Ah ok, donc c’est ce qu’ils font… à titre personnel
… bon, le besoin d’une instance globale pour manager tout ça n’est pas une surprise. Laisser des instances locales en pleine autonomie c’est par construction la porte ouverte aux dérives.
Mais quelle que soit l’instance globale, la FFME ou qui que ce soit d’autre, elle ne peut pas s’exonérer d’un devoir de contrôle ! Autrement dit, le fait de s’être désengagée en termes d’assurance, et même en termes financiers (en laissant les contrats s’établir au niveau local) ne suffit pas à dégager sa responsabilité si les arrangements locaux s’avèrent doûteux.
… et les responsables des CT devraient aussi faire un peu plus attention aux conflits d’intérêt : l’auto-contrôle c’est une bombe à retardement… en cas d’accident…
Merci pour le lien. Très bonne interview, ou les toutes bonnes questions ont été posées. Ca permet un bon éclaircissement, même si personnellement, après cette lecture, l’attitude de la fédé me semble inutilement brutale.
Une idée que je trouve juste et légitime, c’est de dire que ce n’est pas à une fédé de 100.000 adhérents d’assumer tout le risque juridique, alors qu’il y a 10 fois plus de pratiquants et que ce rôle doit être jouer en priorité par les comcom / départements.
Par contre, la ou je trouve que l’attitude de la fédé est criticable et manque de responsabilité, c’est dans cet arrêt abrupt des conventions, sans s’être assurer qu’une situation viable (reprise des conventions par d’autres institutions) dans l’immense majorité des cas ait été trouvée. (D’autant plus qu’Alain Carrière explique que cette solution est à porter de main, donc pourquoi cette précipitation?)
L’argument comme quoi la fédé est pressée par son assureur et n’a donc pas d’autre choix que cette méthode brutale me semble un peu grossi, quand on voit qu’en 2016 la fédé a été comdamnée à 1,2Mio de dommages dans l’affaire de Vingrau, puis 1,3Mio en appel en 2019 et 1,6Mio en 2020 en cassation sans pour autant que l’assureur lâche la fédé jusqu’au 1er janvier 2023. J’ai un peu du mal à croire qu’ils n’ont pas réussi à faire valoir ce genre d’arguments auprès de leur assureur:
Cette précipitation, ce manque de tact, c’est précisemment ce que reproche le gestoire de Choranche à la FFME. Et je ne peux que le comprendre.
Je peux comprendre aussi que des fois il faut mettre la pression pour que les choses avancent et que la FMME a voulu accélérer les choses pour ne pas rester éternellement le cul entre 2 chaises, pour pouvoir passer à autre chose et pouvoir mieux négocier son futur contrat d’assurance. Tout ceci est légitime, mais se retirer qu’elle le fait met une pagaille terrible et cela ne me semble pas digne des responsabilités qui lui ont été confié.
La seule bonne nouvelle, c’est cette pagaille actuelle devrait, dans la quasi-totalité des cas, trouver une issue positive à moyen terme (quelques mois/années?), mais il y avait sans doute moyen de faire en sorte que les choses se passent mieux et que cette sortie des conventions FFME se fasse de manière ordonnée.
Attention quand même aux interprétations trop optimistes.
Si les propriétaires publics ou privés d’espaces naturels ne passent pas tous leur vie au tribunal, ce n’est pas tant parce que la loi serait à ce point protectrice, en leur faveur.
C’est surtout qu’ils ont généralement déjà pris les mesures qui s’imposent (se clore, mettre en sécurité un lieu dangereux, effectuer l’entretien requis…), et aussi parce qu’en l’absence de forte fréquentation (la Fédération Française de Cueillette de Morilles étant restée modeste dans ses opérations de promotion de l’activité) les accidents ne peuvent que rester encore rares (… mais pas inexistants).
Si l’activité vient à se démocratiser au point de poser de graves problèmes de santé publique, on en viendra peut-être à exiger soit la destruction, soit la signalisation des espèces toxiques d’une parcelle
Bon, heureusement, la justice continuera peut-être à mettre en balance une éventuelle responsabilité du gardien de la chose et un éventuel comportement anormal/inadapté de la victime (ou défaut de surveillance, quand c’est un gamin qui gobe des amanites ou tombe dans une mare)
merci pour ces precisions!
est ce que tu as eu accès au « rapport » d’ACROROC?
je n’ai jamais grimpé à la Clape (je devais y aller cet été, mais avec les arrêtés incendie…)
c’est équipés hors norme fédérale, est ce que tu peux nous en dire un peu plus? encore des pitons dans les voies? ou des spit de 8 etc? relais sur un point ou des choses comme ca?
il y a pas mal de secteurs à la Clape, je suppose que tous ne sont pas équipés pareil!
J’y ai grimpé il y a longtemps, pour moi c’est de l’escalade sportive classique. Après, ma vision d’un site sportif il y a 20 ans a peut être évolué…
C’est andré berché qui a beaucoup œuvré là bas, il intervenait pas mal sur c2c si je me rappelle bien. Il est décédé il y a qqes années.
Attention au corollaire que ce type de réflexion peut induire : il ne faudrait pas que l’adhésion à la fédé devienne un permis de grimper et que sans cette adhésion, l’escalade te serait interdite (comme la chasse et le permis de chasse)
Le système des conventions a atteint ses limites, et il est normal que la fédération veuille s’en débarrasser : il ne permet plus de faire ce qu’il faisait à l’époque : avant il permettait de protéger, aujourd’hui il devient une menace. D’ailleurs, c’est surtout parceque la loi 3DS a été votée (qui va plutôt dans le sens de leur maintien) que la fédération a décidé de passer la vitesse supérieure dans la dénonciation des conventions.
On peut comprendre la nécessité de la fin des conventions par :
La judiciarisation croissante de la société.
L’accident de Vingrau et tout ce que cela symbolise (le risque est désormais concret dans les esprits).
L’augmentation des normes, et des cahiers des charges vis à vis du matériel et des protocoles d’entretiens → les risques d’être pris en défaut augmente de façon corollaire.
Le changement d’approche de l’escalade dans les mœurs et les esprits. On est passé d’un sport à risque pratiqué par des initiés, à un sport à l’accés « gratuit » et familial. Force est de le constater, beaucoup vont désormais sur des falaises d’escalade comme on va au parc Astérix.
Tous ces éléments vont dans un même sens : l’augmentation des risques alors que la politique de la FFME depuis des années est de tout construire autour du risque zéro.
A terme, même en supposant qu’avec la nouvelle loi on aurait un Vingrau pour 10 relaxation, il y aura forcément à un moment donné une condamnation. De plus, il faut bien le reconnaître, il sera plus facile de démontrer la responsabilité d’une fédération dans l’accident lorsqu’elle est responsable du site, que celle d’un « bête » propriétaire. En soi la logique de la fin des conventions n’est pas déconnante.
Exactement. C’est là ou la fédération déconne sévère et ne défend pas nos intérêts, c’est en refusant d’accepter le maintien des conventions le temps que la responsabilité soit transférée. Ce n’est pas à Laurent Garnier de faire tampon, mais la FFME, surtout quand on parle d’un site mythique, c’est son job tout simplement. De dire que cela ne concerne qu’une partie des licenciés est une justification démissionnaire, sinon on peut très bien dire que l’interdiction à Saffres ne concerne que les habitants de la Bourgogne. Une fédération ne doit pas seulement défendre ce qui fait l’intérêt de ses pratiquants majoritaires mais défendre tous ses représentés. Cet argument résume à lui seul ce qu’on reproche constamment à la fédération depuis des années, d’établir une hiérarchie au sein de ses licenciés.
D’ordinaire, je ne suis pas spécialement pour cracher sur la FFME, on leur doit aussi de bonnes choses, d’ailleurs il est probable que sans eux cette nouvelle loi n’aurait jamais vu le jour. Quoi qu’on en dise et quel que soit l’avenir des sites, cela reste une avancée majeure pour défendre l’escalade en extérieur. Mais cette phase accélérée des déconventionnements ne joue pas en notre intérêt, en mettant les collectivités au pied du mur, on risque de leur faire peur plutôt que de les accompagner sereinement dans leur futur responsabilités.
D’autre part il y a un autre truc qui ne passe pas trop pour ma part : Carrière se vante que la FFME avait créé les conventions pour protéger les intérêts de l’escalade en extérieur il y a 40 ans. Personne n’en doute, mais c’est un peu facile de s’approprier les mérites de ses aïeux. La FFME de 1980 n’est pas celle d’aujourd’hui, les actions de la FFME qui nous intéressent sont celles de demain, pas celles d’hier.
Ne soyons pas trop pessimistes malgré tout, les interdictions concernent une minorité de sites. Pour Presles, je pense que mis a part deux secteurs de couenne dont l’avenir me semble plus incertain, l’interdiction est temporaire, non pas que Laurent Garnier va l’interrompre (je ne doute pas de sa détermination), mais plutôt que la relève sera assurée à moyen terme par le département ou la com-com.
Il est clair qu’il y a aussi une volonté (légitime) de communication dans cette interdiction.
C’est bien le nerf de la guerre. Suite à Vingrau, ce que vous oubliez de dire, c’est que l’assureur de la FFME s’est rendu compte que les 80000 adhérents finançaient l’assurance des un million de grimpeurs en gros (selon ventes, estimatif fabricants de matériel, Petzl en tête) en France. Les protagonistes de Vingrau n’étaient pas assurés auprès de la FFME.
Et en augmentant de 7€ pour cette raison, soyez honnêtes, il y aurait eu plus de départs que d’arrivée. Et même comme ça, 7€ ne fait que 560k€ … Ce qui ne fait que la capacité à payer un accident de type Vingrau que tous les 12 ans selon l’assureur de la FFME.
Je ne sais pas quelle est la proportion de licenciés FFME complètement d’accord pour payer l’assurance de tous les grimpeurs sur ce fil de discussion, en tout cas, moi, bien que licencié depuis 30 ans, je ne suis pas totalement d’accord pour vous payer votre assurance. Indiquez-moi juste pour qu’elle raison aurais-je du le faire ?
Même si la FFME augmente son adhésion de plus de 10%, je continuerai de la prendre.
Si la FFME augmente de 7€ la licence, je deviendrait adhérent pour permettre à tous de continuer à grimper.
T’es con ou quoi ? Je ne vais pas payer l’assurance d’autres que moi.
0votant
Ce qui change tout de même, et je relève que personne ici n’en parle, c’est qu’une commune, ou tout autre collectivité territoriale sera jugée au TA qui est plus favorable à la société qu’à l’individu. A l’inverse de ce qui s’est passé à Vingrau.
C’est l’exact même principe pour tous les sentiers de France. Et heureusement, car le nombre d’adhérents à la FFRP est ridicule face au nombre de pratiquants.
C’était toute l’idée de faire reprendre la garde de la chose par un autre que la FFME.
Enfin, tout ceci a été discuté maintes fois ici depuis 2018 et l’annonce de la fin des conventions de la part de la FFME. Marrant ces interrogations. Je note que c’est toujours le même principe de désinformation qui prévaut … C’est usant.
As-tu compris qu’il n’y avait qu’une et unique convention à Presles, sur Pierrot Beach ? Le reste n’était pas et n’a jamais été concerné. Il ne s’agit que que d’une monnaie d’échange et d’une mise sous pression pour que le dossier s’accélère.
La date de fin des conventions est connue de tous depuis 2018. Elle est le fait de l’assureur de la FFME.
Bon, on te l’a déjà dit, mais ce qui est déconnant c’est que les licenciés FFME paie l’assurance des non licenciés FFME
Edit : et qu’en plus on nous le reproche
Si c’est le prix à payer pour aller grimper à côté de chez sois…
Une campagne de pub style « Grimpeurs, afin de pouvoir continuer à grimper pensez à soutenir vos falaises en prenant votre licence FFME » aurait peut-être poussé certains à prendre une licence.
Je paye bien la retraite des retraités, les soins maladie des malades, l’éducation des enfants des autres, ect… Ça ne me dérange pas du tout, je trouve ça très bien.
Et si il y avait un panneau « réservé aux adhérents ffme » ( et que personne ne fasse rien pour le faire respecter comme pour le canyon du Furon par exemple) ? En cas d’accident, l’assureur de la ffme ne paiera pas pour un non adhérent.
Et, outre la nouvelle loi, ça ferait des grosses billes en plus pour l’avocat au cas où ça aille au tribunal.
on en revient au permis de grimper et c’est ce qu’il faut absolument éviter à mon sens !!!
même pas dit… il faudrait prouver que l’accident n’est pas lié à la falaise mais au fait que le grimpeur n’était pas licencié (donc diplomé du passeport de la couleur qui va bien)
La FFME ne veut peut-être pas payer pour les autres, mais il faut savoir ce que sa délégation escalade veut dire.
On peut prendre aussi le problème dans l’autre sens, depuis la fin des conventions, pourquoi rester à la FFME ?
L’horreur : le permis de grimper : aussitôt la FFME vous obligerait à faire ses stages pour obtenir les passeports et autre : grosse source de financement en vue !
Devenant ainsi une activité commerciale, pourquoi le bénéfice n’en reviendrait pas aussi au propriétaire ? Et zou : falaises payantes.
Je paye ma licence caf 75 + 17 € (dans deux clubs), je grimpe le plus souvent, en local sur des petits sites équipés à 100 % matos et bénévoles caf, et plus drôle sur un petit site où une moitié des voies est équipée caf et l’autre ffme… Je fais quoi ?