Et? Qu’est-ce qu’on s’en fous de pas faire du « à vue »? Ça donne le droit de spoilercle mouvement ?
Salle d'escalade discriminatoire ?
Tu sembles parler de voies en salle, et probablement de salle de club CAF.
On parlait surtout des échanges sur les méthodes en salle de bloc.
Pour ceux qui auraient des difficultés de lecture sur la compréhension de l’article et sur les « violences sexuelles ».
L’article cité dans le premier post concerne des femmes victimes entre autres de "cat-calling". Sans se prononcer sur le bien-fondé d’utiliser un terme anglo-saxon, la définition est donnée en bas de page :
Le cat-calling désigne des remarques, sifflements ou gestes non sollicités, souvent à caractère sexuel, adressés à des personnes dans la rue.
Une main aux fesses, exemple de ce cat-calling cité dans l’article et qui a été à l’origine de la mesure de ségrégation (safe place) est donc bien une agression sexuelle, qui est officiellement classée dans les « violences sexuelles ».
4. Agression sexuelle
Atteinte physique commise avec violence, contrainte, menace ou surprise sur une partie du corps considérée comme intime et sexuelle (la bouche, la poitrine, le sexe, les fesses et les cuisses).
Article 222-22 du code pénalExemple : une main aux fesses.
La peine encourue est de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende.
Violences et harcèlement sexistes et sexuels : comment les identifier ? sur Elles font la culture
Les violences à caractère sexuel recouvrent les situations dans lesquelles une personne impose à autrui un ou des comportements, un ou des propos (oral ou écrit) à caractère sexuel. En d’autres termes, ils sont subis et non désirés par la victime. Elles sont l’expression de la volonté de pouvoir de l’auteur sur la victime.
Ces violences portent atteinte aux droits fondamentaux de la personne, notamment à son intégrité physique et psychologique. Elles sont interdites par la loi et sanctionnée pénalement. Les violences sexuelles recouvrent différentes formes : agression sexuelle, viol, voyeurisme, harcèlement sexuel…
Pourrais-tu indiquer précisément où l’article mentionne la main aux fesses ? Je n’ai rien trouvé. Une salle de grimpe à Berne interdit une zone aux hommes: «C'est injuste» - 20 minutes
Comme cela a déjà été écrit, en cas de violences sexuelles, il faut surtout faire intervenir la justice. Ce n’est pas un panneau « non aux hommes cis-hétéro » pendant 5h par semaine pour 10% de l’espace qui changera qlq chose.
Si le patron n’a pas le courage de faire intervenir la justice, il résilie l’abonnement de la personne. Ca ne prend que qlqs minutes et règle le problème définitivement.
Cette salle arrive vraiment bien à faire parler d’elle pour pas cher!
Comme indiqué par DT1, si agression il y a il faut la dénoncer.
Je peux comprendre (parce que je suis Français, en Allemagne les mentalités sont différentes), qu’il y ait par exemple des créneaux « non mixtes » dans les saunas quand on a les fesses à l’air.
Pour l’escalade, dans la salle que je fréquente, le textile est encore de mise! Quand mon voisin de ma ligne d’escalade raconte des « blagues » racistes, que dois-faire? Demander un créneau de grimpe « blagues racistes interdites » ou plus simplement m’éloigner de cette personne en lui signalant que je ne partage pas son « humour »?
Sans m’être jamais senti agressée, cela fait partie des raisons pour lesquelles je n’ai jamais réussi à apprécier les salles de bloc.
Les rares fois où j’ai essayé d’y aller (parce que ça aurait été idéal pour compléter ma pratique de gv qd il faisait pluie ou nuit), j’ai acheté une carte 10 entrées pour me motiver… et revendu les 9 restantes la semaine suivante
Je partageais avec d’autres nanas ce sentiment de « rentrer dans l’arène » : bien vécu par certaines, il m’était carrément déplaisant.
Pour autant je n’ai aucun mal à dire à l’autre de se taire parce que je ne veux pas qu’il me spoile un mouv’… Mais je ressentais cette gêne du « on se regarde grimper, et quand t’es une nana qui fait un peu plus que du 4 on te regarde encore plus ».
D’ailleurs, les copines qui ont persévéré disent que plus tu grimpes fort plus des gens qui t’ignoraient avant viennent te parler…
Bref, moi c’est davantage cette ambiance qui me déplaît, du coup cela ne fait pas avancer le débat puisque j’ai fui pour privilégier la grande voie.
Je crois que cette gêne manifeste ne peut être perçue qu’en l’ayant vécu. Cependant je trouve hyper triste qu’il faille encore cloisonner et faire de l’entre-soi plutôt que de chercher d’autres moyens de construire de l’ouverture vers l’autre.
Vivre-ensemble, toilettes mixtes, etc etc…
Je plaide tout cela en gardant en tête qu’il semble s’agir d’une salle commerciale, alors si y a moyen de se faire plus de thunes ainsi, pourquoi s’en priverait-t’elle ?..
Au point où on est rendu, j’espère qu’il y aura bientôt un créneau réservé aux handicapés pour qu’on arrête de me regarder de travers
Et/ou de se faire plaisir.
Le plaisir, nous ne le trouvons pas tous au même endroit.
Je ne fais pas de bloc car il n’y a que des jeunes, garçons et filles, qui ont toutes et tous des silouhettes de manequins, la moitié de mon age, et qui grimpe comme des Dieux! Je ne veux pas qu’ils me voient grimper comme un sac!
L’impression de « rentrer dans l’arene » quand on fait du bloc, ça depends des salles, des gens présents, de son ressenti personnel, ce n’est pas spéciquement genré.
[petite modif, je m’étais mal exprimé, pas évident derrière un clavier de traiter un sujet si clivant]
Ça veut dire que les gens qui se sentent agressés par les autres sont incités à venir dans le créneau dont la plupart des usagers ne veulent pas ? Est-ce que le résultat n’est pas de les marginaliser encore plus au lieu de les intégrer dans la vie qui devrait être normale.
Bernard
Désolé mais je n’ai jamais eu l’impression de rentrer dans l’arène et d’être observé, même quand j’étais nul et maigrichon, et mes potes de 40-50 ans qui y vont n’ont jamais fait part d’un tel sentiment non plus, donc non avoir l’impression d’être observé ce n’est pas inhérent à l’activité, arrêtons d’inventer des histoires, si beaucoup de femmes ressentent un tel sentiment on ne peut pas juste le balayer d’un revers de main en disant que « c’est pour tout le monde pareil » car ce n’est tout simplement pas vrai
Je ne pense pas que Lulu02 soit du genre à se faire des films…
Relis mon message et celui auquel il répond, je ne contredisais pas Lulu au contraire, j’ai édité mon message pour que ce soit plus clair
Ok !
J’avais cru comprendre l’inverse d’après les témoignages entendus, merci pour cet autre regard.
Dans tous les cas ce côté de la pratique ne m’attire pas, mais je suppose qu’il doit convenir dans la mesure où l’activité est semble-t-il en développement !
Ce n’est toutefois pas exclus, mais ces propos ont été tenus par des copines à qui je tentais de raconter mon indéfinissable malaise : elles l’ont résumé en « quand t’es une fille qui sait un peu grimper, en bloc tu rentres dans l’arène » et ont appris à s’en détacher. Moi j’étais trop frustrée de la rikikesse des voies pour supporter ça en plus
Ouf !
(tu m’as fait peur… )
Phénomène historique récurrent malheureusement. Certaines trouvent que c’est dans le métro ou dans la rue l’arène, il ne reste plus qu’à faire des rues hommes et des rues femmes, des métro hommes et des métro femmes. Et que dire des boîtes de nuit, y’aurait pas une collec de gros lourds là dedans? Et personne n’a encore eu l’idée de faire des boîtes de nuit réservées aux femmes non lesbiennes? Et puis ces mecs basanés des pays du sud qui sont tout le temps en train de rigoler fort, c’est gênant, faudrait des salles spéciales pour eux. Puis au passage, c’est vrai que les mecs eux ne se sentent jamais dans l’arène, c’est vraiment pas leur truc de se comparer la taille de leur … biceps. Ah si? Oui mais bon eux on les éduque comme ça depuis tout petit ils savent se défendre non?
Bref, on n’est pas sorti de l’auberge, la réponse est toujours la même que ce soit dans un recoin obscur de salle d’escalade ou sur la grande scène politique, on ne sait que diviser tout en faisant croire que ça va améliorer les choses. 10% de crétins ont toujours suffit à justifier la coercition pour les 90% restants, que ce soit les allocations familiales ou les gardes à vue. Ce qui devrait nous alerter ce n’est pas les 10% d’imbéciles, ni les surfeurs de buzz qui se font de la pub gratos, mais les 50% de gens qui trouvent qu’il y a une légitimité à cloisonner (si je compte les posts qui vont dans ce sens on y est). Alors puisqu’on est en démocratie, laissons gagner la majorité, et que les pauvres restent dans leurs pays pourris, les femmes à la maison et les mecs au bar et y’aura plus de problèmes. D’ailleurs le discours fonctionne dans la plupart des pays soit disant modernes. Allez courage, encore quelques pas de plus et chacun pourra rester tranquillement dans sa boite à sardine privée fermée à double tour.
Pas du tout. Ça veut juste dire que le lundi soir, il y a moins de monde que le jeudi soir par exemple. Je n’ai pas écrit que la salle avait choisit le lundi pour cette raison, ou incite à quoi que ce soit. Ce que je suggère, c’est que le jour, combiné au fait que ce ne soit que pendant 5h, et seulement dans une partie de la salle, ne dérange pas la grande majorité des autres usagers.
Cela a été fait pour essayer de répondre, je cite, « aux nombreuses demandes et commentaires de la communauté » pour « être un espace accessible où le plus de gens possibles se sentent à l’aise » (voir leur post insta à ce sujet).
Quant au résultat, il faut aller discuter avec des personnes qui font des activités en groupe non mixtes, pas entre couilles sur camptocamp Dans mes connaissances, les retours sont très positifs, les personnes ne sont pas marginalisées, ni radicalisées, mais elles y gagnent en confiance. Ça ne les empêche pas du tout de faire des choses avec d’autres personnes, au contraire, ça permet à certaines de se sentir plus à l’aise là où elles ne l’étaient pas avant, à cause de comportements - conscients ou non - problématiques.
J’ai peu d’avis sur le sujet. Je trouve par contre intéressant l’usage de l’anglais dans ces cas. Notez également que lorsqu’ils sont exprimés en Français, ces comportements sont justes évoqués (« d’autres situations désagréables »).
Une sorte de puritanisme sémantique
Ou d’auto censure puritaine
Les salles semblent effectivement dangereuses par chez toi.
Je suis allé qlqs temps dans une salle de sport à Vénissieux, à coté des Minguettes, donc un quartier sensible & dangereux y compris pour le référentiel français. Dans la salle, je n’ai pas observé ce que tu évoques alors qu’il y a des femmes, et des hommes, de toutes les ethnies, cultures & religions. Je vais régulièrement en Suisse (perso et pro), y compris à Berne, ça me semble tout de même bien « Suisse ». La radicalisation et la marginalisation sont peut-être une question de Röstigraben.
Dans les salles que j’ai fréquentées, je n’ai jamais constaté le type de situation décrite plus haut (sexisme, harcèlement et tutti quanti).
Ben si. Enfin pas des boîtes tout le temps, mais des soirées réservées aux filles.