Responsabilité de la FFME dans l'accident de Vingrau - Appel de Toulouse

la réglementation en haute montagne n’est pas la même
pour mémoire un article intéressant ici

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Oui, il n’en reste pas moins que tu peux porter plainte (ton assurance ou toi).

Mais dans ce cas, le tribunal compétent sera le tribunal administratif … Dont les jugements sont plus favorables à la collectivité qu’à l’individu. Dans le cas présent, en prenant cette responsabilité, la FFME se retrouve devant un tribunal qui est plus favorable à l’individu qu’au groupe … Le résultat est logique.

C’est pourquoi, la nouvelle tendance, en attendant la nouvelle loi qui permettra d’être au niveau des chasseurs, est de faire porter la responsabilité par les départements ou les collectivités territoriales qui gèrent déjà les responsabilités des autres activités genre les sentiers.

Par contre, les indemnités en cas d’accident étant montés en flèche ces dix dernières années, les possibilités de se retourner étant moindre pour les assureurs, il est possible que leurs petites lignes en bas des contrats restreignent les activités …

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Et si les sites étaient classés en terrain d’aventure ?

Le vrai risque dans cette histoire c’est que la FFME se sorte de ses conventions et vu que comme les sites ne serait alors plus conventionné pour l’entretien les communes seraient assez enclines à interdire l’escalade pour éviter d’être mises en responsabilité en cas d’accident.
On va avoir du mal à grimper en milieu naturel…
que faire ?

Ce n’est pas le guide qui a porté plainte mais sa cie d’assurance

Et comme l’activité est également attaquée de l’autre côté par la complexité des formations qui donne la priorité aux salles on est vraiment mal barrés. Beaucoup de grimpeurs voudraient pratiquer en falaise mais des règlements à la con les en empêchent. Et ces règlements ne sont pas justifiés par l’accidentologie. Des accidents en falaise il y en a, mais vraiment pas beaucoup de graves.

De quels règlements à la con tu parles ? Aujourd’hui la seule chose qui empêche de grimper sur des sites naturels c’est les interdictions des communes voire des préfectures soit pour des raisons de responsabilité et de protection des personnes (quelques cas) soit pour de la protection naturaliste (beaucoup de cas).
Mais les règlements des FFME, FFCAM etc… n’empêchent aucunement de pratiquer en extérieur. Au pire ils sont des freins à la formation d’encadrant. Mais bon… j’ai jamais eu besoin d’un club pour aller faire de l’escalade !

On est bien d’accord To-f.
Je suis aussi étonné que toi sur ces conventionnements depuis le début.
Pour le dire autrement c’est que cette histoire va ouvrir les yeux à la FFME sur le risque juridique et financier monumental que sont ces conventions.

La loi qui aboutit à un jugement aussi absurde par exemple.

Je trouve ta façon de penser très égoïste. Il me semble que la majorité des grimpeurs passent par des clubs ou autres pour débuter et que les clubs s’investissent dans les équipements. Le jour (proche) où les clubs ne feront plus que de la salle tu peux être sûr que les conditions de grimpe en extérieur vont se dégrader.

En voici une de raison : Sans conventionnement, dans le Doubs un site majeur pour l’escalade aurait ete fermée depuis longtemps.

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j’ai bien connu l’affaire, j’habitais sur Perpignan encore il y a 2 ans depuis 1980, et je fréquentais très souvent Vingrau et d’autres super sites aussi de la région; j’ai bien connu aussi tous ceux qui ont œuvré pour le développement de l’escalade là- bas (Belair, Gaillarde, Taule, Colla, Roques, Sanchez, etc.)

Et effectivement, la pauvre fille est devenu, si mes souvenirs sont bons, paraplégique…
Il est vrai que leur accident est malheureusement très banal et arrive tous les jours dans beaucoup d’autres falaises en France

La faute à qui ? : A LA FFME !!!

Cette fédération a voulu tout régenter en France et s’accaparer tout le pouvoir sur l’escalade et la montagne (au détriment de tous les vieux clubs actifs comme le C.A.F.) et elle n’a eu de cesse que de tout conventionner, alors qu’il fallait, à mon sens, sacrifier quelques sites en France pour l’escalade sportive, et laisser les 99 % restants en « site naturel » !!!
Il est donc normal qu’elle paye (d’ailleurs depuis plusieurs années, elle se retire de tous les conventionnements existants…)

Je vous rassure, le magnifique site de VINGRAU est à nouveau autorisé à la grimpe libre, à nouveau classé en « site naturel », donc « aux risques et périls des utilisateurs »
(un large panneau d’affichage le précise à l’entrée du site)

Il y avait eu il y a plusieurs années une interdiction d’escalade de tous les sites dans les Pyrénées Orientales, levée depuis par la Préfecture, qui a pourri l’ambiance, mais c’est une autre histoire…

Sans conventionnement beaucoup de sites n’existeraient pas, certes. mais la fédé il y a 20 ans pouvait réfléchir au cadre juridique en sens plus large, ce qu’elle essaye de faire depuis l’accident. mais elle a du mal tout de même.

elle a du mal parce qu’elle semble partir du postulat qu’il y a une partie de nos pratiques qui semble « sans risques » et elle se veut cohérente avec ce postulat dans son action.
donc par exemple elle ne s’est pas souciée de faire rentrer l’escalade sportive en loi montagne, elle a milité pour que l’enseignement de l’escalade ne soit pas considéré « environnement spécifique », etc…

la tentative de loi sur la responsabilité sans faute arrive juste après la demonstration par les faits que leur position est intenable en ce qui concerne l’outdoor!

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effectivement l’OUTDOOR doit rester libre d’accès et en site naturel

la FFME peut faire ce qu’elle veut dans les salles INDOORS, on s’en fout !

Le principe des conventionnement n’est plus bon et il aurait très certainement fallu s’emparer du problème avant, mais un certain nombre de personnes ont beau jeu de taper sur la FFME:

  1. Le conventionnement a été la réponse pendant 20 ans à la réticence de propriétaires à nous autoriser à grimper sur leur site.
  2. On en a largement profité, en temps que pratiquants et équipeurs, à une époque c’était la carte jocker, et franchement personne se posait trop la question.
  3. Si la FFME, cause de tous vos maux n’existait pas, quelle serait l’interlocuteur du gouvernement: le CAF? qui se retrouverai dans la même situation: déconventionnement ou risque de devoir payer pour des gens même pas licenciés à la fédé.

L’outdoor n’a jamais été libre d’accès en dehors de la haute montagne grâce à la loi spécifique citée plus haut. Et c’est pas de vomir sur C2C en intégrant les mots clés FFME et Salle d’escalade qui fera avancer le projet.

Combien des gens qui hurlent avec les loups sont soit fédérés (FFME ou CAF) ou à minima adhère à des initiatives type Greenspit (je connais celle là par ma localisation, je sais qu’il existe des équivalent dans les autres régions, n’hésitez pas à les citer) s’ils souhaitent absolument rester hors fédés mais veulent à minimum compter pour un pouvoir public.

N’oubliez pas un truc ceux qui adorent l’assurance VC par exemple car elle est tellement moins cher: Pour ceux qui peuvent nous interdire les sites d’escalades (pouvoirs publics), vous n’existez pas, donc pour eux vous avez juste le droit de fermer votre gueule.

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Je suis fédéré, je fais les compètes départementales pour m’amuser, je propose les mêmes compétitions aux gamins que j’encadre.
Toutefois étant italien et arrivé en France il y a 10 ans, et grimpant depuis une vingtaine, j’ai peut être un peu moins profité des conventions que d’autres!

A mon sens tout est dit par To-f.

La question que je me pose souvent est quelles étaient et sont les motivations profondes d’une position qui me semble idéologique: la poursuite d’une activité intrinsèquement « sans risques », comme si tout risque pouvait être éliminé, plutôt qu’une approche d’acceptation et modération/gestion du même.
Ce que je reproche à la FFME, et pas uniquement dans cette histoire, est de se soucier trop de l’escalade comme elle voudrait qu’elle soit et pas assez de l’escalade comme elle existe dans la réalité concrète. C’est bien d’avoir une vision à long terme, des idéaux, mais à mon avis ils vont souvent trop loin!

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Le conventionnement n’a peut être jamais été une réponse adaptée mais personne ne s’en est plaint ou n’a fait la remarque pendant des années (où il y a aussi eu des accidents), donc on est tous au moins aussi coupables. Au passage des sites dont le CAF est gestionnaire sont aussi sous convention, quelle sera la réaction de la FFCAM sur ces terrains là.

Il y a eu un certain nombre d’accidents pendant toutes ces années où l’assurance n’a pas posée de problème (licenciés ou non licenciés d’ailleurs). Là le soucis est que l’on a le premier jugement où la FFME est jugée responsable sans défaut de gestion de ce site. Il y a eu un autre accident avec les même conséquences, un de plus et l’assurance pourrait refuser d’assurer les licenciés à cause de non licenciés.

La FFME a un grand nombre de défauts, le problème c’est que c’est l’interlocuteur des pouvoirs publics, donc c’est elle qui parle et qu’on écoute là où les décisions se prenne. A l’époque de la réélection de Pierre You il y avait une initiative visant à remettre l’extérieur au centre du débat. Elle est pas passé mais avec 46% de voies elle représentait du monde dans les instances.

Le problème aujourd’hui est que personne ne vient proposer une autre solution pour palier à cette situation, et que le seul lobbying qui ferait avancer le passage des falaises sous le même statut que la haute montagne ne sera écouté que sur des fédés qui peuvent annoncer un gros nombre de licenciés.

La FFME a surement 10 ans de retard pour s’attaquer à ce système, mais on a pas tous été râler pour que ça change ces 10 dernières années, on voulait juste grimper sans entraves. Donc ce serait un peu facile de critiquer une inaction sans s’inclure dedans (et moi le premier)

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Je suis fédéré depuis que je grimpe (une vingtaine d’années aussi), à la FFME par le hasard de l’affiliation de mon premier club.
Je suis en désaccord avec un certain nombre d’orientations prises par la fédé particulièrement ces dix dernières années, et je fais partie de gens qui essayent de s’y opposer. Par contre je trouve qu’il y a un gros amalgame qui est souvent fait entre l’idéologie et la nécessité de proposer une façon de gérer l’activité acceptable du coté non grimpeurs dans le monde actuel.
Les pouvoirs publics, les assureurs et autre s’en contrefichent de l’éthique de l’escalade et de l’acceptation du risque en terme d’idéologie. Par contre ils ont le pouvoir d’interdire des accès, de refuser de payer, etc… Une fédé délégataire a aussi ce genre de rôle et je ne suis pas sur que ce soit évident.
La difficulté à trouver des gens pour s’impliquer sur la gestion du terrain de jeu n’excuse pas mais explique peut être aussi la propension à se tourner vers la facilité de la SAE pour le développement.
En regardant les choses en face même ceux d’entre nous qui font largement leur part de bénévolat le font plus à encadrer des gens qu’à bouffer de la poussière pour entretenir régulièrement les sites.

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alors,

suite à vingrau la fédé a fait du lobbying en assemblée pour essayer de contourner la responsabilité sans faute des propriétaires. Iter difficile notamment car parait-il les assureurs ne sont pas contents de ça, mais pas impossible en principe. Esperons que ça aboutisse!

Cette option a-t-elle été envisagée et sérieusement explorée il y a 20 ans, en complément ou en lieu des conventions? Si non, pourquoi?

pour moi ce n’est pas une histoire d’éthique du tout, c’est que du moment où tu fais une activité sur un support naturel il y a toujours à minima une part d’impondérable, et faire comme si on pouvait l’éliminer à 100% c’est une forme de stupidité, surtout quand t’as une responsabilité institutionnelle et tu dois tenir compte de toute la distribution statistique des événements, y compris les extrêmes.
Bien sur, le rocher n’est pas une cascade de glace ou une pente enneigée, mais il est un peu ironique que l’accident de Vingrau soit le fait d’un bloc de rocher qui de détache avec le temps, donc d’une évolution « normale » du support dans le temps, et pas d’une faute d’entretien de l’équipement…

voilà.

Je ne comprends pas sur quoi repose" cette affirmation.

Le conventionnement a été une bonne réponse à un problème a un moment donné. Visiblement "la sensibilité " de l’époque n’est plus la même et il faut trouver une autre réponse.
ça demandera des convictions, de l’énergie et du boulot. Avec tout le poids associatif pour se faire entendre et faire peser nos besoins sur les arbitrages rendus.
Quand a militer pour un classement des sites en « milieu spécifique », hormis une vieille revendication corporative injustifiée au regard de l’accidentologie., il serait plutôt souhaitable de classer tous les stades de Rugby de FB , les gymnases de HB et les salles de gym. Et les places à barbecue. l’accidentologie, elle est là.

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Les spécialistes du dossier me contrediront peut-être, mais il me semble que ces conventionnements ont été la seule solution (la moins pire) trouvée à une époque où se posait en masse et en cascade les problèmes de fréquentations, d’accès, de conflits avec les propriétaires, etc. et les interdictions qui allaient avec (en commençant, si ma mémoire est bonne, par Buoux).
Comme cela a été dit plus haut, je ne suis pas certain que la Fédé ait bien pris la peine de confier à des juristes l’étude du problème spécifique des accidents (d’autant qu’il y en a très rarement).
On sait d’autre part que cette même Fédé a toujours été hautement jalouse de ses prérogatives, en ayant la mainmise sur tout ce qui revêt la notion d’escalade. Preuve a été démontrée qu’on ne peut pas chasser en même temps lièvres, tigres et moineaux et si des inconséquences, voire des incompétences doivent être payées, c’est un juste retour des choses.