Posté en tant qu’invité par J.Marc:
Mince, je vois que je n’ai pas encore mis mon grain de sel ! Alors en vrac…
Je crois qu’à chaque niveau, pour de multiples raisons, les grimpeurs ont besoin d’un minimum de précisions dans les cotations. Normal qu’un grimpeur de 7 veuille savoir si la voie sur laquelle il va s’acharner est 7a ou 7a+ (que ce soit pour programmer sa séance, on tester sa progression). Tout aussi normal pour le grimpeur de 5, et les cotations 5b, 5b+ etc… sont faîtes pour EUX, pas pour les grimpeurs de 7…
La justesse des cotations dans le 3, 4 ou 5 dépend de qui les donne ! En général, cote bien qui a un niveau légèrement au dessus de la voie (6 pour coter du 5, etc…). Les bons topos sont entre autres ceux dont l’auteur, souvent assez fort, sait faire appel à des grimpeurs plus modestes pour coter les voies des premiers degrés.
Les cotations ne sont comparables qu’actualisées. La patine devrait provoquer un réajustement, et ce n’est pas toujours fait. Mais la difficulté principale est de coter une voie historique : une IV+ de 1938 n’a rien à voie avec une 4c de 2004, parce qu’on est passé d’une échelle fermée (bornée par le VI) à une échelle ouverte. Ceci dit, certains topos réactualisent (dommage cependant de ne pas laisser la cotation d’origine entre parenthèses).
Quant au ressenti : une voie devient vite plus dure quand elle n’est pas dans notre style, ou sur notre roche préférée… Cela ne veut pas dire qu’elle est mal cotée !
Et pour finir, Jean-Luc, ne te prend pas la tête, ni le casque, avec ton niveau à vue : les tests pour devenir initiateur ont pour but de voir comment tu réagis dans une voie que tu ne connais pas, de niveau 5c à 6a. On te pardonnera un repos (voire même un tire-clou !) si tu maîtrises parfaitement ta propre sécurité, parviens sans encombre au top de la voie, installe correctement ton rappel ou ta moule, et atterri en douceur au sol…
N’oublie pas de venir fêter ton diplôme le mois prochain sur le bistrot !