Se vacher avec un dégaine?

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

cisa a écrit:

Pas du tout. tu as tout faux.

J’espère.

Ce que je dis, c’est que l’on ne supprimera jamais tous les
risques.

Non mais ce n’est pas une raison pour ne pas supprimer ceux qui sont faciles.

Qu’ils font partie intégrante de l’activité et que
sous prétexte de vouloir tout sécuriser on ne fera bientôt plus
rien.

Allons bon, se vacher sur un mousqueton de sécurité serait le début de la fin de l’escalade ?

on ne prend pas de
risque inconsidéré à se vacher sur une dégaine.

Ce n’est pas mon avis.

Posté en tant qu’invité par cisa:

Décidément ou tu es bouché ou tu fais exprès de ne pas comprendre.

Ce que je veux dire c’est qu’il est pratiquement impossible à un cab qui a été sous tension de sortir seul du mousqueton. Même grand ouvert. Clair ?

Posté en tant qu’invité par cisa:

Tu es le roi de la provoc. Un sème merde. Il y en a qui aiment ça. Moi ça suffit j’ai assez donné. Je ne répond plus à un post de JLH. Même s’il dit une connerie.

Basta !

Posté en tant qu’invité par réalizeratoûth:

Avant, il n’y a pas si longtemps, on ne se vachait pas sur les relais…
Et des fois on tombait. Parfois c’était la mort!

C’est une des raisons pour laquelle il y avait moins de cons en montagne…

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Dit plutôt que tu te rends compte que tu as tort mais que tu ne veux pas l’admettre, c’est plus simple.

Posté en tant qu’invité par Stojil:

Bon, je suis pas un pro des différentes techniques mais après réflexion et consultation des différentes méthodes, j’ai opté pour un système qui (ré)concilie les 2 façons habituelles :

« fabriquer » deux dégaines avec des mousquetons à vis : bague automatique en haut pour la mettre rapidemment sur le piton, HMS à vis en bas pour avoir la place de deux cabestans en corde à double.

Parceque bon, pour la méthode avec les dégaines, ça demande de toutes manières d’emmener 2 dégaines de plus pour le relai (donc là c’est juste un poil plus lourd), et pour la méthode avec sangle reliant les deux points et mousquetons à vis, le poids est identique.

Au final, ça me donne l’impression d’avoir un relai plus corsé, en gardant une manip que j’aime bien, et une plus grande facilité d’utilisation pour faire les cabestans.

Bon, je ne suis pas sûr que ce soit le top du top mais ça me plaît bien…

Marc

Posté en tant qu’invité par Benoît:

non je confirme que c’est bien mais pas le top du top, le top serais de faire tout ca sur corde dynamique, la c’est sur une sangle et donc statique

Posté en tant qu’invité par cisa:

Et comment faisait on au relais. Il faut bien se vacher ou s’attacher quelque part pour assurer le second ?

Posté en tant qu’invité par le rustique:

Benoît a écrit:

non je confirme que c’est bien mais pas le top du top, le top
serais de faire tout ca sur corde dynamique, la c’est sur une
sangle et donc statique

corde dynamique, corde dynamique …
tu comptes faire des vols sur ta vache ?

Posté en tant qu’invité par le rustique:

jean luc,

pour plus de sécurité je te conseillerai de mettre deux baudriers l’un sur l’autre, avec 4 vaches, et 1 absorbeur de choc sur chacune, je sais ca va couter cher mais la sécurité n’a pas de prix, et n’oublies pas le perfo, pour doubler les relais :wink:

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

le rustique a écrit:

tu comptes faire des vols sur ta vache ?

Ce sont des choses qui arrivent, on va mettre une dégaine sur le point haut du relais, le pied glisse et on tombe.

Ceci dit je me demande ce qu’il reste de l’elasticité de la vache en corde après plusieurs mois d’utilisation le plus souvent sous tension.

Posté en tant qu’invité par Pascal:

Jean-Luc L’Hôtellier a écrit:

Dit plutôt que tu te rends compte que tu as tort mais que tu ne
veux pas l’admettre, c’est plus simple.

Ah, là, je me marre ! C’est du très grand, du très grand, JLLH ça !

Posté en tant qu’invité par Pascal:

Tout à l’épaule, coincé derrière un bloc, ça le fait très bien :wink:

Posté en tant qu’invité par Michel:

La sécurité est toujours affaire de trouver le meilleur compromis .
Par exemple pour rester dans le domaine de la montagne, on dit souvent (et je l’ai parfois vérifié) que la rapidité est synonime de sécurité ; encore faut il ne pas confondre vitesse et précipitation. La rapidité permet d’atteindre plus rapidement un endroit plus sûr : ça peut s’avérer décisif dans un passage comme le couloir du Gouter ou dans un passage exposé aléatoirement aux chutes de séracs.
C’est pourquoi ce sujet qui ne traite qu’un composant de la chaine d’assurage (dégaine ou pas dégaine) me semble completement ubuesque : ce n’est pas la dégaine seule qui crée l’insécurité de même qu’elle ne constituera jamais une assurance tous risques.
Tout depend avant tout sur quoi on se vache (un relais béton, un départ de rappel, un relais foireux…), … et pourquoi y faire (faire relais, préparer le rappel suivant, se décorder, bivouaquer !!!).
Sur l’aspect dynamique/statique, il faut analyser vraiment le probleme : en statique, la rupture est amenée par la charge sur un composant (le plus faible) de la chaine d’assurage : or tous ces composants résistent à au moins 600kg (mousqueton ouvert ou en travers) voire souvent 2 tonnes ; pas de soucis de ce coté là donc.
Sur l’aspect dynamique, il faut raisonner en énergie à absorber, admettons une chute d’un grimpeur de 80kg de 30 cm (la longueur de la dégaine) sur le relais, il y aura une énergie de 240 N.m à absorber par toute la chaine d’assurage , c’est à dire le relais, la dégaine et le baudrier qui dans ce cas jouera un rôle tout à fait fondamental (c’est tres déformable un baudrier avec son grimpeur). Si on voulait faire absorber cette chute par la seule corde, il faudrait en augmenter la longueur : donc au relais vacher vous long à 5 ou 10 m pour augmenter la sécurité dynamique !!! . Tout est donc bien question de compromis , et ne prendre en compte qu’un facteur (comme dégaine/pas dégaine, statique / dynamique) est très réducteur.

Ma conclusion, je me vache sans hésiter sur une dégaine quand je suis par ailleurs encordé (assurage du second) ou lorsque je reste en tension, je me vache sur la corde (cabestan) en couplant 2 points pour assurer un premier, je me vache sur une sangle avec mousqueton à vis dans les rappels (facilité pour se dévacher).

Bonne grimpe (plus utile que des polémiques stériles)

Michel,

PS sur quel élément du baudrier vous vachez vous ?

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Michel a écrit:

Sur l’aspect dynamique/statique, il faut analyser vraiment le
probleme : en statique, la rupture est amenée par la charge sur
un composant (le plus faible) de la chaine d’assurage : or tous
ces composants résistent à au moins 600kg (mousqueton ouvert ou
en travers) voire souvent 2 tonnes ; pas de soucis de ce coté
là donc.

L’élément le plus faible c’est le grimpeur et 600 kg c’est déjà beaucoup pour lui.

(c’est tres déformable un baudrier avec son grimpeur).

Attention à ne pas confondre déformable et dynamique.

Mais de toute façon le principal problème avec une dégaine n’est pas qu’elle ce soit statique mais qu’elle s’ouvre et se détache soit du relais soit du baudrier. On se retrouve très souvent à plusieurs au relais avec les vaches, les dégaines qui servent de point de renvoi, la sangle qu’on a ajouté pour relier les points, les cordes, etc… il y a ceux qui arrivent, ceux qui partent, je trouve ça très chaud dans ces conditions de n’être vaché qu’à une dégaine que n’importe quoi peut venir ouvrir. Il y a une différence entre la situation idéale où on reste tranquillement en tension sur une dégaine et ce qui se passe réellement.

PS sur quel élément du baudrier vous vachez vous ?

J’ai une vache à demeure qui passe par les deux points d’encordement (ce qui double le pontet)

Posté en tant qu’invité par Pascal:

Bonjour Michel,

Entièrement d’accord avec toi sur tout :wink:

Pascal.

Posté en tant qu’invité par cisa:

C’est vrai, mais il faut se dire qu’ils ne grimpaient pas dans les niveaux de difficultés qui sont pratiqués aujourd’hui. Cela limitait beaucoup le choix des voies. Pas question de relais suspendu en pleine dalle.
Pour info, avant l’invention du mousqueton ils se détachaient pour passer la corde dans l’oeil du piton. Ouh la la !!!

Posté en tant qu’invité par Securit:

cisa a écrit:

C’est vrai, mais il faut se dire qu’ils ne grimpaient pas dans
les niveaux de difficultés qui sont pratiqués aujourd’hui. Cela
limitait beaucoup le choix des voies. Pas question de relais
suspendu en pleine dalle.
Pour info, avant l’invention du mousqueton ils se détachaient
pour passer la corde dans l’oeil du piton. Ouh la la !!!

Tu crois que Jean-Luc a essayé ça? S’il avait été là à l’époque ça ne se serait pas passé comme ça!!!

Et en plus la corde était en chanvre… pas dyneema le chanvre!

Posté en tant qu’invité par Pascal:

C’est sur que le niveau a changé, mais c’est surtout la nature des itinéraires. Avant, lignes de faiblesse donc peu de dalles et beaucoup de fissures, dièdres, etc. Aujourd’hui tout en dalle (ou presque) et c’est vrai que c’est assez difficile de trouver un bon becquet pour assurer.

J’ai eu la chance d’avoir comme guide pour mon premier stage au CAF, en 75 ou 76, un certain M. Albert Tobey qui effectivement nous racontait ses ascensions (dont la directe à la face nord de la meije). En fait, c’était tellement pénible de se décorder, passer la corde dans le clou et se rencorder qu’il ne mettait pas plus de 1 ou 2 clous par longueur et encore dans les longueurs dures. Et quand il cotait 6, c’est vraiment que c’était énorme puis forcément il n’y avait pas de chiffre au-dessus. C’est aussi pour cela que certains V+ dans des voies anciennes en montagne en surprennent plus d’un

Posté en tant qu’invité par cisa:

S’il avait essayé, il ne nous bassinerait pas aujourd’hui, peut être. ;oD