Responsabilité de la FFME dans l'accident de Vingrau - Appel de Toulouse

La seule solution perenne serait qu’enfin soit reconnue par la loi la notion de « risque acceptée » par le pratiquant.
C’est le cas dans plein de pays mais en France comme d’hab on a 20 ans de retard…

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Pas uniquement, je pense qu’il y avait aussi une reconnaissance des pouvoirs publics et de l’argent à trouver pour aider au développement de l’escalade en France.
Par exemple, dans le 65, il y a eu une vague de conventionnement début 2000 ou 2001. La falaise du pic du Jer à Lourdes était parfaitement entretenue par le CAF à l’époque et elle est passée sous conventionnement FFME.
Résultat: suite aux déconventionnements massifs de 2012, elle est actuellement interdite. Alors que 90% des équipements (broches) posés par le CAF sont toujours en bon état…

franchement, rien n’est simple dans ce dossier (quand on a dit ça nous ne sommes pas plus avancé…) le principe du responsable payeur trouve ses limites et pose le problème d’une assurance qui si le risque dépasse le bénéfice ne voudra plus assurer, d’un autre côté finir paraplégique nécessite une indemnisation tout le monde doit l’entendre.
La licence obligatoire est elle la solution? (du fait qu’elle augmente le capital comme sur les routes) c’est une piste d’autant que le non licencié profite des équipements des indemnisations sans aucune contre partie.
La création d’un fond commun pour indemniser les cas les plus graves (assez rares finalement)
Comment font les autres grands pays d’escalade? Espagne Italie USA ?

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il trouve ses limites car personne ne peux garantir la bonne tenue d’une montagne, falaise et même d’une sente…

Merci à Seb.D pour ses réponses qui reprenne quasi mot pour mot ce que je pense !

Derrière les lettres FFME, le premier F est celui de « Fédération », du mot fédérer, regrouper,
regrouper les bonnes volontés, les envies, les forces, en mixant les différences « pro/amateurs/individuels/clubs »,
pour en sortir le meilleur, les grouper et pouvoir les représenter dans leur diversité.

L’outil d’une fédération, pour ça est le meilleur (pour pouvoir s’exprimer de manière collective,groupée et non comme un petit pèquenaud qui ne défend que son intérêt propre, sa petite envie, sa petite falaise, ou bien les 3 loulous du coin)…pour preuve il a été déployé dans quasi tous les sports.

Ensuite que certains choix fédéraux, certaines aspirations (olympisme, la grimpe en salle) soient discutables c’est une chose…mais bon c’est forcément le choix de pratiquants, que l’on se doit de respecter… indépendamment de ces divergence, d’un point de vue global,la « Fédé » est un atout et un formidable outil.

Aller « contre la Fédé », frontalement, c’est purement égoïste…m’enfin vue la société d’en ce moment…ça m’étonne guère que l’idée séduise.

Je constate dans vos réponses à toi et à Tof (Christophe ?, Christophe H ?) que vous critiquez ouvertement le fait que la FFME ait « eu les balloches » de conventionner les sites de grimpe.
Primo : c’est moche de cracher dans la soupe…parce que les dit-site qu’il ne fallait surtout pas conventionner selon vous, vous les avez arpenté pendant 30 ans grâce à ce conventionnement. Des générations de grimpeur en ont profité, jusqu’à en user les aspérités et surtout sans s’en plaindre.

Secondo : Sans conventionnement, la plupart des sites seraient probablement restés sous la mousse et sous le coude de propriétaire privés qui ne voient pas d’un bon oeil des olibrius grimper dessus. Donc à ce jour vous feriez du cyclisme.

Troisio : j’ai peur d’entendre dans vos discours celui du « fallait rien équiper », tout sur piton et vieux coin de bois…Escalade old scholl de ma grand-mère…ITA nous revoilà

Bref, le schtroumph à lunettage « fallait pas si, fallait pas ça… », j’accroche pas, ça n’apporte rien.

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le souci n’est pas tellement que le responsable paye, mais de définir qui est le responsable, non?

car si c’est le pratiquant qui assume à 100% sa propre responsabilité, il paye quand même les frais d’un éventuel accident: soit directement de sa poche, soit indirectement via une assurance.

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ok quelle solution tu proposes? comment auraient ils due faire?

oui mais dans ce cas c’est la nature qui est responsable, d’où l’idée d’un fond commun dans les cas où la faute n’est pas humaine…

exact,

D’ailleurs dans un tout autre domaine
y a un truc qui me trotte en tête,
Qui assure un porte-container contre les vagues scélérates ?

Dans un autre domaine, regarde ça

Mich 4000 ton questionnement est le bon

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Oui genre Saint Christophe !

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ça revient au même, c’est le principe de base d’une assurance!
sauf si tu aimerais que ce fond soit public et financé par les impôts de ceux qui n’en ont rien à faire de pratiquer des sports de pleine nature :stuck_out_tongue:
(et dans les faits, les secours en montagne gratuits c’est un peu ça)

Oui, probablement un peu

C’est toujours l’idée que l’on se fait entre les hommes de terrain et ceux de bureau, la caricature est grossière…

mais tu dois avouer que leur réponse, leur engagement, a permis de faire avancer les choses pendant 30 ans.
Jusqu’à tomber sur un os…

C’est comme si tu disais que suite à Irma, il fallait arrêter d’assurer les maisons contre les catastrophes naturelles… ben non, faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain…
le système des conventionnements est probablement perfectible, en détaillant proprement ce qui est du ressort de la fédé, ce qui est du ressort de la nature et ce qui est du ressort du pratiquant
mais faut pas tout bousiller… c’est mon avis

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pas tout à fait si tu considères que la licence( ffme caf ou autre) est obligatoire, (sinon c’est ton problème en cas d’accident ) et que tu rajoutes une close pour les sites naturels avec un surcout, (qui ne garantie que l’imprévisible), parce que là clairement personne n’est directement responsable et qu’il faut bien aider la victime… sur la route si tu as un accident alors que tu roules sans assurance il existe un fond d’indemnisation que tous les assurés payent…

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vi. Il a changé de pseudo… mais pas de style…

Les gens qui ont créés les conventions ont surement oublié de penser à certaines choses à l’époque, mais on devrait peut être pas oublier qu’il y a 20 ou 30 ans le monde dans lequel ils avaient à envisager les choses n’était pas le même et certaines évolutions ont pu ne même pas être envisagées. Il y a forcément eu des juristes impliqués à l’époque et si ce point a été oublié à l’époque c’est peut être aussi parce qu’il ne venait à l’esprit de personne.
De plus il faut rappeler la façon dont se posait le problème à l’époque: décharger la responsabilité du propriétaire pour qu’il nous laisse grimper sur le site. Personne n’a vraiment anticipé « l’Américanisation » de la société.

De toute façon on reviendra pas en arrière donc faudra bien trouver un moyen d’avancer. Par contre je serai curieux de connaitre la position des CAF (Millau par exemple) qui sont gestionnaires de sites conventionnés FFCAM? Je suppose que l’outil législatif utilisé est le même qu’à la FFME, et donc le risque pour eux identique??

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Ont il oubliés ces coûts ou est ce que le calcul impliquait des chiffres bien plus faibles à l’époque, qui dans ce cas là devenait acceptable? C’est ce point que je ne connais pas mais qui me parait important avant de juger.

l’objection qu’on peut te faire est que dans beaucoup de structures associatives, quand une équipe dirigeante est bien installée d’une part elle dirige le mouvement (c’est son boulot) de l’autre ce n’est pas si facile que ça de la dégommer.
Et d’un certain point de vue c’est bien, ça permet de se projeter dans le long terme.

Pour renverser la table il faut une certaine organisation, un talent « politique », la capacité de convaincre des intérmediaires-clé à passer de ton coté. Déjà dans une petite asso ça peut demander l’envie de faire et même un certain manque de scrupules, alors à l’échelle d’une fédération entière…

donc dire que les choix de la fédération sont les choix de pratiquants…je pense que c’est vrai, mais dans une relation cause effet opposée à celle que tu suggères (c’est la fédé qui crée ses pratiquants à son image, pas l’envers!)

ou[quote=« noname123, post:53, topic:236867 »]
Troisio : j’ai peur d’entendre dans vos discours celui du « fallait rien équiper », tout sur piton et vieux coin de bois…Escalade old scholl de ma grand-mère…ITA nous revoilà
[/quote]

regardes, pour ma part je grimpe sur tout type de support et je suis bien content d’avoir des falaises équipées pour prendre des plombs sans stress et jouer à entretenir mon score 8a.nu (j’assume! :smiley: ).
Mais pour ce jeu de la croix en falaise, je ne sens pas tellement la nécessité d’un montage institutionnel et juridique qui vise à me dédouaner de toute arrière pensée concernant l’équipement.

de même quand j’emmène des gamins en sortie: bien content d’avoir des sites équipées pour, rien à dire!

Ce que to-f me semble dire, et que je pense, ce n’est pas tellement que la solution conventionnement" est moralement ou éthiquement mauvaise, qu’il ne fallait pas conventionner, ou que sur le coup ce n’était pas un bon moyen de court terme d’éviter des interdictions.
C’est plutôt que comme ce n’était pas soutenable dans le long terme, et il fallait être naïfs ou de mauvaise foi pour ne pas le voir, il aurait été judicieux de réfléchir à bétonner la pérennité de la pratique par un autre angle d’attaque (cf lobbying & législation). Chose que « la fédé » commence à faire, mais seulement après avoir percuté le mur. :neutral_face:

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et du coup pourrais tu expliquer aux etres à grandes balloches et petit cerveaux qu’elle etait la bonne démarche à suivre?

celle qu’ils suivent maintenant?

Je pense pas que les mecs qui ont pondus les conventions à l’époque se soient passés de juristes. Par contre je suis d’accord avec @ghisino sur le fait qu’il aurait fallu pérenniser avant de prendre le mur (même si on commence tous à s’y intéresser en prenant le mur).

Pour l’anticipation des coûts on est sur des faits nouveaux: condamnation sans faute reconnu et sur des personnes non sociétaires => en gros le calcul de l’assurance se fait sur le cout non pas pour ses assurés mais potentiellement tous les gens qui passent. En terme de probabilité ça doit changer des chiffres et je ne jetterai pas la pierre à ceux qui n’ont pas intégré ça dans le calcul il y a 20 ans…