Refuge d'Argentière: ambiance Full Metal Jacket (août 2013)

La tente, c’est le meilleur refuge. Pas de ronfleurs, pas de gardien, pas de sous à débourser sauf l’achat initial … Evidemment, faut porter lourd.

[Modération forum] : cette question de tente et de « porter lourd » a suscité une digression, déplacée dans un sujet à part.

En 25 ans, le seul refuge français que où je sois allé est celui du Chambeyron(2009). Gardien impeccable, si c’est toujours le même: le blond aux cheveux longs.

Serge, oui, je le connais, un Alsacien.

Un peu facile de mettre tous les refuges dans le même sac.
« Le bivouaque y a que ça de vrai, ceux qui vont en refuge sont des nuls ». Si ce que l’on cherche en montagne est la solitude alors d’accord, mais dans ce cas là il ne faut pas y aller l’été.
En refuge tout n’est pas que engueulade et argent roi.
Il peu aussi y avoir de vrais moments de partage, avec les autres alpinistes randonneurs ou avec les gardiens.

Mon avis de gardien de refuge (Adèle Planchard).
Personnellement en trois ans de gardiennage je ne me suis jamais engueulé avec personne.

[quote=« Aurélien 05, id: 1542693, post:143, topic:136227 »][/quote]
+1
En 30 ans de pratique, jamais eu un seul pb avec un gardien de refuge. Des moments de partage, parfois de complicité, des moments forts aussi.

Au delà du respect des règles, comprendre comment fonctionne un refuge, un coup de main par ci, un coup de main par là …

Par contre, il m’est arrivé d’avoir des histoires avec d’autres usagers. Tous sans exception se sont fait remettre à leur place par le gardien (et effectivement, pour certains leur place c’était dehors).

Tiens, vu que je suis en arrêt de travail, demain je me lance dans « Brèves de refuges ».

[quote=« Aurélien 05, id: 1542693, post:143, topic:136227 »][/quote]

Moi qui fuis les refuges, je garde un très bon souvenir d’Adèle Planchard il y a une bonne quinzaine d’années.
Reçus comme des rois (lasagnes, tiramisu…), mais nous n’étions que six « clients », nous quatre + deux arrivés après nous.
C’était la première semaine d’ouverture du refuge (mi-juin).

Rien à voir avec le Goûter et ses coquillettes dans un bouillon quinze jours après, mais loin de moi l’idée de blâmer une équipe de gardiens gérant une usine à touristes, j’aurais plutôt tendance à leur tirer mon chapeau même si le souvenir du court séjour là-haut n’est pas toujours inoubliable…

Moi j’adore les refuges et je suis au CAF.

Posté en tant qu’invité par K2:

Naaaan, c’est pas des « nuls », plutot des assistés.

hihihi, on voit que tu ne bivouaques pas souvent :smiley:

Posté en tant qu’invité par K2:

C’est pas là où le gardien monte au refuge… en moto :mad:

[quote=« K2, id: 1542747, post:147, topic:136227 »]

Naaaan, c’est pas des « nuls », plutot des assistés.

hihihi, on voit que tu ne bivouaques pas souvent :D[/quote]
D’autant qu’il y a plein de coins des Alpes très tranquilles, y compris l’été,
a fortiori quand on quitte les chemins balisés qui sont aussi ceux de la plupart des refuges.

A mon avis, les vrais bivouaqueurs et randonneurs en autonomies représentent quelque chose comme 10 % des usagers de la montagne.

[quote=« K2, id: 1542753, post:148, topic:136227 »]

C’est pas là où le gardien monte au refuge… en moto :mad:[/quote]
Peut-être. Note, ils font ça aussi en Italie (Rif Lago verde par exemple).
Mais c’est peut-être « moins pire » que le très polluant hélico après tout …

Posté en tant qu’invité par Adèle:

[quote=« Aurélien 05, id: 1542693, post:143, topic:136227 »]Un peu facile de mettre tous les refuges dans le même sac.
« Le bivouaque y a que ça de vrai, ceux qui vont en refuge sont des nuls ». Si ce que l’on cherche en montagne est la solitude alors d’accord, mais dans ce cas là il ne faut pas y aller l’été.
En refuge tout n’est pas que engueulade et argent roi.
Il peu aussi y avoir de vrais moments de partage, avec les autres alpinistes randonneurs ou avec les gardiens.

Mon avis de gardien de refuge (Adèle Planchard).
Personnellement en trois ans de gardiennage je ne me suis jamais engueulé avec personne.[/quote]

Ouaie mais là t’es en Oisans, mon pote. En Oisans tout le monde est sympa, même les guides !

En fait le truc le mieux, selon moi, ce sont ces abris bivouacs improbables comme on en trouve parfois, genre l’Estelette coté italien du Mt Blanc.
Aussi ce refuge non gardée pour la Tournette au Mt Blanc…
Le truc c’est que s’il y a déjà du monde avant à l’Estelette t’es mal!..
Les cabanes du Gr Col pour le Mt pourri aussi sont gratoche, faut juste pas être 30 (mais en Vanoise on est pas souvent 30 sauf certains week end!).

Oui vu les températures en été, ici, un bivouac n’est pas forcément lourd avec du bon matos que l’on rembourse vite vu le prix des refuges.
En fait c’est surtout la bouffe qui douille en refuge et la avec un réchaud tu fait des trucs de ouf, et le réchaud, la haut, peut te sauver la vie si tu as de l’eau/neige pour faire une bouillote et car dans la merde sur ton sommet.

Par contre y’a des courses, genre dome de miage-bionassay-dome du gouter où là le portage du duvet+tente peut etre problématique
Mais oui pour moults moults courses le bivouac passe bien.
Et je m’etonne de vois si peut de gens en faire.

Sinon evidement que l’on ne met pas tous les refuges dans le même sac, sinon il y aurait peins de rubriques négatives traitants de chaque refuge!
Je pense, j’espere, que c’est plutot anecdotique ce genre d’embrouille.
Faut aussi ressituer dans le contexte du massif, mhhh? peut-être…

Pardon, pardon, excusez moi, oups, s’cusez…

Ce n’est que moi !

Juste une chose, en passant:
J’ai aussi reçu un témoignage affligeant concernant ce refuge. Et d’autres, plutôt favorables.
Visiblement, c’est tout bon (si on marche dans les clous), ou tout mauvais (si jamais on franchit la ligne jaune, visiblement, ça tire à vue!).

Il n’empêche:
REFUGE: lieu où l’on vient se mettre à l’abri.

Il me semble, jusqu’à preuve du contraire, qu’un refuge N’EST PAS un hôtel restaurant, même si leur activité peut parfois sembler similaire.

Quand j’apprends qu’un alpiniste débarquant à 3h00 du mat, parce que corde coincée à la descente, parce que pluie et brouillard, épuisé, trempé, se fait foutre dehors manu militari à 6h00 du mat, alors qu’il dort dans la salle hors sac (et donc n’a réveillé personne), moi ça me fout la gerbe.

De savoir que des « Gardiens de Refuge », qui visiblement sont plus des exploitants hôteliers, refusent d’allumer la lampe en cas de pluie et/ou brouillard pour guider les naufragés, moi je trouve ça profondément dégueulasse.

D’entendre que le gardien (balaise à ce qu’on m’a dit), en est venu aux mains avec un alpiniste Anglais qui aurait reçu pas mal de coups, ça me navre.

Dans ces cas là, faut tenir un gîte en plaine: y aura moins d’emmerdes à gérer pour les tenanciers, et tout le monde sera ravi.

Faut pas oublier la mission première des ces lieux en montagne: permettre à l’alpiniste de se réfugier.

Visiblement, là, ça a été complètement oublié. Et c’est désolant. Très désolant même…

Comme j’ai eu l’occas de manger et dormir à ce refuge cet été, et qu’il état loin d’être bondé de monde (on devait bien être 15 en tout) j’apporte ma petite contribution :
Refuge super bien tenu, hyper propre, calme, repas excellent, accueil très sympa (la gardienne nous explique en détail comment ça fonctionne et ce qu’il faut faire), rien à dire. On a été un peu surpris, on venait de passer 3 nuits à Torino, pas tout à fait la même ambiance feutrée !
Mais c’est vrai que la gardienne m’a paru un poil psychorigide, dans des détails à priori anodins, détails qui mis bout à bout me font penser que effectivement, si on sort de ses clous, ça va pas le faire :

  • il ne faut visiblement pas utiliser de caisse en plastique pour y mettre du matos et la ranger dans un casier, non, non, sinon, on retrouve la caisse vidée et le matos en vrac dans le casier. Deux fois de suite, au début, j’ai pas compris, après, j’ai plus recommencé : la caisse en plastique c’est uniquement pour monter des affaires dans le dortoir.
  • bien avant le dîner, il faut s’installer à sa table, avec son nom. Pas question de lire un truc n’importe où, ça pourrait déranger…
  • après le dîner, pas question de rester dans la salle commune, la gardienne doit nettoyer. Donc au lit avant 21h. J’ai jamais vu un refuge aussi propre…
  • après le petit dèj, pas question de rester non plus dans cette salle (même quand il pleuviote dehors et qu’on attend une éclaircie avant de redescendre, voire que ça sèche pour aller grimper). La gardienne doit nettoyer car des gens vont arriver.
    Bref, rien de méchant, de toute façon, quand on a compris qu’il ne faut pas la troubler dans ces petites habitudes, ça se passe nickel, et moi, s’il faut que je sois docile, je le suis…
    Mais j’imagine qu’un jour de foule, de mauvais temps, d’imprévus… ça peut dérailler (ou pas).

Posté en tant qu’invité par cyrille marais:

Témoignage encore stéréotypé… Et si tu as un pb ou que tu reviens tard et que tu dors dehors, tu auras le même langage ?? L objectif d un forum, ce n est pas de raconter son histoire, on s en moque, il y a des millions d histoires… L objectif pour celui qui lance un sujet de ce type est de recueillir des avis objectifs et des analyses…pas de savoir qui a fait quoi et quand… :stuck_out_tongue:

j’ai fréquenté pas mal de refuges et cotoyé de nombreux gardiens qui sont devenus d’agréables connaissances.
a chaque fois que je les ait vus perdre de leur flegme ou de leur bonne humeur, c’est qu’ils étaient confrontés à des gens mal élevés auxquels tout était dû quasi gratos, bien souvent au prétexte qu’ils payaient une (symbolique) cotisation !
N’oublions pas que les gardiens de refuge CAF n’ont ni la protection sociale des salariés, ni la propriété commerciale de l’affaire qu’ils exploitent et qu’ils peuvent être remerciés à discrétion.
Même au temps où mes moyens étaient très réduits, je me suis efforcé de contribuer à faire vivre ces vrais et authentiques acteurs de la montagne.
l’hôte désigne à la fois celui qui est reçu et celui qui reçoit, l’un doit s’accomoder de l’autre…

Quel stéréotype ?
Faut-il absolument être pour la gardienne (« elle est super sympa… ») ou absolument contre (« c’est une mégère… ») ?
Et pourquoi pas raconter ce qu’on a vécu vraiment, justement ? Juste les faits. C’est ce que je fais.
Je ne fais pas l’éloge de ce refuge, j’ai pas aimé l’ambiance, à cause de tous ces petits détails, justement.
Mais je ne vais pas non plus cracher sur la gardienne, il n’y a aucune raison dans mon cas.
Il y a des plus, et des moins. Dommage que ça te dérange. Je n’ai pas à porter un jugement sur ce qui pourrait se passer si je rentrais tard, je ne l’ai pas vécu, ça ne serait pas du tout objectif de ma part.

Et justement, je fais part d’un tas de petits détails qui me permettent de penser que la gardienne a un petit problème avec l’ordre et qu’elle ne semble pas supporter qu’on s’en écarte. Les avis objectifs doivent, il me semble toujours s’appuyer sur des faits vécus, ce qui n’est pas toujours le cas dans cette discussion.

Alors après analyse de mon expérience, ma conclusion est celle-ci :

Dommage que tu n’aies pas su comprendre toutes les subtilités de ce que j’ai écrit…

[quote=« cyrille marais, id: 1544696, post:155, topic:136227 »]Témoignage encore stéréotypé…
L objectif d un forum, ce n est pas de raconter son histoire, on s en moque, il y a des millions d histoires… L objectif pour celui qui lance un sujet de ce type est de recueillir des avis objectifs et des analyses[/quote]

[quote]Le stéréotype relève donc souvent d’une prise de position simpliste et très conventionnelle, pour ne pas dire banale, qui repose sur des « on dit » et non sur des fondements réfléchis et argumentés.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stéréotype#Sociologie[/quote]

Est-on ici en présence d’un stéréotype ?
Est-il simpliste, proclamant que tout est noir ou que tout est blanc dans ce refuge ?
Repose-t-il sur des « on-dits », ou sur une expérience directe et vécue ?
Ses fondements sont-ils irréfléchis et très peu argumentés ?
Sur quoi se fonder d’autre pour donner un avis « objectif » que sur sa propre histoire, son propre vécu avec ce refuge ?
Que vaudrait un avis présenté comme « objectif » mais incapable de communiquer l’expérience précise et vécue sur laquelle il se fonde ?

C’est totalement faux.
La relation entre les gardiens et le caf se fait par le biais d’un contrat qui n’est pas limité dans le temps.

C’est gonflant de voir toujours les mêmes stéréotypes du gentil gardien et du méchant caf.

Désolé, au contraire, je trouve son témoignage extrêmement intéressant : Il permet de comprendre comment tout ceci à pu se produire.