Soirée ouverte aux lesbiennes ?
Salle d'escalade discriminatoire ?
Je ne pense pas qu’on demande à l’entrée son orientation sexuelle.
Sinon les fausses analogies ça va deux secondes
et que dire des salles où on peut même pas enlever son tee-shirt !!!
(pour les mâles-comprenants, c’est ironique, si les salles font ça, c’est que vous faites fuir les client·e·s (mon dieu, un point médian !), en particulier les débutant·e·s à vous la ramener comme des paons ; laissez les gens grimper tranquilles ; marre des mecs qui viennent te faire ostensiblement la démo du bloc que tu travailles ; à minima, demandez à la personne concernée si elle veut votre avis sur les méthodes)
et je suis un mec, pas débutant, pas en sur-poids, etc. mais vous me gonflez quand même alors j’imagine même pas pour les gens un peu différents …
donc la solution serait une autre partie de la salle réservée pour grimper en silence, indépendamment de son orientation sexuelle
et une troisième pour grimper avec un max de gros son
et une quatrième pour grimper entre mecs moches
J’ai grandi en France dans un quartier « un peu pourri », comme tu l’écrivais dans la première version de ton message, je connais. Même si certains endroits peuvent être plus compliqués, quelque soit le quartier, le côté du Rhône ou du Röstigraben, le malaise peut être là.
« Marginalisées » répondait a la question de Bernard sur le résultat supposé de ces actions, « radicalisées » c’est ironique, pour dire que ça ne transforme pas les personnes en horribles militantes radicales féminazies
Je te crois complètement, quand tu dis que tu n’as pas observé de comportements problématiques. On touche là, je pense, ce qui crée en grande partie l’incompréhension face à ce types d’action. On ne peut pas supposer ce que nous observons ou ressentons, est ressenti de la même manière par d’autres. On peut par contre simplement écouter et accepter ce que les autres disent ressentir, même si on ne le comprend pas toujours.
rooooh… et après on s’étonne que des nanas se sentent mal
A force de tripoter du son voilà ce qui arrive…
Même si ce genre de mesures ne semble pas très réjouissant au premier regard, étant donné ce que ça dit de notre société, ça a le mérite d’appeler à la réflection. Pourquoi est-ce que des gens, essentiellement des femmes en l’occurrence, apprécient pouvoir grimper en non-mixité ? Avant d’être une solution, c’est surtout un marqueur de ce que certaines personnes vivent aujourd’hui et je pense qu’il faut au moins être capable de l’entendre.
Avant d’entrer dans les actions légalement répréhensibles, il y a tout une gamme de comportements qui peuvent être plus ou moins désagréables à recevoir de manière répétée. Comme ça a été évoqué, en salle de bloc les gens se regardent, beaucoup… Mais aussi méthodes non consenties, encouragements et remarques déplacés, etc.
Les gars (oui, oui, statistiquement c’est essentiellement nous à l’origine de ces actions), ça vaudrait le coup de travailler un peu la dessus et de se demander comment assainir les interactions, notamment genrées, en salle de bloc.
Je parlais de la marginalisation et de la radicalisation que tu évoquais. Des mecs qui draguent ou matent des filles, j’en voie effectivement. Idem pour les filles qui draguent ou qui matent.
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Quoi qu’en dise certains, le partage des méthodes est classique en bloc en salle. Qd on ne grimpe pas seul dans la salle, c’est d’ailleurs impossible de ne pas voire les autres grimpeurs et donc de voire leurs méthodes. Si on se mets à une discipline, il est usuel d’adopter les codes de la discipline, ou de passer à autre chose si ces codes ne nous conviennent pas. C’est différents pour les voies SAE car il y a le « a vue » et l’éloignement.
Après c’est certains que le paon torse nu qui va expliquer et spotter tous les blocs à toutes les nanas de moins 25 ans, c’est un gros lourd. Mais si cela va trop loin, il suffit de le virer. Il n’y a pas d’inconnus dans une salle et ça doit se savoir très vite.
Comme d’hab avec ces sujets, beaucoup s’insurgent qu’on « discrimine » certains (les hommes) pour laisser plus de place aux femmes, mais ces mêmes ne semblent pas s’interroger sur pourquoi certaines (femmes) éprouvent ce besoin de se retrouver entre elles.
Pas besoin d’aller jusqu’à des agressions sexuelles, juste des comportement ultra banals qui sont invisibles pour la plupart.
Exemple vécu dans mon club il y a quelques jours : créneau de début d’année, quelques nouveaux, et un copain (que je sais plutôt dragueur) : il a passé sa soirée à taper la tchatche à toutes les nouvelles, jamais aux nouveaux. Rien d’insultant, ni de lourd dans ses propos, mais j’étais moi même dérangé de remarquer ça en temps qu’homme et non concerné, alors j’imagine que les concernées auraient aimé qu’il les laisse juste grimper tranquilles.
Le problème évoqué par les gérants de la salle, et qu’on entend également chez de nombreuses grimpeuses, n’a jamais été celui du partage des méthodes, c’est les interactions nocives venant de certains hommes, notamment :
- Les regards lourds/insistants, matage de fesses et poitrine qui n’essayent même pas d’être discrets
- les mecs qui se précipitent sur des femmes pour les « aider », sans même se préoccuper si ça les intéresse, et en ne faisant presque jamais la même chose avec d’autres hommes du même niveau
- les mecs qui après avoir dragué plus ou moins subtilement (ça arrive ;p ) ne sont pas capable de comprendre un « stop » et virent dans le harcèlement
- Les mains au fesses ou ailleurs sans consentement, sous couvert de « parade » ou autre
Et tout ça avec un contexte de société où les violences sexistes et sexuelles sont encore beaucoup trop présentes. Où des ministres sont accusés de viol sans que ça gêne quiconque. où faudrait pas dire du mal de Depardieu ou Polanski « parce que ce sont de grands artistes ». Où « ça aurait pû être pire, on ne l’a même pas tuée » et j’en passe.
99% des auteurs de violences sexuelles sont des hommes.
Alors oui Christophe, c’est normale qu’une femme se préoccupe moins d’être draguée, ou même matée, par une autre femme…
Et non ce n’est pas à toi de décider ce que souhaitent les femmes comme interactions dans une salle de bloc, ni si elles sont légitimes à apprécier une soirée dans un secteur de non mixité…
Le soucis pour moi c’est que ces hommes toxiques représentent une petite minorité des hommes (du moins je l’espère), et qu’en mettant des interdictions d’accès on pénalise l’ensemble des hommes (donc aussi la majorité qui est correcte).
Après comme dit avant, si c’est juste un secteur de la salle un jour par semaine pendant une durée limitée, ça me choque pas.
Une dérive serait d’avoir des jours mixtes, et des jours non mixte, voire même que des jours non mixtes.
Comme partout ailleurs, il suffit de qq connards pour foutre le bordel, pour employer un langage plébéen mais imagé.
C’est au gérant de la salle à faire le ménage. La majorité des usagers n’a pas à faire les frais du comportement de qq énergumènes.
C’est peut-être à chacun de prendre ses responsabilités, non? On parle de lieu de sociabilité, selon moi la base de la vie en groupe et de la liberté d’expression, c’est que le groupe fasse collectivement l’effort de remettre en place la minorité qui fait de la merde. Et pas juste celui qui se fait emmerder.
Pas forcément un groupe, ça peut être un homme seul qui emmerde une fille seule. Donc c’est plutôt au responsable de la salle d’intervenir.
Evidemment, mais, in fine, c’est bien au gérant de la salle d’intervenir. C’est lui qui est responsable et qui a l’autorité.
C’est toujours un peu drôle de voir des hommes qui s’expriment au nom des femmes à propos d’une situation à laquelle ils ne sont jamais confrontés…
Ce qui est intéressant c’est que la plupart d’entre vous semble sous entendre « qu’il ne s’agit que de quelques énergumènes » et que finalement il n’y aurait que quelques « fous » (bien entendu tous les autres sont parfaits) à écarter du groupe pour résoudre le problème alors qu’en réalité on parle plus largement d’une dynamique sociétale, des faits récents sont d’ailleurs venus remettre l’accent sur ça : les agresseurs c’est monsieur tout le monde et ça se traduit par des comportements intégrés dont on ne se rend même plus compté tant on a été socialisé de la sorte.
Si ça se trouve vous même qui êtes en train d’exposer vos idées ici même, vous êtes parfois perçus comme des des fameux « connards » sauf que vous ne vous en rendez pas compte et qu’on ne vous fait pas la remarque (eh oui surprise en tant qu’homme vous êtes privilégiés).
D’ailleurs, si le problème se résumait juste à « quelques connards qu’il suffit d’écarter » ça fait longtemps qu’on aurait plus de problèmes de violences/agressions sexuelles/discrimination etc
PS : Cependant si vous êtes témoins de comportements/gestes déplacés de vos semblables, n’hésitez pas à aller les recadrer (et ce pas juste dans les salles d’escalades).
Mais on n’empêche pas les femmes de s’exprimer ici, puisqu’on est « ici ». Au contraire ! Ailleurs, je ne sais pas.
Pour les analyses sociologiques, faut aller voir à côté « le crépuscule des machos ». Ici, on est dans le pratico-pratique spécifique des salles d’escalade. Au charbon, dirons-nous.
Exactement.
C’est pour ça que réduire la question à « c’est au gérant de la salle d’intervenir », c’est passer à côté; on n’est pas sur une sorte d’incident à régler (sauf si c’est répété et insistant) mais sur un problème plus général de comportement.
Si je regarde une fille (ou un mec, d’ailleurs) grimper, et qui pour moi est une belle fille agréable à regarder et à regarder grimper, ça ne sera pas malintentionné en soi (c’est beau, une belle fille, et qui grimpe bien), mais il faut rester attentif au fait que sans nécessairement bouder son plaisir, le regard soit perçu comme importun voire intrusif. Ce qui est valable pour partout ailleurs qu’une salle d’escalade.