Posté en tant qu’invité par J2LH:
eude a écrit:
le topo « jour de froid », si tu grimpe en plein soleil, tu
utilise le topo « canicule », avec tes baskets tu utilise le topo
« sans chausson », …
Une cotation n’a jamais prit en conte le grimpeur
(a part parfois la notion de petit ou grand)
Non, même pas.
, mais bien la réalité physique de la voie. Et c’est encore pire si tu va en montagne
où la neige et les conditions en générales peuvent être très
changeantes. Une voie TD, quelque soit le temps, elle sera TD,
quelque soit l’etat de la neige (compact ou toute mole) elle
sera TD, si le jour où t’y va il y a du verglaz dans les
dièdres, elle sera encore TD. Car la cotation prend en compte
le fait que savoir choisir les conditions ça fait parti du
jeux.
Je n’ai jamais parlé des conditions météo mais je ne trouverais absoluement pas choquant qu’un topo propose des cotations différentes pour une voie qui comporterait par exemple une zone souvent humide obligeant à des accrobaties.
La cotation d’une voie ne dépend pas que du rocher mais également des règles adoptées par le grimpeur. On a déjà ces cotations quand les topos précisent une cotation en libre et une cotation en artif (ex 6b/A0). Entre « à vue » et « après travail » les topos ne précisent rien mais il est évident que les équipeurs donnent parfois des cotations « à vue » et parfois des cotations « après travail » ce qui explique des décalages énormes entre les sites. En réalité on a bien 2 échelles de cotation.
Oui, tu as raison. Mais ce n'est pas le cas, il n'y a pas
de double cotation . C’est pourquoi il est ridicule de dire que
les cotations sont « a vue » ou « après travail ».
Les cotations données par l’équipeur sont parfois « à vue », parfois « après travail », c’est rarement précisé et ça laisse un grand flou.
De même,
si tu choisi de faire une voie TD alors que la face n’est pas
seiche, tout le monde va rigoler si tu raconte partout que
c’est une voie ED.
Tu y a trouvé les difficulté d’une voie ED, pour toi c’était ED au moment où tu l’as faite. La cotation n’est pas un truc gravé dans la montagne par volonté divine, la cotation c’est toujours quelque chose de subjectif, de discutable.
Pour l’alpinisme ce que tu dis ne tiens pas, prends les itinéraires sur la face nord des grandes jorasses, si c’est ED en été ça a toutes les chances d’être ABO en hiver. En escalade il est vrai que l’on considère que les conditions optimales sont réunies mais il est évident que suivant les règles que l’on se fixe la difficulté des voies ne varie pas ne façon uniforme.
Je pense vu ta réputation que tu va encore me dire que coté
une voie « A vue » ou « après travail » ce n’est pas la même chose,
mais je vais te proposer une petite expérience :
Choisi un voie que tu ne connait pas, grimpe là « a vue », puis
propose une cotation.
Choisi une autre voie, et là, pas de chance tu te fais
bloquer plusieur fois, tu te prend un vol mais finalement tu la
sort, puis propose une cotation.
Dans les deux cas, si tu as une morphologie normale, tu verra
que l’écart de cotation entre tes deux propositions
correspondra à l’écart de cotation sur le topo.
Absolument pas, déjà parce qu’une morphologie normale ça n’existe pas, également parce que tu vas être influencé par tes aptitudes en fonction du type de voie, si je me sens en général à l’aise dans les 6b en dalle à réglettesil m’arrive encore de coincer dans les dièdres en 5c. Je peux être plus en forme pour une voie que pour une autre, etc… Dans des grandes voies il m’est parfois arrivé de dire que l’équipeur ne devait pas aimer les dalles à cannelures et au contraire être à l’aise dans les surplombs parce que, pour moi puisque qu’une cotation est subjective, j’avais randonné les dalles et souffert dans les surplombs alors que les cotations des surplombs était inférieures aux cotations des dalles.