Régresser en douceur, dans la joie et la bonne humeur

Ca, c’est très intéressant je trouve. On peut trouver une forme de beauté ou de poésie dans ce qui part du plus pour aller vers le moins, avec un ordonnancement et une esthétique spécifiques, un retournement de certaines valeurs. …

Pourquoi les choses iraient-elles toujours dans le même sens, répondant à la logique du toujours plus toujours mieux ? quel enjeu …quelle pression …
Régresser, c’est faire l’apprentissage du verso, de l’ubac, de l’ombre. C’est plonger au coeur de notre condition.
J’imagine que la sagesse, c’est quelque part de s’en accommoder avec le plus de bonheur et de sérénité possible…

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Du plus de sagesse à moins de sagesse ?

Ce serait dommage.

Elle sont belles ces réponses qui sont faites sur cette problématique qu’est l’apprentissage de la frustration, de la perte qui s’impose à nous, qu’on le veuille ou non. Le mélancolique le vit mal, il se prend la frustration en pleine poire, d’autres sont dans le déni de la chose et enfin, les « sages » semblent avoir appris.
Malgré l’entrainement pour certains qui reste intensif, il s’agit d’accepter de moins « performer » ou « performer » différemment. La question essentielle reste néanmoins le désir, les rêves, les projets, l’envie. Parce que très souvent la baisse de la performance abrase le désir. C’est ce que tu dis aussi siskin.

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Attention, je crois que ça c’est l’échelle américaine (l’escalade commençant au 5.1). L’échelle de Welzenbach, la mère de notre système actuelle, décrit déjà le 1 comme de l’escalade ou on utilise ses 4 membres…

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un avantage de ne jamais avoir été très bon, très fort, c’est que la baisse de niveau est moins marquée !
Et l’exercice de l’apprentissage de la frustration par rapport aux copains qui étaient devenus des mutants a été digéré depuis longtemps ! :wink:

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Je suis ce fil centré sur la « déchéance » en escalade …
la mienne concerne plutôt le ski de montagne
N’y a t il pas pour le ski un niveau minimum, une aisance physique et technique en dessous duquel il n’y a plus objectivement d’intérêt …
une course de 800 m mini, sinon 1000 me semble le minimum « vital »
entre autre pour des raisons de sécurité
et que les m les plus intéressants sont pas les 400 premiers, mais plutôt les 400 ou 600 derniers …
et la présence ( aujourd’hui systématique ) d’autres skieurs en pleine bourre, et avec lesquels on ne peut pas faire autrement que de se comparer sur le terrain - la vue des traces …
sans parler de ses propres souvenirs
quoi d’autre en dessous ? de la piste en station, HP de proximité, en solitaire …
Pareil pour le VTT / vélo mais qui peut se pratiquer en solitaire, moins engagé, donc là, ça me dérange moins de bricoler tout seul, c’est mon devenu mon petit challenge à moi…
:triumph::cold_sweat:

Mon expérience me montre aussi le contraire, ce qui me laisse penser que la capacité à digérer n’est pas liée à ce que l’on a pu accumuler en matière d’insignes. C’est une question intime, qui a avoir peut-être avec le narcisse.

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Bonjour Jjbibi
Je ne vois pas bien le rapport avec la sécurité: il est toujours possible de faire demi-tour au bout de 500m si on est fatigué ou que l’on explose l’horaire.
Et il existe un certain nombre de courses de 500-600m même si c’est effectivement plus difficile à trouver selon le lieu (et encore tout dépend du but que l’on se donne: il ne s’agit pas forcément d’un sommet). J’ai eu le cas récemment, pour un débutant qui ne voulait pas faire plus de 600m et on a trouvé plusieurs courses dans le coin pour le satisfaire.

Quand au fait de se comparer à d’autres qui feraient la même course, comme je l’ai dit plus haut, je ne comprends même pas…

Par contre, je suis d’accord su le fait qu’il faut un niveau physique et technique minimum, en particulier pour la descente, mais si on n’a plus ce niveau ou ces capacités physiques, on ne peut plus non plus faire de la piste ou du HP. Et c’est sûr que ces capacités physiques ne durent pas autant que pour l’escalade: je connais un certain nombre de personnes qui pratiquent encore l’escalade à plus de 80 ans, pour le ski de rando, il doit y en avoir beaucoup moins (mes connaissances ont en général arrêté entre 70 et 80).

P’tit’ étoile.

Je ne pratique pas ton loisir, mais je suis convaincue d’une chose : l’intérêt que tu évoques ne peut être que subjectif !
Croire cela t’appartient, mais chercher d’autres formes d’intérêt si tu le souhaites t’appartient aussi, non ?

merci !
ça m’apprendra à utiliser vite fait wikipedia pour un sujet que je ne connais pas encore: le très bas niveau de l’escalade
il est urgent que je révise les bases avant d’être rattrapé par la patrouille!

Sécurité = marge ( physique, etc ) nécessaire pour faire face aux aléas de la pratique, météo, conditions de neige, horaires à respecter, incident matériel, …
Certes, il reste des courses « moindres », mais pas tant que ça en fait si on cherche des pentes, etc intéressantes, on en a assez vite fait le tour … l’aisance d’évolution à skis en montagne fait pour moi partie intégrante de la motivation
Il ne s’agit pas de se comparer à des plus jeunes, de notion de compèt … mais d’arriver à admettre et supporter intellectuellement de voir d’autres faire ce qu’on faisait naguère et qu’on ne peut plus faire … ce qui ravive la souffrance … ne vaut il pas mieux oublier pour ne garder que les souvenirs …
Si je ne suis plus cap de skier ( gentiment ) sur piste ou HP - pas besoin de rapatriement sanitaire en cas de problème je peux encore m’autogérer … - alors là, la réponse à la question posée est claire …
Autres formes d’intérèt dans ce contexte, je vois pas bien
Si, mon VTT ( encore physique ),solitaire, en attendant le VAE …

il ne faut rien lâcher, se faire plaisir, c’est la route qui compte pas la destination…

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C’est souvent utilisé en montagne pour les randos alpines, passages de I, II ou III

Certains de ces passages bas niveaux bien gazeux et bien péteux sont bien plus impressionnant que de longues voies bien saines dans les échelons supérieurs.

Et en plus il a commencé sur le tard (28 ans)
Ca donne de l’espoir.

:grin::triumph::disappointed_relieved:

Il y a toujours moyen de se débrouiller avec les refuges.

D’après ce que j’ai compris, passé un certain âge où la retraite donne aussi plus d’occasions, certain s’investissent beaucoup dans des raids avec des D+ journaliers assez courts et des bonnes fin de journées apéro/refuges.

Il me semble qu’on les appelle des cafistes.

Des cavistes ?

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Non non
Je revendique mes droits imprescriptibles
CAF = Club des Alcooliques Français

Il suffit de faire des choses qu’on a jamais fait avant, c’est-à-dire choisir de nouvelles destinations. Et ça tombe bien, à la retraite, on a plus de temps pour aller plus loin (mais moins d’argent, c’est vrai :innocent:.).

Quant aux pentes « intéressantes », ça dépends aussi de comment on voit et pratique le ski de rando. Pour moi, ça a toujours été le mot « rando » qui prime et j’ai débuté le ski de rando pour pouvoir justement parcourir la montagne également en hiver. Donc pour moi, si le paysage est beau, la pente est intéressante.

P’tit’ étoile.

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