Posté en tant qu’invité par J2LH:
eude a écrit:
là, je crois qu’il y en a beaucoup qui rigole en nous lisant.
Il y en a qui sont sérieux en participant à cette discussion ???
la cotation d’une voie, ça ne dépend pas de la façon de la
gravir, ça dépend de la taille des prise, de la raideur, bref
du rocher (ou de la résine).
C’est faux, la cotation ne se mesure pas sur des critères objectifs, il s’agit d’une estimation donnée par les grimpeurs, c’est subjectif.
Mais la cotation reste la même.
Ce serait vrai si on pouvait mesurer une cotation avec le maintenant célèbre grimpômètre à coulisse sinon ce n’est absolument pas vrai.
La cotation à vue et après travail n’est pas la même chose, tout simplement parce que la cotation est dépendante des grimpeurs et des règles qu’ils se fixent. A règles différentes (à vue, après travail, etc…), cotations différentes.
C’est quoi la cotation ?
La première question à se poser est celle de son utilité, à quoi sert la cotation ? La majorité des grimpeurs cherchent avant tout à aller dans des voies qui correspondent à la difficulté qu’ils recherchent : cette voie semble avoir le niveau pour que je m’échauffe, cette autre voie est bien pour tenter une perf à vue, cette autre il va falloir la travailler. En grande voie la cotation permet de ne pas s’engager au dessus de ses possibilités.
Comment ça peut se « mesurer » ?
On dit qu’un grimpeur à un niveau de 7a lorsqu’il passe la grosse majorité des 7a à vue. Quand on a une nouvelle voie sa cotation devrait être établie à partir de ce critère. C’est à dire que la cotation devrait permettre à la grosse majorité des grimpeurs du niveau de la voie de la passer à vue. (Au passage on ne peut que remarquer qu’on manque d’une référence stable)
Si une minorité seulement des grimpeurs de niveau 7a passe cette voie à vue alors il faut revoir cette cotation à la hausse.
2 problèmes se posent :
- une voie peut être aussi dure à passer à vue qu’après travail ou au contraire beaucoup plus facile après travail quand elle ne demande pas d’aptitudes physiques particulières.
Par exemple 6b à vue suivant le critère que j’ai donné plus haut alors que la grosse majorité des débutants la passe après travail parce qu’il suffit de trouver le bon bac caché.
- de nombreuses voies dures n’ont jamais été enchainée à vue, ou, si elles l’ont été ce n’est pas par un nombre de grimpeurs suffisant pour une estimation correcte. On ne peut que connaître les perfs après travail.