Désormais en cas d’accidents (qui entraine une plainte et une affaire en justice), chaque cas est sensé être traité individuellement, sans jurisprudence.
Par contre l’approche change radicalement : jusqu’ici la responsabilité du propriétaire des lieux (ou du responsable de la convention) était automatique. Désormais, ce sera aux victime (ou leur assurance, ou quiconque demande réparation) de démontrer que l’accident n’était pas un risque normal et raisonnablement prévisible. Quant à la responsabilité sans faute, elle n’est valable que dans des situations dites anormales. Des pierres qui tombent, des mauvaises chutes, une rupture du matériel (individuel ou non), l’escalade comme on la pratique à Presles, ne sont pas des situations anormales en escalade.
Cette différence d’approche est colossale.
On comprends tout a fait la frilosité d’une commune de 89 habitants face au moindre risque, pour les communes, un site d’escalade représente un risque énorme, en tout cas avant la nouvelle loi, et il est évident que les conseillers juridiques invitent à l’excès de prudence, ils font leur job.
Toutefois, on comprends beaucoup moins la position d’une fédération de presque 100 000 licenciés sensée défendre les intérêts de ceux qu’elle représente. Ils sont clairement démissionnaires pour le coup et la responsabilité sans faute derrière laquelle ils cherchent à se réfugier est un argument fallacieux. La nouvelle loi et son application n’est pas aussi ambigüe que tu ne laisse le penser. La FFME se désinvestie simplement et il suffit de lire la lettre de Laurent Garnier pour voir que la fédération ne semblait pas vraiment préoccupée pour l’avenir d’un des sites les plus importants de l’hexagone. La moindre des choses étaient d’assurer la transmission et l’aprés-convention, ce qu’ils n’ont même pas pris la peine de faire.