en assurant au demi cab tu veux dire ?
Parce qu’avec un tube, vaut quand même mieux un point de renvoi…
en assurant au demi cab tu veux dire ?
Parce qu’avec un tube, vaut quand même mieux un point de renvoi…
dans la description ils disent qu’il ne faut pas utiliser la sangle « à simple ».
Là sur le relais, la sangle est utilisée à simple entre les deux mousquetons.
Une sangle dyneema (22 kN) à simple tient +/- 12,5 Kn, qu’on peut diviser par 2 avec un noeud, donc vers 6 kN ce qui est limite (mais pas si mal).
Mais il faudrait qu’il y ait assez peu de chances pour qu’un point pète, et qu’il y ait encore 6 kN à amortir sur le brin simple de la sangle, puis sur le second brin simple une fois le premier cassé.
Bonjour,
Tout ça a été largement discuté dans les 800 posts précédent si tu as le courage de lire
En résumé :
non c’est suicidaire en assurant au pontet de partir sans renvoi, car l’assureur ne pourra probablement pas retenir un facteur 2 et l’arrêt se fera en bout de corde facteur 1, je te laisse imaginer !!
À l’ENSA il y a quelques années une chute dans cette configuration s’est terminée par un miracle (ce sont des nouilles dans la corde qui ont stoppé la chute après que l’assureur se soit brûlé les mains) et un blessé !
Avec l’assurance sur le point central du relai, tu arrives sans problème à stopper la chute et tu évites l’effet poulie.
avant la pose d’un renvoi l’assurance sur le point central du relai est idéale. Ensuite ça fonctionne toujours très bien. La problématique du point anti retournement est la même avec l’assurance au Pontet
en voie sportive l’assurance sur relai est un confort et sécurité pour éviter d’abimer son assureur selon le contexte ;p
C’est en TA que ça apporte une véritable plus value en terme de sécurité, en évitant de casser un relai dans certaines situations…
pas du tous ^^
ok ! un exemple vaut 1000 arguments !
Après une intense réflexion… en effet ! mais à condition que l’assureur soit bien vaché dans le point central, et la vache sous tension (ou pas avec 2m de moue en tous cas). Donc pour les relais confortable et débonnaire, c’est peut être pas la meilleur option, mais sinon en effet la problématique est similaire !
Quand la corde défile dans le descendeur, il reste quand même du frottement, on ne peut pas avoir un facteur 2.
De plus, en imaginant une chute du leader juste au-dessus du relai alors que la corde n’est pas dans un système d’assurage, on a un facteur 1 (ou 1,1). Mais probablement plusieurs chutes sur vire.
Enfin, je t’encourage à faire des essais, mais ce n’est pas un miracle que des nouilles arrêtent la corde lâchée par l’assureur, c’est la norme ! L’exception est plutôt que 50m de corde à double défile proprement sans nouille dans un reverso ou équivalent. Mais encore une fois, l’arrêt peut être au bout de 15-20m et une chute sur vire est probable, il ne faut pas compter sur les nouilles pour éviter les chutes avec blessure.
Au final, en bout de corde, la chute est de longueur totale de corde + distance entre le relais et la chute. Amorti par la longueur de corde.
On se rapproche d’un facteur 1.
Effectivement
Avec les conséquences qui ne changent pas tellement sur le pauvre grimpeur et son assureur ;p
A moins bien sur d’avoir stocké sa corde en nouilles ou de l’avoir dressée à s’enrouler en cas de chute @bubu
Salut !
J’ai eu accès à un banc (traction lente) et me suis amusé à casser des sangles.
–> Bouline avec nœud de cabestan sur un seul brin de la sangle (sangle de 5 ans d’âge), ça a cassé à 850 daN par glissement du nœud de bouline.
–> Un cab sur deux brins de sangle ayant bien vécu glisse gentiment puis casse à 1520 daN
–> Bouline et cabestan sur sangle neuve : la bouline casse à 1270 daN sur un brin, la boucle reste utilisable puis le cab sur le brin restant pète à 850 daN.
Tout ça laisse de la marge, mais l’enseignement de la chose est bien qu’il faut, dans le cadre relais sur bouline et cabestan contraint, bien tendre le cabestan pour équilibrer sur les deux points, et le faire sur les deux brins.
J’ai fait un mauvais montage vidéo à partir des quelques modestes images et chiffres obtenus, MP pour ceux qui aiment le bruit du dyneema cassant de bon matin sur fond de pompe hydraulique.
EDIT : par rapport à l’histoire du vieillissement des sangles dyneema : j’ai également tenté de casser (mais quel sale gosse !) deux sangles express de dégaine (âgées d’une dizaine d’années) pour valider ou non l’achat de sangles neuves. Le banc a calé à 1 800 daN sans que les sangles ne bronchent. Elles ont pris un coup de couteau avant de rejoindre la poubelle, et les rescapées vont encore voir du caillou quelques années. Pas de gâchi.
Sylvain.
Ah tiens. P’tite question du soir.
J’ai du mal à comprendre l’utilité du mousqueton primaire sur la majorité des relais construits sur sangle (bouline et cab, ou triangulé avec un nœud créant une boucle basse fixe et bien équilibrée).
Pourquoi rajouter un mousquif, alors que se vacher et installer un réverso dans la boucle de sangle ou de Dynaloop (eh eh) est si simple et me semble largement aussi fiable qu’un gros HMS dédié ? Pour moi, plus on rajoute d’éléments à une chaîne, plus elle se fragilise. Et je préfère métal sur textile VS métal sur métal.
Merci pour votre éclairage éclairé et lumineux.
Sylvain.
Effectivement, ça laisse une sacrée marge. Il est logique que les fabricants soient très prudents et qu’ils se donnent aussi une sacrée marge dans leurs recommandations, afin de dégager leur responsabilité. Il y a aussi le problème, purement marketing, du rythme de renouvellement des achats des consommateurs…
Je laisse les chefs te répondre sur la question du mousquif.
Moi, je mettrais effectivement ma vache directement sur l’anneau du bouline et un second mousquif dans le bouline pour installer le reverso. Rabouter deux mousquetons l’un à l’autre, surtout pour le reverso, est-ce que ça ne crée pas, en outre, un risque de faire mal travailler les mousquetons l’un sur l’autre en cas de chute du leader ? Un mousqueton de plus, il faut aussi le porter…
Merci pour les infos
Pour le point central effectivement pas besoin de rajouter de mousqueton, c’est la boucle du nœud de bouline qui tient ce rôle
Sur quoi te bases tu pour affirmer cela? Tu as des données factuelles?
À priori, je dirais que comme il semble toujours vivant, c’est que ses sangles de plus d’1 an n’ont pas cassé ?
Pour des valeurs chiffrées, Hownot2 (par exemple) teste tout un tas de vieilles sangles et cordes.
Egalement ici : Tests de résistance des matériels usagés
La plupart de mes sangles ont entre 10 et 25 ans.
Mais je ne chute pas souvent dessus, et encore moins en facteur 2 !
Par contre je confectionne des relais suspendus avec.
Mais la principale source objective est bien sûr les tests de Hownot2 et @Thierry_A.
Les données factuelles que l’on a:
Celui qui donne une durée de vie de 1 ans est le même que celui qui a une certaine responsabilité dans le materiel.
Celui qui donne une durée de vie de 1 ans est le même que celui qui vendra le materiel de remplacement.
Celui qui donne une durée de vie de 1 ans a absolument aucune idée ce qui sera fait avec ce materiel. Plus tu le gardes longtemps et plus il y a de chance qu’un jour un truc limite lui arrive. Voir un deuxième et là on pourrait toucher à LA limite.
Marketing (changer le matos) + parapluie.
Avec la judiciarisation de la société, c’est normal que les fabricants et les clubs se protègent.
y’a des clubs qui changent leur sangles tous les 1 à 3 ans ?
Bon en même temps, il suffit de prendre des sangles Petzl plutôt que des Mammut…
La notice de : https://www.petzl.com/FR/fr/Professionnel/Amarrages/ANNEAU nous dit :
Mise au rebut :
ATTENTION, un événement exceptionnel peut vous conduire à rebuter un produit
après une seule utilisation (type et intensité d’utilisation, environnements d’utilisation :
milieux agressifs, milieux marins, arêtes coupantes, températures extrêmes, produits
chimiques…).
Un produit doit être rebuté quand :
- Il a dépassé sa durée de vie.
- Il a subi une chute ou un effort important.
- Le résultat des vérifications du produit n’est pas satisfaisant. Vous avez un doute sur
sa fiabilité.
Soit plus ou moins la même chose que cette sangle mammut : Belay Sling 19.0 | Mammut
DURÉE DE VIE ET ÉLIMINATION DU
MATÉRIEL La durée de vie du matériel
ne peut pas être définie à l’avance, du
fait qu’elle dépend de plusieurs facteurs,
comme de la fréquence de l’usage, de
l’entretien, des conditions climatiques etc.
Les rayons UV, vieillissement thermique,
vieillissement dû à l’hydrogène ainsi que
le vieillissement mécanique sont des fac-
teurs qui influencent la durée de vie de la
sangle. Lorsque plusieurs facteurs d’af-
faiblissement se cumulent et lorsque la
résistance de l’anneau est en outre réduite
par des noeuds, des valeurs de résistance
critiques rendant nécessaire l’échange
du produit peuvent être atteintes dans la
pratique. Il est donc primordial d’obser-
ver régulièrement l’évolution de l’état de
l’anneau et de respecter les instructions
relatives à la mise au rebut du fabricant
(voir ill. A). En principe le produit doit être
remplacé immédiatement:
– après une chute libre violente (charge
mécanique extrême)
– en cas de dommages aux coutures ou
aux sangles
– lors de souillures irréversibles (par ex.
huile, goudron, graisse)
– lors de forte charge thermique, contact
avec un objet chaud ou échauffement
dû au frottement avec point ou traces
de fonte visibles.
Avec un stockage optimal et lors d’un
usage peu fréquent, le produit doit être
échangé au plus tard après 7 ans
Tu remarqueras que l’image que tu nous a mis est une « durée de vie aproximative » (« Aproximate durability »). Il faut donc comprendre que si tu t’en sers fréquemment, l’usure normale de la sangle te conduira à la mettre au rebut bien avant sa durée de vie maximum. Comme la Petzl.
Ca s’appelle le biais du survivant.
c’est quoi ça ?
Ça reste un choix. Pour moi en usage « normal », il n’y a pas d’usure de la sangle visible du point de vue mécanique. Si la sangle est abimée, c’est qu’il y a eu un problème.
Dans le tableau Mammut, je suis entre 1 et 3 ans, et clairement je ne vais pas changer mes sangles en moins de 3 ans.
Si, par les frottements contre le rocher, elle s’effiloche progressivement, et ça finit par diminuer significativement sa résistance.
C’est pourquoi en limitant les frottements quand c’est facile de le faire, on augmente sa durée de vie. Typiquement, quand on réajuste une sangle autour d’un béquet : soit elle coulisse facilement et on peut la faire glisser, sinon il faut l’enlever et le replacer (ou autre technique qui limite le frottement).
C’est surtout pour les sangles dyneema car elles s’effilochent facilement.