Technique de relais ENSA

c’est quoi ça ?

Ça reste un choix. Pour moi en usage « normal », il n’y a pas d’usure de la sangle visible du point de vue mécanique. Si la sangle est abimée, c’est qu’il y a eu un problème.
Dans le tableau Mammut, je suis entre 1 et 3 ans, et clairement je ne vais pas changer mes sangles en moins de 3 ans.

Si, par les frottements contre le rocher, elle s’effiloche progressivement, et ça finit par diminuer significativement sa résistance.
C’est pourquoi en limitant les frottements quand c’est facile de le faire, on augmente sa durée de vie. Typiquement, quand on réajuste une sangle autour d’un béquet : soit elle coulisse facilement et on peut la faire glisser, sinon il faut l’enlever et le replacer (ou autre technique qui limite le frottement).
C’est surtout pour les sangles dyneema car elles s’effilochent facilement.

ok. J’utilise assez peu les sangles pour les bequets, je mets plutôt des ficelous.

« Un événement exceptionnel peut vous conduire à rebuter le produit après une seule utilisation : (…) milieux marins »

La vache ! C’est sympa pour ceux qui grimpent dans les Calanques ou à Pen Hir. Hop, une sortie et les sangles prennent la direction de la poubelle… C’est magique.

Sur d’autres notices, on nous dit par exemple qu’une corde sale (je pense, par exemple, à un brin de rappel qui tombe malencontreusement dans l’eau de mer, ce qui n’est pas si rare) peut se laver, à tout le moins se rincer à l’eau claire.

bah oui, en une seule utilisation la sangle perd déjà 3 ans d’espérance de vie, elle passe de 10 ans à 7 ans.

Pour le lavage, tu peux les laver à la main, ou en machine (30 °C)

Oui oui, j’inspecte mes sangles régulièrement et j’en met au rebus quand je les juge trop usées, et certaines n’avaient que 5 ans.
Par ailleurs je suis loin de les utiliser aussi souvent que les victimes de ces accidents, donc rien d’exceptionnel à ce qu’elles durent longtemps.
Et rien d’exceptionnel non plus à ce qu’on fusille une sangle en 1 an d’utilisation intensive. Mais pour un guide avec clients (ce ne sont pas des travaux accros en environnement sale et abrasif, il maitrise, il n’est pas au taquet), a priori c’est facile de limiter les sources d’usure amenant à mettre une sangle au rebut au bout d’un an.

Merci pour ces nouvelles.
En lisant les posts ces jours derniers, j’en étais venue à penser à Jean-Michel Cambon, justement.

Il y a plusieurs éléments ici. D’abord, la corde statique n’a rien absorbé, de sorte que c’est le mètre de la longe qui, seul, a pris la chute (facteur 2 ?). Certes, la longe n’était sans doute pas neuve, mais elle n’est pas le seul facteur. Un mètre de longe, même dynamique, en capacité d’absorption, c’est limité (on l’a rappelé plus haut).

Marc Batard avait pu dire qu’ « en montagne, l’habitude tue ». C’est un peu le risque du « biais du survivant » évoqué précédemment.

C’est une bonne chose mais il faut aussi avoir en tête que la perte de résistance engendrée par le vieillissement UV peut être indécelable par une inspection visuelle. Certains textiles (selon leur nature, la techno de coloration des fibres, la couleur,…) peuvent se décolorer et ainsi témoigner d’une exposition importante aux UV pouvant conduire à une perte de résistance mécanique mais ce n’est pas le cas de tous. On peut avoir le cas de textiles visuellement identiques à du neuf et ne présentant aucune décoloration mais ayant perdu énormément en résistance mécanique suite à exposition aux UV.

D’autres facteurs peuvent également affaiblir de manière significative des éléments textile sans que cela soit identifiable par une inspection visuelle, on peut citer par exemple un cyclage par mises sous tension répétées générant une sollicitation en fatigue.

C’est la raison pour laquelle les préconisations de durée de vie des fabricants peuvent paraître très sévères.

Il y a eu des cas de rupture de harnais canyon sous des sollicitations faibles (pas de chute, mise sous tension par l’utilisateur en rappel par ex), elles s’expliquent vraisemblablement par un affaiblissement lié à plusieurs facteurs :

  • Perte de résistance mécanique lié à l’exposition UV lors des séchages
  • Conception avec points de faiblesse
  • Cyclage mécanique d’éléments textiles comme le pontet
  • Micro-abrasion liée à la présence de particules dans l’eau???

    Information baudriers canyon - FFME).
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En facteur 10 c’est « limité ».
En facteur 2 et 9 mm de diam. dynamique ( à changer tout les ans en spéléo ) et donc de moins d’un an c’est tout bon.
Une ancienne vidéo fait avec les moyens du bord ( coin de balcon et anneau plastique ) où il est question entre autre de facteur de chute.


PS hors sujet : de l’utilité du « chaise » ( à double) et « bouline » à l’Emhm !

Salut,

Y a un pdf ou un Doc récapitulatif de la technique relais fixe?

Chez petzl je crois bien.

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Le document du DAV aussi.

le viellissement UV, ça va être pour les textiles laissés à demeurre (relais, dégaines, lunules…). Le vieillissement UV sur tes propres sangles, ça va être assez limité.

Le vieillissement a relativement peu d’influence sur la solidité, sauf équipement laissé en place, comme indiqué.
Pour les cordes, c’est autre chose. Elles raccourcissent, et donc s’épaississent en vieillissant (comme les gens). De plus, comme les autres textiles, elles se rigidifient et perdent leur élasticité donc leur capacité à absorber de l’energie.

Un demi pêcheur double est-il un pêcheur simple ? Mathématiquement oui :slightly_smiling_face:

Ces profs sponso Béal, ce sont aussi ceux qui font les vidéos youtube ENSA ? Où sont leur déclaration d’intérêt si c’est le cas ? (hihihi je pense connaitre la réponse)

Alors moi j’ai trouvé un argument pour utiliser des sangles en corde dynamique au lieu de sangles fines en dyneema : en décembre j’ai eu un incident en rappel, voici l’histoire. On réchappe d’une course d’arête en hivernale à Isola2000, à la nuit, on commence à être lessivés. Mon système de rappel est classique : une sangle dyneema de 120 en tête d’alouette sur le pontet, avec un noeud simple au centre pour attacher le reverso, et un ficelou au pontet. au dessus du noeud simple, j’ai mis un mousqu à vis pour me vacher au relais, le truc classique. Je commence à decendre, en clipant le brin qu’il faudra rappeler pour s’en rappeler. SAUF QUE là, pendant la descente, le rab de la sangle au dessus de mon reverso fini par se coincer DANS le trou du reverso, là où passe la corde ! au bout d’un moment je suis totalement bloqué, bien-sûr dans la partie la plus raide quasi fil d’araignée. J’ai dû batailler pour faire des pédales et débloquer, grosse galère j’ai dû y rester une demi heure. Je me suis dit qu’avec une vache « épaisse » ça ne me serait pas arrivé ! :smiley:

Classique mais ça signifie une vache en sangle/corde statique. C’est mal.

C’est entre autres pour ça que je n’ai jamais utilisé un système où la vache est accrochée à l’endroit où est accroché le descendeur.
Pourtant au début j’utilisais aussi une sangle dyneema comme vache, avec un noeud pour pouvoir la raccourcir. Mais je n’ai jamais mis le descendeur dessus.

Pour accroché le descendeur au baudard (via un mouskif qui sert aussi pour le machard), j’ai une sangle dyneema de 20cm dédiée à cet usage, stockée avec le machard avec le mouskif du machard.

  • Ca évite les trucs qui pendouillent près du descendeur et qui risquent de se coincer dedans.
  • Ca évite d’avoir le descendeur trop haut. Il ne faut pas regarder que l’allonge du bras, il y a aussi la facilité à passer le rebord d’un surplomb. Pour cela, plus le descendeur est bas, plus c’est facile. Mais il faut laisser la place pour le machard en dessous, d’où les 20 cm.

Bien sûr, avant de commencer le rappel, il vaut mieux ranger dans le sac ou derrière le baudard tout ce qui pourrait se coincer dans le descendeur.
Et éviter les vêtements trop amples.

En effet.

Ca pourrait peut être valoir le coup d’une entrée dans la base SERAC.
Et notamment une analyse de pourquoi ça a été aussi long.
Même fatigué, on est sur une manip très proche d’une conversion descente->monté qui n’aurait pas dû prendre plus de 5mn.

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ah, en vache tu veux dire. Bah oui c’est évident.
Un dual connect adjust (ou équivalent) c’est hyper confortable, notamment pour les rappels.

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Pas vraiment de place au doute sur les longes :

  • une longe est dans un matériaux dynamique
  • une longe se change régulièrement (en spéléo pour quelqu’un qui pratique un minimum c’est tous les ans).

Et accessoirement une longe avec terminaisons nouées est préférable aux terminaisons cousues (amortissement dans les noeuds). Et accessoirement #2 : le fait de fabriquer ses longes avec de la corde dynamique nouée fait qu’elles ne coûtent que quelques euros (contrairement aux longes manufacturées), on peut donc les changer souvent.

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