Presles / Choranche: déconventionnement

Je ne fais pas de distinguo, mais finalement si la loi et les assureurs faisaient le distinguo je trouve que ce serait plus cohérent. J’ai peut-être pas tout compris, c’est un ressenti. C’est marrant, la solution miracle c’est qu’il suffirait d’augmenter les licences de ceux qui sont déjà licenciés ?

Tu as oublié l’essentiel :

  • escalades faciles avec marches d’approche de moins de 10’ … faut penser aux anciens aussi !

Une fois, véridique, je suis tombé sur une équipe de jeunes sympas qui s’étaient fait des baudriers avec de la ceinture de sécurité de bagnole et des dégaines avec des courroies de distribution… et qui grimpaient en tête… je ne pense pas qu’ils ont appris ça en club. Je les ai dissuadés de grimper en tête, on a passé un bon moment. Y’a pas que des histoires de pierres qui tombent. Mais je suis peut-être hors sujet.

C’est pourtant lié.
Là ou il y a des risques spécifiques liées à une activité particulière il y a des capacités ( le « pouvoir faire » - certificat médical entre autre ) et compétences ( le savoir-faire ) particulières à acquérir ne serais ce que pour permettre à l’individu concerné de pouvoir assumer pleinement les éventuelles conséquences de ces risques qu’il a pris en connaissance de cause .
Étonnant que les fédérations et assureurs pour ce qui concerne toutes les activités de loisir en milieu verticale ne s’en préoccupe pas.

Selon l’article que tu as mentionné je cite :
"Sylvie blessures à la tête et au bras. (traumatisme crânien / avant-bras droit amputé)…/… Sylvie a continué à travailler de son côté malgré ses handicaps’
" moi j’étais en fauteuil roulant, je ne pouvais pas bouger, j’avais une seule main valide…/….Moi, pendant quatre ans, j’ai eu zéro activité. "
"On n’a eu aucune aide, heureusement que nos mamans étaient là pour nous donner un coup de main : on ne pouvait pas bouger, ni l’un ni l’autre. "

je cite :
« Nous, on était absolument pour rien dans le déclenchement de cette procédure. Les choses se sont engagées, on nous a complètement coachés, on n’était capables de rien ».
« Ce n’est pas moi qui aie défini la stratégie de la procédure. À l’époque, on nous l’a proposé, alors on y est allés. »
« Un ami compétent nous a dit que ce qui était arrivé était assez grave, qu’il pouvait y avoir de lourdes conséquences derrière, qu’il y avait une vraie responsabilité et donc qu’on pouvait engager quelque chose, que ça pouvait aboutir. Un autre ami avocat que je connais depuis de longues années est venu nous rendre visite et nous a dit qu’il prenait en charge notre dossier, sans qu’on lui parle de quoi que ce soit »

Ah bon ? étant donné que je n’ai pas d’ami « compétent », ni d’ami avocat ni de capital, ni ma maman hélas pour me soutenir , c’est une question qu’il va falloir que je pose à mon assurance avec comme base de discussion ce cas d’école.
Ne pas prévoir c’est déjà gémir !
En tout cas je lui souhaites , puisqu’il a retrouvé fort heureusement toute sa mobilité et sa santé , encore de belles escalades, purgées de tout chausse- trappe, sur des sites conventionnés et pas encore interdit de toute pratique grimpante.

Le problème est que les assureurs ne veulent pas payer pour le risque qu’ils assurent, ils veulent faire payer un responsable. Il ne semble pas normal de chercher un responsable quand des rochers tombent d’une falaise. Les assureurs devraient dans un tel cas indemniser les assurés. Et les non-assurés ne devraient pas être indemnisés, c’est leur choix.

Bernard

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Dans l’accident de Vingrau, source de cet imbroglio, le savoir-faire des victimes n’a jamais été incriminé me semble-t-il

Un truc simple en France ? :sweat_smile:

Ça ne fonctionne pas comme ça, du moins actuellement. La logique actuelle est d’indemniser les victimes (ce qui est bien pour elles quand même), plutôt que de les laisser sans rien et donc tôt ou tard à la charge de l’état.

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Au delà des conclusion de ce procès en justice chacun est libre de ce faire une opinion sur les tenants et aboutissants de cette affaire et des actes, motivations, posture et intentions de ce brave homme guide professionnel qui n’avait souscris à aucune assurance spécifique pour son activité alpinistique et qui « malgré-lui » s’est retrouvé à demander des réparations en justice ( pour mémoire Jacques Prat, victime de l’accident de Vingrau : « Cette escalade, qui a commencé dans la joie, a fini dans le malheur » )

En tant qu’ex bénévole équipeur de voie ( entre autre ) ça me laisse perplexe et dépité sur le futur de cette activité (cf la dernière question posée dans cet entretien et la réponse qu’il a faite :
« À t’écouter, on a l’impression que toute cette affaire d’entretien et de gestion des falaises, et son évolution récente, n’a pas de lien avec ton accident. Il a servi de mise en lumière du problème de l’équipement, point final ?
Il a fallu qu’il y ait effectivement l’accident pour que la FFME se rende compte, au-delà du prétexte de l’engagement financier, que la gestion de la chose, à savoir l’équipement et l’entretien, demande beaucoup de forces vives, que le personnel soit bénévole ou pas. De toute façon, elle était dans une impasse, donc forcément, quelque part, pour en sortir, elle a sauté sur l’occasion, ce qui n’est pas blâmable.»)

PS Et un peu de philosophie pour finir mon propos :

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Certes. Mais les montants garantis sont sans commune mesure.
L’assurance individuelle accident proposée par la Ffcam, par exemple, c’est 3000 euros en frais médicaux, 10000 euros en cas de décès, et 15 à 20000 euros en cas d’invalidité permanente. C’est plutôt léger, en fait, pour une assurance dédiée aux activités de montagne, même si ça peut se cumuler avec d’autres assurances prises par ailleurs. À comparer au plus d’un million d’euros obtenus en responsabilité civile pour Vingrau.
Donc, on a beau être ‹ assurés ›, ça n’empêchera pas certains d’être très motivés à rechercher une responsabilité civile à mettre en cause.

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C’est ce qui s’est passé. Responsabilité sans faute.

Non c’est l’assureur d’un autre qui les a indemnisé…

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d’un autre ? Je croyais que c’était l’assureur de la FFME ?

Tout à fait.
Ce n’est donc pas l’assurance des accidentés (qui en avaient peut-être une, ou pas, peu importe), mais l’assurance en responsabilité civile du gestionnaire de la falaise.
C’est donc bien « l’assureur d’un autre ».
Et comme je l’ai souligné, ça n’a aucune commune mesure en termes de montants garantis.

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bah oui, c’est l’assureur de la FFME qui a payé, car la falaise était conventionnée. La FFME a été condamnée pour responsabilité sans faute.

Oui. Donc, en réponse à la phrase

on ne peut pas dire

car

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Pour moi c’est (c’était) le principe du conventionnement. Un tranfert de responsabilité vers la FFME en cas d’accident.

En cas d’accident mettant en cause la responsabilité du propriétaire. Nuance (de taille).
Si la convention consistait à se proclamer automatiquement responsable de tout accident survenu sur la falaise, il n’y aurait pas grand monde pour en signer…

Ce que dit @bernard_guerin, c’est que le même objectif (l’indemnisation des victimes) pourrait être atteint grâce aux assurances des victimes, sans passer par la mise en cause d’une responsabilité tierce. Très clairement, ce n’est pas ce qui s’est passé pour Vingrau.

Ma remarque visait à souligner que ce n’était pas si simple, car les montants garantis par les dites assurances étaient très inférieurs à ceux qui peuvent être attribués par un tribunal en réparation d’un préjudice.
C’est donc un point complexe. Mais je ne comprends pas le besoin d’en contester chaque mot.

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Est ce que c’est pas complètement dingue qu’un juge ai pu décider qu’une entité comme la FFME était responsable de la stabilité d’une falaise?

Que le baveux fasse son job, je comprends.

Ou alors l’assurance de la FFME a clairement indiqué dans ses clauses qu’elle garantissait la stabilité d’une falaise?? (Faut vraiment avoir jamais été confronté de près ou de loin à la montagne… Après, je suppose qu’il y a des individus dans ce type de taf, sorti de la Défense, c’est trop loin pour eux, c’est abstrait, du moment que c’est à deux station de RER…)…

Si qqun connait un assureur qui peut couvrir les coups de vent, on en a besoin pour les sports nautiques sur la côte :sweat_smile:

sur un site sportif, ça ne me parait pas déconnant

vous savez, depuis le malheureux accident de Vingrau (Corbières Catalanes proche de Rivesaltes et de Perpignan) qui coûte au bas mot 1 millions 600 d’euros d’indemnités au couple très gravement blessé, la FFME n’avait plus qu’une idée en tête : tout déconventionner et laisser les maires et les associations (type C.A.F.) reprendre l’entretien et la gestion des sites
Il y a maintenant une obligation d’affichage sur la responsabilité pour chaque site classé en « site naturel » « au risque et péril des utilisateurs »
Que la FFME retourne dans ses murs « indoors », elle n’aurait jamais du les quitter

PS
voici le dernier acte juridique de la cour de cassation,
Accident d’escalade – Affaire de Vingrau – FFME – Cassation (rejet). | Master Droit de la Montagne (master-droit-montagne.fr)

Non, le monde ne sera jamais aseptisé de tous risques, Covid 19 ou accidents d’escalade alpinisme randonnée !

Aux USA, beaucoup de parois d’escalade appartiennent à des associations privées et sont directement gérées par elles et ça marche très bien, exemples à suivre ?..

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