Pourquoi ? On pourrait penser le contraire, avec un risque accru de déshydratation ?
Transpirer en montagne
La déshydratation passe après la thermorégulation. Le coup de chaud, c’est arrêt immédiat, avec potentiellement des vrais soucis si on n’arrive pas à baisser la température corporelle. C’est une urgence médicale.
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/lésions-et-intoxications/troubles-provoqués-par-la-chaleur/coup-de-chaleur
Le coup de chaleur est un état potentiellement mortel qui entraîne une élévation majeure de la température corporelle et le dysfonctionnement de nombreux organes.
La transpiration est le principal moyen utilisé par le corps humain pour baisser sa température en évacuant les calories par évaporation de l’eau. C’est un avantage évolutionnel par rapport à la plupart des mammifères qui se refroidissent par halètement.
Est ce qu’une transpiration importante est un plus du point de vue de la thermoregulation?
Ce qui est efficace de ce point de vue c’est le passage de l état liquide à l état vapeur qui va consommer beaucoup de calories. Si la transpiration est en excès avec une partie qui reste à l état liquide sur la peau et coule sans s’évaporer c’est de la déshydratation sans efficacité thermoregulatrice.
C’est au contraire l’indice d’une mauvaise adaptation (à l’exercice ou à la chaleur).
On ne peut pas évaporer, et donc se refroidir, sans transpirer. Mais ce mécanisme a ses limites, même s’il est le plus efficace parmi les mammifères. Les limites physiques : hydrométrie de l’air, absence de vent relatif …
La transpiration aurait été un des atouts de l’espèce homo pour la chasse à l’épuisement. Je mets un conditionnel car je n’ai pas de référence scientifique.
ok merci, mais de là a affirmer :
On pourrait aussi dire :
La déshydratation, c’est arrêt quasi immédiat, avec potentiellement des vrais soucis si on n’arrive pas à réhydrater le corps . C’est une urgence médicale.
C’est une erreur, ou plutôt c’est moins critique que le coup de chaleur.
Il m’arrive souvent de me peser avant et après une séance de CAP un peu longue, notamment pour savoir combien d’eau je dois boire pour me réhydrater. Je n’ai pas de soucis « médical » avec un déficit de 2-3 l d’eau, même si je n’avance plus très bien. Pour la température, on va à l’hosto à 40°C.
Mais je mange très salé.
Je ne conteste pas le fait que la transpiration est un moyen de thermoregulation efficace. Mais il en est dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, le plus n’est pas le mieux.
Il y a un optimum et transpirer au dela de cet optimum n’est pas un avantage mais au contraire, c’est un handicap. Ca va augmenter les pertes en liquide sans faire baisser la température.
Si j’ai bien compris, c’est le moyen le plus efficace utilisé par les mammifères. La transpiration serait (conditionnel) un des avantages de homo permettant la chasse à l’épuisement.
Le soucis est que le coup de chaleur est une urgence vitale. Ton organisme va donc transpirer au maximum, y compris en se déshydratant, pour éviter le coup de chaleur, y compris si les conditions ne permettent pas de baisser suffisamment la température. Quand la température corporelle atteint 40°C, l’organisme s’arrête progressivement de fonctionner (en commençant par le cerveau avec un malaise) jusqu’à la mort si la température corporelle continue d’augmenter. Le malaise permet déjà de supprimer le dégagement de chaleur provenant de l’activité physique.
Peu importe. Lorsque la transpiration est excessive et que la sueur ne s’évapore plus, le procédé ne gagne plus en efficacité et le fait de transpirer plus n’empêche pas la température centrale d’augmenter.
@jp13 Il faut également faire la différence entre déshydrations et hyponatrémie. Les 2 sont liés, ou plutôt la déshydrations, entraine généralement une baisse de la quantité de sodium sanguin. C’est effectivement dangereux, plus dangereux que la seule déshydratation. Mais, on peut/doit également consommer un peu de sel pour supprimer ce risque.
Je ne le dirais pas comme cela. Au delà d’un certains dégagement de chaleur, et suivant les conditions (notamment avec une atmosphère humide et sans vent relatif), la transpiration ne peut plus évacuer suffisamment de chaleur pour maintenir la température corporelle.
En vélo sur le plat, on a moins de risque de coup de chaleur qu’en courant.
Je ne dirais pas que l’hyponatremie est plus dangereuse que la deshydratation. En médecine d’urgence on rehydrate avec un soluté isotonique. On ne cherche pas à compenser plus particulièrement les pertes en sodium, même en cas d’hemorragie.
Oui. Mais dans une activité physique, c’est bien plus facile de prendre avec soit qlqs dizaines de grammes de sel que de prendre 10 l d’eau.
135 milli mol de Na+ par litre de sang x 5 litres de sang, c’est gérable.
Ça revient au même.
C’est un procédé qui a un certain moment devient inefficace, même lorsque les conditions météorologiques sont très favorables. Transpirer plus n’est pas transpirer mieux.
Pas vraiment.
Transpirer est une condition nécessaire mais non suffisante pour thermoréguler. Transpirer plus permet donc de mieux thermoréguler quand les conditions d’évaporations sont favorables (vent relatif, atmosphère sèche).
Si on transpire peu/pas, par exemple en cas d’hypohidrose ou pire d’anhidrose, on thermorégulera moins bien, y compris si les conditions d’évaporations sont favorables.
Après, il ne s’agit pas non plus de faire une hyperhidrose généralisée.
Oui, c’est ce que j’ai dit, il y a un optimum et transpirer plus que cet optimum n est pas un avantage.
La transpiration est un mécanisme de réponse à court terme. Sur le long terme on a des mécanismes d’adaptation qui font que, dans les mêmes conditions, certains transpireront moins tout en régulant mieux les echanges thermiques et leur température corporelle.
Ce ne sont pas les thermorecepteurs cutanés qui déclenchent la thermolyse.
Puisqu’on est partis sur la transpiration, je me demande si, dans certaines circonstances, il ne serait pas mieux de porter un tee-shirt en coton plutôt qu’en synthétique qui évapore plus vite ?
merinos forever !
J’allais répondre non.
Et puis j’ai réfléchi.
Où est ce que se fait l évaporation avec un vêtement synthétique? Directement au contact de la peau ou à l’extérieur, après la couche isolante?
La réponse n’est pas la même selon que c’est l’un ou que c’est l’autre.
Il faudrait déjà connaitre ton cahier des charges : odeur, thermorégulation chaude, thermorégulation froide.
En montagne, et plus généralement dans un environnement pouvant devenir froid, le 1er soucis avec la transpiration est de mouiller les vêtements et donc de donner froid ensuite. Dans ce cas, il vaut mieux le synthétique qui va bien mais la vrai recette est surtout d’ajuster sa vitesse de progression et la quantité de vêtements pour réduire l’échauffement.
S’il s’agit de thermoréguler « chaud », il faut privilégier les vêtements ample et de couleur clair. L’air circulant entre les vêtements et la peau favorise l’évaporation de la transpiration sur la peau, et donc le refroidissement du corps.
Il faudrait pouvoir tester avec différentes fibres, et épaisseurs.
En tous cas, avec l’air plus chaud mais plus chargé en humidité, la transpiration est moins efficace il me semble.
Ah je n’avais pas vu la réponse de @DT1 ci-dessus.
Oui ma question était pour diminuer la chaleur corporelle par transpiration lorsqu’il fait trop chaud.
@jehanlepetit : en mérinos, ce n’est pas trop chaud ?