Remontée sur corde

D’autre part, je connais une personne qui sait remonter une corde dans le vide très facilement et très rapidement sans aucun matos. AUCUN.
En passant la corde autour de la jambe et du pied pour faire une pédale.
C’est impressionnant la facilité, la vitesse, et pas physique du tout.
J’ai essayé, je n’y arrive pas.

Elle l’avait appris en cours de sport, au collège…

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Ca serait peut-être pas mal que tous les grimpeurs/montagnards sachions le faire.

Tu es sûr qu’elle peut le faire sur 2 brins de 8mm ?
Il faut tenir les deux brins en même temps.
Et il faut rester assuré aussi !
Sur GV, les bloqueurs textiles me semblent très bien (sangle + mousquetons)…

Oui, je l’ai vu faire sur 1 brin de corde à simple puis sur 2 brins de corde à double de 7,9mm. Effectivement, dans ce dernier cas, les 2 brins s’écartant l’un de l’autre, il est plus difficile de les prendre bien ensemble autour du pied. C’est moins propre que à simple. Mais ça marche aussi.
Lors de ces démonstrations, elle n’avait aucun matos et n’était donc pas contre assurée.
Mais évidemment que dans nos activités il faudra en plus être assuré.
Sa

Sa technique permet de remonter, pas d’être assuré.

Boire ou grimper, il faut choisir

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Et comment tu assures le second ? (possible avec ton matos, mais ce n’est pas aussi pratique qu’un reverso ou équivalent).

Le premier assure le second soit au demi-cab sur un mousqueton accroché au relais,
soit au tube + mousqueton au pontet + la corde passe dans un mousqueton de point de renvoi au relais.
Evidemment, chaque technique a ses avantages et inconvénients.

Tu peux la décrire (même sommairement) ?
Elle arrive à faire suivre le long de la corde sa « pédale » de blocage du pied ?

  • première phase : elle se tient à la corde avec ses 2 mains à la même hauteur. Celle-ci servent à s’équilibrer, elle monte les pieds à hauteur du ventre puis bloque la corde entre ses pieds.
  • deuxième phase : corde bloquée entre les pieds, elle pousse avec les jambes et grimpe la corde avec ses mains en tendant un bras puis l’autre vers le haut.

Pour faire la poussée avec les jambes, elle fait passer la corde autour d’une jambe (un ou deux tours, je ne sais plus) puis peut-être autour d’un pied, je ne me souviens plus, en tous cas ce qui est sûr, c’est qu’à la fin elle pince la corde entre ses deux pieds au niveau des métatarses. C’est ça le geste de bloquage le plus important et que je n’arrive pas à faire.

Au moment où elle fait remonter ses pieds jusqu’au ventre, suspendue à bout de bras (c’est très bref hein), la corde reste entourée autour de la jambe.
Puis elle arrive a reproduire le pinçage entre les pieds à chaque fois.

C’est tout simplement ce qu’ils font tout le temps au cirque.

On tournerait pas en rond ? :joy:

Je m’étais moi aussi intéréssé a la cause du décès l’année dernière dans la voie Normale du Mont-Aiguille, et effectivement on m’avait répondu que ma question n’était pas pertinente vue le contexte.

Ce serait bien que le Gendarmerie reporte (de façon anomymisé) dans la base Serac « incidents et accidents », car c’est effectivement une source d’enseignements importante, à minima rappel le prix des risques que l’on prend inévitablement en montagne.

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Il y a plusieurs méthodes et ce n’est pas mal non plus d’apprendre à faire « en fonction » du terrain et de ce qu’on a sous la main : bloqueur mécanique ou textile, reverso, auto-bloquant classique, auto-bloquant avec deux mousquetons.

Quelques possibilités dans cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=WcUmdGIf21o

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Oui enfin, faut le dire vite, parce que ça n’a quand même pas l’air si facile que ça ! (paraît même qu’y’en qu’ont toujours pas réussi…)

Merci pour l’explication…

a 100% d’accord, on ne voies que très rarement des journées " formation sécurités " dans les clubs…car souvent les encadrants ne connaissent pas ces techniques.

???
Je te trouve bien péjoratif.
Chez nous, on essaye de faire. Les encadrants brevetés connaissent ces techniques, mais le vrai pb est le manque d’encadrants par rapport au nb de membres, on manque de ressources vives… Il faut aussi faire des sorties pour faire vivre le club, du coup peu de sessions dédiées et peu de places.

je ne cherche pas a dénigrer les clubs en général, mais j’en connais , et toi aussi sûrement, ou l’on a surtout des bouffeurs de cotations, qui confondent performances et capacités…et qui compte sur leurs bonnes étoile, pour que tout continu a bien allés.
ce sont souvent les mêmes qui n’ont besoin d’aucun conseils…c’est eux qui le disent…

Il y a deux sujets en fait:

la distraction de n’avoir pas utiliser la bonne descente équipée pour les rappels (même sur C2C, c’est écrit !) et sans regarder son environnement immédiat (paroi surplombant d’un côté et ligne de rappels évidents en face)…sans doute bcp de légèreté dans leur préparation d’ascension

L’impossibilité pour la grimpeuse de remonter seule sur sa corde…alors là c’est le summum de bcp de grimpeurs aujourd’hui qui font plus des couennes que des GV et qui par conséquent n’ont pas sur leur baudard des cordelettes pour faire prussik ou machard "au ça où "…je pense que pour elle maintenant, elle sait qu’un stage s’impose !!

y a 45 ans, j’ai fait 50 m de chute en deboutonnant tous les pitons à l’Hortus (Hérault) , stoppé en bout de rappel (40 m) à 20 m du sol et à 5 mètres de la paroi, et je me suis débrouillé tout seul pour remonter et faire un rappel fractionné pour aller tout en bas, avec un pied cassé en mille morceaux !

Mais à l’époque, même à 20 ans, on était déjà formé à l’autonomie !

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Et surtout y’avait pas de portable, fallait avoir une grande gueule pour prévenir les secours !

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Dans notre société judéo-chrétienne, on est perpétuellement confronté et soumis à une frilosité face à la mort ou aux évènements tragiques, frilosité qui s’apparente le plus souvent à une forme de déni, voire de lâcheté par peur de porter atteinte aux proches, quand ce n’est pas qualifié de voyeurisme. La mort reste tabou et beaucoup ont du mal à la verbaliser : untel s’est « éteint », a « disparu » ou la maladie l’a « emporté » ou a été « blessé mortellement ». Il y a plus de 40 ans le professeur de médecine Léon Schwarzenberg déplorait l’expression devenue un lieu commun : « une longue et cruelle maladie », synonyme d’une maladie (cancer) qui serait honteuse. Schwarzenberg ajoutait que l’on ne peut combattre efficacement ce que l’on n’est pas capable de nommer.
Pour en revenir à l’accident dans la voie Normale du Mont-Aiguille (novembre 2022), la connaissance des circonstances préalables à l’accident est effectivement particulièrement instructive (en MP pour ceux que ça intéresse)…

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