Nous avons tous débuté un jour!

Posté en tant qu’invité par hervé:

Effectivement, les collants ça trompe et je soupçonne Gillou d’y mettre du papier pour que ses parties intimes apparaissent sous un jour… avantageux !
Et je rectifie, Il a 41 ans. Moi pas.
Enfin pas encore…
Et c’est vrai que j’étais à deux doigts de passer à la casserole car à l’époque, j’avais les cheveux aussi noirs mais plus longs que ceux de sa copine, et comme il ny voit pas très clair…!

Posté en tant qu’invité par jerome rochelle:

salut Hérvé,

… j’adore… on s’y voit très bien pendu entre deux balcons… superbe!

jerome

Posté en tant qu’invité par hervé:

Les débuts, c’est aussi le matériel. Quand on a 13 ans, le matériel c’est très cher. Alors je récupérais ce que je pouvais comme je pouvais. Comme je l’ai écris plus haut, de nombreux départ de voies en ont fait les frais. Je n’imaginais pas que les quelques points subtilisés pouvaient manquer à quelqu’un.
Un jour j’avais passé un bonne demi-heure vaché par la ceinture du pantalon sur une lunule dans un départ en surplomb pour récupérer une cordelette de 5mm.
Je ne sais pas ce qui était le plus dur : réussir à enserrer la lunule avec la ceinture et la refermer d’une main - fallait que je me plaque à fond contre le rocher car la ceinture était tout juste assez longue - ou défaire le noeud de la cordelette qui était souqué à mort. Tout ça pour 30cm de cordelette rouge et bleu. En tout cas c’était une première expérience de l’artif sans baudrier ni crochet fiffi ou autre Daisy-chain.
Mes premiers mousquetons étaient des Laprade-René Desmaison. Pendant des semaines, je les avais admirés dans la vitrine du magasin. J’en rêvais la nuit. Je revoyais leur corps triangulaire en alu rutilant, sans défaut, sur lequel était gravé RD 2200KG, et le doigt d’un beau vert sombre sur lequel se détachait nettement l’oeil brillant de l’axe.
Ils coûtaient 15 francs, j’en avais acheté 6. Pourquoi 6 ? Parce que je pouvais pas en acheter plus bien sûr. Ce soir là j’étais resté longtemps à les regarder, les manipuler, les faire claquer, cliqueter, un peu incrédule devant ce trésor inestimable.
Mais des mousquetons sans corde, ce n’était pas bien utile. Heureusement le Père Noël s’était chargé de m’offrir un beau rappel de 60m. Comme les cordelettes, il était rouge et bleu lui aussi. A cette époque, comme pour la Ford T, on avait le choix des couleurs, c’était rouge et bleu, ou le contraire. Pareil pour les sacs à dos, les vestes, les guêtres et les chaussettes des Cafistes !
Il n’y avait qu’un sac qui dérogeait à la règle du rouge et bleu, c’était le Haston Alpinist, il était d’un violet… magnifique! Et en plus il avait DEUX porte-piolet. Deux porte-piolet ça voulait dire le piolet traction, les grandes faces nord, les longueurs de glace verticales. Et ce nom… Haston. Je ne savais pas qui était Dougal Haston mais ces deux syllabes claquaient comme une toile de tente sous les rafales de neige.
Avec mes dernières économies, j’avais acheté mon premier topo : Escalades aux Goudes d’Alexis Lucchési. Dedans, c’était plein de noms, de chiffres, de pointillés. Il y avait des noms qu’on retrouvait sans arrêt, c’étaient les supers forts, les martiens, j’osais même pas les imaginer.
Quand le schéma était très sombre et couvert de hachures très serrées, ça voulait dire que c’était très dur, les chiffres augmentaient , V+, VI, VI+. Et quand c’était encore pire, il rajoutait un A (abominable ?), A3/A4, ou encore plus terrifiant, un E (extrême ?), E1, E2.
Moi qui n’était pas doué pour les mathématiques, pour une fois je m’intéressais un peu aux chiffres. Malheureusement ce n’était pas les bons et à force de lire le topo nuit et jour, en classe comme à la maison, ma moyenne avait fini par ressembler à l’échelle Welzenbach, elle était bloquée vers le haut, ne dépassait pas le 6+ et correspondait vraiment à la limite de mes possibilités humaines.

Posté en tant qu’invité par Tifred:

Ah ben ça, c’est une bonne idée, surtout que ma première fois n’a pas été une réussite, comme quoi, les premières fois… !!

Cela s’est déroulé en 1994. A l’époque, j’étais en 2nde TSA, dans un lycée technique vers Fontainebleau. Il y avait un mur d’escalade au lycée et ce fut donc en SAE que j’ai réalisé ma première. C’était déja un mauvais point surtout quand on habite en forêt de Fontainebleau!! Enfin bref, je continue à raconter… d’autant que cela va vite s’arrêter et vous allez comprendre pourquoi! Ce jour-là, cela avait du être à l’occasion d’une initiation par le lycée ou c’était peut-être le 1er cours d’escalade de l’année, aucune importance! Les cordes étaient déja posées avant que le cours ne commence: les enfants grimpaient en moul’ à cette époque-là et dans ce lycée-là! On m’a donc fait le noeud et je me suis retrouvé devant le mur vertical. Et bien figurez-vous que je n’ai jamais pu démarrer la voie car j’étais trop petit! Et oui, les premières prises de main étaient trop hautes et même sur la pointe des pieds je n’ai jamais pu atteindre la première prise ! Je n’ai donc jamais pu décoller de la paroi ! Voila quelle fut ma première fois ! Ca avait mal commencer !

J’en suis ressorti avec une frustration énorme. Il est vrai que je n’ai jamais été grand (1m62 maintenant et beaucoup moins à l’époque) mais de là à ne pas pouvoir atteindre la première prise, c’était presque de la discrimination. Quoiqu’il en soit, depuis cette fois-là, j’avoue ne pas énormément apprécier la résine et être passablement énervé lorsque je tente une voie et que je suis obligé de faire un saut pour atteindre la première prise (si si, cela arrive encore). Mais bon depuis, j’ai appris à faire des jetés ;o))

Je tiens tout de même à vous rassurer: très rapidement après cette malheureuse « première », j’en suis venu à tâter le grès bleausard et j’y ai pris bien plus de plaisir (ptet d’ailleurs que je vais y revenir très prochainement). Puis avec les études, j’ai re-découvert la résine. Ensuite, j’ai découvert la falaise. Les grandes voies ont suivi assez rapidement, de même que l’alpinisme avec le TA!! Et maintenant, j’essaie de faire tout ça et je prend un pied monstrueux à être en montagne ou sur une falaise avec des potes!

Tifred

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Superbes, toutes ces anecdotes !

Et le sujet n’est pas fermé : j’en vois au fond de la salle qui n’ont pas encore débuté ;-))

Posté en tant qu’invité par crévindiou:

J’ai décidé d’abandonner le tricot et le crochet il y a quelques années car je n’avais que le bras droit de musclé et il me fallait absolument trouver un sport qui rétablisse l’équilibre. Donc après avoir essayé la natation, le vélo, le patinage, l’équitation, le footing, le streching, le canapéching, la télévisioning, le glandaging et la rêvering, je me suis retrouvée au pied d’une petite voie (30mètres environ) avec quelques copains passionnés d’escalade. Grimper cela n’est rien (une 3b peut-être) mais s’asseoir dans un baudrier pour redescendre c’est autre chose. Il a fallu qu’on me menace de me laisser sur place toute la nuit pour que j’ose tourner le dos au vide et redescendre. Que c’est bon la terre ferme. Quelques années plus tard, au hasard d’une rencontre, je m’y suis mise un peu plus régulièrement. Comme MaTiLdA j’ai toujours l’impression de débuter. Faudrait peut-être que je boive quelques litres de Gigondas pour pouvoir franchir le cap. Mais bon, en moul, j’ai de superbes sensations et mon taux d’adrénaline doit grimper en flèche. Le plus dur : la marche d’approche avec mon déambulateur.

Posté en tant qu’invité par Charles:

hervé a écrit:

ma moyenne avait fini par
ressembler à l’échelle Welzenbach, elle était bloquée vers le
haut, ne dépassait pas le 6+ et correspondait vraiment à la
limite de mes possibilités humaines.

Excellent ;-D

Posté en tant qu’invité par Papy:

Alors… que je me remémore ce lointain épisode de ma déjà longue vie! Je passerai sur les séjours plus ou moins prolongés dans les arbres (les miens formaient la haie du cimetière de mon village natal. Avantage: en cas de chute pas de transport de corps !) qui ont, semble-t-il, été à l’origine plus ou moins directe de nombre de vocations.

Ma première vraie expérience de grimpe sur du vrai rocher date de mon passage dans notre glorieuse armée. Pour les d’jeuns qui ne connaissent pas, entre 18 et 23 ans en moyenne, on avait le droit, pendant 12 mois, de pratiquer gratuitement de nombreuses activités de plein air dans une ambiance « Youkaïdi-Youkaïda » et sous la férule de professionnels de l’encadrement (un peu comme des BE).Mais je m’égare…

Donc après un hiver passé à faire de la peau de phoque on se retrouve à Gap… et on s’emmerde ferme ! Patrick, un pote initiateur alpinisme, me propose de découvrir l’escalade… Pourquoi pas ! Et nous voilà partis pour les blocs qui se trouvent au pied de la falaise de Céuse. A l’époque (1980) y’avait pas grand monde qui allait dans la face…

Grosses (empruntées à l’armée) au pied et survêtement bleu (ça rappelle des souvenirs à certains ?) aux fesses (et non pas l’inverse:-)) nous voilà au pied d’un bloc qui, à l’époque, me parut gigantesque… « T’es sûre que je vais y arriver ? Ca m’a l’air dur… ». Ne parvenant pas à convaincre mon pote qui attendait perché sur le bloc de mon incapacité probable à le rejoindre… je l’ai donc escaladé (je parle toujours du bloc). Enfin escalader n’est peut-être pas le verbe approprié. Car comment qualifier ce mélange disgracieux de ramping, glissades, zipettes, raclements d’ongles, coincements en tous genres… ponctués de grognements, jurons et autres onomatopées ?

Finalement le rétablissement (à plat ventre) final et libérateur arriva… congratulations, rires… bonheur de la première… Vraie émotion !

S’en suivirent plusieurs passages sur ces blocs (jusqu’à la fin de ma classe kaki), puis les premières « grandes voies » à Buis-les Baronnies, Les Calanques, Presles…… Mais je ne suis jamais retourné à Céuse.

Depuis Patrick est parti. Il m’avait appris le rocher, la neige, la cordée… Une ligne nous plaisait: on y allait. La cotation ? Pas important ! Le plaisir de grimper, d’être avec un ou des amis, de partager des émotions étaient nos seuls moteurs. Par la suite j’ai retrouvé cet état d’esprit chez d’autres grimpeurs (dont certains sévissent sur ce forum) et tant que j’aurai, en sortant d’une voie, la même émotion qu’en haut de ce premier bloc et que je pourrai la partager avec eux… je grimperai.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par françois:

à quand le réta(blissement) du service militaire?

Posté en tant qu’invité par Antoine:

Quand ? Pourquoi ? Où ? Avec qui ? Comment ?

Rien que ça…

Bon, j’avais déjà évoqué, sommairement il est vrai, dans un topic ultérieur mes débuts en escalade… Mais comme J.Marc semble désireux de réaliser une performance avec son sujet (quant aux nombres de réponses, bien sûr…), et comme il est modérateur (la prudence est donc de mise…), je vais y aller de ma petite contribution…

Ce n’est pas très agréable de se l’avouer à soi-même, mais je dois bien reconnaitre que j’ai débuté l’escalade il y a maintenant fort longtemps…Un temps où Dyneema, Kevlar, Dry Cover n’étaient que des idées saugrenues peuplant les cerveaux de quelques ingénieurs en science des matériaux… Un temps où tricounis et ailes de mouches se conjugaient avec chanvre…

T’as gueule Antoine, viens en au sujet ! Epargne nous tes délires !

Ne nous énervons pas, j’y arrive…

En fait, j’ai débuté l’escalade pieds nus, exactement comme Jacky Godoffe dans Chimpanzodrome lorsqu’il a réalisé cette mythique voie en laissant ses chaussons au pied du rocher (ne vous inquiétez pas, la comparaison s’arrête là, je n’ai ni son talent, ni son niveau en escalade…). Inutile de vous dire que mes débuts ont été plus qu’hasardeux… Je tentais par tous les moyens de m’agripper à une saloperie de paroi totalement lisse, glissant à tout bout de champ, me retrouvant invariablement la tête à l’envers… Mais n’ayant que cela à faire à cette époque, je me suis acharné à tenter d’escalader cette fichue paroi… C’est ainsi qu’au bout de 9 mois, je suis parvenu à escalader ce mur, et même à en faire le tour… Alors que je savourais mon triomphe (9 mois c’est long, même quand on travaille une voie…), voilà que je vois débarquer dans mon petit univers des mains gantées d’acromégale… Ces mains géantes m’attrappent par la tête et me tirent, sans me demander mon avis, hors de ma petite salle d’escalade personnelle… Une fois sortie de ma SAE, les mêmes maudites mains agrippent prestemement mes pieds et me retournent, telle une crèpe voltigeant comme aux plus belles heures de la chandeleur, dans un air surchargé de pof … Ne comprenant pas ce qu’il m’arrive et étant fort mécontent des agissements de l’acromégale en blouse blanche se trouvant face à moi, je pousse un cri de désespoir… Cri de désespoir qui, curieusement, semble ravir l’assistance présente…
Le bourreau en blouse blanche jugeant certainement qu’il en avait assez fait avec moi, me pose alors délicatement dans ce que je crois reconnaitre être une prairie rose thermostatée à 37°C… Retrouvant alors mes esprits, je commence à inspecter le nouvel environnement qui s’offre à moi…
Au bout de ma vallée, j’apperçois 2 magnifiques montagnes pointant leurs cimes en direction du ciel bleu azur… La vision de ces deux merveilles soulève alors chez moi une irrépressible envie : « il faut que j’atteigne les sommets de ces splendeurs » me dis-je à moi-même…
Et c’est ainsi, après une longue marche d’approche, que je suis parvenu aux sommets des deux cimes que je convoitais tant…

Depuis ce jour, je n’ai cessé de tenter (restons modeste et surtout réaliste…) de grimper sur tout ce qui est de près ou de loin vertical…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Jade sans le galet:

J’ ai débuté, il y a un certain temps, un peu par hasard. Je partais du principe que l’ escalade, ce n’ était pas passionnant et en plus, dangereux car un de mes oncle avait laissé sa vie très jeune, à la dent du géant. Autant dire que l’ escalade était un sujet tabou dans ma famille.
Mais malgré tout, un après-midi d’ oisiveté, un ami a réussi à m’ entraîner dans une petite école d’ escalade, et, là, j’ ai complètement accrochée.
Comme beaucoup de jeunes débutants, j’ étais complètement ignorante des règles élémentaires de sécurité et surtout je pensais que rien ne pouvait m’ arriver. Mes copains étaient comme moi, nous n’ étions pas vraiment kamikases, mais un peu inconscients, pas plus que la moyenne des très jeunes, sans doute, mais pas moins, non plus. Les accidents, ça n’ arrivaient qu’ aux autres à cette époque.
Et la première année, le dieu de la grimpe étant avec nous, nous avons échappé à toutes les catastrophes, alors que c’ est sûrement pendant cette période que nous avons pris le plus de risques.
Après un peu plus d’ un an à flirter un peu avec le danger, nous avons pris du plomb dans la cervelle. Mais la chance nous a lâchement abandonnée.
Un après-midi où nous étions toute une bande de copains, peut-être un peu dissipés et pas très concentrés, une de nos moulinettes a foiré. A l’ époque, l’ équipement était assez rudimentaire et vu notre petit niveau, nous installions souvent des moulinettes par le haut. Nous n’ avions pas de matériel, nous prenions celui du club et celui-ci passait chez l’ un et chez l’ autre.
Et ce jour là, une des cordelettes placée autour de l’ arbre qui nous servait d’ ancrage, s’ est défaite, alors que je m’ étais lourdement assise dans le baudrier pour descendre, après ma grimpette d’ échauffement.
Je me suis retrouvée dans un éboulis, à 30 mètres de mon point de départ, avec 15 mètres de chute libre, bien sûre un peu cassée.
Et c’ est à partir de là, que j’ ai vraiment chopé le virus, car comme un cavalier qui remonte sur son cheval après une chute, je me suis promis de recommencer, en tenant compte de nos erreurs passées, quand même. J’ étais devenue une maniaque de la sécurité.
Deux mois après, je rattaquais doucement et péniblement , mais j’ avais horreur de la moulinette, alors, dès que j’ ai pu, j’ ai commencé à grimper en tête. D’ ailleurs, mes copains complètement traumatisés m’ envoyaient au charbon et si je voulais continuer, il fallait que j’ aille équiper car il ne fallait pas compter sur eux.
J’ ai haï l’ escalade pendant presque deux ans, mais j’ avais la rage, alors j’ y retournais, jusqu’ au jour où, enfin j’ ai recommencé à prendre beaucoup de plaisir jusqu’ à ne plus pouvoir m’ en passer.

Posté en tant qu’invité par Gepi:

Papy a écrit:


Ma première vraie expérience de grimpe sur du vrai rocher date
de mon passage dans notre glorieuse armée. Pour les d’jeuns qui
ne connaissent pas, entre 18 et 23 ans en moyenne, on avait le
droit, pendant 12 mois, de pratiquer gratuitement de nombreuses
activités de plein air dans une ambiance « Youkaïdi-Youkaïda »
et sous la férule de professionnels de l’encadrement (un peu
comme des BE).Mais je m’égare…

Ben m… alors, tu me fais me rappeler ma vraie première fois, à l’armée aussi.
J’avais bien enterré ce souvenir dans un recoin de ma mémoire, et voilà que tu le ressuscites.
D’un coup je me rappelle de ce lieutenant : Petit, trapu, une grosse moustache noire, les yeux un peu bridé.
Une fois arrivé en haut d’une falaise, le voilà qui commence à nous expliquer comment descendre en rappel en S. A ce moment, je ne suis pas fier, mais je me dis « il sait ce qu’il fait, concentre toi, fais pas de connerie, et ça va bien se passer ».
Comme pour les vaccins à l’infirmerie, je n’aime pas faire durer le suspens, alors je me lance le 1er pour en terminer avec ce mauvais moment. Je passe la corde comme il a dit et c’est là que je vois mon lieutenant, trapu certes, mais petit, prendre la corde en mains et me dire d’y aller.
C’est une blague, me dis-je intérieurement, il me fait un poisson d’avril à contretemps, en fait il a attaché le bout de la corde quelque part derrière lui, après un arbre ?
Je vérifie et suis la corde du regard pour trouver le point d’amarrage, … , et je finis par apercevoir l’extrémité posée sur le sol.
J’avais beau la regarder encore et encore, elle restait là, désepérément libre.
Ce fût un grand moment de solitude et j’ai vraiment dû me botter les fesses pour y aller et ne pas passer pour un dégonflé (je sais c’est très con).
J’ai prié très fort pour qu’il tienne bon la corde jusqu’à ce que je pose mes pieds au sol avec un grand soulagement.
Du coup je m’étais dit que cette histoire de %tage de perte autorisé à l’armée, c’était peut-être pas une légende.
Alors c’est une légende ou pas ?
Décidemment, mes premières expériences, c’était pas que du bonheur.

A+

Posté en tant qu’invité par françois:

Jade sans le galet a écrit:

J’ ai débuté, il y a un certain temps,
comprends pas! je croyais que jade avec galet avait débuté il y a 2 ans…

Posté en tant qu’invité par Jade:

françois a écrit:

Jade sans le galet a écrit:

J’ ai débuté, il y a un certain temps,
comprends pas! je croyais que jade avec galet avait débuté il y
a 2 ans…
Parce que l’ histoire de Jade sans le galet n’ est pas une galéjade. J’ ai débuté en 84.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Jade a écrit:

Parce que l’ histoire de Jade sans le galet n’ est pas une
galéjade. J’ ai débuté en 84.

Et ce jour-là il neigeait à gros flocons…

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Antoine a écrit:

Bon, j’avais déjà évoqué, sommairement il est vrai, dans un topic ultérieur

Ca y est ! Depuis le temps que j’essaye en vain de découvrir la véritable identité de mon Antoine préféré : Emmett Brown !!!

Sinon, ton récit me rapelle vaguement de vieux souvenirs personnels… curieux !

Posté en tant qu’invité par Pioupa:

:slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Pioupa:

Toujours un vrai bonheur de te lire :slight_smile:
Dommage que tu ne nous écrives pas plus souvent et Lambert est ce que tu vas nous le faire découvrir un jour ?

Posté en tant qu’invité par Jade:

J.Marc a écrit:

Et ce jour-là il neigeait à gros flocons…

Non, pas ce jour là, c’ est 18 mois plus tard qu’ il a neigé 1 seul gros flocon et que parce que j’ ai chu, me voilà à l’ époque, d’jà déchu car Jade échu au CHU.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Bon, j’ai un peu pipoté mes débuts… car j’avais commencé bien avant !

J’avais 7 ans. Nous passions nos vacances dans un petit hameau de Bretagne, à 500m de la mer. Oh, pas une belle plage de sable fin, non, juste une petite crique rocheuse. Nous y déscendions tous les matins, avec ma grande soeur et mon grand frère ; c’était l’aventure, on crapahuttait un peu partout…

Et là, au milieu d’un chaos de blocs de granit rose, il y en avait un plus beau, plus grand que tous les autres… j’y étais souvent monté, car il réserve un accès facile côté mer ; pour la vue, pour le fun… Mais à l’opposé, c’est une véritable paroi verticale qu’il offrait au regard. Et sans savoir pourquoi, l’envie de la gravir commençait à me tarauder…

Un jour que frangine et frangin étaient occupés avec quelques crustacés un peu plus loin, je ne pus m’empêcher de saisir l’occasion. Et c’est armé de mes seules espadrilles, que j’ai affronté la paroi.

A ma grande surprise, tout se passe bien : le rocher est bien sculpté, je m’y aggrippe sans mal, et m’élève peu à peu. Déjà, les pieds sont loin au dessus du sol. Le sommet est proche. Je suis presque déçu de ne pas avoir dû combattre une quelconque adversité. Tant pis, ce n’est pas encore aujourd’hui que je deviendrai un héros. Plus qu’une bonne prise à aller chercher, et ce sera fini. Allez, je n’ai pas que ça à faire !

Bon, voir la bonne prise, savoir que c’est elle qu’il faut attrapper, c’est bien… mais comment ? Je m’aperçois, un peu tard, que ma petite taille ne m’aide pas, et qu’il me manque au moins 20cm pour me sortir de là ! Le constat est vite fait : je suis bloqué !!! Pas question de redescendre, trop dur ; ni de sauter, trop haut, avec ces blocs saillants qui m’attendent… et impossible de monter : mes pieds sont sur une bonne vire, ma main gauche tient un petit quelque chose, mais mon bras droit refuse catégoriquement de s’allonger…

Je ne sais plus combien de temps je suis resté dans cette position, pas vraiment fatiguante, mais pour le moins inconfortable… Que faire ? D’un premier réflexe finalement assez raisonnable, j’appelle au secours ! Hélas en vain, les vagues se fracassent sur les rochers dans un vacarme qui couvre sans peine ma petite voix… Pleurer ? Non, ça, je sais que ça ne sert à rien… Attendre ? Après tout, on finira bien par s’inquiéter de ma disparition…

Et puis soudainement, une horrible pensée m’envahit… Que va-t-il se passer, après ? Une fois secouru… Non, pas ça !!! Pas l’engueulade de ma soeur , qui quelques minutes avant, m’avait instamment priée de ne pas m’éloigner, et surtout, de ne pas grimper sur les rochers tout seul ! Et je ne parle pas du savon qui suivrait à la maison… Jamais !

Aussi, complètement terrorisé à l’idée d’essuyer les foudres de la réprimande, c’est sans réfléchir, aggripé aux doigts de ma main gauche, que je monte le pied droit en appui, pousse dessus, décolle le pied gauche… et c’est presque en spectateur que je vois les doigts de ma main droite aggriper avec frénésie la prise salvatrice !

Sommet du rocher, grand vide dans la tête… et silence sur cette histoire pendant des années !

J’attendrai même 4 ans avant de retenter la moindre ascension…