SAE, vers un glissement des cotations?

Posté en tant qu’invité par malopieds:

La cotation d’une voie est a vue, c’est bien pour ca qu’on peut dire avoir un certain niveau a vue que le jour ou on enchaine 99% des voies de ce niveau sur n’importe quel site. Et c’est aussi pour cela que l’on fait la difference entre a vue et apres travail. Peut que JL2H dit qu’il a un niveau 6a apres travail a vue!!! moi j’ai jamais vu ca…

Quand j’equipe une voie (en falaise pas en SAE) je donne la cotation a vue et non apres travail. Comme on connait generalement trop la voie, il est difficile de lui donner une cotation objective, c’est pourquoi les potes sont la, pour essayer le a vue et confirmer ou modifier la cotation. L’objectif de l’escalade en falaise restant le a vue, la difficulte de lecture est donc a prendre en compte dans la cotation, ce qui ne serait pas vrai si la cotation etait apres travail.

Il n’en est pas tout a fait de meme en bloc, ou le passage se fait generalement apres travail et donc une nouvelle technique pourra faire baisser la cotation.

Posté en tant qu’invité par Malo:

Salut A.P
Moi c’est pareil, j’ai un meilleur niveau à vue en falaise qu’en salle, mais je pense que cela est + du à ma façon de grimper qu’aux cotations. Effactivement en falaise j’arrive "facilement " à tenir les petites croûte des 6b/6c verticaux ou les pas des 6b/c devers qui ne sont pas mutants. Or, en salle la plupart des 6b/c sont deversant et les prises deviennent petites, ce 'est pas du tout le même effort et j’ai beaucoup plus de mal. Cela vient certainement 1- de ma physionomie : je suis une fille --> petit doigt qui tiennent bien les gratons de falaise mais petit bras qui ne me permettent pas de tracter sur des petites prises en salle ; 2- tout simplement de mon style de grimpe (façon de se placer…)
Alors c’est vrai que 90% des personnes avec qui j’ai discuté me soutiennent que la salle est « + facile » que la falaise. Pour moi (comme pour toi apparemment) c’est l’inverse. Ne nous en plaignons pas, je pense qu’il est plus facile de progresser vite en salle où il est beaucoup question de musculation qu’en falaise… Enfin ceci est mon avis et n’engage que moi!

Posté en tant qu’invité par bienlotiman:

Ca tient aussi à la motivation: Je déteste être enfermé, avoir à subir la foule, j’aime la nature, l’altitude…

Il s’ensuit que je suis peu motivé sur SAE, encore moins quand c’est en salle,
que je préfère la falaise aux blocs, une couenne de 30 m à une de 10, une grande voie
à une couenne et ainsi de suite!

Et comme j’ai la chance d’avoir des falaises à 20’ de chez moi, je vais ramement sur SAE!

PS: Sans nier l’utilité des SAE et des blocs, évidemment!

Posté en tant qu’invité par M@t:

C’est bien beau de dire qu’une cotation c’est à vue, mais comment fait-on pour les voies extrêmes ? La plupart des voies en 8, sans parler des voies en 9, sont enchainées après travail, et très rarement faites à vue, et pourtant elles ont une cotation.

Posté en tant qu’invité par bienlotiman:

La cotation à vue proposée par l’ouvreur n’est pas absolue, même s’il est rare qu’il se trompe souvent de beaucoup.
Ensuite, cette proposition est ajustée grâce aux potes et autres à qui il la fait essayer.

Posté en tant qu’invité par M@t:

Oui, mais si ses potes ne la font pas à vue, on fait comment pour coter ? Vu qu’on ne peut coter une voie qu’après l’avoir enchainée, on donne la cotation après travail, sans tenir compte de la difficulté de lecture.

bienlotiman a écrit:

La cotation à vue proposée par l’ouvreur n’est pas absolue,
même s’il est rare qu’il se trompe souvent de beaucoup.
Ensuite, cette proposition est ajustée grâce aux potes et
autres à qui il la fait essayer.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Ca m’amuse de voir combien certains sont aussi catégoriques pour dire que les cotations falaises sont toujours à vue, ou toujours après travail.

Une fois qu’on s’est mis d’accord sur la terminologie (cotation « à vue » = cotation prenant en compte la difficulté de lecture, mesurant la difficulté de réussir la voie à vue) et cotation « après travail » = cotation ignorant la difficulté de lecture, mesurant la difficulté d’enchaîner la voie par la méthode la plus simple supposée connue)… on s’aperçoit que les avis éclairés divergent : je connais autant d’équipeurs, ouvreurs ou auteurs de topos qui prônent la cotation à vue, que d’équipeurs, ouvreurs ou auteurs de topos qui prônent la cotation après travail…

Il faut comprendre que sauf peut-être en compet en SAE, il n’y a pas encore de norme à ce sujet, et c’est un joli bordel !

Moralité : sur chaque site (ou dans chaque SAE), se renseigner sur la manière de coter… En général, après avoir essayé 3 ou 4 voies, on arrive à se faire une petite idée…

NB : en Alsace, on préfère les cotations après travail ; mais moi je préfère de loin les cotations à vue… bouh, je suis un incompris !

Posté en tant qu’invité par bienlotiman:

C’est bien pour cela que la cotation des voies extrêmes prend parfois du temps à avoir un consensus.

Même qqs voies moins difficiles sont parfoisconfirmées des mois après, faute d’« essayeurs » quis e bousculent.

On marque alors : 8B ? (=à confirmer)

En tout cas, j’en parlais avec un entraîneur il y a une heure: le princope est la cotation à vue.

Posté en tant qu’invité par jozles:

Et je confirme.
Une petite suggestion : on a l’habitude de dire pour le niveau « à vue », 80% des voies enchainées et 100% au cran juste en-dessous (par exemple 80% des 6C et 100% des 6B+ pour le niveau 6C à vue).

Posté en tant qu’invité par bienlotiman:

Hummmmm, ton "ça m’amuse " ne serait pas un peu sarcastique des fois!!!

Bon, cerqu’il y a de bien dans ta précision, c’est que tout le monde a tort et raison.
Demi-victoire ou demi-défaite pour un sujet vraiment pas gravissime!!

Mon secteur est « Avuiste » : la chance!

Posté en tant qu’invité par jozles:

C’est pas ce que je vis (vois)… Pour un rocher/falaise inhabituel, quand le niveau après travail s’amméliore, le niveau à vue aussi. Et vice-versa. Le grimpeur a juste intégré un nouveau style de préhension et/ou de gestuelle qui ne lui étaient pas familiers.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Nukem:

J.Marc a écrit:

NB : en Alsace, on préfère les cotations après travail ; mais
moi je préfère de loin les cotations à vue… bouh, je suis un
incompris !

Et ça donne quoi une cotation Alsacienne transposée en cotation de l’intérieur ?

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

bienlotiman a écrit:

Hummmmm, ton "ça m’amuse " ne serait pas un peu sarcastique des fois!!!

Allons, j’avoue… mais si peu !

Pour être plus précis, les forts grimpeurs alsaciens n’aiment pas trop le à vue - peut-être parce que le grès ne s’y prête guère ? Aussi on peut comprendre leur affection pour les cotations après travail…

Tiens, je pense à un autre ardent défenseur de la cote après travail : Bruno Fara. On en avait déjà longuement discuté avec lui ici… sans se mettre d’accord !

Mon secteur est « Avuiste » : la chance!

Ce n’est pas une chance… mais un bon choix !

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Nukem a écrit:

Et ça donne quoi une cotation Alsacienne transposée en cotation
de l’intérieur ?

Réponse demain sur le cailloux… j’ai un p’tit programme pour toi, dailleurs…

Posté en tant qu’invité par eude:

là, je crois qu’il y en a beaucoup qui rigole en nous lisant. J’ai rarement vu une discussion aussi stérile.
la cotation d’une voie, ça ne dépend pas de la façon de la gravir, ça dépend de la taille des prise, de la raideur, bref du rocher (ou de la résine).
Apres si tu passe à vue, c’est clair que tu es plus fort que si tu passe après travail.
Mais la cotation reste la même. Un 7a, si tu passe a vue c’est du 7a, et si tu passe après travail, et bah c’est quand même encore du 7a, les prises n’ont pas changées.
Par contre si tu cote une voie a vue tu as beaucoup de chance de te tromper(prises cachées) par si tu cote après travail, tu ne peus pas passer a coté de quelques prises.
J’ai presque honte d’avoir participer a ce post.

Posté en tant qu’invité par bienlotiman:

Tu devrais avoir honte en effet!!!

Posté en tant qu’invité par quentin:

moi aussi la honte m’envahi… mais je ne dirai qu’une phrase de gaston rebuffat… : « pour moi il n’y a que deux cotations : je passe ou je passe pas… » pensez y avant de critiquer telle ou telle cotation… prenez du plaisir et regardez les cotations juste pour le fun…

Posté en tant qu’invité par pol:

Je pense que tu parles des falaises du nord de l’Alsace J Marc , ici , dans le sud ( de l’Alsace ) les cotations sont à vue, idem pour le Jura Balois , et le jura français.

Posté en tant qu’invité par eude:

eh pol ?
tu sais pas lire ?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

eude a écrit:

là, je crois qu’il y en a beaucoup qui rigole en nous lisant.

Il y en a qui sont sérieux en participant à cette discussion ???

la cotation d’une voie, ça ne dépend pas de la façon de la
gravir, ça dépend de la taille des prise, de la raideur, bref
du rocher (ou de la résine).

C’est faux, la cotation ne se mesure pas sur des critères objectifs, il s’agit d’une estimation donnée par les grimpeurs, c’est subjectif.

Mais la cotation reste la même.

Ce serait vrai si on pouvait mesurer une cotation avec le maintenant célèbre grimpômètre à coulisse sinon ce n’est absolument pas vrai.

La cotation à vue et après travail n’est pas la même chose, tout simplement parce que la cotation est dépendante des grimpeurs et des règles qu’ils se fixent. A règles différentes (à vue, après travail, etc…), cotations différentes.

C’est quoi la cotation ?

La première question à se poser est celle de son utilité, à quoi sert la cotation ? La majorité des grimpeurs cherchent avant tout à aller dans des voies qui correspondent à la difficulté qu’ils recherchent : cette voie semble avoir le niveau pour que je m’échauffe, cette autre voie est bien pour tenter une perf à vue, cette autre il va falloir la travailler. En grande voie la cotation permet de ne pas s’engager au dessus de ses possibilités.

Comment ça peut se « mesurer » ?
On dit qu’un grimpeur à un niveau de 7a lorsqu’il passe la grosse majorité des 7a à vue. Quand on a une nouvelle voie sa cotation devrait être établie à partir de ce critère. C’est à dire que la cotation devrait permettre à la grosse majorité des grimpeurs du niveau de la voie de la passer à vue. (Au passage on ne peut que remarquer qu’on manque d’une référence stable)
Si une minorité seulement des grimpeurs de niveau 7a passe cette voie à vue alors il faut revoir cette cotation à la hausse.

2 problèmes se posent :

  • une voie peut être aussi dure à passer à vue qu’après travail ou au contraire beaucoup plus facile après travail quand elle ne demande pas d’aptitudes physiques particulières.
    Par exemple 6b à vue suivant le critère que j’ai donné plus haut alors que la grosse majorité des débutants la passe après travail parce qu’il suffit de trouver le bon bac caché.
  • de nombreuses voies dures n’ont jamais été enchainée à vue, ou, si elles l’ont été ce n’est pas par un nombre de grimpeurs suffisant pour une estimation correcte. On ne peut que connaître les perfs après travail.