Terrain d'Aventure : encore un avenir ?

:slight_smile: Après la réouverture du site de VINGRAU (Corbières Catalanes), suite à la fermeture de la « Route de la Grimpe » (no coment…), celui ci a été classé en « Site Naturel » terrain d’aventure .

:cool: Par clin d’œil pour ce nouveau classement tant attendu (!), mais aussi pour motiver les jeunes à ouvrir de nouveaux itinéraires faciles ou difficiles, j’ai ouvert depuis 2015 une dizaine d’itinéraires (5a / 6a max) à mes frais, sans rien demander aux associations dont le CAF .

Je communique régulièrement sur les nouvelles voies et je pense que tout le monde est informé .

Personne, à ma connaissance, dans les P.O., a repris le chemin de l’ouverture en « T.A. » et encore moins répétés mes itinéraires (modestes il est vrai ! )

Plus généralement, vous, dans votre propre département ou région, sentez vous un « frémissement » pour retrouver le chemin du « T.A. » avec un plaisir gourmand ?

Y a-t-il encore un avenir pour ce type d’escalade ? ou bien les nouvelles générations ne souhaitent plus que de l’aseptisé ?!

à vos commentaires avec grand plaisir ! :slight_smile:

mais non enfin dans les Pyrénées c’est toujours bien d’actualités ya qu’a voir tous les topos de grande voie ou il faut du matos…

apres ya des lieux qui s’y prêtent plus ou moins moi j’ai adoré le caroux pour ca

J’aime de plus en plus le TA.

salut cumulus66 en fait je fais partie du club VERTICOOL de l’est de la France ou nous avons sorti l’an passé un nouveau topo d’escalade « terrain d’aventure dans les gorges du doubs » à voir !! par contre j’organise une semaine du 9 au 16/04 du coté de vingrau : Tautavel et je voulais savoir s’il y a moyen de grimper sur des voies équipés à VINGRAU OU PAS? JUSTE HISTOIRE DE PR2VENIR LE PUBLIC S’IL FAUT APPORTER DU MATOS? MAIS BON a PRIORI CETTE SORTIE eTAIT PLUTÖT PREVU POUR GRIMPER SUR VOIES EQUIPEES? MERCI POUR TA REPONSE? ENFIN? QUEL EST LE PLUS JUDICIEUX OU LE MIEUX PLACE POUR DORMIR EN CAMPING OU 2VENTUELLEMENT GITE SUR VINGRAU / TAUTAVEL

Disons que dans le Puy de Dome, département qui n’est pas le plus propice au TA j’en conviens, en dehors de mon binome et moi-même je n’ai pas l’impression que cela motive grand monde :frowning:

Avec la généralisation des SAE sur-aseptisées comment veux tu que les jeunes imaginent même que le TA puisse exister ? Remarque ça vaut mieux car à force de jouer sur les jeux vidéo ils seraient bien convaincus d’avoir plusieurs vies :lol:
Anecdote: un copain emmène un groupe de jeunes qui font de la compete dans son club à un bon niveau à Pen-Hir. Résultat des courses les gamins qui passaient du 7a en salle avaient peur de se lancer dans du 5 et étaient incapables de s’en sortir avec le relais constitué de 2 anneaux et une chaine…
La clientèle du TA diminue comme peau de chagrin, soit ce sont des vieux qui ont connu les belles années de la grimpe et qui ont encore la pêche, soit ce sont une micro poignée de jeunes risques-tout habitants en montagne. Bref ça ne fait vraiment pas beaucoup de monde.

soit du jeune qui vieilli… :cool:

Pour la défense des petits jeunes, Pen-Hir pour une première sortie c’est déjà pas mal impressionnant !
Passer d’un environnement calme et ultra bien équipé (la salle) à un site naturel d’une dimension tout autre avec la mer en dessous et le vent dans la gueule, il faut un petit temps pour s’adapter quand même :rolleyes:

Putain merde, je ne rentre dans aucune de ces 2 catégories …

Le TA ça ne s’improvise pas, il faut plusieurs années de pratiques avant de ce lancer et surtout, il faut investir beaucoup ! De même selon les régions, le nombre d’itinéraires grimpable en TA varie énormément et du coup ce n’est pas si facile d’apprendre (Car le TA c’est du boulot quand même …)

Petite remarque pour te faire relativiser et même atterrir …
Il fut un temps (avant grosso modo 1980) où tous les grimpeurs débutaient en TA … et généralement en tête très rapidement (voire comme moi dès ma première sortie en Vercors, une semaine après mes début … parce que mon leader merdait et que la nuit tombait, certes dans une voie D)!
INFERNAL … comment faisaient t ils? … ils avaient pas fait de SAE (ça existait pas), ils ne possédaient aucun passeport bleu (la diplomite actuelle) et ils y arrivaient quand même !
Ils prenaient juste avec eux un marteau et quelques pitons (les coinceurs à came existaient pas), des sangles parfois après 1975 des petits câblés et des hexentrics… et basta! Planter un piton solide … si tu es pas trop con et que tu sais que ta vie en dépend … tu y arrives sans leçon! Et si tu es trop C… et bien c’est la sélection naturelle chère à Darwin!
Juste un peu de logique … et au relais ils arrivaient pas sur les goujons de 12mm qui la plupart du temps sécurisent le terrain d’aventure … aventure « revendiquée » mais quand même faut pas exagérer!
Dans les clubs ou entre copains la seule leçon que tu avais par les anciens, c’était … si tu merdes … tu va mourir!
Donc on y arrivait (à mourir aussi d’ailleurs) … en faisant des horaires un peu nuls … mais on y arrivait quand même!
Les écoles équipées à demeure avant 1975 sont très très peu nombreuses (et ce sont des pitons … certes parfois scellés avec du ciment).
Alors « plusieurs années avant de se lancer » … je rigole un max !

+1 :slight_smile:

Pour relativiser encore, on en parlait dans la discussion sur les spits à la Sainte Victoire, montagne où il reste énormément de TA, relativement pratiqué comme le prouve les sorties. Alors bon, il y a parfois pas mal de pitons, mais vu leur âge, la plupart des gens mettent des coinceurs… Les calanques sont aussi bien pourvues, tu n’as qu’à voir le nombre de sortie réalisée par Oxygène en TA auto-assuré ! Et bien d’autres ! Bref ça fait plus que frémir je crois, le tout c’est de trouver son plaisir et de pouvoir les varier. Un peu d’aseptisé (histoire de taquiner son niveau max), un peu de TA, etc…

+100
alors apres évidemment les gens vont répondre que l’equipeur investis aussi beaucoup

[quote=« super lapin, id: 1812709, post:8, topic:162018 »]Petite remarque pour te faire relativiser et même atterrir …
Il fut un temps (avant grosso modo 1980) où tous les grimpeurs débutaient en TA …[/quote]

Avec une petite nuance, on pouvait débuter en TA dans des voies qui, bien que faciles voire même très faciles, n’étaient pas des bouses. Aujourd’hui dans les calanques, toutes ces belles voies classiques abordables sans trop d’expérience ont été équipées, rééquipées et suréquipées.

La Sainte c’est un peu différent, grâce à quelques anciens qui ont veillé au grain.

Signe des temps: maintenant, s’il manque un spit qq part, c’est un scandale épouvantable. Avant, c’était le contraire. Autre temps, autres moeurs.

En escalade, le balancier de l’histoire oscille entre l’engagement et la perf. la cause de la désaffection pour le TA ( qui a mon avis est toute relative car en club, on a plutot du mal à répondre à le demande de formation) est moins à chercher dans l’aseptisation du milieu de la grimpe ou l’initiation via la SAE que dans cette quête quasi obsessionnelle de la perf et de la recherche du rendement sportif ou les grimpeurs se transforment en travailleurs de voies dures.

[quote=« super lapin, id: 1812709, post:8, topic:162018 »]

Petite remarque pour te faire relativiser et même atterrir …
Il fut un temps (avant grosso modo 1980) où tous les grimpeurs débutaient en TA … et généralement en tête très rapidement (voire comme moi dès ma première sortie en Vercors, une semaine après mes début … parce que mon leader merdait et que la nuit tombait, certes dans une voie D)!
INFERNAL … comment faisaient t ils? … ils avaient pas fait de SAE (ça existait pas), ils ne possédaient aucun passeport bleu (la diplomite actuelle) et ils y arrivaient quand même !
Ils prenaient juste avec eux un marteau et quelques pitons (les coinceurs à came existaient pas), des sangles parfois après 1975 des petits câblés et des hexentrics… et basta! Planter un piton solide … si tu es pas trop con et que tu sais que ta vie en dépend … tu y arrives sans leçon! Et si tu es trop C… et bien c’est la sélection naturelle chère à Darwin!
Juste un peu de logique … et au relais ils arrivaient pas sur les goujons de 12mm qui la plupart du temps sécurisent le terrain d’aventure … aventure « revendiquée » mais quand même faut pas exagérer!
Dans les clubs ou entre copains la seule leçon que tu avais par les anciens, c’était … si tu merdes … tu va mourir!
Donc on y arrivait (à mourir aussi d’ailleurs) … en faisant des horaires un peu nuls … mais on y arrivait quand même!
Les écoles équipées à demeure avant 1975 sont très très peu nombreuses (et ce sont des pitons … certes parfois scellés avec du ciment).
Alors « plusieurs années avant de se lancer » … je rigole un max ![/quote]

Parlons un peu au présent.

Je considère l’escalade (au sens large) comme un apprentissage avec certains « paliers ».
Si pour toi faire du TA avant même de maitriser la gestuelle propre à l’escalade et un minimum de technique, est normal, sache que ce n’est pas mon cas ! J’ai personnellement mis plusieurs années avant de m’intéresser réellement et modestement au TA. Aujourd’hui j’y prend plaisir, et cela n’aurait sans doute pas été le cas à mes débuts.

Heureusement, il n’y a pas qu’une école :rolleyes:

vos discussions m’encouragent à penser que le TAa encore de beaux jours devant lui !
MAIS
je comparerai le TA à l’apprentissage de la natation…quand on met l’enfant encore bébé dans l’eau, de lui même, il acquiert avec une facilité édifiante, le sens de la natation !

Personnellement, j’avais commencé en 1973 l’escalade à Bleau, Saussois (si les anciens se souviennent des équipements…), et Saffres (pareil pour les équipements de l’époque…)…et même les calanques, pour s’entrainer avant d’aller « affronter » les grandes parois des Alpes, on ne savait pas grimper, on a eu de grosses frayeurs dans nos premiers apprentissages , on a fait des solos insensés, mais je crois que ces rites initiatiques sont indispensables pour aller en TA comme on va faire ses courses(…)

Quel bonheur de chercher l’itinéraire, de placer ses propres points (souvent avec difficulté), ou de rencontrer de bons vieux pitons (que l’on peut souvent coupler avec des stoppeurs ou friends actuels); on sent la « pâte » originelle de l’escalade pionnière !

Sans doute les adeptes du tout aseptisé ou des couennes bien dures et très sportives, voire gymniques, devraient de temps en temps aller faire une bonne voie en TA, même du 4c ! ça remet les pendules à l’heure ! ça fait resurgir l’humilité avec un grand « H », pour effacer tous ces égos bien inutiles, non ?

C’est pas très intelligent d’opposer les pratiques , tu parles d’humilité , je penses que tu devrais en faire preuve toi aussi…

[quote=« el pitaoui, id: 1812815, post:17, topic:162018 »]

très viscérale telles que le besoin de savoir si le mètre d’après on pourra poser un coinceur et lâcher une main pour le faire et
C’est pas très intelligent d’opposer les pratiques , tu parles d’humilité , je penses que tu devrais en faire preuve toi aussi…[/quote]

J’ ai pas vu d’opposition dans les propos de cumullus ??? C’est vrai je trouve, que quand tu grimpes sans plaquettes en ligne de mire, tu ressens l’escalade très différemment et que la difficulté pure passe en second plan derrière d’autres considérations très viscérale telles que le besoin de savoir si le mètre d’après on pourra poser un coinceur et lâcher une main pour le faire, et si c’est pas le cas, quelle sera la conséquence d’une chute sur le dernier coinceur posé …Je vois pas de mal à dire ça, il me semble que c’est la vérité, je me trompe ?

Il y a là certainement une bonne part de vérité, tout le monde je pense peut faire du TA s’il reste avec, au début, des ambitions modestes. Lorsque j’ai commencé après trois voies en second j’ai grimpé en tête dans du terrain non équipé (à l’époque l’escalade était essentiellement une préparation à la montagne). Pas plus fêlé ou doué qu’un autre je faisais du TA sans le savoir. J’ai fait quasiment toutes les voies en III et IV des calanques avant de taper plus haut, du coup en montagne je ne me préoccupais pas de l’équipement en place (lorsque je tombais sur un clou c’était un bonus, et s’il n’y avait rien je me débrouillais avec les miens ou des cordelettes, des morceaux d’alu qui faisaient office de coinceurs…)
C’est sûr que si on fait du 6a en école et qu’en TA on veut faire pareil (ou même du 5) ça peut faire drôle…

Dans le caroux… Ça peut déjà faire peur :cool: