Salle d'escalade discriminatoire ?

Ben oui, cette scène de drague lourde est célèbre, et c’est devenu un même. Quel est le problème ?

Ce n’est pas une scène de drague lourde.
C’est l’explicitation des quelques préceptes fondamentaux de la méthode du harceleurs sexuels qu’incarne M.Blanc dans ce rôle :

  1. cibler tout ce qui passe à ta portée et peu importe la tactique . Plus il y a de tentative plus il y a de chance de réussite.
  2. Ce que tes victimes disent pensent ou subissent suite à son comportement et agissement n’existe pas. Pas de remord . C’est toi le chasseur et donc le dominant.
  3. maximisez ses chances quitte à jouer sur le registre du « malentendu » ( la confiance , le consentement entre autre ).
    Seul compte le nombre de victime que tu auras épinglé à ton tableau et au diable leur petites lamentations et pleurnicheries .

Sinon la réponse donc est sans doute dans ta question :sweat_smile:
Si tu ne vois pas où est le problème c’est donc que le probleme est en toi .
Bonne introspection .

[

Ça c’est ton interprétation , voilà ce que j’ai écrit

Mais peut-être que tu ’es pas capable de faire la différence entre « les femmes « et « les grimpeuses » et entre « pensent » et « gênent » ( en l’occurrence le torse nu).

Je rejoins @Pulse sur ton appréciation du post d’@imap qui est complètement erroné.

Et c’est précisément ce décalage d’interprétation sémantique qui me fatigue.
Mais c’est pratique pour ce donner de la hauteur d’esprit sur un forum .

Donc si une femme est gênée par des hommes torses nus, elle n’est pas une grimpeuse? La fait d’être grimpeuse ou pas dépend plutôt de la pratique de grimpe, et pas des attitudes vis à vis la tenue des autres.

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J’ai précisé la nature et le contexte de mes propos quelques posts au dessus

Je me contrefous totalement des capacités/connaissances de chacun en français pour intervenir sur un forum (je me contrefous encore plus de l’orthographe dans ce contexte) ; ce qui compte, c’est l’idée. Mais encore une fois, ceux qui ne savent ni lire ni écrire le français correctement, et qui viennent ensuite parler de « décalage d’interprétation sémantique » ou emploient des arguties tortueuses pour tenter d’invalider tout argument contraire aux leurs, renforcent mon sentiment sur leur mépris de la parole des femmes.

Toutes ces tentatives pour chercher la petite bête (dialectique ou autre) ne sont qu’une façon de noyer le poisson. C’est assez symptomatique d’une peur. À partir du moment où dès que l’on dit (homme ou femme) « Écoutons la parole des femmes, et réfléchissons sur ce qui leur impose le silence. », on est attaqué, c’est qu’il y a un sérieux souci…

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Certainement pas pour les raisons que tu soulignes. J’en parle, malheureusement, d’expérience.

Tu vois pour le coup, je suis d’accord :stuck_out_tongue:

Comme quoi, on peut éclaircir un propos même auprès des neuneus sans monter sur ses grands chevaux. Tout le monde parle pour les femmes ici, et c’est bien ça qui me gêne.

Et bien moi je ne m’en contre-fous pas .
Ton post c’est l’apologie du procès d’intention

Oui, et le film ridiculise ce genre de comportement.
Ca pose un problème ?
Est-ce que tu estimes qu’il y a trop de risque que des hommes prennent cette scène au 1er degré, et l’utilisent comme un tutoriel ?
Et donc on fait quoi ? On censure cette scène et toutes les autres dans des dizaines de films ? Idem pour toute forme de description de ce genre de comportement, y compris sur ce forum (ah ben oui, si on commence à décrire en texte, certains vont imaginer la scène, ça fait comme un film, et ça va leur donner de mauvaises idées) ? On censure 8 milliard de personnes, pour empêcher toute description artistique ou non de ce genre de comportement ?

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Quelle plaisanterie.
Le ridicule ne semble pas l’avoir emporté.
Il suffit de regarder autour de soi.
Exactement le contraire du résultat attendu à supposer que cela ait été écrit et joué en ce sens.
A l’identique par exemple de ce que Coppola racontait de ce qu’il avait voulu faire avec «Apocalypse now » en tentant de dénoncer l’horreur de la guerre.
M. Blanc méritait mieux que ça comme hommage posthume .

Je plussois .
Et quoiqu’il en soit mes filles m’ont ouvert les yeux le jour ou elle m’ont dit que pour ne pas se faire emmerder à tout bout de champ dans la rue il faut se saper comme un sac à patate et d’affubler un sac à dos pour ne plus avoir de problème.
Et que chercher pour elles un coéquipier pour grimper en salle ( sur un forum dedié) se transformait systématiquement en plan drague, pour le co-equipier mâle, plus ou moins insistant au cours et après la séance.
Quoi de plus « naturel » ?
Forcément ! Une femme qui cherche un co-équipier c’est une raison secondaire…un prétexte …Elle cherche autre chose . Ben voyons.
Quoi faire ? Les croire . Ouvrir les yeux .
Donc terminé le forum pour elles . On grimpe entre femme.
Et je ne parle pas d’un quarteron de caciques «formateur » ( que des hommes ) qui œuvraient au club d’escalade et alpiniste bien connu de l’époque .
Il y a eu des mauvais moment à passer pour celles qui s’y pointait et qui n’étaient pas venu pour ça .
Ça se passerait en 2024 que cela se serait fini au tribunal pour des accusations de harcèlements sexuels caractérisés.
J’ai une amie qui en a des souvenirs traumatisants 40 ans après les faits à répétition (stage et sorti de fin de semaine) .
Elle n’avait qu’à rester chez elle.
Le « masculinisme » a hélas le vent en poupe et la peur n’est pas près de changer de camp à supposer que l’objectif soit de faire changer la peur de camp.
Pour ma part si j’ai l’intention d’importuner une femme dans l’espace publique la seule question que je me pose intérieurement est la suivante : « et si c’était un homme l’interpellerai-je sur le même sujet au même endroit et de la même façon ? » . Si la réponse à cette question est non alors pourquoi ai-je l’intention de la faire ?.
Tout est donc à déconstruire et reconstruire individuellement et collectivement et il y a du travail pour un moment .
Donc l’interdiction des adeptes du « torse nu » (et des braillards) en salle ça va dans le bon sens.
Et si des femmes trouvent que la proposition du gérant de la salle en Suisse est une bonne idée et bien ça va aussi dans le bon sens .

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On peut aussi revenir au cinéma américain des années 30 après la mise en place du Code Hays où les méchants et leurs comportements déviants sont toujours punis, la morale sauve, les baisers de 3 secondes mais pas plus, la nudité n’en parlons même pas, l’utilisation des armes à feu limitée (ce qui ne manquera pas de poser problème aux USA…), les inter-actions raciales bannies, etc…

Alors oui, cette scène du « malentendu » est bien représentative d’une drague lourde, mais quoi que tu fasses, elle est et restera mythique. Comme le western qui est aussi le genre qui par excellence illustre le racisme et l’ethnocide des indiens d’Amérique mais n’a jamais empêché les chefs d’oeuvre. Et les exemples ont nombreux.

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Je sais pas si on a vu la même version, mais j’avoue qu’Apocalypse Now m’avait pas trop donné envie d’aller au Vietnam (sans même parler du cout carbone!) pour tuer ou me faire tuer dans la jungle…

ouais, mais t’es communiste alors forcément le Vietnam côté ricain :wink:

Le napalm c’est comment niveau cout carbone ?

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Ils pourraient déjà commencer par lancer le napalm d’un train de guerre au lieu d’un méchant avion.

On dit un méchant Navion.

A un certain moment, j’habitais en immeuble. Sur le même palier, vivait une jeune femme. Un jour, je la vois au pied de l’escalier avec un sac de provisions assez lourd. Je lui demande:

  • Voulez-vous un coup de main ?
    Oulala !!! Qu’est-ce j’avais pas dit là !
    Je me suis fait rembarré par un:
  • Non mais dites donc, je ne suis pas compètement décatie ! Je peux encore me débrouiller toute seule. Qu’est-ce que vous croyez ?
    (J’ai eu envie de lui répondre " je sais que vous n’êtes pas celle que je crois ").
    Bref, par la suite, je me suis arrangé pour l’éviter.
    Dans certains contextes, méfiez-vous de la spontanéité.
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J’avoue.
Et j’te raconte pas ce que ça aurait pu être s’il lui avait manqué une main (j’adore les blagues du genre, les interlocuteurs ne savent plus où se mettrent).

Ceci dit, ton histoire aurait été identique avec un jeune homme, ou pas ?

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Ce niveau de projection…

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Bien sûr adoré. Quoi de plus marrant que celui qui collectionne les râteaux mais qui renait de ses cendres tel le phénix à chaque occasion. On a surement pas envie d’être à sa place. Il faut voir que le Jean Claude, il n’existe pas aux yeux des femmes, il est totalement transparent. Elles le remballent sans aucune délicatesse (il ne l’est pas non plus, on est bien d’accord), elles le plantent et il n’a plus qu’à chanter pour se réchauffer en attendant qu’on vienne le chercher.
Et la phrase suivante est sublime « Vas-y fonce, sur un malentendu, ça peut passer » C’est le malentendu sur la beauté, il est moche mais on sait jamais, peut-être ne va-t-elle pas le voir ?
Et puis toute rencontre amoureuse est un malentendu, ça commence par là. Parfois l’histoire se finit aussi sur un malentendu (et on peut se poser la question de ce qu’était la relation entre le début et la fin ).
Je ne trouve donc pas que ce dragueur invétéré qu’incarne Michel Blanc est très représentatif de la domination masculine et qu’il faut lutter comme tu dis. Les femmes ont dans cette comédie le rôle de castratrices. Il suffit de s’intéresser au rôle du beau gosse popeye (incarné par Thierry Lhermitte) qui est le larbin de sa femme et de son amant. Il l’a surement bien cherché mais…
Ce film est un bijou pour étudier les relations « amoureuses »
Sinon si j’interviens encore c’est parce que la discussion a porté sur les « torses nus » et je me sens un peu fautive puisque j’en ai parlé, j’aurais pu aussi parler des femmes qui portent brassière et short court, elles montrent leurs épaules, leurs dos, leurs jambes, leurs ventres et le mouvement magnifie le corps. Et pour tous les sports c’est la même chose. On peut être torse nu et respectueux. On peut être en brassière et avoir envie d’être tranquille quand on grimpe.

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