Camping sauvage

  • Tout déchet organique qui ne soit pas un caca, t’en fais un peu ce que tu veux : il va se décomposer sagement ou être mangé par un animal.
  • Si c’est un caca, tu creuses un trou LOIN D’UN POINT D’EAU et LOIN DU PASSAGE, et tu fais ce que tu as à faire (cf Comment chier dans les bois : Pour une approche environnementale d'un art perdu - Babelio) et tu recouvre le trou et le papier avec de la terre.
  • Pour faire pipi, c’est un peu n’importe où : Pour autant que cela soit un lieu qui reçoive de la pluie.
  • Si c’est déchet « normal », tu le portes jusqu’à la prochaine poubelle.

Quand je vais randonner, je prends toujours un sac qui me permet de déplacer le bordel des autres que je trouve en chemin jusqu’à la prochaine poubelle.

D’un point de vue écologique c’est mieux que d’utiliser une pelle qui ne manquera pas de couper quelques racines ou de déranger les petites bestioles.
Il me semble totalement idiot de vouloir à tout prix enterrer ses excréments, ils ne constituent en rien une pollution, c’est même plutôt un engrais. Et le papier est normalement prévu pour se dégrader d’être vite. D’accord ce n’est pas esthétique mais on n’est pas obligé de faire ça au milieu d’un chemin, il faut juste trouver un endroit discret.

Je te suggère de lire le livre que j’ai mentionné, tu y apprendras que ce que tu prends pour quelques chose d’anodin contribue en fait a polluer la majorité de nos cours d’eau avec des bactéries et parasites humains.

Mes bactéries et parasites valent bien ceux des autres animaux

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lis-le livre …

Ce livre est hélas très succinct sur la partie scientifique, et très américain (mais agréable à lire, aux ouatères p.ex.) (plein d’anecdotes rigolotes).

Pour qui est désireux de nuancer les appréciations péremptoires sur ce qui est « mieux » ou « idiot », la littérature est étonnamment profuse - p.ex. ce passage en revue avec toutes ses références constitue un succulent point d’entrée.

edit: fix link²

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Le lien de fonctionne pas. Il faut être abonné ?

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J’ai testé. Et j’ai constaté la biodégradation jusque dans des champs d’oranger au Chili. Évidemment, dans un compost, tu as une quantité phénoménale de mico-organismes pour la dégradation : les oranges y passent sans soucis. Dans un champ normand, je ne doute pas que ce soit le cas aussi, mais plus lent. C’est un constat facile à faire : au sommet des Écrins, une pelure de pomme mise sous un caillou y sera l’année suivante. Si la pomme est bio, et avec le réchauffement, on repousse un peu ces limites, car on va avoir des micro-organismes et des moments où de l’eau liquide pourra enclencher le processus sur les pelures pour le pourrissement. Ce sera plus lent.

J’ai fait quelques études de pédologie il y a longtemps. Plus sur des sujets mécaniques ou des pattern-grounds il est vrai, il n’empêche. La règle générale est que les organismes responsables de la formation d’un sol sont tout de même assez spécialisés. La vitesse et la qualité de la décomposition s’en ressent. Et le principe général à retenir est que la notion de biodégradabilité n’est pas générale et uniforme sur la planète … L’ultime preuve ? Tu croises un cadavre en altitude : il est momifié, pas dégradé. Ca m’est arrivé sur l’Aconcagua : un argentin mort depuis une vingtaine d’année que j’ai croisé en 2001. Si je meurs au fond de mon jardin, vingt ans plus tard, il y aura quelques os, des dents, mais plus de chairs molles. Des charognards aux macros, aux micros, etc …-organismes, tous auront fait leur boulot.

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Décidément, j’en apprends des mots aujourd’hui. Merci également.

Creuse une fosse pédo en milieu karstique et tu verras que tu te souviendras du mot encore mieux …

Tu l’as sans doute doublé mais je doute que tu l’ais croisé !
Ou alors c’est une histoire qui fait peur …

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Surprenant que tu ne le connaisses pas celui-là.

Ben si lui il redescendait avec le glacier.

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C’est marrant en fait : tous les dix ans, on a les mêmes questions :

en 2002, les grimpeurs étaient des porcs
en 2015, le PQ avait son ode

en 2022 …

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Alors c’était pas un touriste de base sur la voie normale

Si j’en crois wikipedia :

Les pédologues qualifient de sol ou de terre arable les décimètres supérieurs de la surface de la Terre

Voilà, chez moi ça s’appelle la terre végétale et c’est mis de côté (quand on en rencontre) pour être réutilisé après les travaux dans les espaces verts.
Chez moi toujours, le sol c’est ce qui sert de support aux fondations et c’est sous cette terre végétale. On ne s’embête pas avec les vers et autres micro-organismes.

Une Bouygues’ girl !

vade retro !

Bon, je fabule. Le gars était de 1998, et je suis passé en février 2001 apparemment. Trois ans, sans charognards ou fourmis, à mon avis, même au fond du jardin de chez moi, il en reste des bouts.

Une fois, j’ai posé un cadavre de chat trouvé sur la route dans une fourmilière, il m’a fallu moins d’un mois pour récupérer un crâne dans un état extraordinairement propre.

Y’en faut bien non ?
Et puis c’est même pas vrai, je ne travaille pas chez eux ni pour eux. Dans les projets du moment, on ne parle pas de terre végétale, plutôt de dépollution des sols…

Ouais tu fais des études de sol quoi :wink: