Jean Michel Cambon (ECI) et C2C

le système que vous décrivez c’est n’importe quoi, c’est la porte ouverte à un consumérisme déjà rampant. je paye pour la voie , donc j’exige un bon nettoyage, un bon équipement, etc. l’horreur si on aime la liberté de la montagne.

L’équipeur fait ce qu’il veut pour le style de sa voie : si on est pas content, fallait y aller avant. Ca n’empeche pas qu’on lui fasse remarquer des défaust/ donne notre avis, si on le croise.

Quand aux equipeurs, si ces pauvres chous (et je ne parle pas de Cambon !) se plaignent de leurs dépenses et de leur manque de reconnaissance, qu’ils n’ouvrent pas : nul n’est irremplacable, d’autres iront des voies, car c’est un pied monumental. Pour moi (j’ai très peu équipé, mais un peu) c’est un tel pied que cette activité n’a nul besoin d’etre rentable, c’est un loisir. L’équipeur se paye avec la joie d’etre le premier et la joie des répétiteurs. Une bonne partie des équipeurs est d’ailleurs sur ce credo.

ce que je dis n’empeche pas d’acheter les topos pour donner un coup de pouce, ce que je fais.

Le rééquipement, c’est différent : c’est du chantier, pas drole, et là oui faut trouver des façons de financer. Le crowfunding est tout trouvé.

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oui, c’'est vrai ça + le coté pinailleur un peu nul qu’on a parfois, c’est la raison de cette critique. Tout à fait entendable d’ailleurs.

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Ce qui serait possible de faire avec le qr code, c’est mettre un resumé des infos de la voie avec une url pour recuperer les dernieres mises à jour des infos.

Comme ca, ca pourrait fonctionner aussi bien sur l’app C2C que sur un simple scanner de code qr :).

T’inquiète, ça va se calmer dans les mois à venir :wink:

N’empêche, quel que soit le nombre de voies que tu parcours, 2 ou 100, cela ne me choquerait pas de payer ! Entre le prix du matos, l’énergie déployée et le temps passé par les bonshommes, ce serait bien mérité ! Y compris pour 3 longueurs ou pour du p4, d’ailleurs : si le caillou n’appartient à personne, je trouve qu’il y a une notion artistique dans l’ouverture d’une voie, le repérage de la ligne, la recherche des beaux itinéraires, la générosité de les faire partager… Je n’en serai pas capable, c’est un talent, un Art !

Mais le tronc, faudrait qu’il soit en haut des voies hin : je ne paye que si c’est joli, moi (mais comme j’aime tout :wink:…).
Après, les ouvreurs / équipeurs avec lesquels j’ai pu échanger sont tous des passionnés, qui, à les entendre, sont plus enthousiastes d’entendre des retours positifs que d’attendre un retour matériel…
(D’ailleurs ça m’amuse bien votre histoire de QR Code… Avec mon téléphone à 15€, je serais bien impuissante… Mais surtout, avé vos z’engins à des centaines d’euros, vous vous posez encore la question de mettre quelques euros dans l’équipement ou l’achat de topo ? Chacun ses priorités, mais cela m’attriste…)

J’achète tous les topos des endroits où je retourne (ben oué, faut confirmer que c’est beau avant !), et en ça c2c me semble, en plus d’une mise à jour actualisée des topos, un formidable outil de découverte ! Mais il est logique de donner ce petit coup de pouce pour les lieux qui valent le coup, après, forcément ! Enfin c’est pas totalement altruiste d’ailleurs, faut arrêter : les bons topos, c’est juste un régal à bouquiner…

En tout cas, entre le budget matos et le budget transports, il semblerait évident d’avoir un budget contribution à nos Artistes, of course !

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ce qui ressort des posts est que

  • les équipeurs le font pour altruisme, pour faire partager…etc mais ils ont besoin de fric quand même
  • les grimpeurs seraient d’accord pour contribuer économiquement
    Du coup les équipeurs feraient bien de profiter de camptocamp pour diffuser les infos de ses voies et pour lancer des campagnes de crowdfunding. Ils se donneraient à connaître à plus de monde et ils se feraient plus de fric qu’en vendant un topo papier.

En fait c’est un peu comme les encyclopédies papier finalement. Elles avaient un certain rôle altruiste (sythétiser et diffuser la connaissance humaine…etc), mais au même temps il faillait bien que les éditeurs se remunèrent. Ben aujourd’hui l’Encyclopédie Britannique, l’Espasa et d’autres sont toutes en ligne et elles coexistent avec Wikipédia.

L’édition papier est complètement inadaptée pour des connaissances qui nécéssitent des mises à jours régulières et elle est vouée à disparaitre. Si l’Encyclopédie Britannique (300 ans d’histoire, 110 prix Nobel et 5 présidents Américains parmi ses auteurs), si elle s’est pliée à cette réalité, combien de temps resistera Cambon ?. Notez bien que je parle des connaissances qui ont besoin de mises à jour, pas d’une oeuvre d’art qui elle peut rester figée dans le temps dans lequel elle s’inscrit.

Comme preuve, deux idées destilées dans cette discussion:

  • « je ne vais pas acheter le même topo papier chaque deux ans! »
  • « j’aime le Cambon par ses histoires, ses anecdotes… c’est un plaisir »

Cambon ferait donc bien de publier (et mettre à jour) ses voies d’escalade sur Camptocamp et de lancer des appels à dons pour ses projets escalade.

En parallèle il aurait du succès à publier chaque 2 ans un romain litéraire en papier.

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Tu as raison Lulu !
Quand je vois comment Albert Salvado « Ganxets » distribue ses topos, ou Ravier ou Thivel … Un paquet de trucs accessibles sur le Net …
Quand je vois ce que tu trouves là : http://albertganxets.blogspot.fr/
Ou là : Directori de ressenyes
J’avoue avoir un peu de mal à comprendre la réaction de JMC … (soit dit en passant j’apprécie peu le coté donneur de leçon de ses topos et peu également ses voies postérieures à 95 on va dire …)
Après en parcourant 10 voire 100 fois moins de voies que Lulu, je ne rechigne jamais à acheter un topo : 23 € le topo d’ordesa, qui est juste un bijou ! Dans le domaine couenne tu prends le topo escalades Toulonaises, combien de millier de voies pour un peu plus de 20 € ? Qu’est ce que c’est par rapport au prix du matos, de l’essence ?
PS: il m’est également arrivé de filer directement des billets à des potes qui équipaient … ça le fait bien aussi !

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Mouais. Si c’était par altruisme complet, la question du financement ou de la maîtrise de leur création ne se poserait pas. La demande de financement répond pour certains plutôt au besoin de satisfaire leur passion l’ouverture. Même si ce n’est ni blanc ni noir, faudrait pas l’ignorer quand même.

Perso, je serai pour un tableau au pied des voies avec QR code menant à un « KissClimbBankBank » (et les dernières sorties sur C2C ? :stuck_out_tongue: ) plus l’adresse physique/le numéro du club local équipeur avec un texte invitant à venir partager ses sensation…

Bof pas trop d’accord avec ça et puis ça passe pas dans les ecrins, comme Lullu je préfère la petite boite en haut des voies moi aussi ou achetez des topos et les prendre en photo sur smartphone

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Je n’ai pas été assez précis, pour moi le tableau présenterai le topo avec en bonus le QR code: pas besoin d’être high tec (perso j’ai pas de lecteur de QR code !)

Hé hé, ca dépend de ta pratique (mono ou multi activité) et des conditions logistiques :slight_smile:
-grimper du P1 de 3 longueurs à côté de chez toi où il fait toute l’année beau et où il y a des millions de choix : très facile tous les jours !
-grimper du P1 de 12 longueurs plus loin : moins facile ! 1 à 3 par semaine
-grimper du P2 ou P3 de 10 longueurs avec bonne approche voiture et à pied : ca se complique ! quelques unes par mois dans les bons moments
-Faire tout ça en habitant loin des « spots » : encore plus dur !
-faire du ski ou de l’alpi : dépend des condi, de la météo
-faire des grandes classiques : quelques créneaux à l’année …
-faire des « expés » courues : moins souvent car ca bouffe du temps et de l’argent !

  • expés plus ou moins compliquées : encore moins souvent avec 1 seul sommet (ou pas) au bout…

De plus si tu as enfants, travail prenant, femme pas coopérante, que tu veux être bon partout, que tu habites Bourges et que t’es pauvre : accroche toi Jeannot ! Si tu y arrives c’est que t’es vraiment fort !

En gros comme dirait l’autre tout est relatif ! :innocent:

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Je ne parle pas de l’engagement, mais de l’allonge nécessaire aux clippages. Cambon est plutôt petit, (moi aussi), du coup les points sont abordables pour les petits sans avoir à en baver. Très, trop souvent il me manque 10 ou 20 cm pour clipper confortablement, depuis l’endroit pensé par l’ouvreur. Du coup, les petits qui sont déjà peu avantagés dans le 6, doivent en plus en baver pour clipper dans des positions foireuses, parce que le bac ou la super prise de pied est trop loin du goujon.

Bref voilà, dans ma prochaine vie j’aimerais dépasser le mètre 60…

Voui, tout est relatif mais justement, je t’ai pris comme exemple parce que tu es dans la fourchette très haute concernant l’intensité de pratique des activités de montagne…

Pas quand il équipe du haut. Dans ce cas, il y a régulièrement des clippages pour les grands.
Au dessus d’une vire, la hauteur du clippage est un compromis entre un clippage morpho et un retour sur vire en cas de chute (ou un point de plus pour l’éviter).

Oui, d’accord… Je sais que tu aimes justifier tes dires par des cas précis ne reflétant pas toujours l’essentiel… Il n’y a pas toujours de vires et l’équipement par le haut n’interdit pas la réflexion quant au « confort » au clippage.
Bref… La prochaine fois que tu grimpes, essaye de te projeter dans l’évolution d’une personne de 1m50-1m60 par exemple (donc petites jambes ET petits bras), tu comprendras peut-être mieux la gêne parfois ressentie dans certaines voies.

21 messages ont été envoyés vers un nouveau sujet : Dégaine panique

il n’y a pas que Cambon qui soulève ce sujet:
http://www.ffme.info/mailing/CourrierCTFFMEIsereECI.pdf?utm_source=Administrateurs+CD+-+CR&utm_medium=email&utm_campaign=Politique+de+mise+en+ligne+de+topos+d’escalade+de+l’association+CamptoCamp

Perso, je trouve que pour les falaises écoles (c.a.d pour moi des sites avec des séries de voies d’une longueurs, à la rigueur 2 ou 3), C2C pourrait s’abstenir de toute image rassemblant l’ensemble des voies.
On aurait le lieu, l’accès, les commentaires, le nb de voies de chaque niveau… mais au final pas le topo en image. Ca n’empêche pas de grimper, ca incite à découvrir de nouveaux sites, ca permet aux topos papiers de continuer pour financer l’entretien.

Pour les grandes voies, elles sont rarement côte à côte, je les vois plus comme des itinéraires, et donc je trouve indispensable d’avoir une info précise, avec image si possible.

Pour les sites dont parle l’ECI, il n’y a pas de schéma sur c2c (mais ça peut changer).
Les schémas de couennes diffusés sur c2c sont parfois mis par les équipeurs eux-mêmes !
Et d’autres fois, il y a un lien vers un article du site de l’équipeur comportant le schéma.

C’est une excellente nouvelle de voir que Pierre You se préoccupe des sites d’escalade en extérieur !

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