Terrain d'Aventure : encore un avenir ?

Pire, tu as bien choisi ton pseudo :rolleyes:

Ahhhhhhhh… D’ailleurs quitte à faire avancer le débat je dirais aussi: radiateur et choucroute garnie.

Excellente analyse (même si j’ai beaucoup de réticence à utiliser le terme TA qui pour moi ne veut absolument rien dire)…

Il faut dire qu’en octobre 71 dans l’arête du Vallon (avec des René Desmaison au pied) nous n’avions ni cablés, ni hexentrics, ni Camalots X4 ou C4 numéro 6… Tout au plus un marteau (dont nous ne savions pas nous servir) et 3 pitons, mais rien de sur… ??

Et comme la chute était interdite j’ai appris à l’éviter et en 46 ans de pratique je ne suis encore jamais tombé…

Pourvu que ça dure… :slight_smile:

Par contre si je reconnais n’avoir que très peu progressé c’est vraiment la dernière de mes priorités puisque je ne grimpe (actuellement) qu’en second de cordée… !!!

D’autre part étant relativement disponible j’ai la chance d’être pas mal sollicité et de pouvoir ainsi choisir mes compagnons de cordée parmi des grimpeurs d’expérience (et d’exception)… :wink:

Bonne grimpe à tous et bonne soirée…

Bon moi les amis, j’adore les histoires des ascensions d’avant, et j’admire les performances des époques antérieures. Cependant, je fréquente et même je grimpe (pour mon plus grand bonheur) avec des grimpeurs des « années d’avant », et je ne ressens pas chez eux ce besoin d’essayer d’imposer les méthodes de leur grande époque, qui étaient évidemment différentes.
Bon, et puis, je pourrais aussi vous dire que Gaspard, quand il cherchait sa voie pour monter au Grand Pic, n’avait ni marteau ni piton : peut-être il pourrait vous prendre à partie de la même façon, en disant « on montait sans rien mettre, et personne n’y trouvait rien à redire… »

Gervasutti n’a pas beaucoup usé son marteau dans la Devies-Gervasutti à l’Ailefroide (4 pitons je crois)…Ce sont des performances ébouriffantes !
Et le souci pour moi, c’est que je ne suis pas capable, et de loin, de reproduire ces performances. Moi, pour avoir une chance de sortir la voie et de rester en vie, je protège avec les moyens de mon époque : et ma grappe de matos est beaucoup beaucoup beaucoup plus lourde que celle de Gervasutti. Boaf, ça fait de mal à personne…
J’admire l’engagement que vous aviez : comme le disait le guide avec qui j’ai appris « ça engageait la viande ! ».
J’aspire à une pratique plus safe maintenant : après avoir moi aussi « engagé la viande » conformément aux codes en vigueur à l’époque de mes 20 ans (en ce temps là j’avais 20 ans…)
Et puis la tendance globale au fil des générations est à moins d’exposition, depuis le début. Pourquoi s’en émouvoir ?

Mais je tiens à préciser une chose, en toute amitié, et c’est également un conseil que je donne à ceux qui veulent venir au TA (exauçant ainsi les voeux de Cummulus) : je ne laisserai jamais à personne le droit de me dire ce que je dois emmener ou pas. C’est moi qui suis en tête, c’est moi qui juge.

C’est drôle parce qu’en octobre à Kaly j’ai fait la connaissance du Guide avec lequel tu as appris.
J’étais en tête dans un 6b complètement terrorisé à cause d’un vol de 20 cm à la clé et il était à côté de moi à me soutenir et à m’encourager alors que je ne le connaissais pas.
C’était sur l’île de Télendos.
Un grand moment d’Amitié.
Un Grand Homme en tout cas !!!

Je parlais de Jean-Louis Laroche, mais tu l’avais compris n’est-ce pas ??

C’était une vingtaine de pitons.
Mais je ne sais jamais si quand on dit « voie ouverte avec 3 pitons », c’est le nombre de pitons laissés en place (mais on a pu en emporter beaucoup plus et on en a laissé qu’une partie), le nb de pitons plantés (y compris ceux qu’on a repris, en comptant chaque pose de piton), ou le nb de pitons emportés (qu’on a pu planter plusieurs fois chacun).

C’est pas vrai ??? Jean-Louis ??? Comme je suis content d’avoir de ses nouvelles !
Il m’a marqué au fer rouge en tout cas.
Oui c’est un homme qui marque quand on le rencontre…
Je me rappellerai toujours quand il m’avait dit : « mais ta liste de courses, tu t’en fous…moi, si je vois une liste avec 50 voies normales, je me dis que ce gars-là est revenu 50 fois. C’est tout ce qui compte… »
Sa plus grande leçon, que j’ai retenue : le niveau, la performance, ça vient après. D’abord ce qui compte, c’est de revenir.
Pour le jeune con que j’étais, c’était la leçon juste. La première brique, celle qui sauve.

Merci Gary pour ce bon souvenir !

Bah ! Ce n’est pas histoire d’imposer ou de conseiller ceci ou cela. C’est simplement histoire de raconter comment ça se passait « avant ». Ça me donne un coup de jeune (j’en ai bien besoin, mon bon meussieu). Pour le reste, chacun fait bien comme il veut du moment qu’il laisse les lieux propres et qu’il rentre avec tous ses abatis.

Alors vas-y raconte nous ! Je te l’ai dit : j’adore les histoires de comment c’était avant. Tiens, par exemple, pour commencer, ton premier piton que t’a planté toi-même, comment c’était ? T’étais terreur ? Ou bien ? Si ça c’est pas dans le sujet…

4 ème option: le nombre de pitons qui ont servi pour la progression (tire-clou, prise supplémentaire…).

Le libre de l’époque n’était pas le libre d’aujourd’hui. Quand y’avait un clou, tu tirais ou pas dessus. Pas de différence. Cela dit, ça reste une question intéressante " ouverte avec 3 pitons…"

Si je ne m’abuse, une distinction est apparue ensuite : à un moment on a commencé à parler de « jaunir » un piton ! C’est à dire : ne pas s’en servir comme prise pour progresser…

S’il n’y a que ça pour te faire plaisir… Va lire les petites zhistoires que j’écrivais, il fut un temps, ici même, pour l’amusement des populations. Elles doivent se trouver au fin fond de C2C, je ne sais plus trop où, recouvertes par les sédiments du temps. Mais Bubu doit pouvoir te renseigner à ce sujet, lui qui navigue dans ce site comme un capitaine au long cours (ha-ha !). En toute modestie, je crois que cela donne une idée assez exacte de comment on faisait dans le temps ousque c’était mieux.

Bon, Bubu à toi de jouer : envoie les archives ! Le sujet c’est : « est-ce que le TA a encore un avenir ? »
Alors, qu’est-ce que tu as en magasin ?
Mais attention : il nous faut de l’authentique là, du vrai : avec le ressenti, les émotions, la peur, l’incertitude…Sinon, vous me ferez jamais croire que c’est vrai ! :smiley:
Trop facile d’embellir la chose 40 ans après, du style : ‹ on y allait, ça passait tranquille… ›

PS : 40 ans, j’y vais fort là… :smiley:

Pas tellement, pas tellement…

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Ça ?

Temps mort !
y en a beaucoup : je vais prendre le temps de croustiller tout ça tranquillement…

M’enfin avant tout ça, je voudrais revenir au principal : aux émotions que procurent le TA, quelque soit le matériel et l’époque.
Oxygène nous l’a dit tout à l’heure : " le TA colore la vie du grimpeur"
Et je trouve que c’est vrai au-delà des époques.

Donc, selon moi, le TA a un grand avenir, parce qu’après les plaisirs de l’escalade sportive, la recherche d’émotions plus « roots » restera d’actualité au fil des époques, et au-delà du matériel utilisé. La recherche d’émotions authentiques, c’est le moteur d’homo-sapiens…

Pas tout lu mais je peux vous dire que dans mon entourage je trouve de plus en plus de monde intéressé par le TA. Nous sommes actuellement entrain de nettoyer et de préparer un spot complet pour l’initiation avec une dizaine de lignes du 5 au 7.

Je suis également entrain de répertorier tout ce qui se grimpe en TA dans la région du Valais et le partagerai une fois fini!

Bonne nuit!

Tiens el celtico pour le fun j’ai ressorti des vieilleries histoire que t’aies pas de complexe :wink: moi aussi il m’arrivait de faire la mule ! dans le cercle orange l’hexentric dont j’ai parlé plus haut :

et là une autre plus tardive, ô miracle on voit un friend:

et là ma sixième course en montagne, en gros on n’avait rien ou si peu, franchement avec le recul ça déconnait un peu:

Tu remarqueras mes vibram, les knickers, une sangle en guise de baudrier autour des cuisses …

Et un piton un ! en cadeau si tu trouves les noms des trois voies :slight_smile:

Bravo !! ça c’est du cliché nom de nom. Authentique où je ne m’y connais pas…

La 2è au Trident du Tacul ?
Les autres, trop dur…Calcaire pour la première et gneiss pour la deuxième (couleur passée, difficile…) En tout cas une dalle sans fissure dans laquelle les friends ne t’auraient pas servi à grand chose !
Merci pour le témoignage : vive le TA !

ça c’est de l’alpinisme…