L'escalade sport olympique

Marrant comme point de vue, ça s’entend. Mon point vue issu de discussions avec des grimpeurs théoriciens un peu connus des années fin 80, début 90 et de lectures est plutôt que tu te trouves en position de faire du braille en terrain naturel en raison d’une cécité (= manque d’habitude) qui ne te permet pas de « lire » la structure du rocher. Généralement ou historiquement, quand on parle de lecture en escalade, ce n’est pas la lecture gestuelle qui devrait découler d’automatismes issus d’un répertoire gestuel qui va grandissant au fur et à mesure que tu grimpes des difficultés et de roches variées, mais de la lecture du rocher en lui-même pour anticiper 1, 2, 3 ou plus de prises à la suite, la construction gestuelle des mouvements pour aller de prises en prises se basant sur ton répertoire.

Le dernier bouquin lu assez récent, ne m’a pas paru révolutionner ceci. Ça doit donc toujours être d’actualité.

+1 l’acquisition d’un répertoire gestuel de folie que n’auront jamais un @J2LH ou moi-même, car cantonnés au petit répertoire du niveau 6 leur permet d’aller beaucoup plus loin beaucoup plus vite. Mes petits neveux avec qui je grimpe de temps en temps dehors prétendent déjà à des mouvements de 8. Ils n’ont pas la lecture, certes, mais en deux coups de cuillères à pots, enchaîner un 7b dehors ne leur pose pas de problème. Et cela n’a rien d’extraordinaire, en plus la grimpe n’est même pas leur sport principal !

Ils font plutôt du freestyle en ski ou du trial en vélo, le placement de leur corps dans l’espace leur est plutôt hyper familier.

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Peut-être mais ce qui m’intéresse égoïstement pour l’instant c’est dans quel contexte je vais grimper cette saison.

Réponse trop facile ça.
Comité, fédé, tout ça ce sont des milieux où ça ne marche que par copinage. Qu’est-ce que tu veux faire au niveau d’un comité quand tu es dans un club où tu n’arrives pas à faire bouger les choses ?

Qu’est-ce que tu veux lire quand les prises ne sont pas visibles ? Au mieux tu peux juste espérer. La structure du rocher ne va pas te dire si il y a un trou ou pas. C’est souvent plus la gestuelle qui te guide vers les prises que l’inverse, c’est ce qui te permet d’être placé pour que le pas soit moins aléatoire pour aller chercher une prise qui existe ou non.

rien n’a ajouter… continue à te plaindre et je continuerai à essayer de faire quelque chose que je pense utile.

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Oui, c’est clair, une des voies où je me suis fait le plus plaisir cette saison c’était du 5a max faite en chaussures. Mais du plaisir peut revenir la performance.

pardon si mes propos enthousiastes sont mal interprétés (certainement mal exprimé) mais oui je reconnais que tout n’est pas parfait, mais je fais ce que je peux pour l’améliorer, j’ai quand même lu ça:[quote=« J2LH, post:100, topic:238042 »]
Peut-être mais ce qui m’intéresse égoïstement pour l’instant c’est dans quel contexte je vais grimper cette saison.

mich4000:
[/quote]

dans ce cas on fait sa vie et on ne crache pas dans la soupe.
les gens comme moi et j’en connais beaucoup qui s’impliquent localement lisent cela :[quote=« J2LH, post:100, topic:238042 »]
Comité, fédé, tout ça ce sont des milieux où ça ne marche que par copinage.
[/quote]

comme une insulte directe, le temps le gasoil que je donne ne mérite pas ce genre de réflexions…

46 ans ce n’est plus très jeune…

peut être alors je passerais la main sans dénigrer qui que ce soit sur un forum…
j’ai été arbitre de haut niveau au basket, lorsque j’ai atteint les limites du système fédéral je l’ai quitté en ne gardant que des bons souvenir, place aux jeunes…

J’allais en parler.
Ca n’a pas été bien long. J’ai accepté un poste national concernant la raquette en y mettant la condition de pouvoir apporter quelque chose sur la base d’échanges ouverts et réguliers entre les responsables régionaux qui auraient été eux-mêmes plus en contact avec les clubs et les pratiquants. Une des idées était par exemple de développer les sorties communes entre clubs pour échanger des idées sur la pratique.
L’expérience n’a pas duré longtemps puisque N.Raynaud alors vice-président des sports de neige, responsable de la formation, m’a vite dit que si je voulais proposer quelque chose il fallait que je l’appelle au téléphone, donc pas du tout dans l’esprit des échanges que j’envisageais.
C’est de ça que je voulais dire quand je parlais de copinage, on a un système pyramidal avec une information qui se perd de la base au sommet qui lui fonctionne en vase clos, totalement sourd à la réalité de la base. Au final il y a une ou deux personnes qui décident par activité sur le plan national.

Tu parles, j’ai encadré 14 collectives en falaise la saison dernière et le responsable d’activité, a qui je demandais un effort sur la formation de nouveaux encadrants et qui lui même n’en a encadré aucune, n’a pas trouver mieux que de me reprocher de ne pas participer à toutes les réunions des encadrants en escalade. En gros le club ne fait rien pour la formation de nouveaux cadres parce que je rate certaines réunions.

tout cela est tout à ton honneur, tu agis pour faire bouger les choses, si tout le monde donne le temps que tu as donné, ça changera (ou pas) le principal n’est pas le résultat mais le chemin, bravo pour ton implication regarde le verre à moitié plein et dis toi que ce que tu as fais a du sens, d’autres (comme moi) essaient aussi,sans garantie de résultats, tu verras on se sent plus cool avec cette façon de voir les choses…

rien n’est éternel …

c’est comme dans une pente raide si l’on regarde le sommet on baisse les bras, de petits objectifs pour faire de la distance… Ce que je fais a du sens et je continue…pour le moment.

Historiquement, il y a toujours eu une dimension de compétition en escalde sportive.
A chaque periode son arene, ses champions et son public. Ce qui est nouveau, c’est que çà se passe dans l’arene olympique. Ni plus ni moins.
Et dans un autre ordre d’idee, les piscines n’ont pas tué le plaisir de la nage en rivière ou les bains de mer.

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A côté de ça il fait beaucoup de boulot, être responsable escalade est sans aucun doute le poste de responsable d’activité qui demande le plus de travail avec la gestion des salles, des cours, etc… c’est une des rares activités du CAF qui tourne toute l’année.

Mais il ne voit pas réellement comment se déroulent les collectives, il ne connait pas les grimpeurs, ceux qui pourraient devenir encadrant et ça c’est un vrai problème.

Ca c’est « chez moi » : https://www.edenwall.fr/

et ça c’est ce qui s’est passé ce weekend : Championnat de france jeunes de bloc 2018-2019 - ReadyToGrimpe - Escalade sportive

et franchement si les JO c’est ça, c’est eux alors c’est génial ! ce qu’ils ont fait EST adapté pour les JO, on peut presque penser que ça a été imaginé pour… et comme ça ils me laissent mes rochers tranquilles :smiley:

mais j’y ai passé un super weekend !

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Quelle importance?
L’escalade n’est-elle pas une activité détournée de l’activité originale qu’est l’alpinisme? Et l’esprit de compétition (ego, nationalisme etc…) n’a-t-il jamais été un des moteurs de l’alpinisme?
Sur la forme ça me rappelle un article (« Alpinemag » je crois) qui interrogeait sur le fait de juger les motivations et de hiérarchiser les passions…
Et sur le fond, contrairement à toi, je pense que la démocratisation de l’escalade par la SAE amène de nombreux pratiquants à la falaise. C’est un simple constat (limité à mon petit microcosme…) et sans a priori car je n’en pense rien.

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Le problème est que ça se fait au détriment de l’activité de base.

L’alpinisme a-t-il souffert à cause de l’escalade sportive ?

Laquelle? Tu défends ta pratique au sein de ta corporation ça me semble logique. Mais les pratiques de l’escalade sont multiples et la plupart des grimpeurs ne sont pas aussi exclusifs, je ne comprend pas comment tu peux penser valoriser la tienne en dénigrant toutes les autres.

Tu juges le type assis sur son cheval d’arçon du haut de ton canasson sans te rendre compte que tu es perché sur un poney Shetland. Je persiste à croire que ça n’a pas la moindre importance.

L’équipement à demeure et ses conséquences en montagne sont à certains égards un débordement de l’escalade sportive sur le terrain de jeux des alpinistes. Le débat n’est pas nouveau.

Bref, chacun voit midi à sa porte…

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L’escalade en falaise.

Je ne dénigre aucune pratique, où as-tu vu ça ? Parfois je plaisante avec le cheval d’arçon mais ce n’est pas à prendre au premier degré. Je fais aussi de l’escalade en salle et certaines années plus que de l’escalade en falaise et je ne déteste pas ça.

Non, le problème n’est pas dans la pratique mais dans les conséquences sur les formations. J’en ai ras-le-bol que le seul constat que je peux faire avec les personnes qui sortent avec moi en falaise dans le cadre du CAF, qui sont autonomes et seraient tout aussi capables que moi d’encadrer c’est qu’elle ne peuvent pas passer le brevet compte tenu de la forme qu’il a pris à cause de l’escalade en salle.

Soit elles ont le niveau et elle peuvent passer le brevet moyennant le choix de respecter le cursus imposé par une fédération, soit elles n’ont pas le niveau ou l’envie de se taper tout le cursus.

L’escalade en salle a un impact sur la pratique des fédérations tout simplement parce qu’elle représente une quantité importante de pratiquants. Pour autant les grimpeurs ne quittant jamais les salles n’ont jamais à ma connaissance empêché un quelconque falaisiste de grimper dehors. Les problèmes qui menacent la pratique extérieure sont bien loin des salles d’escalade et si on ne trouve plus assez de monde pour les dénouer c’est à nous falaisistes de nous prendre en main (et pas pour se pignoler sur les forums).

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de bloc… salle de bloc… attation !!! (je suis pas certain de saisir la nuance, ceci dit).