Tamponnoir et ouverture ?

Un goujon acier, 10 ou 12mm, est totalement rouillé après 4-5 ans à des altitudes « toxiques » du genre entre 1000m et 3500m si il est exposé à la pollution (ce qui est de fait le cas presque partout).

Exemples: les dalles de Chézerys à Chamonix, l’Envers et « l’endroit » des Aiguilles (= toutes les voies de Romain Vogler d’il y a 20 ans sont abominables), etc…

Alors moi je veux bien que l’on mette tj en avant le coût, mais je suis passé pour ma part à l’inox en 1995, aux scellements en 2006: oui, ça coûte, mais que dirait-on par exemple d’un avionneur qui rogne sur la qualité de son engin volant selon un souhait d’économie alors qu’il y a des vies en jeu ?

Et, pour en revenir aux dalles de Chézerys (et généralement partout), je confirme le lamentable retour en arrière des ouvertures: après le rééquipement en « bons » scellements type Brouet des classiques par les guides locaux dans les années 90 (je crois), mes voies d’il y a 10 ans en scellements, tout ce qui s’est ouvert depuis est en goujons de 10mm, souvent non inox et déjà tous rouillés.

Répétiteurs, ne soyez plus des béni-oui-oui: exigez la meilleure qualité d’équipement et faites remarquer à ces équipeurs « low-cost » (oui, j’insiste) la responsabilité qu’ils ont envers vous et vos enfants futurs graines grimpantes.

Car qui rééquipera toutes ces voies poubelles dans 10 ans ??

Je fais, et je ne fais quasiment que ça…

Pour exemple, cet été, rééquipements de:
Mobutu et bouche cousue, Bobokassa, Tripoli pour être honnête au Pilier Rouge de Blaitière.
Et je suis le vent à l’Aig de la Varappe.
Les Strapontins du paradis à l’Aig de la varappe (bon là, faut pas exagérer, comme ce n’est pas ma voie, je me suis contenté de la longueur du bas rajoutée pour cause de fonte du glacier et d’un scellement à boucle à chaque relais).

Fin des rééquipements de:
Jules de chez Smith d’en face à l’Aiguille du Midi (= restait 2 longueurs à « traiter »).
C’est Mozart qu’on assassine à l’Aig de la Varappe (idem)

Soit 47 longueurs rééquipées en scellements inox en haute montagne (et 4x la trrrrès loooongue approche des Dorées).

[quote=« mipi, id: 1881684, post:41, topic:73410 »]

Un goujon acier, 10 ou 12mm, est totalement rouillé après 4-5 ans à des altitudes « toxiques » du genre entre 1000m et 3500m si il est exposé à la pollution (ce qui est de fait le cas presque partout).

Exemples: les dalles de Chézerys à Chamonix, l’Envers et « l’endroit » des Aiguilles (= toutes les voies de Romain Vogler d’il y a 20 ans sont abominables), etc…

Alors moi je veux bien que l’on mette tj en avant le coût, mais je suis passé pour ma part à l’inox en 1995, aux scellements en 2006: oui, ça coûte, mais que dirait-on par exemple d’un avionneur qui rogne sur la qualité de son engin volant selon un souhait d’économie alors qu’il y a des vies en jeu ?

Et, pour en revenir aux dalles de Chézerys (et généralement partout), je confirme le lamentable retour en arrière des ouvertures: après le rééquipement en « bons » scellements type Brouet des classiques par les guides locaux dans les années 90 (je crois), mes voies d’il y a 10 ans en scellements, tout ce qui s’est ouvert depuis est en goujons de 10mm, souvent non inox et déjà tous rouillés.

Répétiteurs, ne soyez plus des béni-oui-oui: exigez la meilleure qualité d’équipement et faites remarquer à ces équipeurs « low-cost » (oui, j’insiste) la responsabilité qu’ils ont envers vous et vos enfants futurs graines grimpantes.

Car qui rééquipera toutes ces voies poubelles dans 10 ans ??[/quote]

Oui en effet j’ai constaté un fort effet de la pollution sur l’équipement (vallée de la maurienne Pontamafrey) mais sur une zone pas particulièrement polluée et sur des altitudes inférieur à 1500m j’aimerai savoir la duré de vie d’un goujon. Des spits de 10 posés par Cambon au rocher de l’homme doivent approcher les 20 ans et sont encore largement en état.

Et je suis d’accords que pour une falaise destiné à accueillir du monde et avec un gros potentiel il ne faut pas trop regarder le coup. Mais sur des sites très confidentiel équipé sur fond perso c’est moins évident.

Sites de moyenne altitude 500 700 m dans l’est , equipe en goujons de 10 et 12 en acier il y a trente ans et ils tiennent toujours.

Et si le meilleur des équipements était l’équipement amovible ? Il ne s’oxyde pas, est renouvelé à chaque passage, évolue avec son temps et est éducatif, Et que le futur passe par un recule de l’équipement prés à consommer des voies rocheuses.

Tout à fait d’accord sur ce point

[quote=« Flaps, id: 1881730, post:43, topic:73410 »]Oui en effet j’ai constaté un fort effet de la pollution sur l’équipement (vallée de la maurienne Pontamafrey) mais sur une zone pas particulièrement polluée et sur des altitudes inférieur à 1500m j’aimerai savoir la duré de vie d’un goujon. Des spits de 10 posés par Cambon au rocher de l’homme doivent approcher les 20 ans et sont encore largement en état.

Et je suis d’accords que pour une falaise destiné à accueillir du monde et avec un gros potentiel il ne faut pas trop regarder le coup. Mais sur des sites très confidentiel équipé sur fond perso c’est moins évident.[/quote]
En ce qui concerne Pontamafrey, l’équipement à été réalisé en goujons acier avec plaquettes inox. Ce pense que c’est ce qu’il y a de pire en terme de couple galvanique. De même pour les maillons et chaines de rappel . Probablement l’atmosphère est -elle aussi bien corrosive. Par contre dans les Cerces inox ou pas il n’y a aucune corrosion par exemple voie de l’écaille rééquipée en 1989 en goujons et plaquettes inox…Je maintien que l’équipement en scellement en haute montagne ne correspond pas à l’esprit de l’alpinisme, car c’est un équipement qui est difficilement amovible, alors qu’un goujon, c’est plus facile. Et qui sait ce que les futures générations voudront. Des montagnes vierges ou des parois blindées de scellements?

Allez, j’opte pour les montagnes vierges (autant dire qu’il y du ‹ boulot › pour tout remettre dans l’état originel, à moins que, sous l’effet du réchauffement, elles s’effondrent… mettant du même coup tout le monde d’accord).

Mais il y en a plein de vieilles lignes TA a faire: il n’y a qu’à éplucher un vieux guide Vallot ou un topo du Vercors.

Il faudrait juste les laisser en l’état, alors que le rééquipement des « vieilles classiques » tend malheureusement à se généraliser. (= souvent du fait de bureaux de guides qui cherchent d’abord à faciliter leur travail).

Battons nous plutôt contre cette mainmise des goujons sur ces anciennes voies, qui n’a pas lieu d’être. Et sinon, pour n’importe quel équipement, où qu’il soit, en TA ou falaise, demandons le meilleur au moins (constater des « rééquipements » 2016 au Saleve en goujons-plaquettes de 10mm non inox me fait hurler pour ma part à l’avarice et à la feignardise // hélas le fait devient de plus en plus courant et c’est ce que j’essaie d’alerter…).

… Ou des relais à Orpierre « renforcés » d’un goujon de 12 non inox, alors que tout le site à été qualitativement depuis tj équipé en scellements: ce n’est pas un retour en arrière, ça ?

C’est quoi l’esprit de l’alpinisme?

L’autonomie.

[quote=« Borut, id: 1882069, post:52, topic:73410 »]

L’autonomie.[/quote]
Ah? Mais encore?

[quote=« ridgepo, id: 1882083, post:53, topic:73410 »]

[quote=« Borut, id: 1882069, post:52, topic:73410 »]

L’autonomie.[/quote]
Ah? Mais encore?[/quote]
Le respect de la nature.

porter des gros sacs sous des barres de sérac ? :smiley:

… avec un baudard à pontet simple. :smiley:

[quote=« ridgepo, id: 1882056, post:51, topic:73410 »]

C’est quoi l’esprit de l’alpinisme?[/quote]
Excellente question, chacun peut avoir sa propre réponse.
Pour ma part je parlerai d’engagement, d’insécurité, d’aventure et de rêve. C’est clair, la grimpe sur scellement en HM , ça me fait pas rêver… A quand les relais sur scellements dans la Ginat?

Je parlerais plutôt d’incertitude. L’alpiniste ne va pas se fourrer volontairement dans des coups tordus (encore qu’il doit bien y avoir quelques spécimens du genre).

Aucune chance, puisque je suis le seul à faire ce pacte avec le Diable (et que, je le répète, je suis opposé aux rajouts de points dans les voies existantes).

A ce propos, plutôt que de vomir sur les scellements (qui sont juste plus jolis, plus durables et ne se dévissent pas par rapport aux goujons, ceci pour un trou idem), peut-être faudrait-il plutôt contacter les italiens qui chaînent justement toutes les goulottes du massif, ou équipent les relais sur spits dans la traversée des Grandes Jo ?

Ou se battre contre les relais spités de la voie normale du Peigne, ou ceux de la Rébuffat à l’Aig du Midi ?

NB: Aussi te faut-il savoir que dans un rééquipement en HM, je vire régulièrement des points, parfois dans un ordre de plus de 50% comme à « Et je suis le vent », ouverte à l’époque sans C3 et avec 4 ou 5 Friends, sans les 1/2 tailles.

[quote=« mipi, id: 1882110, post:59, topic:73410 »]

Aucune chance, puisque je suis le seul à faire ce pacte avec le Diable (et que, je le répète, je suis opposé aux rajouts de points dans les voies existantes).

A ce propos, plutôt que de vomir sur les scellements (qui sont juste plus jolis, plus durables et ne se dévissent pas par rapport aux goujons, ceci pour un trou idem), peut-être faudrait-il plutôt contacter les italiens qui chaînent justement toutes les goulottes du massif, ou équipent les relais sur spits dans la traversée des Grandes Jo ?

Ou se battre contre les relais spités de la voie normale du Peigne, ou ceux de la Rébuffat à l’Aig du Midi ?

NB: Aussi te faut-il savoir que dans un rééquipement en HM, je vire régulièrement des points, parfois dans un ordre de plus de 50% comme à « Et je suis le vent », ouverte à l’époque sans C3 et avec 4 ou 5 Friends, sans les 1/2 tailles.[/quote]
Ouais mais les spits (comme les cordes fixes) c’est facile à virer, pas les scellements. D’ailleurs tu le sais bien:-)