[quote=« ghisino1, id: 1437053, post:73, topic:127172 »]
d’autres pourraient te dire que si t’es sur de réussir, alors il n’y a pas grand interet à essayer! 
je grimpe moi meme plein de trucs dont « je suis sur au 90% » avec un bonheur paisible…
mais sans doute les plus grosses frissons en escalade je les ai épreuvées quand je n’étais pas si sur de moi, qu’il s’agit d’un mouvement reussi par miracle avec les avantbras complétement explosés, ou d’une grande voie bouclée pile poil avant la pluie annoncé pour l’après midi…
il s’agit sans doute de deux plaisirs différents et complémentaires qui ont tous les deux le mérite d’exister.
plutot, par rapport à l’égo…es tu sur que ta vision des choses ne soit pas influencée par une faible acceptation de l’insuccés?
(car bien évidemment: pour ne pas etre sur au 90% et vivre un moment de grace quand on reussit, il faut bien avoir failli plusieurs fois dans une situation similaire…)[/quote]
Ta vie, tes grandes voies, la pluie, ta réussite, ton plaisir c’est bien beau, mais quel rapport avec mes propos ??? Dans ma seule phrase que tu cites (et encore, partiellement), je ne fais que donner ma définition « du niveau » (illustration matérielle des capacités) d’un grimpeur en escalade (diff), c’est tout. (et ce n’est pas avec une voie « coup de chance » qu’on illustre ses réelles capacités en escalade)
Que sais-tu de moi ? Et quel rapport entre le niveau d’un grimpeur lambda (comme explicité dans mon post précédent) et l’acceptation de l’insuccès ???
=> Que tu aimes étaler ta vie, c’est une chose, mais ne viens pas m’inclure dans tes propos. Si tu as un argument à avancer, fait le clairement, plutôt que de balancer ta psychologie à la petite semaine. :rolleyes:
Bref, pour étayer mon argumentation précédente : le niveau illustre les capacités du sportif (en général) :
Quand quelqu’un dit « mon niveau en ski ? je descends les pistes noires », cela veut dire :
Je sais descendre les pistes noires sans me vautrer tout les 10m
Je sais descendre les pistes noires sans les avoir reconnus auparavant
Je ne compte pas sur ma bonne étoile pour arriver en bas de la piste
Je n’ai pas besoin d’un moniteur pour me tenir les bâtons et me dire où il faut passer
En grimpe c’est pareille : « je fais du 7a » :
Je sais faire du 7a sans plomber tout les mètres => Voie enchainée
Je sais faire du 7a sans les avoir reconnus auparavant => Voie à vue
Je ne compte pas sur « un coup de chance » pour arriver en haut de la voie => sauf imprévu, la voie rentre a coup sûr.
Je n’ai pas besoin d’un BE/DE/pote pour me poser une moulinette ni me dicter où mettre les mains et les pieds. => En tête et sans « aide »
Quelqu’un qui a enchainé un jour dans sa vie une voie bien particulière, et qui n’est pas capable de récidiver dans une même cotation, cela montre bien que la voie max ne représente en rien le niveau du grimpeur.
Après je précise que le niveau d’une personne ne l’empêche en rien de se faire plaisir dans du plus facile ou plus dur, de plomber, de se faire sécher, de faire de la moulinette, de boire des bières, de faire la sieste dans un hamac, de grimper et marcher pied nu … etc. (le niveau reste un indicateur, ce n’est ni une loi, ni une obligation, ni un privilège … )
Une fois la définition posée, on peut maintenant se questionner sur cette obnubilation voire cet acharnement :
- pour les anciens, à vouloir « tailler » du petit jeune débutant en lui disant que ce qu’il fait c’est pas de l’escalade (humour qui passe très bien entre « anciens » mais qui est moins compréhensible pour les nouveaux …)
- Pour les débutants, bercés par ce semblant d’humour des anciens, à vouloir absolument « taper de la cotation », « être meilleur que le voisin », « consommer », « profiter » et perdre cette vision simple et bon enfant que les anciens n’ont pas réussi à leur transmettre.
Tout ça fait que les deux camps passent à côté de l’essentiel de l’escalade à mon avis, qui est loin de se résumer à la simple définition du « niveau escalade » (et heureusement) !