Posté en tant qu’invité par unCplus:
à mon avis, l’Urbain a une idée derrière la tête…
Posté en tant qu’invité par unCplus:
à mon avis, l’Urbain a une idée derrière la tête…
Posté en tant qu’invité par Simon:
Pour moi, tout a commencé il y a une quinzaine d’années, lors de vacances a Vallouise. Un stage découverte de l’escalade avec Pschitt (Jacques Perrier, evidemment je ne savais pas qui c’etait a cette époque).
Puis 2/3 ans plus tard, je m’y suis mis avec ma maman (merci ;-)). La première fois à Surgy, la grande falaise m’avait paru sacrément haute (elle fait bien 40m !). Pas souvenir de grosses mésaventures, mais un apprentissage très formateur sur les falaises du Saussois et de Surgy, patinées à souhait, et équipées engagé sur pitons scellés au ciment … quelques bon coup de pression dans la « Loco » ou « Ejaculation précoce » (ses voisines ont des noms aussi rigolos !), loin des pitons, ca forge le moral !
Puis les dentelles et les premières grandes voies, et le premier été en Oisans. Une descente mémorable des Arêtes de la Bruyère sous la grêle (vive le casque !), et la première course d’alpi, le col du Sélé. L’année suivante une tentative avortée au Dome des Ecrins, début juillet il y avait trop de neige ! Un groupe de militaires avait abandonné l’idée de faire la trace pour Roche Faurio, beaucoup trop de neige ! Quand je vois a quoi ressemble le Glacier Blanc aujourd’hui …
Posté en tant qu’invité par J.Marc:
Nic a écrit:
L’escalade ? Je commence demain.
Je suis sûr que ça va te plaire ;-))
Posté en tant qu’invité par J.Marc:
Super, tout plein de réponses, merci !
Juste un carton jaune à J.Marc, qui ne peut pas s’empêcher de flooder, mais c’est un p’tit nouveau, on va lui coller un modo au train…
Et que la fête continue ! Allez, encore des débuts balbutiants, svp !
Posté en tant qu’invité par Simon:
J.Marc a écrit:
on va lui coller un modo au train…
oui mais non, c’est pas marqué dans mon contrat ce genre de choses …
Posté en tant qu’invité par hervé:
Mes débuts, ça se passe dans les Calanques, au siècle dernier.
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré grimper. A côté de chez moi il y avait une grande sablière en pente. Je la descendais en courant comme un taré et je remontais par les rochers à gauche. Je sais pas ce que j’aimais le plus… j’avais 4-5ans !
Plus tard vers, 11-12 ans, j’ai acheté « Techniques de l’alpinisme » de Bernard Amy. Je prenais un bout d’amarre du bateau de mon père, j’allais à la falaise de mon quartier, je faisais un lancer de corde sur une barouille qui dépassait, je montais à bras et je redescendais en rappel en S.
Je faisais aussi les départs de voie et je « récupérais » les anneaux de cordelette et les premiers pitons avec le marteau de bricolage du papa. Je lui en ai cassé pas mal comme ça ; il était fou de rage. Et j’ose pas imaginer la tête des Potié, Tchouky ou Balestra s’il m’avaient vu !
Avec ce matériel haute technologie, j’attaquais fièrement des cailloux de 5-6 mètres. Je sortais un piton de ma poche ( j’avais pas de mousqueton) et avec mon petit marteau que j’avais cravaté à mon poignet (ce qui ont lu « Glace, neige et roc » de Rébuffat comprendront !), je pitonnais furieusement.
Ensuite je prenais une cordelette que je nouais directement au piton en enserrant ma corde d’attache. Je montais un peu plus haut, pas beaucoup parce qu’après c’était le sommet, je me retournais et… c’était trop beau ! Mon amarre de bateau qui passait dans la sangle rouge nouée au piton, c’était comme les photos de Rébuffat !! Ca y était, moi aussi, je faisais de l’escalade !!!
Après j’ouvrais des voies partout, sur les montants de porte, sur la corniche qui faisait le tour de mon 8ème étage. Solidement assuré par un copain de classe un peu inquiet sur ma santé mentale, je sortais par la fenêtre de la chambre, assuré par une sangle cravatée au tuyau du radiateur et je traversais jusqu’au salon en cravatant les charnières des volets. Les voisins devaient me prendre pour un givré, mais cette corde qui passait dans les anneaux rouge et bleu, c’était tellement beau. C’était comme les photos des Dolomites !
Ma première voie d’artif, ce fut les escaliers par en dessous. On pouvait cravater les marches, j’avais fabriqué des étriers avec de la ficelle et des planchettes en bois. Pour monter au 8ème étage, ça faisait… 8 longueurs !! Le concierge jurait la Sainte Patience !
Et puis il y a eu les débuts officiels, en 1980, j’avais13 ans. Mes parents m’avaient inscrit au CAF parce qu’ils en avaient marre de me voir faire n’importe quoi avec les amarres du bateau.
Première sortie aux Goudes (Calanques) : une journée entière pour ne faire QUE la voie de la Fenêtre (20m en 3) en moulinette et regarder les autres grimper. J’étais trop jeune, ça devait les gonfler de s’occuper de moi.
Le mercredi suivant j’y suis retourné et j’ai fait la voie en solo assuré, toujours aidé de mon manuel des Techniques de l’alpinisme.
Du coup j’ai laissé tomber le CAF, ils n’avaient pas besoin de moi et je n’avais pas besoin d’eux.
Un copain du lycée m’a présenté un certain Gilles Bernard. Il avait une drôle de bouille frisée, de grosses couilles (!) et il était rigolo. On a commencé à grimper ensemble et ça ne s’est plus jamais arrêté.
Plus tard il est devenu Empereur des Calanques, et moi je suis devenu enseignant. Mais ça c’est une autre histoire !
Suite au prochain épisode, si ça vous dit.
Posté en tant qu’invité par J.Marc:
hervé a écrit:
Suite au prochain épisode, si ça vous dit.
Oh oui !!!
Posté en tant qu’invité par pierre rouzo:
Le récit d’Hervé est superbe !!
(merci).
Que n’ai-je fait pareil à son âge…
moi qui habitait au 9ème étage !!#@&%
Las, je n’ai connu l’escalade qu’à 24 ans.
Au moins 10 de perdus.
pierre
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par Gepi:
Non mais, c’est bientôt fini de flooder Joli-Marc ?
« Ma 1ère fois » c’était involontairement, suite à une erreur d’itinéraire (le GPS perso, y en avait pas encore). Ne connaissant pas le coin, je me suis laissé guider. Depuis je tiens la carte pour pouvoir faire les conneries moi-même.
C’était ICI dans du 3 peut-être ?
A+
Posté en tant qu’invité par toffee:
quand ?
… il y a bien trop longtemps
pourquoi ?
… je ne le sais toujours pas et je ne veux pas le savoir.
Le jour où je le sais réellement , peut-être que j’arrète…
où ?
… sur un site maintenant interdit
avec qui ?
… quelqu’un qui me manque beaucoup
comment ?
… sûrement très mal
Posté en tant qu’invité par l’Urbain:
hervé a écrit:
Suite au prochain épisode, si ça vous dit.
Un peu !
Je partage la même expérience du CAF.
On a pas eu de bol, quand même…
Posté en tant qu’invité par J.Marc:
l’Urbain a écrit:
Je partage la même expérience du CAF.
On a pas eu de bol, quand même…
Je préfèrerais « la même expérience d’un CAF »…
Les clubs CAF sont très différents de l’un à l’autre, parler d’un esprit CAF en général n’a pas grand sens… Je dirais même que selon les personnes, l’esprit dans un même club peut changer en quelques années…
En tout cas j’ai eu du bol !
Posté en tant qu’invité par l’Urbain:
J.Marc a écrit:
Je préfèrerais « la même expérience d’un CAF »…
Ha non, hein, ne soit pas tatillon JM.
Si tu relances le marronier, je dirais que c’est de ta faute.
Bien sûr, je n’en tire aucune généralisation, et ne parle que de « mon » experience du CAF.
Je n’allais quand même pas tous les tester (et à des périodes différentes en plus ??) !
Et puis, pour te tranquiliser définitivement, on ne peut pas dire que je sois un cadeau non plus, j’ai mon petit caractère…
Donc, le « pas de bol », c’était sincère (pour une fois que je fais du premier degré…).
Pas de bol, et pas beaucoup de persévérance non plus.
Posté en tant qu’invité par Snoop:
hervé a écrit:
Mes débuts, ça se passe dans les Calanques, au siècle dernier.
Du plus loin que je me souvienne, …>
Suite au prochain épisode, si ça vous dit.
Bien sûr que ça nous dit. Tu es trèx agréable à lire en plus et ce que tu racontes est très beau. Je n’ai pas eu de telles idées petit et je regrette !!!
Moi, mon dada : je frottais l’encolure d’un cheval avec mon mouchoir et le soir je respirais son odeur pour m’endormir. J’avais 6 ans et j’adorais ça !!! J’ai attendu mes 8 ans avec la plus grande impatience. La fada d’à côté avait décidé qu’on ne montait à cheval qu’à partir de 8 ans!!! Il avait des monstres à l’époque, faisait des spectacles avec des bouts de ficelle et c’était toujours merveilleux car il avait ça encré dans le sang.
Posté en tant qu’invité par tim:
mes premiers pas sur du rocher, c’etait à bleau avec mon pere et ses potes (dans les années 80). a l’epoque c’etait de bon ton quand on été gaucho de grimper a bleau. donc mon pere grimpait. bon il grimpait aussi parce qu’il aimait ça, même s’il a toujours eu un niveau plutôt modeste. a l’epoque, pour être honnete, ca me casser les c…, je comprenais pas trop l’interet de grimper sur des rocher de 2 m de haut (et oui j’etais petit a l’epoque), soit c’etait trop facile et, 2 metres, ca se grimpe vite, soit c’etait trop dur et là, je voyais pas l’interet d’essayer dix fois un truc qu’on arrivait pas à faire. Et, pire que tout, ma petite soeurette, de deux ans ma cadette, etait beaucoup plus douée que moi !!! en gros j’aimais pas la grimpe.
a coté de ça je garde de super souvenir de ces sorties bleausardes, les picnic, l’exploration des gorges de franchard, les parties de cache-cache dans les rochers… enfin ça c’est juste pour la parenthese.
j’aimais tellement peu la grimpe que quand on est partie pour une colo, avec ma soeur évoquée ci dessus, je devais avoir 10 ans, où on avait le choix entre la grimpe et le kayak, forcement j’ai tout de suite choisi le kayak. ma soeur, vous vous en doutez a choisi l’escalade. malheureusement pour moi, arrivé sur place, j’etais le seul futur kayakiste, du coup, je me suis retrouvé contraint et forcé de faire de l’escalade ! et depuis, je n’ai plus arrété.
il faut dire qu’on était encadré par un jeune guide, Pierre-Henri Paillasson pour ce à qui ça parle, qui était génial et super pedagogue. c’etait aussi la premiere fois que je grimpais avec des chaussons, et c’est quand même vachement plus sympa. enfin, je pense que quand on est gamin, c’est vachement plus marrant de grimper a 30 m wu’a deux metres. du coup je me suis pris au jeu, et pendant 4 ans je suis retourné à ces stages d’escalade. on a acheté du matos avec mon pere, et, tous les étés on partait grimper une semaine ou deux, souvent à Ailefroide (oui j’ai oublié de dire que c’est là que j’ai commencé). ca a duré 10 ans, tous les étés je retrouvait au bout d’un moment mon niveau atteint l’année précédente, mais bon, je m’en foutais, ca me faisait plaisirs de grimper (même si je lorgnais avec envies les 6b et les gars et filles qui étaient rando dans le 5+). pendant tout ce temps, je n’ai quasi plus mis les pieds a fontainebleau.
10 ans plus tard, un pote d’enfance qui venait depuis un an ou deux grimper avec nous, a eu accès à murmur gratuitement (une fois par semaines), on a été voir ça. et on c’est dis que si on grimpait pendant un an regulierement notre 6b tant convoité devrait etre possible l’année suivante ! je me suis inscrit a la salle, lui a pris des ticket pour pouvoir faire plus qu’un seance par semaine, et ca y etait, on s’y etait mis à fond ! autant dire que cette année là j’ai redecouvert le bloc avec beaucoup de plaisirs, et je me suis vite rendu compte que la sacro sainte limite de mon pere, les blocs bleus, allaient etre vite dépassés !
l’été suivant on torchait le 6b, je partais m’installer à grenoble, et ma vie de grimpeur allait commencer…
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par Marie:
Simon a écrit:
oui mais non, c’est pas marqué dans mon contrat ce genre de
choses …
T’avais le choix. T’as tardé avec Zoum, maintenant tu prends Jean-Marc et son train arrière POINT
Posté en tant qu’invité par zerox:
quand ? Juillet 1998 deux fois, novembre 99 une fois, puis regulièrement à partir de janvier 2000 ( découverte du club grace au telethon)
pourquoi ? par envie et depuis par passion inaltérable
où ? juillet 98 : Pen Hir , novembre 99 falaise ecole de Pontarlier, à partir de janvier 2000 Lorraine
avec qui ? Juillet 98 : Le sous directeur de la colo avec qui je bossais ;
comment ?
Penhir est vraiment sublime, et je debutai dans une voie en 3 en moulinette puis la semaine suivante je fis une voie sur la dalle de Paul; Inoubliable.
A l’époque je pratiquai le tennis de table à un niveau regionale, mais j’ai eu raz le b ol des compet’ tous les week end.
Je fis alors un essai sur SAE au télethon et en janvier, je m’inscrivis avec un pote au même club;
maintenant, j’entraine des enfants de ce club duquel je suis devenu vice president, et régulièrmt dès que la météo le permet nous sortons en falaise. Chaque année nous faisons au moins une grosse sortie dans le sud , et je commence à decouvrir le bloc outdoor.
Nous avons aussi compléter l’équipement d’une petite falaise école, et lancer un gros projet de SAE nationale qui devra voir le jour en janvier 2008.
Posté en tant qu’invité par J.Marc:
l’Urbain a écrit:
Ha non, hein, ne soit pas tatillon JM.
Ben… chacun son truc : toi, c’est le « petit caractère », moi, c’est le « tatillon » ;-))
Posté en tant qu’invité par gilles Bernard:
Et oui il écrit bien mon copain! et il est aussi sympa que ce qu’il écrit
on avait 14 ans on en a 41…
que du bonheur, escalade, équipement, montagne, TA ,couenne, topo, course, amitié… Amitié … AMITIE
Un jour on bivouaquait à la grotte et il m’a dit « Heureusement que je ne suis pas une fille sinon… je passais à la casserole »
Seule chôse qu’il n’a que très peu réussi à me faire faire : « les Cascades de glace » et moi je n’ai pas réussi à lui transmettre ma passion pour la chasse sous marine. et les « dentis »
Pour moi à 13 ans je faisais de la pêche sous marine avec mon pote Marc et le reste du temps je grimpais aux arbres avec cabanes en haut planché ficelle enfin bricollage etc…
Mon frère André me voyant me ballader comme un singe, m’a tout de suite trainé dans quelques voies. Ma deuxième voie c’etait l’éperon des américains à en vau (6b), la 11éme c’était le « triomphe d’éros » 6c au verdon, je navigais directement dans le 6b, 6c au mileu des Potiés, Tchouki et autres WIllianson. Bien sûr j’etais tracté et toujours en second. Le même été on faisait « la directe américaine » au dru avec André. Dans le même temps j’ai rencontré Hervé au collège, ainsi j’ai pu grimper à mon niveau et apprehender l’escalade en tête. Notre première voie fut « l’arete blanche » à Marseilleveyre. Très vite j’ai plus grimpé avec Hervé qu’avec mon frère. C’est ainsi mais j’espère que hervé nous le racontera nous avons fait ensemble et à 17 ans la « face sud du fou ». Exceptionnel car l’année précedente avec André nous avions buté avec une chute de pierres qui avait coupé la corde…Nous volions de nos propres ailes
Alors un grand merci à André mon grand frère, à mon immense ami hervé et bien sûr à carine qui a du le partager…
Hervé la suite…tu ecris tellement mieux que moi
Ps Pour les grosses couilles je tiens à préciser qu’il n’a jamais vérifié, mais les collants ça trompe
Posté en tant qu’invité par jerome rochelle:
uisque ce jour semble consacré à déambuler sur C2C… et que l’hiver est propice aux divagations de la mémoire…
Ma première voie était Provençale, que je me souvienne, je devais avoir 6 ou 7 ans (71-72) et mes parents m’avaient retrouvé sur le toit de la maison à leur retour du travail… là s’y trouvaient les flèches que j’avais du égarer avec mon arc. Le topo: Approche par un mur raide puis petit saut sur le toit du garage accolé à la maison, et enfin franchir le ressaut vertical muni d’une gouttière qui mène à la pente sommitale du toit de la maison familiale; le sommet c’est là où il y l’antenne TV. Le plus difficile dans cette ascension, c’était de ne pas casser les tuiles et d’échapper à la raclé! Pour cette fois-ci j’avais été pris la main dans le sac… la descente dû me paraitre très longue…
Pour la vrai escalade, celle où j’allais décider un jour de devenir grimpeur, je devais avoir 15-16 ans (80-81). Je ne connaissait personne qui grimpait, mais je ne ratais sous aucuns pretextes “les carnets de l’aventure”… Oversand, Overice, Overdon, Opéra vertical, La vie au bout des doigts… Chaque samedi après-midi, en sortant de l’école je courrais dans ma librairie préféré “Castela” à Toulouse où je bavais sur les photos des bouquins de grimpe. Et j’attendais le soir mes “carnets de l’aventure” à la TV. J’avais trouvé dans la bibliothèque de mes parents “les conquérants de l’inutile” de Lionel Terray et puis mon père m’emmena voir une conférence avec Gaston Rébuffat “entre terre et ciel”… magique souvenir.
Un jour, je pars m’acheter du matos avec mon argent de poche sans rien dire à mes parents. Je pose quelques questions au vendeur, pour savoir combien il faut de longueur de corde, et finalement je décide que 10 mètres devraient suffire. J’achète aussi des sangles pour le Judo, celles qui servent à faire les ceintures, jaune et bleu, et un gros mousqueton bien en acier, car celui en alu me parait être un peu fragile!!! Je rentre chez moi et je me mets à la couture. Voilà mon baudrier cousu main est prêt à l’emploi, un “Williams” (le top à l’époque, les anciens me comprendront). Ni une ni deux, ma chambre étant sous les combles, j’installe la corde sur une poutre du grenier et je me suspends… miracle le baudrier est solide! Aussitôt, j’escalade jusqu’au sommet de la poutre poussiéreuse et réalisé mon premier rappel sur mousqueton… je venais d’inventer le demi-cabestan!
Ma confiance grandissante avec la lecture des pages de livres de mes héros, je décide d’attaquer le grand hêtre au fond du jardin. Il est bien haut, pas loin des 20 mètres et le tronc est hyper lisse avant d’atteindre la première branche. Jeter de corde sûrement ou échelle, j’atteint la branche et là, oui le reste c’est pareil aussi lisse que du Granite des aiguilles de Chamonix. Descente avec mon invention, le demi-cabestan (je trouverais plus tard qu’il avait déjà été inventé…). J’achète un autre bout de corde de 10 mètres rouge (l’autre était jaune je m’en souviens encore). Rébuffat sur les photos et Terray aussi, ils utilisaient des pédales (étriers) et des pitons. Des pitons j’en avais pas, alors de petits ciseaux à bois et des clous de charpentier ça devrait faire l’affaire. Voilà comment j’ai réussi à être le premier homme à gravir le grand Hêtre de mon jardin jusqu’à son sommet et à y planter le drapeau national en guise de victoire.
La suite, c’est comme quand on tire sur le bouchon du lavabo, on est emporté par le tourbillon… mais quel régal car le meilleur était vraiment à venir.