Sainte victoire

Ça semble prouver que les grandes voies sportives font venir des milliers de grimpeurs et fuire la faune … :wink:

magnifique , mais c est vrai que je te parlais du 2eme degré pour les chamois , mouflons , sanglier , blaireaux et genettes que je n ai jamais vu dans la région , sauf lors de soirées arrosées !!!
plus sérieusement , c’est vrai que quand on grimpe , on est quand meme bien occupé , et on ne regarde pas grand chose à part les 50 cm devant soi

Bah tu fais partie des 99 % qui n’ont jamais vu chamois et mouflons, pourtant bien présents, sur le site. A ta décharge, vue la pression de chasse ils sont quand même bien discrets. Pour ceux-là il est clair que la principale menace c’est pas les grimpeurs, évidemment. Pour d’autres par contre on ne peut nier l’impact de la grimpe. Je ne suis pas assez souvent à Sainte-Victoire pour en juger, mais dans les Calanques je connais au moins deux sites où le grand-duc a disparu après équipement à demeure de voies (il y était encore lorsque les voies étaient ouvertes mais restées en TA), dans le Garlaban, deux aussi, à la Sainte-Baume un dans le dernier secteur équipé à Gémenos … D’autres espèces rupestres se raréfient aussi, mais bien malin qui pourra dire si c’est dû à la fréquentation ou pas.

Pierre, peux-tu me confirmer que le Molosse de Cestoni (plus grande chauve souris d’Europe) niche dans les falaises de Cap Gros. Il me semblait que c’était un secteur où l’équipement était à éviter, j’ai été très surpris quand j’ai vu le nombre de voies nouvelles dans ce secteur (topo 2017).
Olivier

Je ne sais pas mais je me renseigne, pour les chauves-souris c’est compliqué. Les molosses de Cestoni sont présents dans les Calanques mais leur étude est difficile, et je ne pense pas que tous leurs lieux de présence soient identifiés. Je te tiens au courant.

Effectivement tu as raison: une étude d’il y a environ 15 ans a montré la présence du molosse de Cestoni au cap-gros. Compte tenu de la tranquillité des lieux avant équipement des voies récentes et le biotope très favorable, rien ne permet de supposer qu’il en soit parti. Tu mets là le doigt sur le point crucial: je ne pense pas que la plupart des équipeurs soient indifférents à la protection de la nature, mais que souvent ils n’y pensent même pas: pour les oiseaux, déjà on voit bien comme dit plus haut que des voies sont équipées dans des zones où des espèces protégées et rares sont présentes simplement parce qu’on n’a pas cherché à regarder attentivement ce qu’il en est, ou même à demander à ceux qui sont susceptibles d’être mieux informés. Pour les chauves-souris c’est encore plus complexe: elles sont invisibles et sincèrement qui va se poser la question avant d’équiper de savoir s’il y a des chauves-souris dans le quartier ?

J’imagine bien que c’est une boutade :blush: mais sans rentrer dans le débat concernant les commissions et les décisions prises il faut rappeler que les impacts dans un même lieu pour des activités différents ne sont pas les mêmes. Concernant les oiseaux ce qui importe c’est la durée du stationnement et les possibilités de sites de repli pour des espèces contraintes de quitter l’endroit où elles se trouvent (et contrairement à ce qu’on pense souvent, deux falaises voisines ne sont pas forcément équivalentes).
Le randonneur isolé n’aura quasiment aucun impact, mais une file ininterrompue de randonneurs certainement. La cordée dans une voie TA une fois tous les 36 du mois ne sera probablement pas une calamité, mais si cette voie est équipée et que tous les week-ends, voire en semaine, plusieurs cordées la parcourent c’est une autre affaire. Et le top c’est la falaise équipée de couennes où des cordées ou des groupes stationnent plusieurs heures durant. Là si une espèce était présente avant l’équipement il y a de très fortes chances qu’elle abandonne le site

2 Likes

Merci Pierre pour ta réponse.

Oui merci Pierre pour toutes ces précisions et informations.
Quand les chose sont bien expliquées, ça à plus d’impact.

Cet éclairage nous permet de comprendre que des grimpeurs non informés puissent être beaucoup plus nocif pour l’environnement que des chasseurs de sangliers.N’ en déplaisent a tout les pratiquants de sports de pleine nature.

Vaste débat que la gestion de l’affluence d’un site naturel, et la politique à mener, mais bon, à la Sainte va falloir arrêter de laisser des équipements vétustes et faire fi de la sécurité (vie) des grimpeurs. Soit faut déséquiper, soit ré-équiper certaines antiquités, mais pas laisser en l’état!

1 Like

Mais là c’est pas un problème de sécurité, c’est juste que personne veut redescendre des déchets…

1 Like

Photo prise aujourd’hui du côté de la Marbrière. Elle est caricaturale :wink:, mais juste pour dire que le problème de l’état de certains équipements à la Sainte est à traiter en premier. Avant de décider si on doit équiper ou pas.

On a du mal à imaginer ce qui a pu se passer à ce relai pour le trouver dans un tel état. C’est dans quelle voie? Il n’y a pas beaucoup de voies anciennes dans ce secteur.

A droite de Robin des Baouques. Je ne connais pas son nom. (Pas passé dedans, juste zoomé pour faire la photo :wink:). A 2 petits pas de celle qui a été déséquipée d’ailleurs et qui est à l’origine de ce post!
Y’a encore pas mal de spits de par et d’autre, mais faut pas s’arrêter à cette photo et ce site. Je parle de l’ensemble.

Quel est le problème de ce relai (à part qu’il faut enlever la corde moisie) ?
Les points sont-ils trop rouillés (ils ont l’air bon sur la photo) ?
Ok, les points ne sont pas aux normes (chevilles autoforeuses ? ou goujon avec vis ?). Mais si on n’a pas confiance, il y a surement moyen de construire son propre relai sur friends ou lunule avec tous les trous qu’il y a aux alentours.

1 Like

c’est exactement ce que je disais[quote=« kija, post:72, topic:208823, full:true »]
Mais là c’est pas un problème de sécurité, c’est juste que personne veut redescendre des déchets…
[/quote]

1 Like

Ça montre probablement aussi qu’il n’y a plus beaucoup de passage dans cette voie!
Ce n’est pas propre à la Sainte, mais quand l’équipement n’est pas rassurant (spits, rouille, espacement xxl …), c’est déserté!

Un gros problème c’est celui des pitons dont une grande majorité serait à benner. Mais qui va le faire? Pas un équipeur car c’est du TA donc c’est aux grimpeurs qui font la voie de changer les pitons mais combien partent avec un marteau et des clous? (pas moi…je râle et je passe en serrant les fesses) En plus ces vieux clous sont plus souvent dans des trous que dans des fissures et je pense qu’ils doivent être difficiles à enlever. S’attaquer à un vieux clou planté dans un trou c’est prendre le risque de ne pas le sortir et de le laisser pire qu’avant.

Voilà un des aspects du problème:beaucoup ne sont plus prêts à assumer leur sécurité et préfèrent plaider pour une montagne aseptisée. Quand j’ai commencé à grimper ( il y a plus de 40 ans), à la Sainte et dans les calanques avec notre petit niveau, nos vibrams et la corde autour du ventre, on avait toujours un marteau et quatre pitons au cas où. Quand les clous ne nous plaisaient pas on les virait et j’ai jamais entendu quelqu’un se plaindre d’un équipement (sauf à la rigueur quand il y avait « trop » de pitons dans un passage).
Actuellement dans les calanques 90% des voies intéressantes en bon rocher sont équipées à demeure et il y en a toujours qui se plaignent lorsqu’ils en font une en TA qui ne les satisfait pas. A la sainte c’est un peu différent mais je ne vois pas où est le problème. C’est quand même pas compliqué quand on voit un relais foireux de couper tout ce qui doit l’être et j’ai jamais vu une voie équipée béton en dessous avec un relais comme sur la photo: à moins d’être plus myope qu’une taupe on se rend bien compte du bas de ce qui va suivre…

Il est clair que le niveau global des grimpeurs a augmenté depuis mes débuts. En lisant certains avis on n’en a pas l’impression. On faisait sans problème il y a trente ans ou même dix ans l’éperon de la vierge avec un petit jeu de câblés et basta, sans trouver franchement à redire quoi que ce soit sur l’équipement ou la qualité du rocher. Pourquoi serait-ce différent maintenant ?

Autre chose. Je connais une voie à la sainte-baume qui ne passe plus parce que plus pitonnable. Il faudrait mettre un spit mais cela n’a pas été fait parce que certains ont une mentalité (de vieux con sans doute !) qui leur fait dire « eh bien si ça passe pas, ça passe pas et on redescend » c’est-à-dire exactement ce qui se passe quand on ouvre du bas. Un grimpeur a aussi le droit (pas obligé hein !) de penser que c’est à lui de s’adapter au rocher, et pas le contraire.

Un dernier truc: « quand l’équipement n’est pas rassurant c’est déserté ». Oui, et donc ?
Admettons que je trouve dommage qu’une belle voie ne soit plus bien équipée. Qu’est-ce qui m’empêche d’aller changer les points qui partent en déliquescence ? Ce serait certainement plus constructif que de me lamenter.

3 Likes