Responsabilité de la FFME dans l'accident de Vingrau - Appel de Toulouse

Ben théoriquement, c’est le maire qui devait prendre, me semble-t-il. Il est responsable de la sécurité sur sa commune. On nous le serine assez.

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Tu es sûr ?
Dans ce cas, tu peux attaquer en justice les maires des communes de Chamonix ou de St-Gervais (bon celui-là, ok, tu peux ! ;-)) pour le moindre accident de chute pierre ou prise qui lâche sur les voies du Mt-Blanc, par exemple ?
Ça parait bizarre …

Ben oui. Tu peux traîner en justice n’importe qui pour n’importe quoi. Cela ne signifie pas que tu gagneras ton procès. Courteline ou Tristan Bernard à moins que ce soit Alphonse (ou Emile) Allais a écrit qq chose de fort drôle sur cette question.

Il semble que ce soit en cours pour les sorties encadrées par les clubs. Passeport ou livret d’escalade validé.

J’en était resté aux directives fédérales de sécurité FFME 1992 (qui accompagnait les conventions à l’époque en fait) , extraits :« le grimpeur est seul responsable de sa sécurité », " s’assurer de l’absence de risques liés au terrain naturel, prises instables, etc", « dans la voie, le grimpeur doit savoir discerner une prise instable, etc », « la formation du grimpeur doit comporter l’apprentissage de l’appréciation des risques », etc, etc…

la réglementation en haute montagne n’est pas la même
pour mémoire un article intéressant ici

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Oui, il n’en reste pas moins que tu peux porter plainte (ton assurance ou toi).

Mais dans ce cas, le tribunal compétent sera le tribunal administratif … Dont les jugements sont plus favorables à la collectivité qu’à l’individu. Dans le cas présent, en prenant cette responsabilité, la FFME se retrouve devant un tribunal qui est plus favorable à l’individu qu’au groupe … Le résultat est logique.

C’est pourquoi, la nouvelle tendance, en attendant la nouvelle loi qui permettra d’être au niveau des chasseurs, est de faire porter la responsabilité par les départements ou les collectivités territoriales qui gèrent déjà les responsabilités des autres activités genre les sentiers.

Par contre, les indemnités en cas d’accident étant montés en flèche ces dix dernières années, les possibilités de se retourner étant moindre pour les assureurs, il est possible que leurs petites lignes en bas des contrats restreignent les activités …

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Et si les sites étaient classés en terrain d’aventure ?

Le vrai risque dans cette histoire c’est que la FFME se sorte de ses conventions et vu que comme les sites ne serait alors plus conventionné pour l’entretien les communes seraient assez enclines à interdire l’escalade pour éviter d’être mises en responsabilité en cas d’accident.
On va avoir du mal à grimper en milieu naturel…
que faire ?

Ce n’est pas le guide qui a porté plainte mais sa cie d’assurance

Et comme l’activité est également attaquée de l’autre côté par la complexité des formations qui donne la priorité aux salles on est vraiment mal barrés. Beaucoup de grimpeurs voudraient pratiquer en falaise mais des règlements à la con les en empêchent. Et ces règlements ne sont pas justifiés par l’accidentologie. Des accidents en falaise il y en a, mais vraiment pas beaucoup de graves.

De quels règlements à la con tu parles ? Aujourd’hui la seule chose qui empêche de grimper sur des sites naturels c’est les interdictions des communes voire des préfectures soit pour des raisons de responsabilité et de protection des personnes (quelques cas) soit pour de la protection naturaliste (beaucoup de cas).
Mais les règlements des FFME, FFCAM etc… n’empêchent aucunement de pratiquer en extérieur. Au pire ils sont des freins à la formation d’encadrant. Mais bon… j’ai jamais eu besoin d’un club pour aller faire de l’escalade !

On est bien d’accord To-f.
Je suis aussi étonné que toi sur ces conventionnements depuis le début.
Pour le dire autrement c’est que cette histoire va ouvrir les yeux à la FFME sur le risque juridique et financier monumental que sont ces conventions.

La loi qui aboutit à un jugement aussi absurde par exemple.

Je trouve ta façon de penser très égoïste. Il me semble que la majorité des grimpeurs passent par des clubs ou autres pour débuter et que les clubs s’investissent dans les équipements. Le jour (proche) où les clubs ne feront plus que de la salle tu peux être sûr que les conditions de grimpe en extérieur vont se dégrader.

En voici une de raison : Sans conventionnement, dans le Doubs un site majeur pour l’escalade aurait ete fermée depuis longtemps.

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j’ai bien connu l’affaire, j’habitais sur Perpignan encore il y a 2 ans depuis 1980, et je fréquentais très souvent Vingrau et d’autres super sites aussi de la région; j’ai bien connu aussi tous ceux qui ont œuvré pour le développement de l’escalade là- bas (Belair, Gaillarde, Taule, Colla, Roques, Sanchez, etc.)

Et effectivement, la pauvre fille est devenu, si mes souvenirs sont bons, paraplégique…
Il est vrai que leur accident est malheureusement très banal et arrive tous les jours dans beaucoup d’autres falaises en France

La faute à qui ? : A LA FFME !!!

Cette fédération a voulu tout régenter en France et s’accaparer tout le pouvoir sur l’escalade et la montagne (au détriment de tous les vieux clubs actifs comme le C.A.F.) et elle n’a eu de cesse que de tout conventionner, alors qu’il fallait, à mon sens, sacrifier quelques sites en France pour l’escalade sportive, et laisser les 99 % restants en « site naturel » !!!
Il est donc normal qu’elle paye (d’ailleurs depuis plusieurs années, elle se retire de tous les conventionnements existants…)

Je vous rassure, le magnifique site de VINGRAU est à nouveau autorisé à la grimpe libre, à nouveau classé en « site naturel », donc « aux risques et périls des utilisateurs »
(un large panneau d’affichage le précise à l’entrée du site)

Il y avait eu il y a plusieurs années une interdiction d’escalade de tous les sites dans les Pyrénées Orientales, levée depuis par la Préfecture, qui a pourri l’ambiance, mais c’est une autre histoire…

Sans conventionnement beaucoup de sites n’existeraient pas, certes. mais la fédé il y a 20 ans pouvait réfléchir au cadre juridique en sens plus large, ce qu’elle essaye de faire depuis l’accident. mais elle a du mal tout de même.

elle a du mal parce qu’elle semble partir du postulat qu’il y a une partie de nos pratiques qui semble « sans risques » et elle se veut cohérente avec ce postulat dans son action.
donc par exemple elle ne s’est pas souciée de faire rentrer l’escalade sportive en loi montagne, elle a milité pour que l’enseignement de l’escalade ne soit pas considéré « environnement spécifique », etc…

la tentative de loi sur la responsabilité sans faute arrive juste après la demonstration par les faits que leur position est intenable en ce qui concerne l’outdoor!

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effectivement l’OUTDOOR doit rester libre d’accès et en site naturel

la FFME peut faire ce qu’elle veut dans les salles INDOORS, on s’en fout !

Le principe des conventionnement n’est plus bon et il aurait très certainement fallu s’emparer du problème avant, mais un certain nombre de personnes ont beau jeu de taper sur la FFME:

  1. Le conventionnement a été la réponse pendant 20 ans à la réticence de propriétaires à nous autoriser à grimper sur leur site.
  2. On en a largement profité, en temps que pratiquants et équipeurs, à une époque c’était la carte jocker, et franchement personne se posait trop la question.
  3. Si la FFME, cause de tous vos maux n’existait pas, quelle serait l’interlocuteur du gouvernement: le CAF? qui se retrouverai dans la même situation: déconventionnement ou risque de devoir payer pour des gens même pas licenciés à la fédé.

L’outdoor n’a jamais été libre d’accès en dehors de la haute montagne grâce à la loi spécifique citée plus haut. Et c’est pas de vomir sur C2C en intégrant les mots clés FFME et Salle d’escalade qui fera avancer le projet.

Combien des gens qui hurlent avec les loups sont soit fédérés (FFME ou CAF) ou à minima adhère à des initiatives type Greenspit (je connais celle là par ma localisation, je sais qu’il existe des équivalent dans les autres régions, n’hésitez pas à les citer) s’ils souhaitent absolument rester hors fédés mais veulent à minimum compter pour un pouvoir public.

N’oubliez pas un truc ceux qui adorent l’assurance VC par exemple car elle est tellement moins cher: Pour ceux qui peuvent nous interdire les sites d’escalades (pouvoirs publics), vous n’existez pas, donc pour eux vous avez juste le droit de fermer votre gueule.

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Je suis fédéré, je fais les compètes départementales pour m’amuser, je propose les mêmes compétitions aux gamins que j’encadre.
Toutefois étant italien et arrivé en France il y a 10 ans, et grimpant depuis une vingtaine, j’ai peut être un peu moins profité des conventions que d’autres!

A mon sens tout est dit par To-f.

La question que je me pose souvent est quelles étaient et sont les motivations profondes d’une position qui me semble idéologique: la poursuite d’une activité intrinsèquement « sans risques », comme si tout risque pouvait être éliminé, plutôt qu’une approche d’acceptation et modération/gestion du même.
Ce que je reproche à la FFME, et pas uniquement dans cette histoire, est de se soucier trop de l’escalade comme elle voudrait qu’elle soit et pas assez de l’escalade comme elle existe dans la réalité concrète. C’est bien d’avoir une vision à long terme, des idéaux, mais à mon avis ils vont souvent trop loin!

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