Non, il est condamné parce qu’il est le gardien de la chose. C’est SA falaise, si un caillou tombe sur la gueule de quelqu’un c’est lui qui est responsable.
C’est SA foret, si un arbre tombe sur la gueule d’un ramasseur de champignon, c’est lui qui est responsable.
C’est SON toit, c’est lui qui est responsable si une tuile tombe pendant une tornade, même s’il vient de faire « réviser » son toit par un couvreur.
Pas coupable, mais responsable. Responsabilité SANS faute.
Si le propriétaire est une collectivité publique ET QUE LA FALAISE FAIT PARTIE DU « DOMAINE PUBLIC », (*) le principe de responsabilité sans faute n’est pas aussi automatique.
(*) et ça, c’est à l’appréciation du juge, c’est loin d’être gagné à tous les coups. La falaise peut être considérée comme faisant partie du « domaine privé » de la collectivité. Et là, c’est le tribunal civil qui est compétent et et le principe de la responsabilité sans faute s’applique. Du coup, le jugement de Vingrau peut très bien se reproduire. Et la collectivité se retournera contre la FFME qui lui avait assuré entretenir le site. Pas sur qu’elle gagne, mais comme elle ne voudra pas reprendre le risque de payer des sommes pareilles, elle interdira l’escalade.
Ceci dit, financièrement, la dénonciation des conventions escalade est la suite logique de l’affaire de Vingrau. Je vois pas comment la fédé pourrait continuer à assumer un tel risque.