Technique de relais ENSA

Il ne manquerait pas un item ? : « ça dépend de la configuration du relai » = « les deux méthodes sont utiles ».

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Tu peux expliquer, STP ?

Si le relai est bien trop haut (pour moi) j’ai le sentiment que je ne vais pas pouvoir intervenir sur mon relai facilement en cas de manip imprévue. Alors qu’en triangulant j’ai le système à portée (par exemple avec le toucan si je devais donner du mou au second en allant faire passer une pédale au point haut). Ou si tes points sont écartés horizontalement et que ton deuxième point est un coinceur et qu’il ne travaille bien que vers le bas…
Je me fais des idées ou bien ?
Si relai béton, standard et à portée de main, la méthode « non reconnue par l’Ensa » pendant tant d’années me va très bien !

Je ne comprends pas bien…
Perso, je triangule systématiquement.
Et je peux toujours remonter au relais s’il faut bidouiller qq chose ?

En ce qui me concerne, j’utilise les deux mais j’ai tendance maintenant à dissocier la problématique du type de relais (triangulé ou couplé) de celle de l’assurage du leader (du baudrier ou du relais). On peut très bien faire un relais couplé mais assurer quand même du baudrier. L’arbre de décision proposé sur la video de l’ENSA me semble perfectible.

Pour le type de relais (je parle de voies sportives sur points béton), je peux envisager une triangulation dans le cas où les points sont proches horizontalement, et plutôt hauts (pour une question pratique de hauteur du point maître). Mais en général, je préfère le couplage, qui permet davantage de possibilités pour l’assurage.

Ensuite, si le relais est couplé, je fais l’assurage du leader depuis le relais si ces conditions sont réunies :

  • manque d’espace
  • la hauteur du point maître est adaptée pour donner le mou (à hauteur de buste, idéalement)
  • présence d’un point de renvoi, deux cas possibles :
  1. soit extérieur au relais, atteignable à bout de bras
  2. soit sur le point du haut, s’il est placé du côté du départ de la longueur suivante (à droite si la voie part à droite) et éloigné du point du bas (pour éviter le problème du choc reverso/point du haut, et pour une question de facteur de chute)

En l’absence de point de renvoi, la technique préconisée par l’ENSA, avec la corde passant dans un mousqueton à la sortie du reverso, est vraiment trop pénible (pénible de donner le mou, pénible de l’enlever passé le premier point). Je préfère largement, dans ce cas, soit un demi-cabestan sur le relais, soit un assurage du baudrier.

Le critère des points alignés plutôt horizontalement ou verticalement n’en est en fait pas vraiment un : avec une technique comme l’autre, c’est toujours mieux quand ils sont verticaux (et la plupart des équipeurs l’ignorent, visiblement).

Je découvre aujourd’hui cette vidéo et le PDF associe… ils auraient pu insister un peu sur le fait qu’avec un relais TA typique (coinceurs et sangles) le frein va aller se promener à 2m de la main de l’assureur (longes + boucles du relais) avant que celui-ci puisse commencer à freiner. Je voudrais bien connaître la réaction de l’assureur moyen quand cela se produit (brûlures?).

Le point bas supplémentaire placé pour travailler vers le haut mentionné en petite note en bas du PDF devient assez vital, et en fait il en faudrait plutôt 2 ou 3 bétons pour être sûr que cela n’arrive pas.

Franck

Ah non, là c’est pas bon ; il doit y avoir une erreur de construction du relais typique.

Ben non, dans le meilleurs des cas (sauf fissures horizontales) il n’y a qu’un point bas placé “à l’envers”: tout le monde ne le met pas, il n’est pas redondant, et selon la config du relais le frein peut encore bouger significativement avant qu’il n’intervienne.

Franck

Peut-être qu’on suppose que l’assureur est en tension sur sa vache sur le point maître, ce qui contrebalance la traction vers le haut (ou au pire, tout le monde monte un peu, le point, l’assureur, et la main de l’assureur). Non ?

C’est vrai si la longe de l’assureur est parfaitement alignée avec la ligne frein-1ère dégaine, dans la pratique c’est assez rarement le cas, non?

Franck

Après plus d’un an après cette vidéo, j’ai eu l’occasion de tester les différents points abordés :

  • couplé ou triangulé
  • au point ou au pontet

Aujourd’hui je suis tombé sur une vidéo beal pour le dynaloop. Le mec fait deux queux de vaches et un twist entre les deux afin d’avoir une meilleur répartition des efforts et limite les efforts sur le deuxième point en cas d’arrachement.

Qu’en pensez vous, notamment sur des points un peut douteux ? Quels sont vos pratiques aujourd’hui ?

Il y une grosse différence entre : [quote=« franck103, post:488, topic:187371 »]
le frein va aller se promener à 2m de la main de l’assureur
[/quote] et : [quote=« franck103, post:490, topic:187371 »]
le frein peut encore bouger significativement
[/quote]



[quote=« skarab, post:493, topic:187371 »]
Qu’en pensez vous, notamment sur des points un peut douteux ?
[/quote] Sur des points douteux, aucun système n’est bon. :slight_smile:


Je ne pratique plus. Mais, alors que je pratiquais, nous utilisions le système préconisé par l’ENSA (avant l’heure en quelque sorte).

On va préféré pas béton à douteux

Un point, il tient ou il ne tient pas. Il n’y a pas de demi-mesure.

Ben si : il y a les points qui tiennent 20 kN et ceux qui tiennent 5 kN, par exemple…

Pour un relais, un point fiable (« béton ») tient au moins jusqu’à 20 kN.

(ce n’est pas moi qui ai inventé ce chiffre, je ne fais que répéter ce qui est dans le bouquin)

Désolé mais un rocher ça évolue dans le temps, les points peuvent se corroder, avoir un peu de jeu.

On peut également tomber sur des équipement un peu vieillissant, quelques vestiges du passé (plaquettes de 8 ou de 10) et j’en passe. Sans parler du cas du TA…

Donc le relais béton n’est pas une généralité malheureusement

C’est pourquoi il faut avoir avec soi de quoi le rendre béton.

Mais on est HS, la discussion est au sujet de la technique de relais et non de la construction de l’ancre.

A titre perso, je n’ai rien changé à mes pratiques: je triangule comme je peux ( je connais 2/3 techniques pour le faire différemment, plus ou moins adaptées au terrain et/ou à l éloignement des points … j ai pris une fois un plomb d une trentaine de m ( 1 seul pont entre le le relais sur 2 friends reliés par une sangle dyneema triangulée) je suis passé sous le relais … rien n’a bougé… évidemment ça n’est qu un exemple …
Maintenant, le seul « conseil » que je peux te donner, c’est : oublile les conseils des stars des forums, apprend deux trois techniques et va bouffer du rocher … évidemment du trad , en équipé tu t’en fous de tout ça … tu te feras ta propre opinion et tu discuteras éventuellement avec des gens mais sur le terrain …
Henri

Bon non, on est en plein dedans… si le point fixe est béton pour moi aucun doute, on peut assurer dessus comme le préconise l’ENSA avec la main loin du frein pour dynamiser un peu.

Mais sur un point douteux, ou à fortiori sur une protection pas multi-directionelle , je suis beaucoup plus sceptique.

Franck