Où l'on reparle des cotations

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Plus de grimpe et plus je me rend compte que les voies sont quotées n’importe comment alors je me demande si on observe les mêmes incohérences dans les voies difficiles (>=7) que je ne fréquentent pas que dans les voies « faciles » (<7) où j’use mes Newton. Quelqu’un qui dit qu’il a passé un 8b se voit-il parfois retorqué que ce n’est pas un vrai 8b mais plutôt un 7c+ ou l’inverse que le 8b est plutôt un 8c ?

Le problème vient-il du niveau des équipeurs souvent trop élevé pour estimer correctement le niveau d’une voie trop en dessous de leur niveau sans faire appel à d’autres grimpeurs plus faibles ? Je ne sais pas comment ils font mais avec mon niveau de 5c si j’avais à faire la différence entre un 4b et un 4c j’en serais incapable.

Sur certains sites je fais une 5b pour l’échauffement tranquille avant d’attaquer le 6a et plus, sur d’autres sites je ne passes même pas le 5b (et ce n’est pas un problème de style de voie). Entre deux sites il peut y avoir facilement 2 lettres de différence dans les cotations ce qui peut être dangereux. (les maillons rapides ne coûtent pas cher mais tout de même… :wink:

Posté en tant qu’invité par M@t:

Coter est un art difficile, c’est souvent qu’il manque un peu de cohérence, mais personne ne rencontre les difficultés au même endroit. Peut-être que d’autres randonneront ce que tu trouves difficile alors qu’ils ne passeront pas dans une voie que tu as enchainée.

Dans certains sites, il faudrait réévaluer certaines cotations, je grimpe régulièrement aux Eaux-Claires et je connais un 4+ (la cheminée) qui est tellement patiné et dans un style tellement inhabituel (coincements de dos…) que je ne conseillerai pas à un débutant de la faire. Et sur le bloc voisin, il y a un petit 5c dans lequel tout débutant motivé ira faire la croix sans difficulté. Cette voie en 4 a été ouverte il y a très longtemps, et même peut-être un peu plus, à une époque ou la cotation s’arrêtait au 6, pardon au VI. La cotation était certainement juste à l’époque. Maintenant que le site a évolué, il faudrait certainement revoir quelques vieilles cotations pour réhomogénéiser l’ensemble.
(le problème se retrouve dans des difficultés plus hautes, « l’invitation à la valse » et « des elfes et des fées » sont deux 7a de difficulté incomparables)

Posté en tant qu’invité par rowanb:

Les cotations sont difficiles à estimer, c’ est à titre indicatif, de plus on ne va pas (en tout cas moi je ne le ferai pas) reprocher aux équipeurs de voies d avoir un niveau trop fort, de plus s’ ils cotent 15 voies d affilé, c’ est difficile d’ être précis.Mais je suis d’ accord avec toi, j ai initié ma copine sur une dalle en 4a/b, je lui aurai bien mis un 5a…

Posté en tant qu’invité par antipube:

Justement c’est ça qui est génial…Quand tu te crois pleine bourre parce que la veille c’était trop facile même dans ton niveau max. et là…mdr pas moyen de passer dans l’échauffement…Une petite claque à l’égo ça fait pas de mal, ça rend modeste, ça permet de se remettre en question…Et ça ferait du bien à beaucoup

Posté en tant qu’invité par Fantomette:

Suis-je la seule à penser que ce post a un très gros potentiel ?

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

antipube a écrit:

Une petite claque à l’égo ça fait pas de mal,

Je ne parle pas d’égo mais de sécurité, se baser sur les cotations pour s’échauffer et se retrouver au taquet ça peut facilement gâcher une séance.

Les cotations ne sont sans doute pas faites pour filer de petites claques à l’ego (ni même le flatter) mais pour que tout le monde trouve du plaisir à grimper dans la difficulté qu’il désire. Je n’ose pas penser que les équipeurs sous-cotent volontairement pour emmerder les grimpeurs (même si certains commentaires dans les topos pourraient le faire penser, « Si les cotations vous semblent sévères ne vous formalisez pas car l’équipeur n’est pas tendre avec celles-ci »)

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

rowanb a écrit:

reprocher aux équipeurs de voies d avoir un niveau trop
fort, de plus s’ ils cotent 15 voies d affilé, c’ est difficile

Je ne repproche pas grand chose aux équipeurs, je suis conscient du boulot qu’ils font. Ma question porte sur ce qui se passe dans les voies dures, si on trouve les mêmes erreurs ou si c’est plus juste. Si c’est plus juste certains équipeurs pourraient tout de même se poser des questions sur leur façon de quoter.

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Dès qu’on parle de cotation… :wink:

Posté en tant qu’invité par marie:

t’es pas la seule!
c’est sur qu’il y a des falaises où les cotations sont plus seches et on le sait: le Baou à Toulon (genre Tamtam Vaudou …), le Destel par exemple
et d’autres sites où c’est coté plus « cool »: les Calanques en général, sauf certains spots quand meme
et puis ça dépend aussi de l’éloignement des clous, comme à la Sainte Victoire où un 6a avec clous tous les 4 ou 5 metres, ça change tout!
donc, il faut s’adapter à chaque falaise
ceci dit, pour l’avoir expérimenté, ce n’est pas facile de coter: avec des copains, on a ouvert des voies dans la Sainte Baume et il a fallu coter. aie aie aie
on a trouvé une « moyenne » de l’avis de chacun et proposé ainsi les cotations. pour son topo (à sortir, ne le manquez pas), Ph. Legier est venu, a fait les voies et « validé » ou pas les cotations que nous avions donné. donc tu as un résultat « collectif » mais ça reste subjectif quand meme!
reste à savoir si tu te focalises ou pas sur la cotation: est-il fondamental de passer un 6b ou un 6b+ ou un 6b- ou bien de passer une voie du niveau « 6b »?
ce qui compte, c’est que la voie soit belle et de se faire plaisir.
apres, la cotation au 1/2 degré près, je m’en fous

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

M@t a écrit:

Coter est un art difficile, c’est souvent qu’il manque un peu
de cohérence, mais personne ne rencontre les difficultés au
même endroit. Peut-être que d’autres randonneront ce que tu
trouves difficile alors qu’ils ne passeront pas dans une voie
que tu as enchainée.

Je suis conscient de ça mais je parle de voies dont personne ne comprend la cotation.

Posté en tant qu’invité par M@t:

Que veux-tu dire par personne ? Aucun de tes potes ne comprend la cotation ?

Deux possibilités :

  • la cotation est délirante, ça arrive, mais il faut bien se dire que quand on a un niveau 7a à vue, c’est difficile d’évaluer la difficulté d’une voie en 5.
  • vous n’avez pas trouvé la bonne méthode, il y a peut-être une zouzouille pour passer le pas dur les doigts dans le nez.

Posté en tant qu’invité par M@t:

Jean-Luc L’Hôtellier a écrit:

Les cotations ne sont sans doute pas faites pour filer de
petites claques à l’ego (ni même le flatter) mais pour que tout
le monde trouve du plaisir à grimper dans la difficulté qu’il
désire.

Entièrement d’accord. Les cotations sont là pour guider les grimpeurs. Elles ne sont pas faites pour qu’ils aient la grosse tête, ni pour qu’ils se prennent des baffes.

Posté en tant qu’invité par Tonton:

Je rajoute :

  • Si tu grimpes dans un style d’escalade dont tu n’as pas l’habitude (par exemple la fissure alors que d’habitude tu fais de la dalle), tu vas avoir l’impression que (la voie en fissure dans l’exemple) est plus difficile que sa cotation. Autre exemple : si tu ne fais que de la dalle, tu auras l’impression qu’un 5c athlétique est plus difficile qu’un 5c en dalle. Pour donner une cotation objective, il vaut donc être un grimpeur polyvalent, le mieux étant bien sûr de faire la moyenne de plusieurs avis.

  • Un 5c bloc te paraîtra bien plus difficile qu’un 5c de conti dans lequel tu prendras des repos. Normal vu que dans le deuxième cas, tu n’auras pas produit l’effort de continuité qui donne la cotation.

  • La cotation devrait être celle de la méthode la plus facile. Si tu utilises une méthode plus difficile (par exemple sila méthode optimale n’est pas évidente… ou que tu n’as pas les yeux en face des trous ;o) alors tu as l’impression de que c’est sous-côté.

CQFD

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

M@t a écrit:

Que veux-tu dire par personne ? Aucun de tes potes ne comprend
la cotation ?

C’est ça mais ça inclue pas mal de personnes de différents niveaux. Evidement « personne » c’est un peu fort, je suppose qu’au moins l’équipeur comprend sa cotation :wink:

Deux possibilités :

  • la cotation est délirante, ça arrive, mais il faut bien se
    dire que quand on a un niveau 7a à vue, c’est difficile
    d’évaluer la difficulté d’une voie en 5.

C’est bien le sens de mes propos. Les équipeurs devraient faire plus attention quand ils proposent des cotations qui ne sont pas dans leur niveau.

  • vous n’avez pas trouvé la bonne méthode, il y a peut-être
    une zouzouille pour passer le pas dur les doigts dans le nez.

Je pense à certains sites entiers plus qu’à une ou deux voies spécifiques. Des sites que si tu compares avec les sites d’à côté équipé par d’autres personnes ont des cotations abhérentes.
Qu’une voie résiste à un grimpeur pourtant d’un niveau supérieur ça arrive tout le temps mais ce n’est pas de ça que je parle.

Posté en tant qu’invité par Olivier:

Le site que tu trouve difficile tu y grimpes depuis longtemps ? Ou tu y as juste mis les pieds une ou deux fois ?

Olivier

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Il y a plusieurs sites et j’y ai mis les pieds 2 ou 3 fois et je ne suis pas le seul à trouver les cotations hard, c’est également l’avis de grimpeur bien meilleurs et plus expérimentés que moi.
Et puis quand on parle de niveau c’est à vue non ? Donc tu arrives sur le site et tu te grimpes en faisant confiance à la cotation. Le plus important à mon avis est de parler de niveau à vue puisque quand tu connais une voie tu en connais la difficulté réelle pour toi et tu vas peut-être éviter de te lancer si tu n’as aucune chance de la sortir et si tu n’as personne sous la main pour aller chercher les quelques paires que tu auras laissées. Après travail tout devient plus facile, tu peux facilement ajouter une lettre, voire deux.

Posté en tant qu’invité par Olivier:

On va éviter le débat à vue après travail…Car on pourrait en faire des pages !!!

Mais c’est pas ce que je voulais dire. C’est que chaque site présente un type d’escalade différente.
Je grimpe essentiellement sur du grés rose dans le 6c-7a, et quand je change de cailloux au début il me faut un certain temps.

Et ce n’est pas une question de travail des voies car je grimpe essentiellement à vue. Je pense que pour comprendres la cotation d’une falaise, ou d’un équipeur, il faut avant tout avoir fait de nombreuses voies. Il y a peux, j’ai découvert une falaise près de Nancy (calcaire) et au début, le 5c me semblait incroyable… quelques mois plus tard, j’ai retrouvé mon niveau.
En fait , la gestuelle peut-être différente, le rocher troublant…

Pour finir, je peux te dire que ton étonnement est aussi le miens à chaque fois que je fréquente un nouveau site, quelque soit le pays ou le rocher. Et puis après quelques jours, j’ai pris l’habitude du rocher et finalement je regrimpe à mon niveau. Alors bien sur il y a des cas (voies patinées, cotation vraiment surprenante) mais je n’ai jamais trouvé un site ou c’était une généralité.
Même la Sainte Victoire… au début je comprennais rien, j’avais peur en voyant le prochain spit, et après quelques heures, plus de problèmes !

Olivier

Posté en tant qu’invité par Tonton:

Au début, je pensais comme toi. Mais finalement, comme les voies les plus difficiles, on y arrive pas « à vue », alors je côte maintenant « après travail » quel que soit le niveau (je précise que j’édite des topos) mais en tenant compte de plusieurs avis. Il y a donc des 5c faciles à vue d’autres non. D’ailleurs, une même voie devrait-elle changer de cotation quand les prises sont balisées par la magnésie et quand les traces ont été lavées par la pluie?

Sinon, il est vrai que certains sites sont côtés plus bas que d’autres et que quand la difficulté augmente au fil des années avec la patine, les cotations ont souvent du mal à bouger !

Posté en tant qu’invité par arnaud:

Quelqu’un qui dit qu’il a passé un 8b se voit-il parfois retorqué que ce n’est pas un vrai 8b mais plutôt un 7c+ ou l’inverse que le 8b est plutôt un 8c ?
Le problème vient-il du niveau des équipeurs souvent trop élevé pour estimer correctement le niveau d’une voie trop en dessous de leur niveau sans faire appel à d’autres grimpeurs plus faibles ?

c’est un problème effectivement dans le 8 : il y a tellement de grimpeurs qui y randonnent qu’ils ne se soucient guère des cotations et qu’on ne sait jamais a quoi s’en tenir quand on essaie un 8c a vue !

Posté en tant qu’invité par Olivier:

8 c à vue… T’es sur de toi là ???