Régresser en douceur, dans la joie et la bonne humeur

Bonjour @siskin,
Le message initial sert à entamer une discussion, mais aussi à l’introduire, à donner le ton… il reste donc toujours indispensable (surtout lorsqu’il est bien écrit ;)).
En effet, comment savoir de quoi il s’agit lorsqu’on arrive sur le forum ? Pourquoi refuser ce plaisir et cet accès aux nouveaux arrivants ? Et puis… N’a-t-on pas le droit, en tant que lecteur, de revenir en arrière et de se replonger un instant dans l’esprit initial de la discussion. Et puis… Mouarf, il y aurait tant à dire de ce manque de confiance qui fait revenir sur ses propos, qui fait supprimer un message sous prétexte qu’il aurait déjà été écrit par un autre…

Ceci dit, il est possible, si tu le souhaites, de faire un retour en arrière et de remettre ton message initial. Discourse le permet. Tu dois même pouvoir le faire toi même. Mais si tu as besoin d’un coup de main de la modo, pas de problème :wink:

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Bonjour Marmotaine, merci pour ton message. Tu m’apprends des trucs. Il (elle?) est sympa ce Discourse quand même…
Je verrai ce soir alors. Ou si tu as un peu de temps à perdre, je veux bien de ton aide, oui…
Merci à toi

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C’est fait
ce n’est jamais une perte de temps de remettre un beau texte :wink:

Je te souhaite beaucoup de douceur, de joie et de bonne humeur

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Bonjour et merci à Marmotaine d’avoir remis le message initial car effectivement, la discussion n’était plus très compréhensible.

Ton message est un peu contradictoire et je crois que justement, le problème est d’associer la montagne à « performance » ou même « sport », comme tant à le penser Siskin. Rien ne dit que pour ces 2 personnes, il s’agissait d’une « performance » (quelque chose de difficile, qui fait se dépasser).

Je comprends bien que pour quelqu’un pour qui la montagne ou l’escalade est synonyme de sport ou performance ait du mal à baisser de niveau.

En ce qui me concerne, j’ai dû être « vielle » , « sage » ou même « avoir des années de pratique » dès le début :smiley: car j’ai commencé à pratiquer la montagne, été comme hiver, sans me fixer souvent de but précis, sans savoir le nom du col ou du sommet où je m’arrêtais.

C’était à l’époque bénie où le web, ses réseaux sociaux et la mode des selfies n’existait pas et je pouvais donc partir seule en montagne, sans dire à personne où j’allais (je ne le savais pas toujours moi-même), sans me fixer aucun but. Souvent, je me mettais simplement à suivre plus ou moins une harde de bouquetin aperçue au loin. Ou alors mon but était un col ou un sommet (dont j’ignorais souvent le nom, n’ayant pas de carte précise du lieu) pour voir « ce qu’il y avait de l’autre côté ».
Et pourtant, j’avais entre 25 et 30 ans, et je n’avais pas encore aucune connaissance des techniques de l’escalade ou de l’alpinisme.

Plus tard, j’ai commencé l’escalade et l’alpinisme, j’ai connu les topos, les cotations. Et c’est vrai qu’avec tout ça, on peut devenir content de faire une cotation de plus qu’avant. Mais je crois que j’ai un peu gardé l’esprit de mes débuts en montagne et donc je ne me focalise pas du tout sur la cotation et je n’ai jamais cherché à avoir un niveau élevé, tant que celui que j’ai me permet de faire assez de choses variées.
Je suis même capable de m’arrêter à 50 ou 100m d’un sommet parce qu’il est dans le brouillard et que je ne vois donc pas l’intérêt d’aller jusqu’en haut :astonished:.

Donc oui, la « sagesse » en montagne n’a rien à voir avec l’âge ou même le nombre d’années de pratique, c’est plus sans doute un état d’esprit.
J’ai justement aimé la montagne et l’escalade car pour moi, il s’agit d’une activité physique et non d’un « sport » (j’ai fait de la compétition sportive adolescente et je n’ai pas particulièrement aimé) et donc les termes même de « progresser » ou « régresser » n’ont pas beaucoup de sens pour moi.

C’est sans doute le problème de la société actuelle ou la « performance » devient le parangon de la vie sociale :unamused:. Qu’elle devienne le critère du plaisir et de la motivation en montagne, j’ai du mal à comprendre.

P’tit’ étoile.

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Petite anecdote sur la régression.
Cet été, lors d’un tour en vélo, je me suis arrêté dans un coin que j’aime bien parce qu’il y a un banc pour remplir le bidon et de l’eau pour s’asseoir.
Il y avait là un petit papy qui se reposait assis sur l’eau… je veux dire sur le banc, son vélo appuyé contre le dossier. On discute 5 minutes, il me demande d’où je viens, je lui explique mon tour, il me dit que lui, il essaie de faire 40 km une ou deux fois par semaine.

  • 20 km d’un côté, je me repose une demi-heure, et 20 km de l’autre.
  • Ah bon, que je lui fais.
  • Ben oui, qu’il me répond, faut pas demander la lune ! Vous comprenez, à 97 ans…
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C’est marrant de poser le problème en ces termes alors que la grande majorité des pratiquants n’ont jamais vraiment performé, et n’ont même jamais voulu performer. La grande majorité des pratiquants ont une approche loisir et ont donc le niveau de performance correspondant. Avec l’âge, il suffit donc d’adapter ses loisirs. Au bout, ce sera peut être de jouer aux échecs dans un fauteuil roulant.

Par ailleurs, il n’y a pas besoin d’attendre 50 ans pour voir sa forme physique diminuer. En règle générale, le sommet de la forme physique est entre 15-20 ans et 30 ans, voire 35 ans.(1) Au delà de 30 ans, la forme physique intrinsèque diminue généralement. Par contre, l’expérience, la capacité à s’entrainer (et donc à se connaitre), le mental peuvent permettre d’arriver à un niveau de performance supérieure. En endurance et notamment endurance longue, le pic de forme physique est reculé.

L’âge n’est pas plus une « excuse » pour ne pas se tirer la bourre (performer) que ne l’est la maladie ou le handicap.

(1) Il y a bien évidement des différences entre les individus, des exceptions confirmant la règle, des différences dans les sports etc…
Il y a pléthore de littérature sur le sujet.
A 50 ans, ça fait un bail que la forme physique intrinsèque diminue.

On est bien d’accord . C’était une réponse à Julien ( et ses 24 j’aime : belle performance :grinning:) qui justement a, à mon goût, trop corréler la performance comme seul source de plaisir . Comme si le pratiquant « en forme »n’était pas capable d’apprécier la beauté de la nature. D’où ma réponse

Et j’imagine que c’était pas en wélo electrique…zut, moi qui me disais que je craquerais pour ça vers 90 ans…

ok

C’est exact qu’on ne pratique pas l’escalade ou la montagne comme un autre sport
mais on a des cotations, des niveaux, des comparaison, quoi
Sans parler de perforamance, quand on s’échauffe dans du 4 là où on s’échauffait dans du 6, ben on s’interroge forcément
Une des réponses peut être de « gérer » sa régression, et de trouver un binôme de régression!!!

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Bin avec ma binôme de régression, on régresse ensemble en ce moment…:grinning:

Ben c’est normal, c’est fait pour ça. Si un régresse et l’autre progresse, ça ne va plus.

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Merci Marmotaine. Pour avoir remis le message initial, et pour tes mots gentils … (qui me manquaient).

Il est souvent question de performance dans les précédents posts. C’est l’axe central dirons-nous … Le moteur de la motivation. Que se passe t-il dans la tête d’un grimpeur quand il sent qu’il atteint un plafond qu’il ne pourra plus dépasser, ou qu’il commence à régresser ? Pas mal de choses je crois…

La régression doit se gérer au même titre que la progression … A un moment, on se pose l’inévitable question : dois-je arrêter ou continuer ? L’espacement trop important des sorties sur site a des répercutions directes sur la baisse de niveau, avec parfois l’impression de repartir de zéro, de ne plus rien comprendre, de perdre ses moyens (et lancer de gros jurons…)
Il n’en va pas de l’escalade comme du vélo : ça peut s’oublier … C’est du moins le sentiment que j’ai parfois. On peut régresser à un point tel que même les endroits où l’on se baladait il n’y a pas si longtemps deviennent problématiques, voire inaccessibles. C’est là qu’il est temps de dresser un constat, de repenser sa pratique, de se trouver un binôme de régression (belle expression François). C’est toujours plus facile de douter de concert, que seul comme un con …
Ce sentiment de tout avoir perdu ne dure pas, heureusement, et certains jours, on retrouve des sensations, de l’envie, du mental, et un niveau un peu plus en accord avec son passé de grimpeur. En fait, il n’y a rien de linéaire. Comme pour le grimpeur lambda me direz-vous ? Non, plus encore …

Y a-t-il vraiment un moment idéal où stopper la regression? Par exemple croiter la voie par laquelle on a commencé de grimper? Ce fameux dièdre en 4a qu’on a sorti avec fierté?
Ou bien y a-t-il une recherche de performance régressive?
Une esthétique de courbe de régression très douce, quasi parfaite, à afficher dans son salon?
Ou alors un carnet de croix de regression? Après avoir coché les plus beles 5c+, on s’attaquerait à la liste des plus belles 5c, tout en planifiant la liste des plus belles 5b? Est-ce que les développeurs de C2C seraient motivés pour développer un tel outil? @Developpeurs ?

Et ainsi de suite jusqu’au 1.
A partir de 0 on peut commencer à se dire qu’il serait temps d’arrêter.

Justement, les spécialistes se demandent s’il ne faut pas arrêter au 2
Pour rappel:
Le 1 correspond « à un sentier escarpé »
Le 2 correspond « à une progression en marchant avec éventuellement les mains pour s’équilibrer »
Le débat fait rage…

Oui il me semblait bien…
Ceci dit rien n’empêche de mettre les mains sur un sentier escarpé et hop ça devient de l’escalade.
Selon l’inclinaison de la caméra ça peut même être tout a fait crédible ;). (les Monty Pythons l’ont même fait sur le plat dans la rue, dans le dièdre du trottoir)

nos modèles à tous

Mon cher @siskin, je ne grimpe plus trop et je dois avouer, à ma courte honte, que je ne me mets pas le martel en tête à cause de ça. En fait, je m’en fous un peu. Suis-je normal ???
Il faut dire que j’ai commencé à 15 ans, j’en ai maintenant presque 73, alors l’escalade commence à me barber un peu (ciel ! quelle horreur ! comment peut-on dire une chose pareille ?)

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Mon cher @Francois,
Peut-être as-tu fais le tour de la question ? 58 ans à graviter autour d’un milieu, aussi captivant soit-il, ça finit par user…
Peut-être aussi que la passion a pour vocation de s’éteindre ? un ordre naturel des choses en quelque sorte. Une logique implacable qui s’appliquerait à toute relation forte ou fusionnelle… (ciel, quel dépit)
Peut-être encore que tu n’aimais pas assez l’escalade ? ou qu’elle ne t’aimait pas ?
Tu vois, ton commentaire soulève plein de questions. J’espère que ça te comble d’aise.