Posté en tant qu’invité par Philippe Brass:
Quelques précisions:
Sur le diamètre de la cordelette pour l'autobloquant:
C’est la différence de diamètre entre la cordelette et la corde qui fait que l’autobloquant est opérant ou non. Sur des cordes de diamètre réduit, comme des 7,7 jumelées ou 8,1 à double , peu qu’elle soit un peu raide du fait de son vécu la cordelette de 7 mm est souvent inopérante. En tout cas l’auto bloquant devra être réalisé serré ce qui favorisera d’autant une usure de la cordelette voire pire.
Les traitements anti-humidité réduisent encore le frottement avec l’auto-bloquant et avec une cordelette trop grosse ça devient souvent très limite. Lors d’un stage de formation j’ai constaté le glissement d’un autobloquant placé au dessus du frein et réalisé avec du 7mm. La corde de 8,1mm n’était pas neuve.
Le diamètre de cordelette proposé dans l’article l’est pour un autobloquant placé sous le frein méthode qui a ses adeptes et ses détracteurs et dont quelques avantages sont précisés dans l’article qui peut éventuellement être lu patiemment en intégralité :-))
Dans cette solution proposée, que demande-t-on à l’autobloquant ?
De remplacer la main de freinage en empêchant le glissement de la corde dans le frein. La main ne supporte pas tout le poids du grimpeur, le frein jouant son rôle, l’autobloquant non plus . C’est aussi pour cela que l’autobloquant placé sous le descendeur est plus facile à débloquer. De même que son fonctionnement sera plus efficace.
5,5mm était effectivement un diamètre très répandu jusqu’alors qui disparaît des catalogues et des rayons. 6mm , ce que l’on est tenté de choisir , 5mm paraissant un peu juste, donne une différence de diamètre un peu faible avec des cordes fines, un assouplissement sera souvent nécessaire, comme c’est décris dans l’article.
La résistance des cordelettes de 5mm est de 580Dan et celles de 6mm de 750Dan.
Pour supporter moins du poids du grimpeur c’est suffisant non ?
Quant à brûler la cordelette lors de la descente c’est le résultat d’un autobloquant trop serrer et placer au dessus du frein. L’auto-bloquant réalisé comme proposé dans l’article, (français ou Machard peu importe son patronyme c’est la manière de le réaliser qui compte) et placé sous le frein évitera quasiment à coup sur cet avatar. Il faut faire l’essai pour s’en convaincre: il reste très facilement « détendu » durant la descente bien que très efficace en cas de besoin.
Pourquoi utiliser un frein réversible et insister sur cet emploi :
Dans la solution proposée de remonté sur corde le reverso est utilisé comme bloqueur. Cet usage très efficace n'est pas très connu. Il est aussi réalisable avec une plaquette New-Alp. Mais avec un reverso et une cordelette on pourra tout faire, descendre et remonter. Quant au reverso, il a été choisi car c'est l'outil réversible du moment qui est efficace avec toutes les cordes même de faible diamètre (7,7 mm et 8,1mm par exemple).
Précisions sur le contre-assurage:
Cette méthode est bien trop souvent utilisée de manière utopiste, aussi, l’évoquer en précisant ses limites est certainement plus utile que de la laisser sous silence dans l’article chacun pouvant croire que l’auteur a oublié une méthode possible.
Précision sur le nœud de neuf:
Comme il reste plat sur le rocher, de même que le nœud de huit ou le simple, il a peut de chance de coincer. Et il n’est proposé que pour une manœuvre particulière, la descente sur un brin bloqué.
Bonne grimpe à tous
Phlippe Brass