Les noms de voies devraient ils être plus réfléchis ?

Là encore c’est faire un faux procès à ceux qui demandent juste de ne pas assimiler les jeux de mots avec un quelconque désintérêt ou une sous estimation de la problématique du viol en tant que tel.

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Pas convaincu du tout.
Pour plein de raisons :
1- ton calcul est foireux, la grosse majorité des viols sont non déclarés, beaucoup sont multiples…
2- En fait on s’en fout de savoir si c’est fréquent ou pas. La peine de mort c’était quelques cas par an, donc pourquoi se prendre la tête à l’abolir ?
3- Ce n’est pas le sujet. Le sujet c’est pas le viol, c’est la liberté d’expression et/ou le respect d’une oeuvre…

Et pourquoi ne pas créer une entité qui validerait les noms des voies. Celles qui seront refusées devront être dès-equipées par les ouvreurs. Bien-sûr ils seront verbalisé et n’aurons plus le droit de continuer à équiper…
Franchement faudrait peut être arrêter de crier au scandale dès qu’une goutte d’eau touche le sol quand il pleut. Il y a sûrement plus important dans la vie que de savoir si quelqu’un sera choqué par le nom d’une voie que 10 personnes auront grimpés en 30 ans. Combien parmi vous on pris un perfo pour ré équiper ou équiper une voie dans leur vie!?
En revanche vous êtes tous bien content de pouvoir y grimper.
Alors les polémiques bidon faut surement les garder pour sois.

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Effectivement c’est plus concret :rofl:

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???
Mon objectif est juste de comprendre.

Le tiens serait il "c’est le monde de la grimpe, tt ça est sans conséquence, il ne faut surtout pas se poser de question " ?
Je ne juge personne, je vois que les autres noms du lien donné ds le fil n’ont rien à voir, je suppose que c’est juste une maladresse du bonhomme, je veux bien croire son explication.
Mais je comprends aussi que certains / certaines puissent être choqués. Pour moi pas besoin de mettre le topo au pilon, mais on peut a minima se dire que le choix de ce nom était maladroit en 2023.

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Petite citation sympa de Mark Twain :
Il y a trois types de mensonges : les petits mensonges, les gros mensonges et les statistiques

Personne ici ne légitime le viol et il est évident que chacun condamne cet acte barbare et odieux. Est il nécessaire de le préciser ?

Pour te prouver qu’on fait dire ce qu’on veut aux statistiques :
En France, 30 000 viols par an, et 80% des victimes sont des femmes.
Mais attention, de là à parler de culture du viol, il y à un gouffre. 75% d’entre eux sont commis par l’entourage de la victime et 25% par un membre de la famille. Ainsi seulement un quart d’entre eux sortent du cadre des drames familiaux, et des drames sociaux (on est pas égalitaires face au viol). Les viols qui ne sont pas issus de drames familiaux et sociaux et qui relèvent donc de notre société (et son culte du viol) seraient de 7500 viols par an. Ce qui représente une personne pour 10 000 en France. Chaque année, une personne pour 10 000 est concerné par un viol de quelqu’un qui ne fait pas partie de son entourage, qu’il soit un homme ou une femme.

On doit donc changer les noms de voies d’escalade et de façon plus globale la liberté d’expression de 10 000 personnes pour une victime ?

  • Qu’en est il du cancer ? 1 200 000 cancéreux et 160 000 décès par an. Environ 1 personne sur 58 est touchée directement.
  • Qu’en est il des suicides ? 200 000 tentatives et 10 000 morts par an. Environ 1 personne pour 350
  • Qu’en est il des accidents de la route ? 50 000 blessés et 3000 morts par an. Environ 1 personne pour 1400.
  • Qu’en est il des intéractions médicamenteuses ? 145 000 hospitalisation et 10 000 morts par an. 1 personne pour 482.
  • Qu’en est il des 70 000 morts annuels du tabac ? 1 personne pour 1100.

D’autres exemples, on pourrait en prendre à la pelle.

Voilà ce qui est un peu dérangeant dans ces combats modernes, on demande à une société entière de se plier à la sensibilité d’individus qui (dans ce cas là) ont vécu des drames, certes, mais qui refusent de comprendre que la vie en est juchée. C’est sûr qu’en s’interdisant tout et en faisant la gueule, la société va beaucoup mieux, on l’a bien vu avec le confinement.
Faire un jeu de mot autour du viol ne l’excuse en rien, ne le légitime en rien, c’est un mot de la langue française, il bénéficie des mêmes mécaniques pour ce qui est de jouer avec. Pour ce qui est des violeurs, il y à la Justice, et c’est très bien comme ça, ce n’est pas à la société innocente pour sa très vaste majorité (plus de 99,9%) d’en payer le prix.

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Vue la gueule du site, c’est un peu ça. Ce n’est vraiment pas un site majeur, et il n’y a que les locaux qui grimpent là-bas.

Vous m’avez convaincu, les petits jeux de langage que l’on distille n’ont aucune incidence sur la culture ambiante, pas plus que cette culture ambiante n’a d’incidence à l’intérieur des familles.

Je vous propose toutefois de faire une petite expérience, en pensée ou en vrai : d’aller grimper, et d’entrer en contact, comme on le fait habituellement au pied des voies, avec une femme - que vous ne connaissez pas, sinon c’est pas drôle. Et après quelques échanges, vous lui dites (même si c’est pas vrai) :
« c’est marrant, sur ce site, il y a une voie qui s’appelle « Viol de nuit ». Hahaha, « Viol de nuit », c’est drôle, non ? »
Si vous en restez à l’expérience de pensée, posez-vous la question : est-ce que je le ferais de la même manière avec un mec ? Si non, pourquoi ?
Et si vous le faites en vrai, plusieurs fois, ben vous me raconterez !

Encore une fois, je ne dis pas qu’il faut débaptiser toutes les voies qui comportent « viol » dans leur titre, ni qu’il faut une « police des moeurs » des noms de voie. Simplement qu’il serait bon qu’en 2023 on examine un peu tous les tenants et aboutissants de l’évocation culturelle du viol avant de clore le débat en accusant de prétendus 1% de féministes wokistes.

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Pour ce qui est de la question d’origine ok et tu as eu l’explication du nom de cette voie ,non ?
Alors qu’elle est ce besoin d’aller chercher la m**de là où elle n’existe pas ? Notamment à comprendre la « philosophie » de l’auteur ? On ne sait jamais peut-être que c’est vraiment un tordu qui promeut le viol via un nom de voie ? Parce que en gros c’est bien ça la critique de base . Y en a , ils voient écrit Viol , tout de suite c’est une promotion à passer à l’acte .
Le grimpeur, il lit le topo il va se jeter sur la première fille qui passe . …
Non mais faut redescendre un peu .
Cet ouvreur a donné un nom bien dans la culture escalade avec un mot à plusieurs niveau de lecture et en rapport avec ce qu’il a vecu à l’ouverture .
Et t’en a qui cherche a le rendre coupable , à l’accuser avec un prisme de 1re degré .
N’importe quoi .
Je vais répéter ce qu’a dit Seb:

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C’était foireux. L’auteur lui même le reconnait et je pense que ça devrait clore l’incident :
image

Après il ne faut pas tout amalgamer. On est ici au delà du simple registre en dessous de la ceinture.

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???
Libre à toi de croire ce que tu lis, moi j’aime bien vérifier.
Pour info, si tu interroges un mec qui ferait une remarque grasse à une fille qu’il ne connait pas, il te dira TOUJOURS que c’est pas grave, que c’est pour plaisanter, etc…
Là, on m’a donné des éléments, ca me va bien.

Ben non, je cherche à comprendre. Mais ca semble te poser problème ?
Ds bcp de sites, les noms de voies sont autour d’un thème, ca reflète tjrs qq chose de l’auteur, non ?

Comme tu dis, redescendons…

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Pour connaître un cas de viol père/fille de très près et pour travailler notamment dans les violences faites aux femmes, je peux te garantir qu’il est naïf de penser que les leviers sont aussi simples. Dans 90% des cas tu prends un tyran, devenu despote car lui même à grandi dans un milieu pourri, tu saupoudre quelques problématiques psys, tu mijote le tout dans un milieu social miséreux… suffit pas de lire le mot viol pour se dire « oh bah oui tiens, bonne idée, c’est drôle un viol… Michel viens j’ai une idée ! », souvent c’est des drames sociaux qui ont un terrain lourd. Les viols dans des milieux d’apparence saints existent, ils sont extrêmement rares et presque toujours une problématique psy est avérée. La culture du viol dans la société française est un concept de féminisme guerrier. Encore une fois ça ne légitime en rien le viol et même 1 par an ça resterait beaucoup trop, mais attention à ne pas se tromper de cible.

Pour ton expérience de pensée, j’en ai déjà parlé, une grande classique par chez nous s’appelle Viol à Main Armée. La voie est très populaire, c’est une archi-classique, y compris chez les filles car c’est un peu dalleux et bien à doigts. J’ai souvent parlé de cette incontournable avec des femmes de toute génération et le nom n’est jamais venu sur la table. Tout le monde parle de la voie, du passage clef, du fameux galet, ou d’autres détails relatifs à la grimpe… le nom, c’est simplement une façon de l’identifier, et un énième jeu de mot de l’ouvreur. Globalement, soit elles s’en foutent, soit elles ont suffisamment de jugeote pour comprendre que c’est de l’humour.

Ce que je proposerai de mon côté, c’est de s’interroger sur la légitimité de ce collectif féministe. La plupart de celles qui dirigent ce genre de collectifs partent en guerre contre une culture du viol (alors que dans la vaste majorité des cas elles n’en ont jamais été victimes et on grandi dans une prison dorée). De plus elles prétendent se battre au nom des femmes en général, qui la plupart du temps n’ont soit : rien demandé, soit ne se sentent pas représentées. Les 20 grimpeuses que je vois très régulièrement se tamponnent du nom des voies et me semblent plutôt épanouies, bien-être général que je ne ressens pas du tout chez les wokistes guerrières. D’autre part, si on veut se battre contre le viol (qui est un combat juste, que j’approuve et que je défend), il faut le faire au bon endroit. La répartition des viols sur le territoire est très inégale. Plutôt que de s’attaquer a des noms de voies parmi une classe sociétale qui n’est quasi pas concernée, il vaudrait mieux aller sur le terrain faire de la prévention auprès des classes et les zones les plus exposées. Mais forcément ça revient à autre chose que de s’offusquer et de condamner, ça revient à agir et s’investir concrètement. Mais ce genre de collectif préfèrent se battre contre des moulins à vent… l’important c’est de couiner, ce qui compte dans ce genre d’affaire c’est la forme, pas le fond.

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Bonjour,

On peut aussi aborder le sujet autrement, dédramatiser en expliquant que dans la région, un viol, c’est l’appellation d’une ruelle :
Les ruelles (viols) - [Châtillon-en-Diois] (patrimoine-chatillonendiois.fr)
Ou alors, il faudrait effacer aussi cette appellation traditionnelle ?
Ensuite, on fera disparaitre « violet » dans les couleurs, parce que surtout pour ceux qui ne sont pas doués en orthographe, ça pourrait aussi créer pas mal de confusion ?

Bernard

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Il n’est pas (ou il ne devrait pas être) ici question de viol, mais de mots, de jeux de mots, de langage, de sémantique etc.
Quant à faire disparaître les mots qui choquent, bonne idée ! Le mot n’existe pas donc la chose n’existe pas. Hop ! Sous le tapis !
Dino Buzzati, un de mes auteurs favoris, a écrit une nouvelle fort intéressante sur le sujet.

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Le Maine et Loire, c’est pas la porte à côté du Diois.
Et je trouve que ça n’apporte rien de minimiser l’usage du terme… l’auteur lui même ne met pas en avant un problème lexicale.

Mais j’irai volontier faire une voie dans le Diois nommée « traverser la viol » ouverte par un certain EM !

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Dans le cas de ce jeux de mot ce n’est pas tant un effet comique que nous y voyons qu’une double référence croisée entre deux oeuvres connus, l’une calcaire l’autre littéraire…

D’ailleurs certains qui trouvent normal d’effacer ce nom de voie ne semblent pas choqués par l’Arabe en décomposition, qui est construit sur le même principe oeuvre calcaire/oeuvre littéraire, et qui pourtant pourrait bien avec aussi peu de prise de recul que pour la voie en question devrait donc choquer tout autant.

Et allons jusqu’au bout du raisonnement: si le nom d’une voie jouant sur les mots et les références comme c’est le cas de façon plus que courante dans les noms de voies d’escalade est si dommageable, pourquoi s’en tiennent t’elles à cette petite voie d’un site inconnu alors que 2 des sites les plus fréquentés et connus de l’escalade Française, qui voient passer des centaines de grimpeurs par an de toute nationalités contiennent ce terme, et l’un d’entre eux dans une de ses lignes les plus connues?

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Peut être un truc qui n’a pas été explicitement dit dans cette discussion, c’est que viol de nuit est effectivement un film de 1968.

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Bonjour à tous!
Histoire de détendre l’atmosphère je vous propose d’aller sur le lien suivant, j’ai équipé une quinzaine de longueurs à Saint-Cézaire avec des potes et comme on travaillait dans le spatial et qu’avec un des potes on aimait bien les contrepèteries, le défi a été de nommer les voies avec des contrepèteries faisant référence au spatial. Pas facile et pas mal de réflexion à la clef…certaines sont faciles à trouver, d’autres nettement plus dures. Je me suis aperçu en discutant avec des grimpeurs là-bas que peu savaient ce qu’était une contrepèterie mais tant pis on s’est bien marré…

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Je m’insurge !! « Vol de nuit » c’est pas mieux
Vol : une ode au voleur , un plébiscite au cambriolage .
Non cette voie il faut l’appeler « de nuit »….

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Y’a toujours moins de problème vis à vis de l’intégrité physique des individus.

Après tu en penses bien ce que tu veux. Je ne connaissais pas le film en question. Mon jugement n’est pas exactement le même dès lors que j’en ai connaissance.