Mais la fille qui est emmerdée par un gars dans une salle d’escalade ne va pas se contenter d’une analyse sociologique sur les tenants et les aboutissants.
Salle d'escalade discriminatoire ?
Ça me parait quand même étrange.
Mais admettons, dans ce cas si on ne me fait jamais la remarque, comment m’en rendre compte ?
Et la finalité, ça serait de faire une ségrégation sexuelle totale dans tous les espaces accessibles au public ? Quelle triste société cela ferait…
Wow, les réactions font peur quand même : il y en a beaucoup qui montent sur leurs grands chevaux apparemment « pour des raisons de principe » alors qu’ils ne semblent connaître rien à la situation.
Mon avis :
- On est encore loin de la discrimination des hommes hétéro dans le monde.
- Ce n’est pas le genre de cette salle que de chercher à faire du buzz (contrairement à 20min par ex…)
- Les « y’a qu’à faut qu’on » des intervenants de ce fil oublient qu’ils n’ont absolument rien fait pour améliorer la gestion de cette salle. Ils n’ont pas proposé non plus d’aller bénévolement faire la police des mœurs là bas.
- Aucun membre de la salle ne semble s’être plaint de la mesure.
- Beaucoup de drague se fait certes sans mauvaise intention, et parfois certaines interactions sont mal interprétées. Ceci dit, on peut très bien comprendre que certaines n’ont pas envie de situations ambiguës et puissent rechercher des espaces tranquilles de temps en temps.
Le groupe ici, c’est la communauté grimpante se rendant dans la salle de grimpe.
Je crois qu’on touche ici un élément fondamental du problème : c’est un peu facile de défausser la responsabilité sur le seul gérant. Vivre en société, c’est des règles élémentaires de vivre ensemble, et chacun devrait assumer sa part.
Mais du coup la responsabilité est dans le cas présent reportée sur toute « la communauté grimpante se rendant dans la salle ». Enfin pas toute, juste les hommes.
Et comme la responsabilité n’est pas ciblée, les personnes incriminées ne vont pas changer leur comportement problématique.
d’ailleurs je viens de voir que c’est uniquement de septembre à novembre. Donc vraiment un détail.
Si ça se trouve, ce n’est même pas à la suite d’un problème spécifique que cela a été décidé, mais juste pour faire des soirées « communautaires ».
Peut-être que tu peux demander, peut-être ne t’en rendras jamais compte. Ça prends du temps la communication.
Un peu comme les dirigeants de cette salle. Ils ont perçu un problème et essayent d’y apporter une solution parce que non, le problème de la masculinité ne semble pas se résoudre de lui-même (en tout cas pas à l’échelle de nos vies).
Tu penses probablement que la richesse de la vie vient des interactions et de nos différences, mais il faut aussi accepter que certains et certaines ne trouvent rien de riche aux interactions avec nous. On est toujours le con de quelqu’un d’autre.
Tu es complètement à coté de la plaque à mon avis.
Si chacun joue au shériff selon ses propres critères, ça sera le far-west, et je ne pense pas que ça améliore les chose ! Ça me parait assez évident ! Donc je suis d’accord avec @Francois : c’est au gérant à réagir, fermement, et le plus tôt sera le mieux.
Et après les heures réservées aux filles, on en fait aux handicapés, puis aux noirs, aux arabes, aux juifs, aux lesbiennes, aux gays, aux non-genrés, etc etc ad nauséam.
C’est cette société que vous voulez ? Mais ce n’est plus une société, c’est juste une juxtaposition d’intérêts égoïstes (des moi je …).
Il faudrait reparler de la grenouille et de la casserole d’eau chaude puis bouillante : à réserver des « espaces » comme ça, on y va tout droit. Et à la fin, on est tous bouillis !
C’est pas question de jouer au sheriff, mais juste de dire quelque chose quand on voit des comportements un peu lourds… Pas besoin d’être agressif ni de fliquer.
À priori 100% des « lourds » n’auront pas eu l’impression de l’être si tu leur poses la question.
Si tu ne saisis pas vraiment l’enjeu du problème, je t’invite à te renseigner : lecture, podcasts,… Ça manque pas sûr internet.
Le fait d’utiliser le terme « ségrégation » pose vraiment problème car on est dans une situation très différente : tu bénéficie de beaucoup d’avantages en tant qu’homme dans notre société et tu retournes la situation, demandes toi plutôt pourquoi des personnes ont besoin de créneaux en non mixité pour se sentir à l’aise dans un espace publique.
ça c’est ton point de vue. Sera-t-il celui de tout le monde et n’en viendra-t-on pas aux mots grossiers, ou pire : nul ne sait. Donc, dans nos société, on a inventé un concept : on ne fait pas sa loi soi-même !
Ton message est intéressant car je pense qu’il cristallise le sentiment de pas mal de mecs dans cette discussion : à priori tu n’empêche personne de parler, c’est bonne ambiance etc sauf que tu peux peut être imaginer que de parler face à une assemblée d’hommes qui savent tous mieux les uns que les autres comment résoudre le problème à coup de « il suffit de » tu peux imaginer que c’est pas aussi simple que ça !
Plus globalement, ça rejoint la question de la place de la femme dans la société, quel crédit on leur accorde (existence du mansplaining), quel regard on porte sur elle (à priori c’est majoritairement des femmes qui se font regarder/agresser physiquement et verbalement dans la rue par exemple), etc
Je pense que ça passe à coté du fond du problème : on ne parle pas d’un comportement ou de gestes spécifiques mais bien d’un état d’esprit général, de facto impossible à recadrer. Je ne comprends pas ça comme « viens grimper tel jour entre filles pour être sur de ne pas être agressée » mais plus comme « viens grimper tel jour entre fille, tu pourra grimper tranquille sans avoir plein de mecs qui te tournent autour ou devoir subir leur regard libidineux ». Encore une fois ce serait aux principales intéressées de nous faire part de leur ressenti, mais j’ai le sentiment que c’est là le soucis.
A ceux qui parlent de discrimination, ça ne vous dérange pas d’avoir toute une part de la société (les femmes) qui s’autocensurent et s’interdisent des activités pour être tranquilles ? Les femmes qui n’osent pas sortir dans certains endroits ? J’ai par exemple constaté à la salle de bloc près des chez moi que si on voit souvent des grimpeurs seuls, c’est beaucoup plus rare pour les grimpeuses qui me semblent être bien plus souvent en groupe ou en couple. ça ne me semble pas anodin et assez surprenant une telle différence de comportement si il n’y a aucun problème à régler. Autre exemple, ma femme qui voulait faire de la danse et a du tester plusieurs cours / formules avant de trouver celle qui lui plaisait : le sujet était l’ambiance du cours, et le terme d’« ambiance » définissait bien la présence d’hommes, leur comportement et leur regards sur son corps. Je pense qu’elle aurait été cliente de cours en « non-mixité ».
Encore une fois dans ces exemples, aucun geste déplacé ou condamnable, rien qui ne mérite « recadrage » mais bien un état d’esprit général qui fait qu’en temps que femme tu passe -ou non- un bon moment.
Après la bonne nouvelle pour ceux qui conspuent cette initiative, c’est que c’est très limité dans le temps et que vu que ça émane d’une salle privée, le résultat se fera vite voir : soit c’est un échec, ça ne rencontre pas son public et la salle arrêtera de faire ça (et ce serait plutôt une bonne nouvelle si les femmes ne ressentaient pas ce besoin). Soit c’est un succès, et ce sera surement pérennisé (et ce sera un clou de plus dans le cercueil de ceux qui ne voient pas le problème).
Moi ça me paraît plutôt normal de faire remarquer à quelqu’un que son comportement est déplacé, que ce soit vis-à-vis de moi-même ou vis-à-vis de quelqu’un d’autre (femme ou homme).
Et ça ne me dérangerait pas qu’on me fasse une remarque si j’avais moi aussi un comportement déplacé.
A un moment, si on veut éviter les « me too » et autres phénomènes de « justice » sociale déviante, ça serait quand même mieux de prendre le problème à la racine au lieu de laisser envenimer les choses, non ?
Je ne sais pas, je n’ai pas l’impression que les crénaux réservés soient à cause d’un (ou plusieurs) problèmes mais plus à cause d’une ambiance générale.
Si je reprends la description (traduction maison donc potentiellement approximative)
Lundi soir (septembre - novembre) *TINFA only pour l’arrière de la salle
Et Tinfa = trans, bi, non binaires, femmes et personnes non genrée. * signifie toute personne non déjà nommée qui est également discriminée de manière patriarcale de par son identitée sexuelle.
Des créneaux reservés aux filles, c’est courant et pourquoi pas ca peut se comprendre. Il y a même des salles entières réservées aux filles dans certains sports (fitness)
Mais j’avoue que je ne comprends pas la discrimination sur l’orientation sexuelle. Les homos sont des hommes, mais des hommes « gentils » qui par définition ne feraient pas de mansplaiining ? Les hommes trans non plus ? Ils ne seraient pas lourds quand ils draguent, pas de cat calling ou de regards gras ?
L’impression sur un texte dans une langue que tu ne maîtrise pas, dans un endroit où tu n’as jamais mis les pieds et dont tu ne connais que très peu la culture. C’est un peu léger pour se faire une opinion, non ?
Le débat ne porte pas là-dessus: quand on t’emmerde, il y a incident (ou il peut y en avoir), ça déborde et ça relève donc de la direction de la salle.
Là, c’est plutôt le problème de la communication non-verbale, des regards insistants et…lourds.
Nous on ne remarque même plus ça, les filles oui…
Qu’entends tu par « notre société »? La France? L’Europe occidentale? Le monde?
Peux tu préciser quels sont les avantages d’être un homme dans notre société?
On ne peut pas nier que les salles d’escalade sont quand même particulières. Les hommes sont pour la grande majorité torse nu (avec un bonnet certes… Pour montrer qu’on n’est pas à la plage). Ça met dans l’ambiance quand même, vous ne trouvez pas ? La dimension physique (sexuelle) est donc mise en avant. Pour les regards ça dépend (et ça dépasse aussi parfois). Une jeune fille qui croise le regard lourd et libidineux d’un vieux barbu torse poil, ça peut drôlement la gêner meme si Monsieur n’a fait que regarder une jolie jeune fille et n’a pas mesuré la teneur de son regard. Ce que je veux dire c’est qu’on a des limites dans le fait que l’autre pose son regard sur nous.
L’escalade en bloc est ainsi faite qu’on ne peut pas grimper tous en même temps et qu’il faut attendre qu’un bloc se libère, ce qui amène aux regards multiples et variês (et avariés parfois).
C’est plus trop le cas en bloc, non ? Interdit très souvent.
Il y un truc très bizarre en bloc, c’est la parade et les chutes qui implique beaucoup de contacts aussi.
Par ailleurs en bloc c’est vrai qu’on se partage souvent les méthodes -> la limite avec du mansplaining est fine.