Posté en tant qu’invité par Fritz the Cat:
Je ne pense pas que nos arguments s’opposent. Tout d’abord, je pratique la gv sportive. En général, les lignes de rappel y sont claires, rectilignes, rien à voir avec la montagne. Ensuite, la grimpe est toujours une affaire d’adaptation. Le noeud en bout de rappel n’est en aucun cas une constante, mais il m’arrive de le faire en cas de longueur limite, la chaîne à 49,99999m par exemple, où du pendulaire, ou en cours de descente quand le relais suivant est planqué… Je me souviens que Cambon le préconisait dans un de ses topos de l’Oisans avec son style inimitable : « Tu t’en sortiras peut-être avec tes lacets de chaussons, la ceinture de ton sac à magnésie, trop bête de finir dans un sac, fais un noeud au bout de ta corde. »
Je suis d’accord avec ce que tu dis concernant les débutants absolus, mais dans ce cas les comportements aberrants sont à craindre de toutes façons, shunt ou pas. Là encore l’adatation me paraît le gage de sécurité le plus certain. D’abord choisir si possible des premières gv sans rappels. Si rappels il y a, choisir aussi sa voie en fonction de leur « ambiance » (aimable toboggan plutôt que fil d’araignée), et si possible encadrer le débutant, grimper et descendre à 3, le rookie au milieu, chacun de ses gestes supervisés, et tant pis pour l’horaire. Il m’est arrivé une fois de redescendre mon partenaire en moule puis d’installer le rappel après plutôt que de stresser à le regarder pateauger dans ses manips.
??? Peut-être n’as-tu jamais installé de shunt ? Tu le tiens ouvert et tu fais pénétrer les 2 brins de part et d’autre de la came, le tout se faisant sans problème sur corde pendante. Pas besoin de mou à maintenir. Et je t’assure que ce n’est absolument pas inconfortable, bien au contraire ! Les machards et autre, par contre… Je me souviens avoir plaint des malheureux qui se battaient à s’arracher les ongles sur des ficelous serrés à mort avec les suivants qui s’impatientaient au relais… Les pauvres.
Exagération ? Le shunt pèse le poids d’une dégaine. A canaille, je viens de voir un forçat qui n’avait pas de shunt, mais le sac à dos 40l de décath’ avec les coutures à la limite de l’éclatement, les énormes pompes de rando plus grosses que ses fesses, 25 000 cordelettes en bandoulière façon cartouchière de Pancho Villa et un impressionnant panel de dégaines lui cachant le futal et descendant plus bas que le genou, ben oui, le tirage… Ben je le trouvais très léger, mon shunt.