Posté en tant qu’invité par luccio:
- quand ?
- pourquoi ?
- où ?
- avec qui ?
- comment ?
( c’est pour me rappeler les questions )
La première fois, sur du caillou, pour de vrai, avec baudrier et cordes...
En 1994 au printemps, pour conquérir l'inutile?
parce qu'ayant grandi entouré de falaises et de montagnes, ayant lu Frison-Roche étant jeune, des voisins faisaient de l'escalade des années auparavant, et j' avais vu "Dieu" à la télé...
à la Paroi Centrale à Saint-Egrève, vers Grenoble.
Avec mon pote Romu, et un troisième gars que je sais plus qui c'est.
En second , chacun son brin, à reclipper l'autre derrière, parce que "ça traverse", 45 mètres, puis, le toit des "lulus" coté A2, pitons pourris tête en bas (40°) toujours en second, j'ai jamais pu accrocher mon fifi au deuxième point galère avec la pédale, le dévèrs...
Redescente du leader, le "grand" Romu ( avec un R majuscule s'il vous plait.)
qui me dit « c’est pas grave, on va passer par ailleurs »: traversée de 8 mètres quasi à l’horizontale vers la gauche, un point, la même à droite, le surplomb est franchi ( pas très haut, 3-4 mètres)
Je pars en second effectivement très rassuré, du coup, je ne risque plus de me prendre un pteit pendule en arrière, mais un immense sur le côté...?
Tout se passe nickel, reste une petite longueur, toujours Romu en tête, y a qu'des bacs..
J'arrive surpris au "relais" je n'ai déclippé aucune dégaine (y en avait pas) et Romu nous assure à l'épalue...
moi:" et si j'étais tombé, comment tu m'aurais retenu?" ( le troisième n'était pas un débutant, j'étais la seule faille du plan )
Lui:" je savais que t'allais pas tomber" le sourire aux lèvres, content de la bonne blague...
Nous avons fait après de nombreuses voies ensemble, toujours en technique montagne, toujours lui en tête, au taquet des échanges du style "si on meurt aujourd'hui"...
En bref que des "supers" moments, que du bonheur, et depuis, c'est resté :
pour moi, la falaise, c’est l’paradis