans ?
JMC a équipé « Nous partirons dans l’ivresse » en goujons de 8 mm INOX… à la Meije, donc en haute montagne. Il y a 22 ans. Rien qui pète…

Le rapport UIAA indique le calcaire en milieu marin favorise la corrosion sous contrainte. Aucun souci dans les Calanques avec les inox classiques (type 304) de plus de 10 ans d’âge voir 15 ou 20 ans retestées à la clef. Et il y a des petzl type longlife en 316 L qui ont 30 ans. Il y en a même un qui se trouve souvent sous l’eau à En Vau au départ du Pilier des Américains. Jusqu’à preuve du contrainte, les Calanques, c’est du calcaire…avec des variations diverses ( aragonite etc…)

La corrosion est un phénomène bien complexe. Gardons nous de faire des conclusions bien hâtives. Observons, analysons par des protocoles rigoureux avant de balancer des décisions ou des rapports qui pourraient semer la panique.

Oui mais ça coûte cher !