je pense qu’elles ne résisteraient pas à plus de 10 passages sous l’abrasion des lames de pioche et crampon . Cela suffit à mon avis pour ne même pas envisager ce type de pratique ailleurs que dans des zones spécifiques comme cela se pratique aujourd’hui .
Le dry dans des voies rocheuses existantes est un scandale
Ou partout sauf dans des zones spécifiques. Ça dépend de quel point de vue on se place
Par exemple ce serait stupide de faire du dry sur les ocres du Lubéron. Pourtant ça s’y prête sûrement.
Sauf erreur ça s’est fait sur la craie tendre (mais qui n’est pas top pour l’escalade)
Par exemple:
Edit: désolé pour la digression car c’en est une, c’est l’évocation plus haut des ocres du Luberon (pas fait le crois) qui m’a fait penser à la craie (pratique relativement ancienne).
Au pire c’est juste une illustration de plus que les adeptes du dry ne sont pas nécessairement des crétins qui ne vont pas pouvoir s’empêcher de massacrer des voies d’escalade… autre pratique sur un autre terrain.
Fort possible. Disons que là forcément ça abime bien plus vite que sur du granit… même si c’est nul pour l’escalade sportive.
Vous n’en avez pas marre de parler de faire du dry dans des secteurs complètement délirants, et sans aucun rapport avec le terrain de moyenne montagne enneigée plusieurs mois par an dont il est question ici ?
Qu’on vienne s’inquiéter pour le Verdon qui se parcours en hiver en chaussons, c’est vraiment d’une mauvaise fois crasseuse…
Soit dit en passant, l’expérience des derniers parcours et surtout des derniers buts dans les voies autour de l’index montrent que le passage en conditions sèches ne fonctionne pas c’est le cas dans touffe enough dont L2 ne passe pas sans plaquages, de L’agro-Alpinisme. Et d’après la cordée qui s’est arrêté à R2 de Basile aujourd’hui, c’est le cas également de la fameuse longueur qui a initié cette discussion
Qu’on vienne encore me parler de voies de dry
On digresse un peu désolé
Je disais ça comme ça, ce n’est pas à prendre au pied de la lettre. Le dry tooling est une discipline en pleine évolution, et on ne sait pas trop de quoi demain sera fait. Ce qui choque aujourd’hui n’étonnera plus demain. C’est en ce sens qu’il y a matière à débat. Où placer le curseur, qui fixe les règles, qui décide de ce qui est « bien » ou « pas bien » ? Où, quand, comment faire du Dry ?
Si demain il me prend l’idée de faire le zouave avec 2 piochons dans les gorges du Verdon, la police des bonnes moeurs alpines ne va pas venir avec les menottes. Pas plus que Michel Piola ou Robin Bonnet, ou quelque autre mentor ou spécialiste du M12. Les pratiques sont ce que les pratiquants en font. L’alpinistiquement correct existe, et demeure une variable.
Non, et pour une bonne raison je pense : j’ai toujours été jouer en parallèle, en m’interdisant absolument d’impacter une voie, ou une pratique, existante.
Question d’éducation et de (re)connaissance de l’histoire de l’alpinisme et de la grimpe (+ juste ouvrir les yeux et accepter l’effort).
A mille lieues du révisionisme imposé par R.B, s’acharnant à nous faire croire que le mixte/dry s’est toujours pratiqué en voies rocheuses, en école, en moyenne ou haute montagne (avec 8 minutes de marche pour l’Index, Mani pulite ou l’arête SE sont de la pure « école » de rocher, au même titre que les dalles de Chézerys avec leur heure d’approche / et coincer des lames dans la fissure comme dit dans le topo est bien du Dry).
A quand le topo de la voie « Kohlmann » à l’Aig du Midi en Dry sur C2C et des blogs à gogo ?
La 1ère partie est souvent enneigée, le dièdre du haut – déjà patiné donc pas grave - est un régal pour les coincements de piochons…
Les grimpeurs d’été n’ont qu’à partager finalement. C’est la liberté.
Robin, en se victimisant, vous fait croire que c’est l’évolution et la modernité. Or, c’est simplement un caprice d’enfant gâté (je m’autorise, puisque je suis un vieux con me dit-on) qui veut son jouet tout proche et tout de suite.
Je dis juste à Robin que, dans 15 ans, le fait d’avoir fait, et incité à faire, du dry dans les belles voies rocheuses classiques sera considéré au même titre que la taille de prises aujourd’hui : un massacre irréversible et irresponsable.
NB : En fait, à la réflexion, oui, j’ai souvent été ostracisé par une partie du milieu, minoritaire mais s’exprimant très fort. Exemples, à la fin des années 80, j’étais le seul à défendre l’exigence de l’ouverture du bas en montagne (« Faut-il brûler les prophètes » => citez-moi une seule voie ouverte du haut dans le massif devenue belle et classique ajd ?). Dès 1993, je proposais de n’utiliser que de l’inox (idem, montrez-moi un spit galva non rouillé dans le secteur ?).
J’ai la peau dure. Mais lire les fakes à mon sujet sur ce post me fait quand même très mal.
Mais ton précepte en a motivé quelques uns dont moi à l’époque !
Et @Rob.Bonnet.guide suit ton exemple même si c’est à 8 mn d’un terminus de benne à touriste !
L’ouverture du bas y’a que ça de vraie !
Ça reste dans mes meilleurs souvenirs !
Tu as d’ailleurs une ( modeste) voie dédiée (Buoux ) suite à ce baroud salutaire et solitaire des années 80 !
Je pense que tu risques de passer un mauvais quart d’heure après cette hypothétique turpitude avec des locaux dont moi si je passe par là
Gros avantage de la craie, la question de la patine ne se pose pas trop (ni celle de l’équipement « éternel ») : à la vitesse où les falaises reculent, les voies ne durent pas.
C’est peut-être aussi une bonne illustration de ce qui attend toute voie et tout équipement à terme ?
C’est quelle voie , stp ?
Je découvre tardivement cette discussion que j’ai parcourue en diagonale et je me suis retrouvé avec une certaine délectation dans les débats qui ont animé les années 80’. Il n’y avait ni les forums spécialisés, ni les réseaux sociaux, mais à côté de la violence inouïe des actions (dépitonnages, vols de matériel dans et aux pieds des voies, insultes sur les livres d’or des refuges ou des bistrots, voitures couvertes de merde (dans le meilleur des cas !) et coups de poings bien réels sur les parkings…), je trouve ici un débat bien soft, plein de déférence, même si on retrouve peu ou prou les mêmes arguments, les mêmes justifications qui se veulent éthiques, voire philosophiques : « ma falaise », « mon rocher », « ma voie », « mon métier », « ma vérité », « l’avenir ou l’évolution d’une pratique », etc. D’autant plus que les protagonistes de l’époque étaient tous ou presque des figures connues et reconnues, voire des pointures absolues du microcosme.
Bilan 40 ans plus tard ? Pour ceux qui s’en souviennent, on en rigole. Mais dans 40 ans, nos enfants et petits enfants rigoleront moins de ce que les générations précédentes leur auront laissé, nonobstant un dérèglement climatique dont on n’est pas en mesure d’anticiper l’impact eu égard à nos pratiques montagnesques. Ils auront à se préoccuper d’autre chose que d’une rayure de crabe sur un rocher dans un coin de la planète devenu probablement sans intérêt.
Bah ! Tant que tu valides en yo-yo c’est bon , faut être ouvert.
11 messages ont été scindés en un nouveau sujet : (Digression) le dry ou mixte dans les voies rocheuses
On arrive en 2064. Ça sera un festival d’éboulements en haute montagne, pas sûr que ça plaise tant que ça. Et les compétences glaciéristes actuelles auront peut-être disparu en Europe, une discipline qui sera réservée à une « élite » globe-trotter qui pourra s’autoriser et se permettre de voyager pour taper du glaçon.
Dry historique à Bleau - à La Prestat (3+) au Bas Cuvier.
un peu d’histoire suite - Anonymous (31-12-2009 18:00)
Armand Charlet ne l’a réalisé qu’avec un coincement de piolet ! Un visionnaire le gars, il faisait du dry tooling avant l’heure… Mais bon, cela ne l’empechera pas de qualifier nos cailloux « tout juste bon à récurer les casseroles ! » Ah ces guides, dès qu’ils sortent des sentiers battus, il faut toujours qu’ils fassent les malins.
Allez, c’est l’heure de partir réveillonner.Re suite - Anonymous (02-01-2010 20:12)
L’histoire a retenu les mots de charlet mais pas le contexte. De la part d’un guide descendu des Alpes et venu se confronter aux Parisiens sur leur propre terrain, cela dénote une certaine ouverture d’esprit… après, il lui fallait bien entretenir sa légende de grand guide alpin aux avis définitifs.
Bonne année à tous.Pas bleausard mais bloqueurs - Anonymous (05-01-2010 16:05)
Oui certes mais Armand a, comme beaucoup dans la région, débuté lui aussi sur les cailloux ! ce fut même, si l’on en croit ses mémoires un excellent grimpeur de blocs ! D’autre part, et c’est de l’humour, les PA et autres alpinistes parisiens et bleausards ont eux-aussi fait montre d’une très grande ouverture d’esprit allant allant se frotter à de très nombreuses premières alpines…Sacrée jolie histoire du bloc. - Gugusse (05-01-2010 19:12)
Aujourd’hui il semble, à tord, "risible’ de raconter que Armant Charlet a réussit la Prestat en coinçant un piolet. Mais c’est oublier qu’a cette époque grimper en tête de cordée en montagne, équivalait à grimper en solo, et que le coincement de piolet dans les fissures était de la technique de progression dans les passages très difficiles : technique délicate pour laquelle, montrer son savoir faire était de bon ton. Il faut aussi voir que l’on parle d’une époque où peu de guides étaient rochassiers car en cela les amateurs étaient précurseurs. Et c’est aussi parce que Armant abordait le rocher alors que la majorité des guides de son époque ni touchaient pas, qu’il est devenu un « géant de l’alpinisme ». Alors respect SVP. Et puis Armant a raison à travers son trait d?humour : nos cailloux ne sont rien d’autres que des cailloux pour la majorité des personnes, car il n’y a que nous pour penser qu’ils valent plus que de la matière à faire des pavés.(extrait de Bleau.info)
Les allusions au Verdon ne sont pas forcément si débiles que ça. Je ne crois plus l’avoir mais je me souviens d’un numéro de la revue du Caf de Marseille où on voyait deux grimpeurs en piolet crampons en face ouest (drapée de glace) du Rocher de Saint-Michel d’eau douce dans les Calanques. D’autre part les hivernales à la Sainte-Baume sans être habituelles existent bel et bien … Dans les deux cas il s’agit d’hivernales au sens alpin habituel, ce que je distingue du dry proprement dit qui pour moi, si on s’en tient au sens strict du mot, se déroule sur une paroi sèche.
Concernant le Luberon, quand je travaillais à Apt (début des années 80) il y a bien eu des grimpeurs en piolet crampons sur les ocres de Roussillon Rustrel. Je crois même qu’il y a eu dessus des école de « glace ». J’ y avais d’ailleurs moi aussi pensé mais je me suis abstenu en me disant que ça irait vite pour tout foutre en l’air. Mais on peut se demander ce qu’il se serait passé si les sites n’étaient pas maintenant classés… Et j’en connais aussi qui s’entraînaient au piolet traction sur des arbres. Ben ouais.
(Et concernant les falaises de craie, ça s’est fait en Angleterre mais aussi en France).
Concernant les ocres ça ne m’étonne pas que ça se soit fait. C’est tentant forcément. Mais c’est tellement fragile et tellement beau en l’état que oui heureusement que ça ne se fait plus (ou presque on sait jamais)
C’est un peu comme le ski sur éboulis. Ça a l’air rigolo comme ça. Mais en fait un éboulis c’est fragile.
il y a quand même pas mal de fréquentation dans le coin, malgré les chaleurs en face S : Camptocamp.org
Oui grâce à son orientation le secteur résiste finalement très bien à ce printemps chaud Le soleil ne donne qu’un peu le matin, hier nous avons encore trouvé une belle ligne de neige et glace à droite, et dans mixte académie (qui est la grosse classique) c’est bon également.